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Critiques de Jean K. Saintfort (117)
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Les secrets de la Maison de France

Les secrets de famille non révélés ont-ils un effet sur les générations suivantes ? En tout cas, depuis que Madeline explore son arbre généalogique, elle tâche d'en expliquer les mystères tout en se résolvant à faire le deuil de sa grand- mère dont elle doit gérer la succession.

L'histoire de cette Française exilée aux États-Unis et revenue en France est parsemée de rebondissements, dans sa quête de vérité mais aussi dans sa recherche d'une âme sœur.

L'auteur nous la raconte à travers les pensées de la jeune femme et digresse parfois en prenant le point de vue d'autres personnages, ce qui m'a un peu freiné dans ma lecture. Mais petit à petit, nous reconstituons les évènements qui ont meurtri sa famille et les choix qui ont été faits. Nous découvrons aussi les souvenirs qu'elle a laissés dans sa ville natale. Voilà une œuvre étoffée, où le suspense est bien mené et qui aboutit à une romance sans nuage.

Un agréable moment de lecture.
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Le dernier temps

J'ai cru entrer dans un roman de science fiction et je n'étais pas très motivée. Sinon que je me suis trompée !



Oui, nous pénétrons bien dans un monde futuriste, mais nous reconnaissons rapidement le nôtre : celui de l'ultra industrialisation, des puissances politiques et financières, de l'exploitation abusive des ressources, bref, de la course au matérialisme comme suprême objectif. En d'autre terme ce qui ferait notre bonheur. Mais un bonheur artificiel qui, finalement, éloigne l'homme de lui-même et de ce qu'il possède de plus riche en lui mais d'inexploité.



Je parlerai donc d'un roman d'anticipation, qui, en s'appuyant sur notre mode de vie actuelle nous montre là où il peut nous mener. Et cette volonté prend d'autant plus de relief que Jean K Saintfort, fait cohabiter sur la planète Fergus, le peuple des terriens venu s'enrichir des minerais de son sol et le peuple des Errants, minoritaire, qui a choisi la voie de la non-violence, de la fraternité, du respect des différences et qui vit en parfaite communion avec la terre, sans la dépouiller, sans la meurtrir.



Comment ces deux civilisations si opposées peuvent-elles vivre en bonne entente ? Aucun problème pour les Errants… Grosse menace pour les autres qui voient en leurs voisins un danger, celui de ne pas servir les intérêts de la Confédération. Ce qui pourrait réunir les deux peuples ? Tous croient au progrès… mais pas le même ! Pour les premiers, il passe par la possession des biens matériels, pour les autres par l'évolution de l'humain vers la pureté de l'âme et le développement de certains de ses pouvoirs non utilisés, la télépathie, par exemple.



Doit- on, comme le dit un personnage du roman, suivre les dictats de la société : « Nous vivons dans le système. Par la force des choses, nous le cautionnons, nous en acceptons les règles. Nous en devenons les complices, même si nous le dénonçons par ailleurs » ou épouser une forme de résistance pacifique qui sera un acte de libération ?

Le talent de l'auteur est d'avoir su proposer un roman bien loin de la mièvrerie dans laquelle son intrigue aurait pu le mener. Les bons d'un côté, les mauvais de l'autre. Les coupables d'un côté, les victimes de l'autre. Il n'en est rien, le roman est plus subtil, et pose la question de l'instrumentalisation qui nous fait agir à notre insu. D'autre part, bien d'autres thèmes parviennent à faire surgir en nous des notions nous ramenant à des problématiques contemporaines : assimilation, diaspora, déculturation, migrants. Moi, j'ai pensé plus d'une fois à Gandhi. Je me suis également posé bien des questions : est-ce que nous n'apprendrons jamais du passé ? Sommes-nous voués à toujours reproduire les mêmes erreurs ? Qu'elle est ma propre place dans le « système », à quoi j'aspire vraiment et comment est-ce que je me positionne?



Tous ces thèmes sont abordés de manière très fine car, avant tout, le suspens nous tient, une histoire d'amour nous fait frémir et l'intrigue nous transporte de page en page. Et cela d'autant plus que nous cheminons vers l'avènement du « dernier moment » sans savoir ce qu'il est. Nous nous rapprochons inexorablement de ce jour J, avec une certaine appréhension. Un petit mot sur les personnages, Joar, Phéelle et tous les autres qui sont très attachants, émouvants et si bien campés par l'auteur.



«Le dernier temps » est une proposition à croire aux possibilités qui nous sont offertes, si nous osons explorer toutes nos capacités. Comment y parvenir ? Si certains outils étaient déjà entre nos mains, pour ne parler que des techniques de développement personnel , qui, dans notre monde contemporain semblent prendre de plus en plus de place, via la méditation, la sophrologie par exemple? Avons-nous suffisamment exploré toutes les ressources intérieures que possède l'humain afin de devenir plus humain ?

Je vous invite à lire ce roman, car celui-ci non seulement nous entraine dans une intrigue passionnante, mais nous interroge sur nos propres valeurs

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Les secrets de la Maison de France

Le roman de Jean K Saintfort permet à chacun de découvrir (ou re-découvrir) que les souffrances, les non-dits chargés de culpabilité et de honte que certains de nos aïeux ont ressenti suite à des évènements, peuvent avoir un impact sur les générations suivantes. On parle de transmission générationnelle.

C’est parce que Madeline retrouve à la mort de sa grand-mère une lettre écrite à son intention, qu’elle va interroger la mémoire familiale pour comprendre ses propres peurs et surtout son incapacité à se lier à un homme. Plus elle avance dans sa rencontre avec ses ancêtres, et plus elle prend conscience que les secrets de sa famille expliquent ses angoisses. Peu à peu ses « fantômes » la libèrent et lui rendent sa liberté de vie, car elle a su mettre un sens sur ses émotions.

Alors, bien sûr, le lecteur se sent immédiatement concerné et se demande ce qu’il a lui-même hérité de ses ancêtres dans son fonctionnement actuel. Il se laisse happé par ce voyage dans le passé de Madeline et participe à ce presque « jeu de piste », qui d’énigmes en énigmes, nous mène à la résolution finale. Un puzzle dont chaque pièce s’imbrique peu à peu l’une dans l’autre…ou précisément un roman familial dans lequel chacun reprend sa place.

Les personnages sont beaux autant dans leurs fragilités que dans leurs forces et nous nous attachons à beaucoup d’entre eux. Je vous avoue que mon préféré est un certain Andréa! Tous nous emmènent dans des univers variés et nous livrent bien des connaissances sur la généalogie, le syndrome d’Asperger, la brocante, la peinture …

Parallèlement à ce cheminement sur la route du passé, nous assistons aux retrouvailles de Madeline et de Andréa, qui, si elles sont réciproquement bouleversantes, connaissent bien des rebondissements pour finalement…. Non, je ne vous dirai pas ! Nous voguons ainsi, tout au long des pages de ce livre, autant sur les remous que sur la mer calme d’une intrigue bien ficelée et structurée.

De l’humanité dans ce roman qui parle d’amour, de la mort, de secrets, mais aussi de pardon et de réconciliation et dont l’écriture est fluide, maîtrisée et très agréable à lire.

Très bon moment passé dans cette histoire pleine de sensibilité et qui questionne sur les conséquences des non-dits intergénérationnels. Je vous conseille de découvrir « Les secrets de la maison de France »

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Le dernier temps

Jean Saintfort est coutumier du mélange des genres, ce qu’il pratique avec un heureux dosage. Cela nous permet d’apprécier à sa juste valeur ce roman à la fois récit de science-fiction, réflexion éthologique, histoire d’amour, sans qu’un des aspects ne souffre de la concomitance. Le style est fluide, le discours pertinent, la tension véhiculée par le scénario nous questionne. Les personnages ne sont pas manichéens. L’auteur, s’il place les événements dans le futur, n’en propose pas moins une réflexion sur les agissements de nos sociétés actuelles, ce qui nous permet aussi de prendre du recul. Un roman très intéressant dont le seul défaut est d’être trop court : j’aurais aimé passer plus de temps aux côtés de ces personnages, sur cette planète pas si lointaine.
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Les secrets de la Maison de France

Ce livre est un mélange des genres. Il allie une enquête à une histoire familiale. Je découvre ici la plume de l’auteur et j’avoue avoir été séduite tant par la forme que le fond de ce livre.



Jean K Staintfort sait ménager le suspens et ne donne les informations qu’au compte gouttes.



J’ai aimé suivre l’enquête menée par Madeline qui veut comprendre le mal être familial ancestral. Aiguillée par une psychogénéalogiste, la jeune femme entreprend de traquer un secret de famille. La trame est intéressante, captivante même. Et si la jeune femme trouve ce secret, quelles seront les répercutions sur sa vie. Tout secret n’est pas bon à dévoiler mais est-il meilleur à garder ?



La plume de l’auteur est addictive. Et j’ai aimé lire chaque page de cet opus.



Un livre à lire, assurément !
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Le dernier temps

Jean Saintfort nous livre un récit d'anticipation parfaitement structuré dans lequel le suspens nous tient jusqu’au bout…

Écrite par une plume agréable et riche, l'histoire légèrement complexe se déroule dans quelques centaines d’années autour de Joar, un anthropologue chargé par la Confédération (la structure/institution gouvernant les galaxies habitées) de la mission d’étudier un peuple, les Errants, des êtres aux capacités psychiques supérieures revenus sur une planète qu’ils avaient auparavant désertée et désormais occupée par des Terriens.

JKS, jouant de l’ambiguïté des émotions, sentiments et agissements si humains, aborde avec une grande finesse des notions aujourd’hui brûlantes tels l’hyper industrialisation, la globalisation, le pouvoir politique et notre impuissance si actuelle, la non-violence, nos ressources psychiques si mal connues non utilisées, le bonheur et la paix sereine tant souhaités…

Mon avis subjectif, j’ai trouvé le récit "soft" jusqu’aux deux tiers, soudainement surprise par un changement, une dureté, une violence virile à laquelle je ne m’attendais pas qui ne peut laisser insensible.

Je n'en dis pas plus pour ne rien dévoiler mais, en bref, Le dernier temps est une « belle » leçon d’interrogation sur le futur que je recommande à tous ceux qui persistent à croire en un monde meilleur...
Lien : https://zoegilles.net/des-li..
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Le dernier temps

Une belle surprise, un message de paix.

Cette histoire se passe dans le futur et je suis admirative face à l'imagination de Jean Saintfort . Joar, anthropologue est chargé d'ėtudier et de découvrir les motivations du peuple des "errants". Ce peuple adepte de la non violence revient à Fergiss après une longue absence pour les derniers temps. Ils ont la particularité de pouvoir lire dans la pensée.

Une belle histoire d'amour va naître entre Joar et une des "errants", Phėelle. Il va devenir le témoin de ce peuple qui va lui apprendre la faculté de pouvoir lui aussi lire dans les pensées.

La non violence, même pour se défendre. Peut-on garder la foi en l'être humain ? Faut-il garder ses convictions en dépit de tout ? Doit on accepter de mourir pour ce en quoi on croit ?

Je vous invite vivement à lire ce magnifique roman de Jean Saintfort.
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Les secrets de la Maison de France

Bonjour, étant québécoise, je lis principalement des romans québécois mais il m'arrive de temps à autres de traverser l'océan...

Les secrets de la maison de France est un roman remplit de nombreux mystères que j'aurais aimé pouvoir lire d'une seule traite. Chaque fois que je devais refermer le livre, j'étais déçue de ne pouvoir continuer ma lecture. Les hypothèses de Madeline en ce qui concerne les secrets de sa famille se succèdent. Vers la fin, alors, que le lecteur pense que tout est résolu, de nouveaux éléments viennent perturber l'histoire. Je n'ai pas réussi à élucider moi-même les mystères. C'est bien pour cette raison que les secrets de la maison de France m'ont tenu en haleine jusqu'au bout!

L'auteur, qui exploite différentes thématiques, est très cultivé. Mode, décoration, arts, peintres célèbres, vin, les rouages d'une succession, ventes en ligne ou dans les brocantes... Jean K Sainfort, y a-t-il quelque chose que vous ne savez pas? Moi, je sais que je recommande sans hésiter la lecture de votre roman!
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Le dernier temps

Le Dernier Temps », de Jean K Saintfort : Un message fort.



J’ai pris plaisir à lire le roman « Le Dernier Temps » de Jean K Saintfort, après avoir découvert cet auteur dans « Les Secrets de la maison de France ». Je savais y retrouver un style élégant, riche et subtil, et une histoire bien construite.

Le héros, un chercheur anthropologue a pour mission d’étudier un peuple désespérément sage, pacifique et désintéressé, vivant sur la planète Fergiss, que les Terriens colonisateurs n’arrivent pas à convertir à leur mode de vie matérialiste.

Il mène sa mission avec sérieux, honnêteté et compétence, sans deviner les arrière-pensées de ses commanditaires, qui cherchent quant à eux à connaître les faiblesses de ce peuple afin de mieux l’asservir. Il se rendra compte trop tard des véritables intentions mercantiles du gouvernement qui l’emploie. L’amour rencontré pendant sa mission lui permettra-t-il de survivre au drame qui s’annonce ?

Après l’immense succès du film « Avatar », je suggérerais à James Cameron, de mettre en scène « le Dernier Temps » de Jean K Saintfort, qui, tout comme lui, délivre avec talent un message fort et qui fait réfléchir.

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Le dernier temps

« le dernier temps » : un miroir utile de nos temps actuels.



Comment ne pas penser, quand on lit « le dernier temps », à ces contes philosophiques que nous avons découverts le plus souvent à l'adolescence ? Voltaire, Diderot, Fénelon, More utilisaient le prisme de grands voyageurs découvrant des peuplades lointaines qui vivaient en paix et en sérénité, loin du tumulte et des quêtes irraisonnées de leurs contemporains. A travers le récit de leur héros, ils proposaient une philosophie de vie, à savoir la quête des besoins nécessaires et la lutte contre les plaisirs vains.

Jean K. Saintfort s'inscrit dans cette belle tradition. Il situe son intrigue dans un futur qui pourrait paraître lointain. L'homme a conquis de nombreuses planètes et en profite pour exploiter de façon extensive leurs ressources. Un peuple nomade, les Errants, revient sur Terre, une Terre qui a profondément changé depuis leur départ. Non violents, ayant fortement développé leurs connaissances et leurs capacités mentales, allant jusqu'à lire dans les pensées, ils pourraient représenter un danger pour la civilisation matérialiste qui les accueille.

Joar, un anthropologue, va se voir mandater par la Confédération qui gouverne pour étudier ce Peuple et comprendre leurs intentions. Il ne tardera pas à se laisser conquérir et tomber amoureux de l'une de ces migrantes. Mais leur amour n'est-il pas voué à l'échec ? Les motivations profondes de la Confédérations ne sont-elles pas plus cyniques qu'elles ne le paraissent ?

La romance entre les deux protagonistes servira de prétexte à se poser des questions sur le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes, à la capacité à vivre ensemble et faire coexister des cultures différentes, au sens du progrès technologique, à la prédominance des intérêts économiques sur tous les autres intérêts, à la difficile quête de spiritualité dans un monde devenu profondément matérialiste… Autant de questions qui s'inscrivent dans une actualité brûlante. En lisant « le dernier temps », vous emprunterez le chemin de cette réflexion et peut-être trouverez vous des réponses à une partie de vos interrogations sur le monde actuel ?

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Le dernier temps

Conte philosophique SF

Les Errants forment un peuple étrange ; prônant la non-violence et cheminant sans fin dans l’espace. Ils reviennent enfin sur Fergiss, leur planète natale, dans l’attente d’un événement qui doit bouleverser leur futur. Mais Fergiss est maintenant exploitée pour un minerai rare, et les droits des Errants vont à l’encontre des intérêts d’une puissante confédération. Un anthropologue sans envergure est envoyé sur Fergiss pour étudier les Errants et valider leurs prétentions sur la planète. Il va rapidement nouer des liens d’amitié avec eux, et tomber amoureux de la belle Phéelle. Mais Fergiss est au centre des manipulations entre forces politiques, commerciales et criminelles, et le suspens croît comme approche le Dernier Temps des Errants. Au-delà de la science-fiction, qui ne fait que donner une coloration particulière au récit, le roman traite de sujets très contemporains : l’acceptation des autres, l’exploitation irraisonnée des ressources, ou encore le pouvoir démesuré des grandes entreprises. Et surtout l’avenir d’un peuple qui semble seul à être parvenu à s’intégrer dans son environnement sans l’asservir ni le détruire, au risque de devoir affronter le matérialisme effréné du reste de l’humanité - cela rappelle d’autres histoire plus actuelles…

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Le dernier temps

Dés les premiers mots j'ai été littéralement aspiré par l'histoire, par le rythme soutenu et les nombreux dialogues qui émaillent le texte et tiennent en haleine le lecteur en exprimant parfaitement le drame qui se prépare . Pourquoi, me suis-je alors demandé, le peuple des Errants si doux, si aimable et qui n'aspire qu'à un retour sur Fergiss, sa planète d'origine, doit-il disparaître? Ce peuple qui lit dans les pensées, cette "lumière dans la folie du monde" symbolise la tempérance, la pureté, la prospérité et la paix. Joar, l'anthropologue chargé d'étudier ce peuple perçoit rapidement ses capacités extraordinaires qui se sont développées au fil des siècles grâce à des exercices de méditation, et sa rencontre avec la belle Phéelle va le troubler profondément; il va aimer le mode de vie en autarcie des Errants grâce à Phéelle qui l'initie à leurs pratiques proches de la sophrologie; il va ressentir une "subtile mutation, prélude à la compréhension d'un monde nouveau". L'écriture de Jean Sainfort est fluide, rapide, spontanée, se prêtant bien aux dialogues et donnant de la vie au récit. La communication par télépathie et la notion de préscience sont également très intéressantes. Alors pourquoi détruire un peuple qui n'aspire qu'à la recherche de la Vérité, qui refuse la violence? Parce que l'homme ne peut s'empêcher de reproduire les mêmes erreurs dans tout l'Univers pour des raisons bassement matérialistes, l'intérêt des compagnies (Fergiss regorge d'un matériau rare, le Prométhéium).La Confédération envoie Joar sur Fergiss afin de savoir si les Errants ont le droit à la restitution de leur planète en vertu de la "loi du retour". J'ai beaucoup aimé la rencontre de Joar avec Phéelle et les "voix", les effleurements et les caresses, les séances de massage dans lesquelles Joar semble prendre racine dans la terre et ressentir les forces telluriques; j'ai aimé Erythrée, la responsable de la sécurité sur la base terrienne de Fergiss, Khallos, le chef du Conseil des Anciens, Hammer, l'oreille d'or qui détecte les bruits de l'univers, les étoiles renfermant des sons et "agissant dans l'espace comme les caisses de résonance d'instruments de musique. j'ai aimé cette notion d'orchestration des sons qui révèle de grandes connaissances scientifiques de la part de l'auteur. J'ai aimé, enfin cette lueur d'espoir qui point à la fin du roman lorsque Joar revient à Paris; on retrouve alors le bien-manger français, la description inattendue du Quartier latin; cela m'a rassuré sur l'évolution de l'homme dans le futur qui aura su préserver son patrimoine. Alors j'ai refermé ce beau livre, rasséréné sur l'avenir de l'homme car tant qu'il y aura de l'amour il y aura de l'humanité Alors, amis lecteurs, foncez! Ne passez pas à côté de ce roman captivant!

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Le dernier temps

Un roman du futur qui pose des questions d'aujourd'hui



Le dernier temps raconte le choc culturel entre deux peuples de cultures diamétralement opposées.

Nous sommes dans un futur technologiquement très avancé où la conquête de nouvelles planètes est le fait d'une société qui semble bien l'héritière de la nôtre tant elle a de points communs avec elle : matérialisme, industrialisation, exploitation effrénée des ressources, et aussi, et c'est en cela qu'elle nous interpelle: fausse éthique et faux respect affichés vis à vis d'un peuple qui a pris, lui, une autre direction et dont on va comprendre qu'il pèse bien peu devant les impératifs de l'exploitation minière. Mais Le dernier temps est aussi une histoire d'amour ! Un anthropologue apprend à connaître ce petit peuple et s'éprend d'une jolie Errante ainsi que du groupe tout entier. Les Errants, ont, eux aussi, fait un choix de développement, mais celui de la sagesse, de non-violence, de la spiritualité, de la fraternité. On pense aux hippies ou aux premiers Chrétiens. Cette attitude leur a permis de développer un lien télépathique. On ne peut manquer de se prendre de sympathie nous aussi pour ces gens beaux et paisibles qui ont la culture du bonheur. Ils vivent heureux et ne demandent rien. Simplement ils sont là, et ils gênent. Quel sera leur sort ?

Un livre passionnant et, de plus, très bien écrit, un récit allégorique, presque un conte, qui nous propose une réflexion sur notre présent. Tout y est : La civilisation occidentale et son impératif de croissance, les autochtones et leur lien étroit avec mère Nature, l’État profond et la raison d'état, la déculturation sous prétexte d'assimilation, et aussi, bien sûr, des déviants, les Rebelles, qui ont choisi la violence et qu'on instrumentalise... Tout cela ça ne vous rappelle rien ?

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Le dernier temps

Pourrait-on revenir à l'essentiel ?



Ma Chère Lectrice, Mon Cher Lecteur, je vous embarque dans un livre, plutôt conte philosophique dans un monde futuriste. Jean K. Saintfort nous transmet beaucoup de sujets forts, de réflexions sur notre monde et ses conséquences. Peut-on suivre ce chemin qui remplit d'allégresse les travers cachés de l'être humain ? Ou sommes-nous capable de revenir à l'essentiel ? Merci Jean pour ce cadeau, merci au groupe Des nourritures livresque pour le calendrier de l'avent qui a ravi plus d'un membre 😉



Les Loulous, je ne vous raconterai pas plus que ce qui se trouve dans le résumé (lettre de l'auteur) adressé à son lectorat. Mais je vais plutôt vous raconter la beauté des mots et la façon dont raconte le narrateur et personnage principal Joar, anthropologue, raconte son histoire.

Sa rencontre avec les Errants et plus particulièrement Phéelle est juste enivrante, époustouflante. Ce peuple si singulier a été capable d'évoluer avec le monde qui l'entoure et de se satisfaire de certaines choses, les plus simples.



En revanche, l'être humain, a eu besoin de s'étendre, d'industrialiser, d'aller toujours plus loin dans la quête de gain, dans la quête d'un meilleur. Mais quel meilleur ? Celui qui engrange de l'argent. Sommes-nous si peu attentif à notre environnement qu'il est plus simple d'aller ailleurs, pour repartir d'une page blanche et refaire les mêmes erreurs ? N'est-on pas capable de balayer chez soi et remettre sur pied un idéal essentiel ?



L'histoire de ce livre, de ce conte philosophique, de ce roman d'anticipation, c'est surtout l'histoire de la paix, de la reconnaissance de l'autre, vivre sur un même pied d'égalité et comprendre que nous pouvons évoluer ensemble sans se bouffer les uns les autres. Sans s'écraser ! Mais au contraire, s'épauler, se lever ensemble et améliorer nos vies dans tous les sens du terme et pourquoi pas notre planète 😉 Mais aurons nous le temps ? Avant que la dernière ait sonnée...



Enfin bref, malgré la poésie des mots, il y a également du rythme et du suspense ! On serre les dents quand on se rend compte des malversations, des mensonges et des manipulations. On est en colère contre les uns et les autres. On s'est attaché à certains personnages et on enrage de voir ce qu'il se passe ! Jean K. Saintfort a réussi à écrire un roman prenant, dynamique et plein de réflexions. J'ai apprécié ce livre et le Bibou aussi. Nous sommes d'ailleurs dans une conversation quelque peu enflammée 😉

Je tairais là le reste, il ne tient qu'à vous de dévorer ce livre et d'en faire votre analyse pour que nous puissions en discuter 😉



Ma Chère Lectrice, Mon Cher Lecteur, je vous invite à découvrir « Le dernier temps » de Jean K. Saintfort. Un roman d'anticipation, adjoint d'un conte philosophique où la beauté des mots et le rythme de l'histoire alimentent la chaîne du suspense et de la réflexion. Un livre qui se lit et se dévore à différents niveaux. Alors tenté ?
Lien : https://linstantdeslecteurs...
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Le dernier temps

Joar, anthropologue, est envoyé par la Confédération pour étudier une peuplade : Les Errants, des non violents. Ce que Joar ignore, c'est que la terre qu'occupe les Errants fait l'objet d'une grande convoitise en raison d'une matière première rare. Ce que n'imagine pas non plus le héros, c'est qu'il va rencontrer Phéelle, une jeune errante, qui va bouleverser sa vie.



Nous entrons dans la peau de l'anthropologue et étudions à travers ses yeux, sa pensée, socialement, économiquement, politiquement « les Errants » : cette peuplade est particulière par son refus à avoir recours à la violence, même pour défendre sa vie et par sa faculté à lire dans les pensées de l'autre.



C'est au milieu du livre que tout bascule et que, par une subtile mise en bouche de l'auteur, nous sommes … Mmmh , je préfère ne pas dévoiler le mystère ... Dans ces allées et venues entre notre identification au personnage principal et nous même, et les émotions qui nous prennent … nous en arrivons au terme de ce livre à … nous interroger. Et si … ?
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Les secrets de la Maison de France

Un roman feelgood que j'ai adoré. L'auteur a écrit une histoire intrigante et pleine de rebondissements qui ont capté mon attention jusqu'à la fin. Je me suis attachée au personnage principal et j'avais le doux sentiment de ''faire partie de sa famille''.
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Les secrets de la Maison de France

Une enquête intimiste au cœur des secrets de la famille de Madeline.



Plus que cela, c’est une remise en question, une recherche de soi-même. Un huis clos à l’intérieur de la conscience de Madeline, une femme d’affaire, partie faire carrière aux USA depuis de longues années. Elle m’a donné l’impression d’être une femme « heurtée », mal à l’aise dans sa vie, parce qu’en manque de réponses. Alors qu’elle est jolie, intelligente, dynamique, qu’elle mène son entreprise avec brio, elle ne peut mener une relation amoureuse avec le même succès et cela lui pèse. C’est ainsi qu’elle ne peut se détacher de son passé, où les hommes de la famille — son père, son grand-père — ont perdu la vie trop tôt. Pense-t-elle qu’une malédiction étreint sa famille et peut-être évite-t-elle de s’engager pour cette raison ?



L’affectif à fleur de pages. Le rythme est assez lent, mais on progresse aux côtés de cette jeune femme, sympathique, trébuchant sur les mêmes indices et les suivant avec elle pour découvrir où ils nous mènent. Un éventail de sensations que nous transmet Madeline à chacun de ses pas vers la vérité. Une histoire d’amour au sens le plus viscéral qui soit. Quand le doute s’installe et que les secrets s’invitent, l’héritage devient vite un casse-tête généalogique qui pourrait bien faire s’effondrer la structure que l’on croyait à l’épreuve du temps.



Lorsqu’on plonge dans ce livre de Jean K Saintfort, on se sent immédiatement « concerné » par le destin de Madeline et c’est ce qui en fait sa force. Il m’a été parfois difficile de suivre les nombreuses filiations généalogiques citées au fil du récit, mais cela n’a pas affecté mon plaisir de lire car le fil conducteur m’a maintenue sur le chemin. Et je dois même dire que cela m’a encore plus rapprochée de Madeline qui était dans ses propres questionnements familiaux.



Pour être surpris, attendri, ému, et si vous êtes curieux de nature, curieux de la profondeur des âmes et de leurs mystères, je ne peux que vous conseiller de lire « Les secrets de la maison de France ».


Lien : https://www.dominiqueguenin...
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Le dernier temps

Lors de la lecture du livre ''Le dernier temps'' de Jean K. Saintfort, j'y ai  retrouvé un style semblable aux grands maîtres de la Science-Fiction. Tel un alchimiste, M. Saintfort dans son deuxième roman fait un amalgame  sophistiqué avec une goutte d'Azimov (Fondation), une pincée de Clark (2001 A Space Odyssey   et The Songs of Distant Earth), quelques millilitres de King (Shinning), et un effluve de romantisme. Puis, en mélangeant le tout avec du suspense à la Clancy(Hunt for Red October) et les expériences mystiques de Bach (Jonathan Livingston Seagull), il parvient à nous emporter dans une aventure visant à obtenir la pierre philosophale littéraire qui, sans lui donner la vie éternelle à tout le moins, lui donnera une longue carrière comme romancier.





Au fil de l'histoire un jeu complexe de  conquête interplanétaire se développe et malgré l'apparente victoire du plus fort sur le plus faible, on ne sait qui perd ou qui gagne. Ouvrant ainsi la porte à une forme de contestation par le pacifisme et la transcendance. Le roman nous emporte par une écriture précise dans une série événement où s'oppose l'amour, le romantisme, le pacifisme aux dures réalités du côté sombre de l'humanité, la cupidité, la traîtrise et la violence. Ces événements amèneront l' apparition d'un être humain différent et qui renouvellera son humanité sous une forme nouvelle. Celle-ci très loin de toutes les vicissitudes et les mauvais côtés de l'humain,  en ne conservant que le bon. Des malheurs de certains naîtra le bonheur dans le respect de l'autre. 





Merci à M. Saintfort de m'avoir permis de découvrir son oeuvre. Guy Lavallée Auteur du livre de fiction LE DÉSASTRE DE L'ASTRE  Shawinigan, Qc, Canada
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Le dernier temps

J'ai particulièrement apprécié le roman "Le dernier temps" de Jean K. Saintfort, alors que je ne suis pas du tout une adepte de la SF. La petite appréhension en commençant ce livre s’est très vite dissipée au regard de la belle écriture, intelligente, documentée et sensible de cet auteur, qui m’avait déjà complètement séduite avec son premier roman « Les secrets de la maison de France » : un coup de cœur pour moi.

En imaginant les Errants, Jean K. Saintfort a voulu faire exister un monde meilleur, plus juste, plus raisonné, et bien sûr j’adhère à 200 %. Une conscience bienveillante, plus aigüe, plus affutée, comme certaines personnes aujourd’hui s’appliquent déjà à la parfaire et qui pourrait se généraliser en envisageant un scénario idéal pour notre planète.

Bien sûr qui n’aurait pas envie que la pratique de la méditation et de la pleine conscience se généralisent comme dans la merveilleuse histoire qui nous est contée ici ?

On embarque alors en même temps que l’anthropologue, Joar Szukajacy, pour la planète Fergiss où celui-ci est envoyé en mission. Grâce à ce personnage qui tient un journal de bord, nous sommes au courant de ses avancées, de ses doutes et de ses conflits intérieurs, concernant le peuple qu’il doit étudier. Sa rencontre avec une jeune autochtone bouscule ses convictions. Il découvre une communauté différente de toutes celles qu’il a étudiées jusque-là. Non violents, poètes, les Errants, un peuple comme on aimerait qu’il en existe, où les êtres sont respectés dans leurs choix et leurs différences, différences qui ne sont pas un handicap, mais une force. Un peuple idéal très bien décrit par l’auteur dont certains sujets, à force de travail, ont acquis une hyperconnexion sensorielle qui leur font deviner les pensées des autres. Mais leur monde a changé et les Errants sont de trop.

Je vous conseille vivement ce roman, un récit allégorique, une sorte de conte qui nous parle des problématiques de notre présent et qui nous propose une vision qui pourrait être celle de notre futur.
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Le dernier temps

J’ai découvert il y a peu la plume de Jean K Saintfort avec la Maison de France et j’avais beaucoup aimé. Cette fois-ci, l’auteur emporte ses lecteurs par delà l’infini du cosmos sur une planète du nom de Fergiss où vivent des êtres non violents, les Errants, peuple primaire de cette planète envahie par la Confédération pour exploiter ses mines.



c’est l’histoire de Joar, un anthropologue qui est envoyé sur Fergiss pour apprendre des Errants.



Joar va tomber amoureux de Phéelle, issue de ce peuple non violent, et se lier d’amitié avec d’autres membres de ce peuple qui le fascine. Il va assister malgré lui à la volonté toute puissante d eles faire disparaître.



Au delà de cette histoire, J’ai retrouvé un parallèle intéressant avec la rafle juive par les allemands durant la seconde guerre mondiale. Comme si, les humains ne pouvaient s’empêcher de refaire encore et encore les mêmes erreurs au nom de la cupidité, de l’intolérance et de l’eugénisme.



Les Errants sont différents. Ils dérangent. Ils font peur. Alors ils doivent mourir… L’histoire se répète comme si les humains n’avaient rien appris du passé…



Pourtant ce livre se termine sur un espoir… L’espoir que l’homme finira par s’améliorer. Mais le chemin est encore long !



Un très beau livre écrit par une très belle plume. Je vous le recommande vivement !
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