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Critiques de Jean Haechler (9)
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Balthazar Grimod de la Reynière

Même si le nom ne m'était pas étranger, je ne savais rien de Balthazar Grimod de la Reynière. Motivée, de plus, par ce siècle des Lumières, j'avais hâte de découvrir la biographie "enlevée et richement illustrée de cet honnête homme à qui l'épicurisme tenait lieu de devise".



Mon enthousiasme est néanmoins très légèrement retombé quand je lus dans la préface : "Le plus souvent, nous avons conservé l'orthographe du temps, maintenu l'usage abusif effectué par la Reynière des majuscules, ainsi que l'excès de ses ponctuations."

Car ce n'est pas parce que l'on est prévenus que cela rend la lecture plus aisée. Et, ce que je craignais s'est produit... J'ai eu le sentiment de lire un ouvrage d'étude.



On sent bien que tout est exact, rigoureusement exact ; qu'il n'y a pas d'à peu près, de suppositions ; que l'on s'appuie sur des faits, des écrits et citations reproduits dans toute leur authenticité. Mais, bon sang ! que ces énumérations, ces dates, ces précisions, ces alinéas, ces renvois en bas de page... sont assommants. Pour une biographie que l'on annonçait "enlevée", il n'y a aucune fluidité dans la lecture.

C'est important, il est vrai, d'être rigoureux dans ce genre d'exercice, mais il ne faut pas, non plus, que cela vire au rapport d'instruction au risque que la lecture en devienne fastidieuse. Pour ce qui me concerne, ce ronron didactique devient rapidement soporifique.



Cela dit, j'y ai, malgré tout, trouvé des passages très intéressants mais je déplore qu'ils aient été noyés dans un style d'écriture relativement insipide qui m'amène à penser que l'auteur est meilleur historien qu'écrivain.



En conclusion, avis mitigé sur ce livre dont j'attendais beaucoup eu égard au personnage truculent qu'était Balthazar Grimod de la Reynière.

Croyez bien que j'en suis désolée et présente mes excuses aux Éditions SÉGUIER pour être "passée à côté" de l'intérêt de ce livre qu'ils m'ont aimablement adressé dans le cadre d'une Masse Critique, ce dont je les remercie bien sincèrement.
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Les insoumises

Tant de femmes ont marqué l’Histoire, tant de noms –célèbres ou inconnus, de diverses nationalités, époques- parmi lesquels Jean Haechler, dans cet ouvrage, a sélectionné 18 femmes qui, à travers les siècles, ont laissé une empreinte de par leur courage, audace, intelligence, détermination, beauté, indépendance…



A travers une biographie détaillée de chacune d’entre elles –d’Hypathie à Maryse Hilsz en passant par Mary Read- enrichie par des citations, extraits de lettres ou d’entretiens, nous découvrons ces personnalités intéressantes, qui n’ont pas hésité à s’affirmer et ainsi à défier les lois (discriminatoires envers les femmes) de leur temps… Je suis ravie d’avoir découvert ces femmes remarquables et leurs actions exceptionnelles (qu’elles soient mathématiciennes, impératrices, femmes de lettres, aviatrices, astronomes, femmes politiques…) m’attachant à chacune d’entre elles, avec une petite préférence pour Marie de Régnier, brillante femme de lettres et Amoureuse passionnée.



Ainsi, je tiens à remercier chaleureusement Babelio pour son opération Masse Critique ainsi que les éditions Nouveau Monde pour l’envoi de ce roman que j’ai lu avec grand plaisir et beaucoup d’admiration pour ces femmes insoumises…



A lire !
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Les insoumises

Merci à Babelio et aux éditions Nouveau Monde de m'avoir fait parvenir ce livre, figurant sur une liste de titres que j'avais soumise dans le cadre d'une opération Masse critique.

Le sujet du livre m'intéresse, à savoir des portraits de femmes injustement méconnues. La lecture fut néanmoins extrêmement laborieuse. J'en conserve quelques pépites mais aussi le souvenir d'un ennui assez rapide à survenir. Je dus m'y reprendre à de multiples reprises et me forcer souvent. Les raisons de cette relative déception sont multiples.

Tout d'abord l'intention de l'auteur. Il s'agit de dresser des portraits de femmes choisies en raison de leur peu de notoriété. Mais après avoir annoncé ce louable projet, l'auteur déclare immédiatement une exception : Théodora, à laquelle il consacre une évocation plus longue (une trentaine de pages contre une quinzaine pour les autres) et néanmoins indigeste (à la fois trop et pas assez) probablement du fait de l'existence de sources nombreuses et sans doute plus détaillées. Pourquoi annoncer vouloir aborder des destins peu connus et mettre ensuite en exergue un destin hyper connu. Marketing ? La seule raison communiquée réside dans le fait que l'auteur n'a pu résister à cette évocation.

Autre source d'inconfort pour moi : le caractère disparate et arbitraire des destins évoqués. On y trouve de véritables épopées signifiantes sur le plan de l'histoire politique (Victoria Woodhull, Joséfina Lehnert), scientifique (Hypathia, Sophie Germain, Hélène Metzger) ou littéraire (Louise Labé, Marie de Régnier). Mais ceux-ci se trouvent mélangés sans ordre autre que chronologique à des récits de vie bien anecdotiques (une femme pirate, une femme bourreau, une contributrice à l'Encyclopédie mais dont on ignore la contribution exacte). Du coup on a l'impression que l'auteur doit "gratter" pour trouver des destins de femmes intéressants, si on ne se rappelle pas bien sûr son parti pris théorique de ne traiter que de destins méconnus.

Deux autres choses m'ont également dérangée. D'abord le style de l'auteur, hésitant, parfois simple parfois nettement plus ampoulé. C'est bien d'utiliser le subjonctif imparfait mais dans ce cas il faut veiller à la concordance des temps, qui n'est pas toujours respectée.

Mais ce qui m'a le plus incommodée c'est le ton de l'auteur, que je qualifierais de "vieux jeu" et un rien machiste, étonnant au regard de la "matière" abordée. Ainsi l'auteur insiste-t-il lourdement sur le physique de ses héroïnes. Cela peut se comprendre s'il s'agit d'aborder des séductrices mais il y en a peu dans l'ouvrage qui se soient imposées uniquement par leur pouvoir de séduction. A quoi bon souligner le superbe physique d'une mathématicienne voire d'une religieuse et ce alors même que les sources existantes ne pemettent aucunement de procurer une description précise des attributs de ces dames (cas d'Hypathia, notamment). Cette obsession procure une coloration "sauce Harlequin" à un ouvrage qui a tout de même une petite prétention historique. On y devine une analyse marketing (encore ?) du lecteur ou plutôt de la lectrice cible pour ce livre : la femme d'âge moyen s'échappant du quotidien par la lecture de force romans d'amour. On sourit en imaginant le traitement de personnages historiques masculins avec une telle attention accordée à leur physique.... Enfin il y a, de ça et là, de bons gros clichés genre "Une femme reste toujours une femme", pour signifier que la belle ne pouvait que tomber amoureuse d'un beau flibustier, qui en tant que tels demeurent tout de même effarants de platitude et de misogynie ordinaire.

Au final j'ai quand même été intéressée par quelques-uns des destins évoqués : Woodhull, Lehnert, Sforza... Mais en dépit de son caractère assez court (254 pages), la lecture de ce livre ne fut pas une sinécure alors que le sujet m'intéressait au départ.

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Balthazar Grimod de la Reynière

Alexandre Balthazar Laurent Grimod de la Reynière, né en 1758 sera tour à tour et parfois simultanément homme de lettres, philosophe, avocat, épicier, duelliste, critique de théâtre et de littérature, gastronome. Né dans une famille de la bourgeoisie parisienne, riche, mal aimé de sa mère parce qu'infirme, sans main, il portera toute sa vie des prothèses recouvertes de gants blancs, il peinera à se faire reconnaître et multipliera les excentricités, les mystifications. Son père, Laurent renflouera toujours ses caisses souvent vides, et Balthazar profitera de la vie. Très tôt républicain, il passe la Révolution sans souci, sans vraiment se préoccuper de la terreur bien que son père, en tant que fermier général aurait pu être décapité -comme les autres fermiers généraux- s'il n'eût fait preuve de précocité en mourant juste avant.



C'est la vie de cet homme peu connu du grand public que Jean Haechler décide de raconter. Ami de Retif de la Bretonne, c'est souvent grâce à lui que le biographe a pu reconstituer le parcours de Grimod de la Reynière. Les premières parties concernant la jeunesse de Balthazar sont enlevées, parfois très drôles parce que très tôt le jeune homme fait parler de lui en explosant littéralement les codes de l'époque mors des réceptions que donnent ses parents, mais pas seulement : "Facétieux, il en rajoute, et pour s'amuser, il envoie à telle relation de sa mère, et de sa part, des poudres qui occasionnent des démangeaisons irrépressibles voire qui rougissent ou noircissent la peau, et de la part de son père des sucreries purgatives, des confitures à la coloquinte mélangée d'ingrédients narcotiques ou aphrodisiaques." (p.47) Puis Balthazar écrit sur le théâtre et la littérature en égratignant autant les acteurs que les auteurs voire les critiques : "Il ne faut pas s'imaginer que MM. les journalistes lisent tous les Ouvrages dont ils ont à rendre compte ; ce serait une erreur grossière. Copier fidèlement le Titre, parcourir la Préface, lire attentivement la Table..." (p.50)



Jean Haechler restitue agréablement et minutieusement autant que faire se peut la vie de Grimod de la Reynière, ses amours difficiles dues à son handicap et la misogynie qui en découle, voire plutôt sa misanthropie, car il dut aussi supporter les remarques blessantes d'hommes. Ses frasques qui pousseront ses parents à le faire voyager, ses amitiés avec Retif de la Bretonne, ... Tout cela est intéressant, son passage dans les années révolutionnaire itou, comment cet homme s'est passionné pour la critique culturelle en oubliant ou pour oublier la période violente.



Puis, l'auteur aborde la période Almanach des gourmands, publié en 1803 et les repas et festins auxquels Balthazar participe. C'est un peu plus long, mais l'on a plaisir à lire sa prose longuement citée, fine et délicate mais toujours vache lorsqu'il le faut.



Vous ne connaissez pas encore Alexandre Balthazar Laurent Grimod de la Reynière ? Jean Haechler vous le fait découvrir.
Lien : http://www.lyvres.fr
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Balthazar Grimod de la Reynière

Balthazar Grimod de la Reynière – Un gastronome à la table des lumières.

Autant le titre m’avait interpellée, ainsi que la 4ème de couverture, une autre vue sur ce siècle des lumières, autant je me suis vite trouvé devant un livre ardu ponctué de dates, de références, d’extraits de journaux et autres. Ce qui m’a parue bien rébarbatif.

Cependant, je reste persuadée que l’auteur au travers de Balthazar nous fait ou refait découvrir d’autres facettes de ce siècle des lumières.

Je m’en voudrais de vous empêcher de découvrir ce livre sous le simple fait que je ne suis peut-être pas adepte de ce genre de biographie.

Alors si vous aimez l’histoire, les détails, les extraits orignaux et citations, n’hésitez pas à vous lancer dans cette découverte d’un épicurien.

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Balthazar Grimod de la Reynière

Balthazar Grimod de la Reynière (1758-1837) était un bien étrange personnage. S’il fallait le résumer en quelques mots, ce serait impossible. Essayons tout de même une synthèse, si mauvaise soit-elle, des 278 pages écrites par Jean Haechler : de naissance noble, Balthazar Grimod de la Reynière a été (entre autres) philosophe, épicurien, critique d’art, guide gastronomique, avocat et épicier. N’oublions pas, essentiel, d’évoquer aussi son infirmité : Balthazar Grimod de la Reynière est né sans mains.

Rejeté par ses parents, esprit brillant, notre homme a vécu toute sa vie dans un anticonformisme facilité par l’opulence financière de ses parents. Il ne voulait peut-être pas épouser la noblesse de cour à laquelle appartenait sa mère mais n’a pas pour autant refusé de puiser dans les deniers familiaux. Opportuniste, Balthazar ?

Rejeté par les femmes, il a développé une misogynie féroce qui se lit dans de nombreux propos que cite Jean Haechler. Mesdames, si vous n’êtes ni actrice, ni belle, vous n’avez aucune chance de l’intéresser, ni lui ni aucun de ses amis. Faites-en le deuil tout de suite, ça vaudra mieux.

Passionné d’art, de théâtre en particulier, à vingt-trois ans il est devenu membre de l’Académie des Arcades de Rome où siégeaient déjà Fontenelle et Voltaire. Quelques extraits de ses critiques de pièces et de jeux d’acteurs figurent dans la biographie ; on aimerait en savoir davantage, tant elles brillent par leur spiritualité et la profondeur de leur contenu.

Avocat, après un grand scandale auquel il s’est bêtement mêlé, ses parents l’ont exilé dans un couvent puis à Lyon où il s’est essayé au commerce, ce qui a sauvé sa tête pendant la Terreur.

Et tout au long de sa vie, gourmand à l’instar de son grand-père et de son père, il a toujours défendu la bonne chair, jusqu’à créer un jury dégustateur de renommée internationale, écrire un Almanach des Gourmands et divers autres textes consacrés aux règles de l’art culinaire, de la table ou de l’hospitalité. La deuxième partie de la biographie est exclusivement consacrée à ces ouvrages.

La vie du héros, mouvementée, se prête volontiers à une écriture vive et envolée. Jean Haechler a réussi à éviter les propos dogmatiques et a rendu son texte vivant et même passionnant. Il a rassemblé une masse documentaire énorme et s’en est servi à profusion pour enrichir son récit. Quel régal ! Les références aux écrits de Grimod de la Reynière sont légion mais l’historien puise ses sources également au sein des lettres rédigées par certains des amis du gastronome, voire, en citant toujours ses sources, au sein de biographies antérieures à la sienne.

Je formulerais tout de même une critique et hélas, elle est de taille, même si elle s’adresse à l’éditeur Séguier et non à l’auteur : la taille des caractères choisis pour l’impression, en particulier dans les extraits de lettres (et ils sont nombreux), est tellement petite qu’il m’était tout simplement impossible de lire l’ouvrage à la lumière artificielle. Les notes de bas de page, intéressantes au point qu’elles auraient pu être intégrées au corps du texte, sont encore plus petites. J’ai dû, avec beaucoup de regret, abandonner la lecture de certaines d’entre elles en raison de la fatigue visuelle qu’elles m’ont occasionnées.



Pour l’agrément de ma chronique, j'ai copié quelques citations issues des écrits de Grimod de la Reynière et repris par Jean Haechler dans la partie de Babelio qui y est dédiée. Elles ne manquent pas de piment. Je les ai choisies dans le strict domaine de la gourmandise façon Grimod, dans le but de parfaire les qualités d’hôte de chacun de mes lecteurs et leur rappeler quelques règles élémentaires de l’art de la gastronomie, pour le cas où elles leur auraient échappé !


Lien : https://akarinthi.com/2017/0..
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Les Templiers : l'Ultime Dessein

Un "roman policier historique" captivant, très bien documenté et qui vaut essentiellement pour son aspect scientifique.



On peut cependant regretter les faiblesses de l'éditeur : fautes de frappe, erreurs de présentation, qui gâtent parfois la lecture.
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Les insoumises

Elever notre esprit, comme le suggère Louise Labé, je ne sais pas si le livre y arrive réellement mais il met en tout cas en lumière dix-huit femmes qui ont défrayé la chronique en leur temps.



Même si l'authenticité y gagne, on déplorera le fait d'avoir laissé les extraits dans la langue originale, le texte perd en fluidité.



Des écrivaines, des savantes, des impératrices... Toutes ayant un caractère bien trempé et ne se contentant pas de la place que la société leur réservait. Des destinées étonnantes comme cette Marguerite-Julienne Le Pastour, devenue bourrelle de son état ou la pirate Mary Read qui n'eut rien à envier à ses compagnons d'équipage. Une question m'a taraudée, durant la lecture, c'est la façon dont toutes ces femmes sont présentées. Oui, on parle bien entendu de leurs exploits, mais on loue aussi régulièrement leur beauté et leur charme ou au contraire, on souligne leur physique particulier. Sans pousser le féminisme trop loin, est-ce utile de préciser ? Aurait-on fait de même pour des hommes ?



Autre questionnement... Parmi les figures choisies, plusieurs religieuses. L'Eglise serait-elle un nid de femmes de caractère ou s'agit-il juste d'une orientation particulière de l'auteur ?



Malgré ces questionnements qui entachent un peu le plaisir de la lecture, il faut reconnaître qu'on découvre des femmes sensationnelles : Mademoiselle Maupin et sa vie tumultueuse qui l'emmènera de Marseille à Bruxelles, en passant des ruelles sombres où elle menait des duels aux salles d'opéra des grandes villes. Ou Victoria Woodhull qui fut la première à se présenter à la présidentielle des Etats-Unis, avant même que les femmes n'obtiennent le droit de vote ! On admire l'esprit acéré et les flèches lancées par ces rebelles.



Au fil du livre, l'écriture devient plus claire. Si on peine un peu sur les premiers récits (ceux de Theodora ou Catherine Sforza par exemple), on est happée par les derniers, comme celui de l'aviatrice Maryse Hilsz.



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Les insoumises

Jean Haechler nous présente donc tour à tour dix-huit femmes qui ont existé à différentes époques, de la fin de l’Antiquité au début du 20è siècle : femmes de lettres, femmes politiques, aventurières, scientifiques, pionnières, religieuses, grecques, italiennes, allemandes, françaises ou américaines : elles ont toutes en commun une détermination et une volonté de fer.



Stupéfiantes pour certaines, admirables pour d’autres, suspectes quelquefois, mais toujours fascinantes, ces femmes nous font découvrir une époque ou un lieu, un combat ou une aventure. Toutes nous montrent qu’être femme dans une société souvent misogyne nécessite courage et opiniâtreté pour parvenir à ses fins, choisir son mode de vie… ou simplement pour avoir le droit d’exister.



Dix-huit portraits présentés de manière très synthétiques mais enrichis d’extraits de correspondance ou de témoignages d’époque qui mettent en lumière Hypathia d’Alexandrie mathématicienne et philosophe, Théodora impératrice byzantine, Catherine Sforza femme politique italienne, Louise Labbé femme de lettres engagée et inventrice des salons littéraires, Catherine de Partenay femme de lettres, Marie de Gournay femme de lettres et fille spirituelle de Montaigne, Mademoiselle Maupin cantatrice, Mary Read aventurière anglaise, Susanne-Marie de Vivans féministe du 18è siècle, Marguerite-Julienne Le Pastour bourreau du 18è siècle, Nicole-Reine Lepaute mathématicienne et astronaute, Sophie Germain mathématicienne, Anne-Marie Javouhey missionnaire et adversaire farouche de l’esclavagisme, Victoria Woodhull femme politique, Marie de Régnier femme de lettres, Helène Metzger chimiste victime de la barbarie nazie, Joséfina Lehnart religieuse allemande et enfin Maryse Hilsz aviatrice.



Ces femmes ont le disais-je eu des destins assez incroyables même si elles ne sont pas forcément rentrées dans l’Histoire, elles ont souvent marqué les esprits de leurs contemporains ou fait avancer la cause des femmes et elles démontrent surtout l’adage que lorsque l’on veut on peut car toutes ces femmes n’en ont fait qu’à leur tête, au mépris des conventions sociales de leurs temps !



Jean Haechler est historien spécialiste du XVIIIe siècle, il ne s’est pourtant pas cantonné à son siècle de prédilection même si cinq femmes de cette époque sont présentes dans cet essai. Comment l’auteur a d’ailleurs fait son choix ? Il s’en explique en préface : deux exigences l’ont dicté : des personnalités très fortes et, aujourd’hui, leur absence de notoriété. Il a donc systématiquement laissé de côté celles ayant acquis la célébrité, comme Hildegarde de Bingen au Moyen Age, Emilie du Châtelet, Alexandrine de Tencin, Marie du Deffand, Suzanne Necker, Manon Roland au XVIIIe siècle ou, plus récemment, Marie Curie pour n’en citer que quelques-unes.



Et il a bien fait car de nombreux ouvrages leur sont déjà consacrés et que celui-ci fait la part belle à des personnalités nettement plus obscures. Je dois bien avouer qu’à part Hypathia, Théodora, Louise Labbé et Marie de Gournay dont je connais l’existence mais pas forcément la vie en détail, je n’avais jamais entendu parler des autres.



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Lien : https://deslivresdeslivres.w..
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