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Critiques de Jean Markale (159)
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Le sel de la Bretagne

Le sel de la Bretagne est une invitation à voyager dans le temps et dans les souvenirs d’auteurs du terroir.

Quand un collectif partage ses souvenirs, ses anecdotes, ses histoires. Tout vit, s’empreint de nostalgie, d’humour, de beauté.

Jusque là, la Bretagne c’était une terre de légendes, Brocéliande, l’ankou, les druides, le Triskel. Mais aussi l’océan, ses tempêtes, ses marées ( quel mystère pour une méditerranéenne). Et ensuite, Pêcheurs d’Islande, Bécassine, la musique.

Mais le temps de cette lecture, j’ai découvert une autre bretagne, grâce à ce collectif, ce pays s’est matérialisé avec ses peintres au printemps, son millefeuille du Faou,… je ne cite pas tout. Et le fou-rire que m’a fait prendre Yann Queffélec avec Météo.

J’en ressors avec l’envie de visiter tout ces lieux, qui m’ont séduite, à travers les récits de ces auteurs

Merci Les Presses de la Cité pour ce dépaysement.

#Le sel de la Bretagne#NetGalleyFrance

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Le sel de la Bretagne

Un recueil de divers textes écrits par 36 auteurs ayant tous un lien avec la Bretagne : des souvenirs pour la plupart, des poèmes, des récits d'odeurs, de sons et d'images mais aussi sur des objets et des goûts qui la représentent !



Nul besoin de connaître la Bretagne pour être touché par ces mots qui respirent l'amour, le bien-être, l'apaisement ou l'envie d'y retourner et s'y lover ! La Bretagne me manque et j'ai plongé avec délectation dans ces récits qui pour la plupart m'ont parlé !



Ne vous attendez pas à un fil conducteur narratif, ce sont textes d'émois et de sensations personnels et n'ont pas la prétention de donner dans la littérature, uniquement celle de partager la passion pour un pays, si beau et si riche !



#Leseldelabretagne #NetGalleyFrance
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L'Irlande : Les latins du Nord

Indispensable guide pour savoir où l'on met les pieds.



De U2 à la déchirure de L'Irlande du Nord en passant par une terre d'artistes qui ne s'y rendent pas seulement pour la tranquillité du pays mais aussi parce qu'il est un petit paradis fiscal.

Une bonne trentaine d'auteurs ont contribué à cet ensemble : Hervé Jaouen, Sorj Chalandon et des journalistes et acteurs politiques des années 80.

C'est une mine d'informations, notamment pour l'auteur qui voudrait écrire sur les nombreux sujets passionnels qui ont animé cette île dans les années 80 et avant.

La discrimination d'une communauté, la haine, les combats politiques, le sang en Irlande du Nord et le vert de l'éternelle Erin. le pub, lieu social qui manque tellement en ce moment. Et la Guinness, entre autres breuvages "tourbeux" qui n'ont pas le même goût qu'ici.

Coordonné, écrit et distillé peut-être dans une chapelle par Michel Sailhan .

Un jour, j'irai là-bas.
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Histoire secrète de la Bretagne

Jean Markale aurait-il été un de ces derniers bardes chantant l'épopée de son "pays", un de ces derniers druides, récoltant du gui dans les hautes branches d'un chêne ou sacrifiant, dans le secret d'une forêt impénétrable, aux dieux Bran, Abnoba et Amaethon ?

Le caractère celtique de la Bretagne se manifeste encore aujourd'hui par l'incroyable propension de ses habitants à l'imaginaire.

Et lorsqu'il écrit cette "Histoire secrète de la Bretagne", Jean Markale essaie d'en saisir les épisodes les plus obscurs, parfois les plus controversés et souvent les plus difficiles d'accès.

Pourtant il ne faut pas s'attendre à un livre farfelu, au délire illuminé d'une Histoire revisitée.

Jean Markale, s'appuyant sur une bibliographie dense et sérieuse, fait ici oeuvre d'historien.

Il possède trop, chevillée au corps, la passion de son "pays" pour prendre à la légère l'Histoire et la Culture qu'a tressées, à travers les âges, le destin tumultueux du peuple breton.

Les celtes sont parvenus dans la péninsule armoricaine aux environs de l'an 700 avant notre ère.

La Bretagne était alors couverte d'une forêt impénétrable ...

Si Jean Makale considère que l'Histoire de la Bretagne est un poème et que, comme tous les poèmes, elle a ses secrets, il sait pourtant qu'elle se compose aussi d'une multitude de guerres, d'invasions, de compromis politiques et de misères.

Car précise-t-il, dans un avant-propos intelligent, "l'Histoire n'est pas seulement le récit des faits d'armes et de la construction de monuments somptueux. Elle est aussi la constatation d'une abondante succession de malheurs où la sueur et le sang sont plus éloquents que les oripeaux revêtus par les princes de ce monde".

Le ton est donné à ce magnifique texte historique.

A l'heure où le "Festival Interceltique" vient de faire, à Lorient, résonner ses derniers accords, à une époque où la culture bretonne, après avoir triomphé d'un centralisme jacobin étouffant, risque de sombrer dans un folklore par trop artificiel, la lecture de ce petit ouvrage ne peut se révéler que salutaire.

Il est écrit d'une manière vivante, dans un style élégant et repose sur une érudition solide ...
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Traditions de Bretagne.

La préface est de Pierre Jakez Hélias.

Il y écrit qu'en ce qui concerne l'ancienne Histoire des bretons, celle qui n'en finit pas de les mettre au monde,on ne saurait trouver meilleur introducteur que Jean Markale, ce breton de Bieuzy-Lanvaux...

...qui s'est attaché, depuis un quart de siècle et plus, à élucider les documents les plus déroutants,

...qui ne se prive pas de faire le point sur une ancienne civilisation éclatée au cours du second quart de siècle,

...qui la montre telle qu'elle apparaît encore réellement, à notre époque d'antiquaille, de brocantage et de menus divertissements folkloriques, quand on se donne la peine d'entrer dans les vraies maisons et de converser avec les vrais hommes...

Et ce petit ouvrage, paru, en 1976, aux éditions "Marabout" semble lui donner raison.

Mais cela dit, ajoute Pierre Jakez Hélias, les bretons d'aujourd'hui n'hésitent pas en prendre en compte toutes les nouveautés qui se présentent, comme toutes les idées qui surgissent à chaque matin...

Ce petit ouvrage est articulé en deux grandes parties - intitulées "Terre bretonne" et "Les bretons" - auxquelles vient s'ajouter une sorte de petit lexique reprenant la Bretagne de A à Z.

Il est très complet, parfois surprenant et se révèle, au final, assez original.

Il est illustré par d'anciennes cartes postales.

Lorsqu'on le referme, si l'on n'a pas été agacé par ce "trop-plein" de Bretagne en condensé, l'on en connaît un peu plus sur les costumes, sur la musique et les danses, sur la littérature, sur les croyances et les pratiques religieuses, mais aussi sur la maison, sur les sabots, sur la dentelle, les tissus, sur les pardons et pèlerinages, sur les contes populaires et sur bien d'autres trésors que recèlent cette magnifique et très présente région.

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Contes de la mort des pays de France

Difficile de trouver une meilleure période que celle du premier novembre pour commencer la lecture de ce livre. Qu'on se déguise en squelette ou en zombie, ou qu'on prenne simplement le temps d'aller fleurir les tombes de ses proches, la mort est au cœur de la journée.



Jean Markale a rassemblé dans cet essai des contes régionaux provenant des quatre coins de la France, autour du thème de la mort : les revenants, leurs dangers et leurs bénéfices, la mort vue comme châtiment, ou encore les moyens de se jouer de la dame (l'homme pour les amateurs de Pratchett) à la faux pour gagner quelques années de vie supplémentaires.



Ce qui frappe principalement, c'est de voir la continuité qui existe, finalement, entre le monde des morts et celui des vivants dans l'imaginaire collectif. Les revenants viennent principalement régler des questions qui se sont posées de leur vivant : un assassiné va confondre son meurtrier, une mère veille sur le bien-être de son enfant et s'assure qu'il soit correctement traité, un autre encore va rendre un coup de main à une personne qui lui en avait donné un à une période importante de sa vie. Personne ne peut trouver le repos avant d'avoir entièrement « payé ses dettes » ici-bas. De la même manière, la puissance des serments est plus forte que la mort. Que la promesse ait été faite étourdiment sur l'émotion du moment ou que la mort soit venue trop vite pour pouvoir la respecter, le défunt erre sur terre jusqu'à son accomplissement.



On s'amuse également de voir le mélange des diverses influences dans le mythe final : dans certaines histoires, des traits de tragédies grecques se mêlent aux anciennes traditions celtiques, le tout recouvert d'un couche de christianisme. Mais si les thématiques sont universelles, les leçons morales peuvent beaucoup varier selon les régions. Chez l'une, les amants séparés de force se retrouveront éternellement unis dans la mort, chez l'autre ils finiront maudits et en Enfer pour avoir jeté le déshonneur sur leurs familles respectives.



Ce tour d'horizon de la mort en France s'est révélé tout sauf lugubre : on est tour à tour touché par certaines visions des défunts, frappés par le côté positif et joyeux de certaines histoires, ou le côté rebelle et indépendant d'autres. À noter que l'auteur a déclenché plusieurs polémiques, en étant notamment accusé de parler de choses qu'il ne maîtrisait pas vraiment et de ne donner que ses propres livres comme références. Mais dans le cas de ce livre, je pense que cet aspect est peu important : si les histoires sont rapportées honnêtement, chacun y trouvera son intérêt, quels que soient les commentaires de l'auteur sur les récits.
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Brocéliande et l'énigme du Graal

La forêt de Brocéliande est le berceau de la longue et belle chanson d'Arthur.

Située au delà de la frontière délimitée par une ligne imaginaire allant de Vannes à Paimpol, dans le pays "Gallo" où l'on ne parle plus le "breton" depuis le XII° siècle, parfois appelée aussi forêt de Paimpont, elle abrite bien des mystères et raconte bien des légendes et le fracas de la quête menée par les chevaliers de la table ronde résonne y encore à nos oreilles.

Apparue dans "le roman de Brut" du poète normand en 1155, reprise par Chrétien de Troyes à la fin du douzième siècle, cette formidable épopée a inspiré de nombreux écrivains dont le plus grand est certainement William Shakespeare. Nombreux furent ceux qui lui emboitèrent le pas, John Steinbeck, Jean Cocteau - avec une superbe pièce de théâtre - Guillaume Apollinaire, Michel Rio, Marion Zimmer Bradley, René Barjavel et bien d'autres tout aussi talentueux.

Jean Markale, éminent "médiéviste", historien du mystère "celte" et de cette Bretagne qui remonte du fond des âges, nous entraîne dans une nouvelle quête pour découvrir ces personnages, ces lieux et finalement parvenir peut-être au Graal - ou tout simplement à son évocation -.

Ce livre est en fait, malgré son titre et sa couverture très "ésotérique" une des clefs permettant de mieux appréhender le mythe Arthurien et de vous donner, certainement, envie de découvrir, lors de prochaines vacances en forêt de Brocéliande, le tombeau de Merlin, le miroir aux fées, le château de Trécesson et la chapelle du Graal de Tréhorenteuc.
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Le cycle du Graal, Tome 1 : La naissance du..

De la naissance du peuple breton, 4.000 ans après la création du monde (selon la Bible) jusqu'à la jeunesse d'Arthur, en passant par la véritable histoire du Graal, la naissance de Merlin et le règne d'Uther Pendragon, tel est le menu de la Naissance du roi Arthur, premier tome du cycle du Graal, qui compte huit volumes.



En écrivant ces romans, Jean Markale n'a pas l'ambition d'écrire "sa" version de la quête du Graal, mais au contraire de rester au plus près du mythe original. Il a effectué un impressionnant travail de compilation de textes latins, anglais, occitans, italiens, allemands et même scandinaves, s'étalant du XIe au XVe siècle afin de proposer, en français moderne et accessible à tous, le mythe du Graal dans son intégralité. Le résultat tient autant de l'essai que du roman et ressemble à un recueil de contes qui suivrait un fil directeur.



Comme tout le monde, je connaissais Arthur, Merlin, la Table ronde, Excalibur, le Graal... mais sans les connaitre vraiment, tant il existe de versions du mythe arthurien. De mon expérience personnelle, je l'ai découvert chez Chrétien de Troyes, Stephen Lawhead, Bernard Cornwell et Barjavel (sans parler du cinéma ou de la série Kaamelott !), et chacun de ces auteurs se l'est approprié d'une façon bien personnelle. Même Jean Markale, en se cantonnant aux textes médiévaux, a parfois dû faire des choix difficiles entre plusieurs versions, parfois contradictoires, de certains épisodes du mythe.



Rien que pour ce travail de recherche que je devine titanesque, l'auteur mérite tout mon respect. Mais le meilleur, c'est que le livre est sacrément plaisant à lire ! J'ai pris beaucoup de plaisir à découvrir la légende, dans sa version originale. J'étais parfois en terrain connu, mais plus souvent encore j'ai été de surprises en surprises. Visiter la mythique Bretagne avec ses dragons, ses géants ses chevaliers et sa magie omniprésente a été un véritable régal.



Ce premier tome n'est qu'une mise en bouche et le titre des suivants sont très appétissants. Le prochain s'intitule "Les Chevaliers de la Table ronde". J'ai hâte !
Lien : http://lenainloki2.canalblog..
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Le cycle du Graal, Tome 1 : La naissance du..

J’avais envie de découvrir la légende du roi Arthur mais je ne savais pas où commencer. J’ai fait quelques recherches et je suis rapidement tombé sur le cycle du Graal de Jean Markale, qui, en plus d’être romancier, est également un historien. Alors me voilà lancé dans la lecture du premier volet intitulé « La naissance du roi Arthur ». Titre trompeur, mais pour mon plus grand plaisir !



Je m’explique : L’histoire démarre 4000 ans après la création du monde par Dieu. Des géants peuplent les terres d’une île rapidement prise d’assaut par Brutus qui donnera son nom au royaume de Bretagne. Et elle se termine en effet, par la naissance d’un nouveau roi : Arthur. Entre temps, c’est à grandes enjambées que nous parcourons l’histoire, en passant par le parcours de Jésus, les grandes batailles de Bretagne, la naissance de Merlin, l’origine de la fée Morgane, le reigne de Uther Pendragon.



Vous l’aurez compris, ce livre est très riche en évènement, c’est une suite de légende et de récit mis bout à bout pour constituer un réel roman. Chaque personnage se croise. Une histoire n’est jamais comptée gratuitement. Tout est lié.



On découvre de nombreux lieux célèbres dont la majestueuse forêt de Brocéliande et de nombreux personnages auxquels on s’attache assez facilement, il faut le dire : en tête Merlin. Personnage complexe dont on ne sait situer les actions. Mi diable mi dieu ? Passionnant !



Alors que dire ? Si vous aussi, vous voulez en savoir plus sur la légende du Roi Arthur, il faut commencer par-là ! Puis lire les sept tomes restant… Le prochain vend du rêve « Les chevaliers de la table ronde ». A vos lectures, prêts, partez !

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Le cycle du Graal, Tome 3 : Lancelot du Lac

Jean Markale, dans le troisième volume de son Cycle du Graal, continue son travail de reconstitution du mythe d'après les nombreuses sources médiévales européennes. Après Merlin, Arthur, et les premiers chevaliers de la Table Ronde, ce tome est consacré au plus célèbre d'entre eux : Lancelot du Lac.



Contrairement au deux précédents livres qui avaient plusieurs tête d'affiche, dans celui-ci, Lancelot est le héros de toutes les histoires. Les autres personnages d'importance sont soit des alliés (Gauvain, Galehot), soit des adversaires (Méléagant), soit les femmes, éléments essentiels et formateur du héros. Viviane, tout d'abord, qui sera sa mère de substitution, puis Guenièvre, son amour interdit, et enfin Morgane, qui voit en lui un instrument de pouvoir.



Dans la parfaite lignée de la série, ce tome en conserve les défauts et les qualités. Malgré son héros unique, et le travail d'unification de Jean Markale, j'ai toujours plus l'impression de lire un recueil de contes d'origines diverses qu'un roman. Il y a quelque bizarrerie de continuité, notamment. L'exemple le plus frappant sont les deux chapitres qui se concluent sur l'amitié entre Lancelot et Galehot, et qui font de ce dernier le compagnon d'arme officiel du héros. Pourtant Galehot est absent des chapitres suivants, et ne réapparaitra qu'à la toute fin pour un rôle mineur (essentiel néanmoins, mais je n'en dirais pas plus).



Néanmoins, la lecture reste agréable et c'est toujours un plaisir de découvrir le mythe arthurien au plus près de ses origines. La fin donne très envie de lire rapidement la suite, surtout quand on en connait le titre : La Fée Morgane.
Lien : http://lenainloki2.canalblog..
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Le cycle du Graal, Tome 2 : Les chevaliers ..

Arthur découvre son destin, héritier de la noblesse il doit se battre

pour protéger les habitants.

une histoire riche en rebondissements et en

scène d,actions.
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Le cycle du Graal, Tome 1 : La naissance du..

Livre choisi par Rebus dans le cadre de la pioche de juillet 2016.



Ce livre n'était pas du tout ce à quoi je m'attendais, et ce fut une déception. Loin de moi l'idée de critiquer le style de l'auteur, mais ce genre n'est pas du tout ma tasse de thé. Ce livre est extrêmement documenté, avec beaucoup de références à d'autres ouvrages sur la légende, et j'ai beaucoup appris sur Merlin et les autres personnages. Je me suis rendue compte que la série Kaamelott était aussi très documentée.

Mais le style "conteur de légende" m'a pas mal ennuyée, et j'étais contente d'arriver au bout. Je ne poursuivrai donc pas cette série. Ceci-dit, je remercie tout de même l'auteur de m'avoir dédicacé cet exemplaire lors d'un salon du livre il y a quelques années.



Merci également à Rebus pour ce -1 dans ma PAL.
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Halloween, histoire et traditions

Ce livre de Jean Markale, auteur de nombreux ouvrages sur le monde celtique, est un essai sur l’histoire d’Halloween, de ses origines à aujourd’hui, en passant par ses évolutions successives. Avant d’être telle que nous la connaissons aujourd’hui et celle pour laquelle beaucoup de gens ont encore des préjugés, il s’agissait d’une fête celtique appelée Samhain, célébrée aux alentours du 1er novembre et originaire selon l’auteur d’Irlande. Lors de sa célébration sur trois jours environ, le monde des vivants et le monde des morts se rejoignaient. Comme beaucoup d’autres fêtes dites "païennes" - mot très condescendant au demeurant – elle est récupérée par l’Église qui en fait une célébration fêtant ses propres saints : notre fameuse Toussaint. Les lointaines survivances de ces croyances ont ensuite voyagé avec les immigrés irlandais à destination des Etats-Unis où elles y auraient j’imagine gagné leurs galons mercantiles. Bien que le sujet m’intéresse fortement et que je n’avais pas spécialement d’à priori sur cet auteur que je ne connaissais pas, je n’ai pas du tout été convaincue par cet essai.



Le style déjà m'a rebutée. Personnellement je me méfie des discours abusant de mots tels que « incontestablement », « indiscutablement », « sans aucun doute », « à n'en pas douter », « c'est évident » etc. Qu’ils soient volontaires ou pas, cela révèle surtout que celui qui les utilise ne semble pas penser à l’éventualité qu’il puisse se tromper, sans parler du fait que certains lecteurs pourraient avoir l’impression qu’on les prend pour des ignares. En plus de ces termes parfois récurrents, redites et digressions parsèment le texte qui finit par perdre en clarté.



Mais c'est surtout sur le fond que le bât blesse. Premier aspect négatif, l’auteur s’est beaucoup trop reposé sur sa spécialité. A tel point qu’un titre comme « Les origines celtes d’Halloween » ou tout simplement « Samhain » aurait été plus en phase avec son propos. En effet, la décortication du sens de Samhain prend une place démesurée par rapport au reste du livre, qui comporte à lui seul la partie sur la récupération par l’Église - cette partie passe encore avec ses parallèles entre anciens rituels et liturgie chrétienne – et celle sur son passif américain pour arriver à sa forme actuelle. D’où viennent tous les symboles actuels d’Halloween type sorcières, vampires, citrouilles etc, absents de la fête d’origine ? Au-delà de son parcours géographique et de ses transformations religieuses, comment Samhain est-elle devenue notre Halloween, qui n’a rien de très sacré si l’on considère ce que la Toussaint est pour l’Église et surtout dans un pays aussi puritain que les Etats-Unis ? Autrement dit, comment est-elle devenue aussi commerciale ? Cela est à peine effleuré dans la dernière partie du livre, qui est surtout là pour émettre des banalités qui n’apprennent rien de nouveau au lecteur. Et pour cause, cette dernière évolution n’avait tout simplement pas l’air d’intéresser l’auteur qui l’a carrément expédiée. Mais comme toute transformation culturelle, je suis persuadée qu’il y avait probablement beaucoup à en dire.



Second aspect négatif et selon moi le pire : le manque de méthode. Que ce soit sur son exploitation des sources et les déductions qu’il en fait. Après quelques rappels utiles au début, notamment sur les difficultés à dater des événements aussi lointains - les calendriers pouvaient être soit solaires soit lunaires par exemple - et sur le manque de données archéologiques – une des rares : le calendrier celtique gaulois de Coligny où Samhain était mentionnée - il se focalise sur les seules sources qui lui apparaissent disponibles : les récits des épopées celtiques où Samhain apparaît à plusieurs reprises, nommément ou par quelques indices révélateurs. Mais attention, de pas n’importe quels celtes, les celtes insulaires : Irlande, Pays de Galles principalement, l’auteur passant totalement sous silence la possibilité que Samhain puisse aussi avoir été fêtée par des celtes continentaux. Se mettant par la même en contradiction avec la seule donnée archéologique qu’il a mentionnée : Coligny c’est dans l’Ain actuel... Le tableau est donc bien incomplet. L'auteur présente également une sacrée tendance à la généralisation (théories, faits historiques etc). De plus, s’appuyer sur les seules sources écrites s’il n’y a qu’elles de disponibles c’est une chose mais comme toutes sources, elles doivent être prises avec des pincettes et remises dans leurs contextes. A fortiori lorsqu’il s’agit de corpus littéraire comme celui des épopées, jamais innocemment composées a un instant T et pouvant être déformées par les traductions et interprétations successives. Les prendre systématiquement au pied de la lettre est d'après moi une erreur. De même qu'appuyer ses dires en semblant prendre littéralement pour argent comptant des textes anachroniques. Du moins c'est ce qui m'a semblé à plusieurs reprises. Lorsque l'auteur cite Geoffrey Keating et son Histoire de l’Irlande composée au XVIème ou XVIIème siècle et un poème de Kuno Meyer, érudit allemand du XIXème siècle. A préciser aussi que lorsqu'il renvoie à la bibliographie, c'est soit aux épopées elles-mêmes soit principalement à ses propres livres... Ce que je trouve manque singulièrement d'objectivité.



Enfin dernier défaut, ce livre a un peu vieilli dans le sens où il souffre de certaines représentations qui gagneraient à être remises en perspective. Ainsi qualifier fréquemment "d'archaïques"  les structures sociétales des peuples celtes - ou de toutes anciennes civilisations d'ailleurs - parce qu'elles ne correspondent pas aux nôtres en dit plus long sur ceux qui s'expriment que sur les sociétés dépeintes. Vieilli aussi car certaines des déductions et conclusions de l'auteur sur les rituels et symboliques de Samhain ne tiennent plus si l'on tient compte des consensus récents, ou absences de consensus, parmi les archéologues et historiens. Mais il s'agit là de travers guettant tout livre d'histoire.



Je n'aime pas faire des critiques aussi sévère mais ce livre à été une grosse déconvenue parce que je souhaitais le lire depuis longtemps. Je suis d'autant plus désolée que Jean Markale a tout de même été professeur et que le ton général du livre suffit pour nous prouver qu'il était sincèrement passionné par ses sujets d'études. Je préfère lui accorder le bénéfice du doute : peut-être que si je lisais d'autres de ces ouvrages à l'avenir je n'y retrouverais pas les défauts de celui-ci. D'autant qu'il y a eu quelques points positifs à ma lecture. J'ai lu il y a quelques années les récits gallois « Les Quatre Branches du Mabinogi » et les éclairages de l'auteur m'ont permis d’en considérer autrement certains aspects. Mais sa nette tendance à s'emporter dans ses développements et sa manière de les justifier m'ont trop souvent donné l'impression qu'il voulait voir ce qu'il voulait y voir et à ne pas garder ce qui ne l'arrangeait pas. Brouillant ainsi les pistes entre les raisonnements valables de ceux trop extrapolés. Dommage !
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L'homme lesbien (précédé de) Tombeau de Merlin ..

C'est le titre qui m'a attiré : l'homme lesbien. Un oxymore intéressant. J'étais curieuse du discours qu'allait avancer l'auteur, spécialiste de la civilisation et de la mythologie celtique, sur ce thème.



En fait, dans cet essai très court, Jean Markale remonte aux origines de la civilisation et de l'étymologie pour analyser le comportement amoureux de l'homme lesbien et ses pratiques sexuelles.



"L'homme lesbien n'est ni un homosexuel, ni un efféminé ou un éphèbe " (…) Sa relation à la femme exclut la domination et la jalousie; elle se fonde sur la fraternité plus que sur la complémentarité. C'est un homme tribade, c'est--dire frotteur, caresseur : il se frotte à la femme, moins soucieux de la "foutre" que de la caresser, vénérant une beauté intérieure autant qu'extérieure."



La sensualité est certainement le nerf de sa sexualité, et l'égalité, le poumon de sa relation.



Des exemples d'hommes lesbiens célèbres tels que Abélard, l'abbé De Choisy ; Wagner, Parsifal, Paul Éluard, Dali, D.H. Lawrence, J. Cowper Powys ; Jean-Jacques Rousseau ou Baudelaire viennent illustrer sa théorie tout au long de la lecture.



Bien que je n'ai pas été convaincue par certains exemples, parce qu'entre autre, je les ai parfois trouvés plus fondés sur des présomptions, au détriment d'éléments probants, ou même simplement parce que j'étais en désaccord sur certains arguments ; d'autres, en revanche, sont surprenants.



C'est le dernier livre écrit par l'auteur. Jean Markale est décédé le 23/11/2008 juste avant sa parution.



Il est très facile à lire. Instructif aussi. Car on survole les origines de certains comportements sexuels et/ou "déviations" qui se sont instaurées au fil des siècles. Certains se reconnaitront, d'autres se récrieront. Mais je pense que personne ne restera vraiment indifférent.

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Le périple de saint Colomban

Saint Colomban, parti de Bangor− un important monastère d’Irlande du Nord −, entreprit, à la fin du 6ème siècle, une vaste pérégrination, « pour l’amour de Dieu », laquelle le mena d’abord, après une navigation hasardeuse, sur les côtes armoricaines. Mais c’est vers les forêts des Vosges que très vite il se dirigea avec quelques-uns de ses compagnons et qu’il y établit à partir de simples ermitages des communautés rayonnantes. Dans ces forêts, aux frontières de la Burgondie et de l’Austrasie subsistaient des sanctuaires païens aux divinités celtiques et gallo-romaines. Saint Colomban, qui connaissait l’art des druides, et dont la vie exemplaire contrastait tant avec les pratiques d’un clergé intéressé et impliqué dans les querelles politiques de son temps, obtint la confiance des populations et la haine des puissants qui le bannirent, l'escortant hors du royaume. Il finit, cependant, par retrouver sa liberté, et repartit sur les chemins, jusqu’à Bobbio, en Italie, où se développa une nouvelle communauté, après avoir laissé l’un de ses disciples à Saint Gall. Dans ce livre foisonnant, Jean Markale tente de définir ce qui a pu caractériser un christianisme celtique, sinon hérétique, du moins en marge de l’obédience romaine. La tonsure même de ces moines Scots rappelait les coutumes des anciens druides, leur esprit d’indépendance, leur croyance au libre arbitre, leur gout pour le dépassement, la pratique des arts et de la science, en même temps que des pratiques magiques. L’empreinte, que ces moines errants, qui déferlèrent sur un continent en proie à la confusion et à l’anarchie, allait être considérable sur toute la culture du moyen âge : il suffit de mentionner l’art des manuscrits dont ils étaient passés maître ou bien encore l’ornementation des chapiteaux romans avec leurs formes exubérantes faites d’entrelacs et d’animaux étranges.
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L'énigme des vampires

Jean Markale nous propose un essai très complet sur les vampires.

L'auteur fait le rapprochement avec plusieurs textes classiques, tels ceux De Balzac, dont les personnages vivent à travers le malheur d'autrui ou sur le dos des autres avant de se choisir une nouvelle victime.

Le vampire appartient à toutes les traditions.

Il propose une étude de la vie du comte Dracula et de la Comtesse Bathory. Pour cette dernière, l'auteur reste sur le mythe de la comtesse en tant que responsable du massacre de centaines de jeunes filles, sans prendre en compte les récentes théories qui indiquent que toutes ces accusations relèveraient plutôt d'une volonté d'écarter une femme du pouvoir.

Puis, on passe aux mythes celtes et à leurs ressemblances avec des traits vampiriques.

L'auteur fait plusieurs parallèles avec certains épisodes de la légende de Cuchulain, ou Morgane Pendragon et son pendant grec, Circé.

Mythologie celte, grecque ou nordique se font le miroir du mythe actuel du vampire.

En fil rouge de cet essai assez pointu, le sang, élément indissociable du folklore vampirique que l'on retrouve dans toutes les cultures, rite de fraternité pour les uns ou moyen de détenir un pouvoir pour les autres.
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Brocéliande et l'énigme du Graal

Ce livre est découpé en trois parties: la première traite de notions géographiques et de la « rencontre » entre l’auteur et les lieux; la seconde détaille les faits historiques en rapport avec la forêt; la dernière est consacrée aux légendes de la Table Ronde et les replace dans le contexte de Brocéliande.



J’ai trouvé la première partie franchement ennuyeuse et fastidieuse. Sans avoir de support visuel, c’est extrêmement compliqué de se repérer. Je suis allée à Brocéliande il y a quelques années, je me rappelle de certains lieux et j’ai été capable de les visualiser un peu, mais ça n’était pas suffisant. D’autre part, la partie autobiographique ne m’a pas du tout intéressée, je me fiche totalement de la vie de l’auteur et je ne vois pas ce que c’était censé apporter.



La deuxième partie est plus intéressante, elle replace Brocéliande dans son contexte historique et fait un parallèle entre les faits avérés et les récits légendaires. Quant au dernier tiers, il reprend les récits littéraires et les mets en rapport avec les lieux et leur Histoire. Comme j’avais déjà lu Le Cycle du Graal, du même auteur, c’était du déjà-vu pour moi. Le seul intérêt en ce qui me concerne a été que Jean Markale prend le temps de parler de certaines variantes des légendes que je ne connaissais pas.



Une lecture pas inintéressante, mais qui souffre d’une première partie fastidieuse et interminable et qui arrivait trop tard pour moi. Si les descriptions géographiques et les élucubrations autobiographiques de la première partie ne vous font pas peur, ça peut être un bon point d’entrée sur le sujet, par contre.
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Le cycle du Graal, Tome 2 : Les chevaliers ..

La Naissance du roi Arthur, le tome précédent, se terminait avec Arthur brandissant Excalibur hors du rocher et devenant, de ce fait, roi de Bretagne. La pilule est dure à avaler pour les autres seigneurs, qui n'admettent pas qu' un simple bâtard les dirigent. Car seul Merlin connait les véritables origines d'Arthur, ce dernier les ignorant lui-même. Arthur devra donc, dans un premier temps, accomplir de grandes prouesses afin de légitimer sa place et dans un second, rétablir la Table Ronde.



Puis on passe en revue les exploits de plusieurs chevaliers. Certains connus, tels Gauvain ou Tristan, et d'autres beaucoup moins, comme Kilourh, le Bel Inconnu ou encore Balin. À ce propos, j'ai longtemps pensé qu'il n'y avait que douze chevaliers à la Table Ronde, mais Jean Markale m'apprend que leur nombre n'a jamais véritablement été établi et varie d'un auteur à l'autre, montant jusqu'à cent cinquante dans certaines versions.



Ce second tome est dans la parfaite lignée du premier. Il n'a aucune raison de déplaire à ceux qui ont apprécié ce dernier, mais de la même façon, si vous n'avez pas aimé le premier tome, il est inutile de continuer la série en espérant un changement. La juxtaposition des différentes histoires forme une sorte de patchwork, et pourtant un grand plan se dessine déjà. Les germes d'évènements à venir sont semés, avec la naissance de Lancelot et Mordred ou les exploits de Balin qui sont directement liés à la future quête du Graal.



Beaucoup d'histoires tournent autour d'exploits martiaux, contre des guerriers maléfiques, des géants, des dragons ou d'autres créatures fantastiques, mais d'autres s'en éloignent, comme la relation entre Merlin et Viviane, la Dame du Lac, ou encore Tristan et Iseult. Un conte que je croyais connaître et en fait non. Le final m'a surpris, très drôle mais à la moralité douteuse.



C'est toujours un plaisir de découvrir la légende dans sa version primitive et j'ai hâte d'en connaitre la suite dans les prochains tomes.
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Montségur et l'énigme Cathare

Hérésie française.



Montségur: point de départ de l'ouvrage est, paradoxalement, le dénouement du mouvement cathare...

Jean Markale nous emmène au cœur de cette étrange hérésie qui s'est développée de façon très structurée aux confins du royaume de France, en Occitanie.

Des origines très anciennes et relativement éloignées, l'auteur nous décrit la pensée cathare, ses interactions avec la population occitane et sa lutte avec le pouvoir français et, plus largement, avec l'Inquisition, bras armé de l'Eglise catholique.

Ouvrage très complet et tentant avec sincérité de percer tous les mystères entourant ces apostats occitans.
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Brocéliande et l'énigme du Graal

Sous la plume poètique de Jean Markale, la légendaire forêt de Brocéliande prend une dimension sacrée. Merveilleux !
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