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Citations de Jean-Philippe Lachaux (18)


Notre attention et celle de nos enfants seraient en danger à cause d’internet et des téléphones portables. Force est de reconnaître que face à une diversité hallucinante de sources d’informations, et de choses « à faire », notre cerveau s’organise pour couvrir le maximum de terrain possible et maximiser « le gain », comme un glouton découvrant les vingt buffets gratuits d’un navire de croisière : il s’en met plein la bouche pour ne rien rater, et tant pis si les sushis viennent se mélanger au bœuf bourguignon. Ce qui compte, ce n’est plus de ne manquer de rien, mais de ne rien manquer, ce qui n’est pas pareil.
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Stress: perception d'un problème important associée à un sentiment d'incapacité à le résoudre.
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Lorsque notre cerveau constate qu'il sait réaliser une action, il s'en souvient, et c'est ainsi que naît la confiance en soi.
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Une bonne attention est une attention fluide, et non rigide, qui sait à l'occasion se laisser capturer pour se tenir au courant du monde.
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Le but de cette bande dessinée est de proposer une sorte de manuel de l’attention sous une forme adaptée aux plus jeunes, enfants et adolescents. D’image en métaphore, la BD explique ce qu’est l’attention, son fonctionnement et propose des moyens pratiques de l’apprivoiser. L’accent est mis sur la métacognition, c’est-à-dire la connaissance de son propre fonctionnement mental et son observation dans vie de tous les jours
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Nous investissons souvent beaucoup d'argent et d'efforts pour stimuler nos sens de manière agréable : voyages, spectacles, restaurants, materiel audiovisuel de très haute qualité. Mais si la qualité de notre attention n'est pas à la hauteur, tout cela ne sert à rien. Lorsque l'attention est ailleurs, perdue dans ses soucis, la plus belle des femmes perd tout son attrait.
Mais l'attention est un bien rare et précieux, elle ne peut être partout à la fois. Aussi faut-il apprendre à bien la distribuer. Quelle joie cela doit être d'être maître de son attention!... Mais qui prétend être totalement maître de son attention?
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Assis dans l'herbe face à l'étang, j'attends. Un poisson vient de bondir hors de l'eau et j'attends son retour. Je suis immobile, le regard tranquillement posé sur la surface reflétant la lumière du soleil. Un petit bruit à droite. Fausse alerte. Je n'ai pas bougé, même pas mes yeux. Un petit bruit à gauche. Toujours rien. Le fuyard tarde à revenir. Je fixe toujours, sans bouger. Pourtant, quelque chose en moi se déplace sans cesse. Ce qui bouge quand rien ne bouge, c'est l'attention.
Plus foudroyante encore que mon regard, mon attention balaye le plan d'eau à la recherche de sa proie. A gauche, à droite, droit devant, partout à la fois. Parfois sous mon contrôle, parfois libre, independante et capricieuse. Toujours fougueuse, souvent fugueuse. Pourquoi s'intéresser à l'attention? Parce qu'elle détermine notre perception du monde, notre rapport à ce qui nous entoure et à nous-même. Elle éclaire le monde et nos pensées, nos sensations et nos sentiments comme une torche. "Mon expérience est définie par ce à quoi je porte attention.", disait William James, l'un des pères de la psychologie moderne. Faire attention à un objet, à une scène ou à un être, c'est le faire exister dans le champ de son expérience sensible, c'est lui donner vie. L'attention est un don. On fait attention à quelqu'un, on lui porte attention, comme s'il s'agissait de faire ou d'apporter un cadeau. En anglais, faire attention se dit to attend, ce qui signifie aussi "assister", "être présent". Faire attention à un proche, c'est être présent à ses côtés...vraiment. Car on peut être présent physiquement tout en étant absent, perdu dans ses pensées...
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Un enfant qui bredouille son exposé devant la classe à l’affût de la moindre moquerie de ses camarades est bien attentif…aux réactions de la classe ; ce qui ne l’aide pas beaucoup dans son exercice. Le problème n’est donc pas d’être attentif, mais d’être attentif à ce qui est vraiment utile pour ce que nous cherchons à faire. Cet élève est victime du fait que l’attention se laisse facilement happer par des éléments saillants ou à forte valence émotionnelle, qui souvent nous distraient plus qu’autre chose. [...]
Le circuit de la récompense est un formidable moteur de la motivation et de la créativité. C’est ce circuit qui va encourager l’enfant qui s’ennuie à inventer des nouveaux jeux avec ce qu’il a sous la main. C’est pourquoi il est dommage que ce circuit soit si souvent surstimulé par les écrans au détriment d’autres activités, parce qu’il n’y a plus d’espace ni de raison pour créer. [...]
La capture rapide de l’attention par un événement soudain est un phénomène naturel et presque inévitable. Il est vain d’essayer de ne pas remarquer ce qui se passe autour de nous et en nous. La capture de l’attention par un événement externe est souvent suivie d’un phénomène de captivation : une suite de réactions en chaine motrices et cognitives qui constituent la vraie distraction. Cet enchaînement peut être enrayé dès le départ à condition d’avoir pris l’habitude de reconnaître rapidement les signes précoces qui la trahissent : un déplacement du regard, de l’attention visuelle et de la posture. [...]
Les élèves sont naturellement moins enclins à se concentrer quand ils n’en ressentent pas le besoin. C’est une évidence : quand on ne perçoit pas l’intérêt d’une tâche, on ne perçoit pas non plus l’intérêt de se mettre dans les meilleures conditions pour la réussir, sauf si la concentration est devenue une habitude et une source de satisfaction en elle-même. [...]
Quand on est un peu timide, faire un exposé devant la classe peut être l’occasion d’un ‘mauvais’ multi-tâches : l’élève est concentré sur ce qu’il souhaite dire tout en surveillant constamment l’attitude de son public. Il guette le moindre signe de moquerie tout en veillant à ne rien oublier d’important, jetant sans doute un œil inquiet vers son professeur. Bien qu’il semble s’agir d’une seule tâche, cet exposé mélange en réalité plusieurs tâches qui sont en compétition les unes avec les autres et qui peuvent finir par causer un réel embouteillage, sans compter l’anxiété qui parasite également la concentration : l’élève s’arrête, rougit, perd ses moyens, ne sait plus quoi dire et essaie de reprendre son exposé, qu’il a en partie oublié. [...]
L’un des grands enjeux d’une éducation à l’attention est justement d’apprendre à se concentrer sur une tâche à la fois, comme si rien d’autre au monde n’existait à ce moment précis. [...]
il ne s’agit pas d’amener tous les élèves à être ‘sages comme des images’ en classe, dans les activités extrascolaires ou à la maison, mais bien de les guider vers une maitrise autonome de leur attention. [...]
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Maintenant, souviens-toi des neurones aimants quand tu vois quelqu'un accro à un écran : imagine les s'exciter dans sa tête ! Et toi, la prochaine fois que tu es distrait par une envie soudaine, arrête-toi et ne bouge plus : est-ce que tu te sens attiré comme une bille par un aimant ? Est-ce que tes neurones aimants essaient de faire bouger ta main, tes yeux, tout ton corps ? Tu es d'accord avec eux ? C'est tout est ok, tu peux y aller, mais, au moins, c'est toi qui décides.
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Une seule intention claire à la fois.
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Etre attentif, c'est concentrer l'énergie de son cerveau.
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Pas facile de rester concentré. Notre attention se laisse capturer par ce qui est brillant, sonore, par ce qui est nouveau, par ce qui nous émeut, par ce qui nous obsède, par ce que regardent les autres ou tout simplement par ce à quoi nous avons l'habitude de faire attention. Mais faut-il vraiment s'en plaindre? Sans cette capacité à se laisser distraire, le cerveau vivrait dans un monde clos exclusivement centré sur don objet d'étude... ce qui n'est pas sans danger. Là distraction est un signal d'alarme, comme la douleur.
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Qu'est ce que l'attention objectivement? Il faut bien admettre qu'il n'existe toujours pas à l'heure actuelle de consensus au sein de la communauté scientifique concernant la definition de l'attention. Tous les experts ont bien sûr leur avis personnel et leur propre definition, mais aucune ne fait vraiment l'unanimité. Pour cette raison, ces experts préfèrent souvent s'en remettre à la phrase célèbre de William James, qui écrivit en 1890 :"Tout le monde sait ce qu'est l'attention." Voilà une façon de mettre tout le monde d'accord!
Heureusement, cette phrase a une suite plus explicite : " L'attention est la prise de possession par l'esprit, sous une forme claire et vive, d'un objet ou d'une suite de pensées parmi plusieurs qui semblent possibles. La focalisation, la concentration et la conscience en sont l'essence. Elle implique le retrait de certains objets afin de traiter plus efficacement les autres, et elle s'oppose à l'état d'esprit dispersé et confus que l'on nomme en français "distraction" et en allemand Zerstreutheit.
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Comment réveiller ses neurones-chefs ? Il y a une façon simple, qui consiste à avoir une idée très claire de ce qu'on cherche à faire. Pour mettre la table, tu peux imaginer à quoi elle devra ressembler une fois qu'elle sera mise, avec des assiettes, les couverts, les verres exetera. Cela devrait suffire à bien réveiller tes neurones-chefs, et si tu les sens un peu mous, tu n'as qu'à repenser à l'image. Les neurones-chefs adorent les images mentales, car elles leur suffisent souvent à trouver par eux-mêmes une manière d'arriver au résultat que tu souhaites, à condition que ça ne soit pas trop compliqué : c'est pour cela que mieux vaut toujours avoir des intentions simples et claires.
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Les neurones-chefs fixent le cap, comme un capitaine sur un bateau. Que se passe-t-il quand le capitaine est endormi ? Le bateau part à la dérive, il se laisse entraîner par les vents et les courants, et s'échoue. Dans le cerveau, les vents et les courants, ce sont nos habitudes, nos peurs et nos envies, sous l'action des neurones qui s'en occupe, comme les neurones-aimants. Chez certaines personnes, les neurones-chefs sont faibles et n'ont pas d'autorité, et c'est pourquoi elles agissent de manière impulsive.
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Vingt minutes d'attention intense et sans fatigue valent infiniment mieux que trois heures de cette application aux sourcils froncés qui fait dire avec le sentiment du devoir accompli : j'ai bien travaillé ! Simone Weil
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Quand tes neurones aimants sont trop forts, tu les sens hurler de désespoir dès que tu dois faire quelque chose qu'ils n'aiment pas : c'est une sensation très désagréable. Heureusement ce sont les meilleurs moments pour entraîner ton attention, parce que c'est là que les forces qui te distraient sont les plus fortes. C'est comme avec la voile : tu ne peux pas apprendre à diriger ton bateau s'il n'y a jamais de vent !
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Quand une personne agit toujours de la même façon, "comme d'habitude", on dit qu'elle agit machinalement ou de manière automatique. Mais être humain, c'est aussi savoir s'adapter et ne pas réagir comme une machine ou un automate.
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