AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Jean-Philippe Thivet (31)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Libres de penser : Dix femmes, dix vies phi..

Le titre est dans une mouvance très en vogue actuellement qui me fait penser au succès du film « Barbie » que personnellement, j’ai bien aimé. Il s’agit de réhabiliter la place de la femme dans l’histoire de la philosophie.



C’est encore un domaine où l’on ne voit que des figures masculines tel que Platon ou Socrate. Il s’agit, non pas de réécrire l’Histoire, mais de dévoiler à la face du monde qu’il y avait également, dans l’ombre et l’oubli, des femmes qui avaient une tête pour penser sur les questions existentielles de l’humanité. L’intelligence n’était pas que réservée aux hommes.



Du coup, ce présent ouvrage nous présente le portrait de 10 femmes totalement inconnues au bataillon pour les mettre en avant dans une entreprise de réhabilitation. C’est comme si on entrait dans le monde de la cité idéale de « Barbie » avec que des femmes philosophes alors que la vraie vie est composée que d’illustres philosophes hommes.



Le débat peut faire rage et certains ne seront pas forcément à l’aise avec cette revanche des féministes. Il est vrai que malheureusement, la place des hommes a été prépondérante pendant des siècles dans le monde. C’est encore le cas dans une bonne partie des pays composant la planète où la femme doit se cacher ou se fondre dans le décor.



Moi, je suis assez sage pour tenter de comprendre et d’arrondir les angles. Il est vrai que la démonstration est assez intéressante sur le fond.



Sur la forme, cela ne sera pas forcément l’extase avec trop d’explications qui ne vont pas à l’essentiel comme pour remplir des pages ce qui explique sans aucun doute mon 3 étoiles. En effet, je n’aime pas trop les prises de tête malgré un véritable concentré de pédagogie sur le sujet.



Question plan graphique, c’est plutôt assez faible mais suffisamment démonstratif pour remplir son rôle à savoir lisible. Bref, le dessin ne rattrape pas vraiment le tout.



Les amateurs du genre apprécieront pour une lecture réparatrice. Les autres, ce n’est pas certain. Pour autant, il faudrait dépasser ce clivage. Mesdames, je vous conseille de l’offrir à tous les hommes mais je ne suis pas sûr qu’ils liront cette BD...

Commenter  J’apprécie          763
Libres de penser : Dix femmes, dix vies phi..

La nature est un monde infini. Sa modestie est la quintessence d’une forme de beauté : l’Utsukushi.

-

Ce tome contient un exposé sur dix femmes philosophes. Il a été réalisé à partir d’une idée originale de Jean-Philippe Thivet, avec un scénario et des dialogues de Jérôme Vermer (agrégé de philosophie), Anne Idoux (agrégé d’histoire), Thivet et Marie Dubois, avec une adaptation en BD, des dessins, une mise en scène et des couleurs de Marie Dubois. Sa parution initiale date de 2023. Il comprend cent-soixante-sept pages de bande dessinée. Il s’ouvre avec une introduction des quatre auteurs indiquant que ce livre est féministe dans le sens où il contribue à corriger un manque : celui de la place des femmes en philosophie. Il se termine avec une bibliographie commentée de dix pages sur les œuvres ou les mentions relatives à ces dix philosophes.



La nébulosité des énigmes dissimule un savoir. La dissiper laisse entrevoir la sagesse. Cléobuline, ou Eumétis (la Prudence), poétesse, philosophe, milieu du VIe siècle avant JC. La sagacité des femmes. Sa philosophie : se confronter aux énigmes ! Situées au carrefour des savoirs que l’on reçoit, questionne et façonne, elles aiguillonnent notre intelligence et exercent notre raisonnement. Là où ça se passe : les cités grecques. Époque archaïque entre 800 et 500 environ avant JC. Dans le monde grec, le banquet devient le haut lieu de la sociabilité et de la convivialité. L’élite des cités prend l’habitude de se retrouver autour d’un repas suivi d’un symposium où le vin et les paroles coulent à flots. Autour de l’an 1000 après JC, Plutarque met en scène un des banquets les plus fameux, celui des sept sages, survenu presque sept siècles plus tôt. Corinthe, vers 560 avant JC, venus de Grèce et d’Asie Mineure, sept sages se réunissent pour parler poésie, législation et philosophie. Cléobuline, une jeune adolescente, est la fille de Cléobule, un des sept sages. Et quand elle se joint à eux, ce n’est pas pour faire de la figuration. Sont présents Thalès, Pittacos, Bias, Cléobule, Anacharsis, Chilon et Solon. Elle participe au jeu des énigmes et trouve la solution à la première.



Pour atteindre l’extase, il faut mener une vie de philosophe. Hypatie d’Alexandrie, philosophe, mathématicienne et physicienne, née vers 355 et morte vers 415 à Alexandrie. La vie idéale des philosophes. Sa philosophie : chacun devrait aspirer à mener une vie de philosophe : là est la clé du bonheur et de la sagesse. Pour y parvenir, faire feu de tout bois et explorer l’immensité du champ des sciences en exerçant sa raison. Là où se passe : à Alexandrie dans l’empire d’Orient, face à l’empire d’Occident. Au tournant des IVe et Ve siècles, Alexandrie est une des villes les plus importantes de l’Empire romain. Épicentre intellectuel du bassin méditerranéen, elle est également un carrefour religieux où cohabitent païens (tenants d’un polythéisme hellénistique), juifs et chrétiens. Hypatie naît vers 355 à Alexandrie. Elle est la fille de Théon, le directeur de Mouseïon, un véritable centre universitaire dans lequel se trouve une des plus grandes bibliothèques de l’antiquité.



Comme l’annoncent les auteurs et la quatrième de couverture, cet ouvrage présente dix femmes qui ont été philosophes, ou qui ont vécu une vie philosophique : Cléobuline (vers -550), Hypatie d’Alexandrie (355-415), Sei Shônagon (966-1025), Hildegarde de Bingen (1098-1179), Christine de Pizan (1364-1430), Gabrielle Suchon (1631-1703), Louise Michel (1830-1905), Nathalie Sarraute (1900-1999), Simone de Beauvoir (1908-1986), Etty Hillesum (1914-1943). Chaque chapitre se déroule suivant la même structure. Pour commencer, une page de titre avec une grande illustration de la dame en question, son nom et une phrase évoquant son précepte phare. Par exemple pour Christine de Pizan : l’ordre est une noble vertu pour l’individu comme pour la société. Puis vient une page présentant la personne, qualité, dates de naissance et de mort, sa philosophie en une ou deux phrases, ses principales œuvres, la région du monde où elle a vécu, et le contexte géopolitique en deux ou trois phrases. Le lecteur assiste ensuite au déroulé de sa vie, en bande dessinée, avec une pagination oscillant entre dix et dix-huit pages. Il découvre alors son milieu familial, son origine sociale, les grandes phases de sa vie, émaillée de phases d’apprentissage et de formulation de ses idées, en lien direct avec ce qu’elle vit. Les auteurs synthétisent ces étapes dans le développement de sa pensée, par des phrases introduites par le terme de Leçon, cinq, six ou sept en fonction de la philosophe. Par exemple, pour Sei Shônagon : Leçon n° 1 : la nature est un monde infini. Sa modestie est la quintessence d’une forme de beauté : l’Utsukushi. Leçon n° 2 : du fait de son essence impermanente, le beau Utsukushi entre en résonance avec le bouddhisme et le taoïsme. Leçon n° 3 : la beauté liée au faste ou à un visage harmonieux engendre de l’admiration esthétique. Les détails du beau Utsukushi font battre le cœur. Leçon n° 4 : ce qui est Utsukushi suscite l’affection et un sentiment protecteur. Leçon n° 5 : le beau Utsukushi participe de l’Aware, une empathie envers les choses éphémères, teintée de mélancolie et de compassion. Leçon n° 6 : notre monde est en perpétuelle métamorphose. Le beau Utsukushi, lui, est intemporel.



Lorsqu’il découvre un ouvrage de ce type, le lecteur s’interroge sur la nature de la bande dessinée qu’il va découvrir, ainsi que sur le niveau de vulgarisation des entrées. À l’évidence, la narration visuelle va être entièrement assujettie à l’exposé, avec le risque d’avoir des illustrations figées, ou une suite de cases avec uniquement des têtes en train de parler. Effectivement, la bédéiste utilise régulièrement des cadrages allant du plan taille au gros plan, avec des personnages, souvent la philosophe, en train de parler. Ce mode de présentation fait sens au vu du besoin de présenter les idées. Pour autant, ce type de cases ne constituent pas la majorité, voire reste dans une proportion bien maîtrisée. De plus ces cases maintiennent l’apparence de la dame sous les yeux du lecteur qui continue de voir dans quelle époque elle évolue. L’artiste a choisi un mode de représentation tout public pour ses personnages, une apparence simplifiée et des expressions de visage un peu appuyées, ce qui leur insuffle un bon élan vital. En fonction de sa familiarité avec les unes et les autres, le lecteur peut également relever que Marie Dubois reproduit avec une bonne fidélité l’apparence des personnalités connues, par exemple pour Simone de Beauvoir et Jean-Paul Sartre.



Certaines vies contiennent plus d’événements remarquables que d’autres, et la bédéiste adapte sa narration visuelle en conséquence. Cela saute aux yeux du lecteur avec la vie de Louise Michel : sa jeunesse durant laquelle elle a bénéficié d’une solide éducation, les cours qu’elle donne comme institutrice, son voyage en train pour monter à Paris, ses discours publics en tant que présidente du Comité de Vigilance des Citoyennes du 18e arrondissement, sa participation à la Commune de Paris, ses discours pour convaincre les soldats à Versailles, sa lutte sur les barricades, son séjour en prison suivi de son procès et sa traversée de l’océan Pacifique en navire à voiles pour rallier le bagne de Nouvelle Calédonie, son séjour dans la communauté canaque, le cortège funéraire de cent-vingt mille personnes pour accompagner son cercueil de la gare de Lyon au cimetière de Levallois-Perret. Le lecteur ne peut pas avoir l’assurance totale de l’exactitude visuelle historique de chaque objet, chaque lieu, cependant il peut en faire l’expérience quand il voit un dessin fait d’après une photographie. D’une manière générale, il se dit que la narration visuelle fait plus qu’établir une ambiance générale, et qu’elle est nourrie par des recherches de référence significatives.



Au fil des chapitres, le lecteur remarque également que la narration visuelle peut quitter le domaine représentatif pour utiliser d’autres registres. Ainsi pour celui consacré à Hypatie d’Alexandrie, il voit apparaître des étoiles : pour passer à un niveau conceptuel, la bédéiste fait usage de cette icône avec deux branches évoquant des bras, deux autres des jambes, deux points pour les yeux, un trait pour la bouche, ce qui permet de passer dans le monde des idées. Pour Christine de Pizan, l’opinion devient une tête habitant un nuage qui s’insinue partout. Pour Gabrielle Suchon, la page quatre-vingt-quinze comprend un schéma en trois colonnes, chacune pour un état différent de la femme (sacrement du mariage, état monastique, célibat volontaire). Dans le chapitre consacré à Nathalie Sarraute, le lecteur découvre une reproduction du tableau Les coquelicots (1873), de Claude Monet (1840-1926). Dans le dernier chapitre, celui consacré à Etty Hillesum, c’est un dessin reprenant la tristement célèbre photographie des voies ferrées menant à l’entrée du cap de concentration et d’extermination d’Auschwitz. Sans oublier le retour des étoiles dans plusieurs chapitres.



Dans la bibliographie commentée, les auteurs explicitent leurs choix. Par exemple concernant Cléobuline, ils indiquent que les très rares éléments biographiques proviennent d’auteurs de l’Antiquité postérieurs au VIe siècle avant JC. Pour Hypatie d’Alexandrie, ils indiquent que ce chapitre doit énormément au livre de référence qui lui a consacré Maria Dzielska, historienne, professeur d’histoire de la Rome antique à l’université Jagelonne de Cracovie. Le lecteur peut ainsi se faire une idée par lui-même, de la manière dont ils ont orienté lesdits choix. Il note également que chaque chapitre a été construit sur mesure pour la philosophe concernée. Par exemple, celui consacré à Sei Shônagon comprend de nombreuses citations de ses ouvrages pour illustrer le concept de Utsukushi, celui sur Louise Michel se focalise plus sur son engagement dans de grands mouvements historiques, celui sur Etty Hillesum sur sa vie personnelle. Il en découle une lecture rendue très agréable par la bienveillance des dessins, et la solidité de la narration visuelle, et par l’exposé de pensées philosophiques rendues plus vivantes par la mise en scène de ces femmes, rendues plus intelligibles en les contextualisant ainsi dans leur époque.



Rien ne remplace la lecture directe des textes des philosophes, de préférence agrémentée par une explication, ou accompagné par un guide. Pour autant, cet ouvrage remplit plus qu’une simple mission de vulgarisation ou de découverte. La bande dessinée s’avère très pertinente pour donner à voir les conditions de vie de chacune de ces femmes, leur époque, leur environnement, rendant ainsi plus intelligible leur point de vue. La présentation faite par les auteurs relie les idées à l’expérience de vie de chacune, avec habileté, exposant clairement leur philosophie, ou au moins une idée phare, comme issue d’une personne curieuse et immergée dans son époque.
Commenter  J’apprécie          273
Libres de penser : Dix femmes, dix vies phi..

De l'antiquité au XXème siècle, de la Grèce à la France en passant par la Chine, Alexandrie ou l'Allemagne, nous suivons le destin de 10 femmes philosophes et féministes.

C'est très plaisant à lire, didactique et pédagogique.

Retracer le parcours de ces femmes dans un monde hostile à leur condition tout en distrayant le lecteur est le parti pris de cette BD et c'est franchement réussi.

Les dessins, les dialogues, les courts apartés en forme de leçon pour résumer la pensée et la philosophie de chacune sont divertissant et instructifs.

Je les ai toutes admirées et eu un petit coup de cœur pour Louise Michel.

Une BD à faire connaitre.

Merci à Babelio et aux éditions Rue de Sèvres pour cette découverte.

Commenter  J’apprécie          240
Libres de penser : Dix femmes, dix vies phi..

Cléobuline, Hypatie d’Alexandrie, Ses Shômagon, Hildegarde de Bingen, Christine de Pizan, Gabrielle Suchon, Louise Michel, Nathalie Sarraute, Simone de Beauvoir, Etty Hillesum.



Les dix femmes présentées dans cet album ont toutes un point commun : elles étaient curieuses, avides de connaissances, indépendantes d’esprit et ont toutes été éminemment sensibles au monde.



Dix femmes curieuses, avides de connaissances et de liberté, d'esprit figurent au sommaire de ce livre dont l'ambition est de rappeler la place des femmes en philosophie.



Cette BD se propose de (re)mettre en lumière ces femmes portées avant tout par la liberté, celle de penser et de .découvrir ces penseuses engagées et leurs concepts philosophiques.



Une bande dessinée à la fois féministe et instructive !




Lien : http://www.baz-art.org/archi..
Commenter  J’apprécie          220
Philocomix, tome 3 : Métro, boulot, cogito

Ce troisième volume de la série Philocomix est consacré à la notion de travail, et il est passionnant !

Il réussit la parfaite alliance entre des dessins et des dialogues bourrés d’humour et d’intelligence, et un contenu philosophique clair et pédagogique.

C’est une lecture qui fait réfléchir tout en ayant un côté très léger, c’est donc l’équilibre parfait pour passer un bon moment de lecture tout en ouvrant des perspectives sur des questionnements très actuels sur la place que doit avoir le travail dans notre vie et dans notre société.
Commenter  J’apprécie          160
Libres de penser : Dix femmes, dix vies phi..

« Dans l'histoire, il y a toujours eu des femmes libres et hardies qui ont fait honneur à l'humanité par leurs actes. » (p. 92)



Connaissez-vous ces dix femmes et leurs travaux ?

Cléobuline voyait dans les énigmes une excellente façon d'apprendre et de comprendre le monde. Hypatie d'Alexandre a dédié sa vie à apprendre et à chercher la voie de la sagesse. Sei Shônagon voyait la beauté des petites choses éphémères et a créé une nouvelle façon d'écrire. Hildegarde de Bingen cherchait l'énergie du monde pour en comprendre le fonctionnement. Christine de Pizan cherchait l'ordre en toutes choses. Gabrielle Suchon voulait que les femmes aient accès aux sciences. Louise Michel réclamait la liberté pour toutes et tous. Nathalie Sarraute étudiait les mystères du monde et la complexité de l'être humain. Simone de Beauvoir professait que la femme peut être le sujet de sa propre existence. Etty Hillesum a cherché la paix, même au cœur de la barbarie humaine.



Les courtes biographies replacent la pensée de ces dix femmes dans leurs époques respectives. La présentation est simple, voire sommaire, mais accessible et suffisamment claire pour donner envie d'en savoir plus. Excellente introduction à la vie et à l'œuvre de ces femmes, cette bande dessinée philosophico-documentaire est à mettre entre toutes les mains ! Elle rappelle parfaitement que les femmes ont toujours pensé et cherché à dépasser le rôle que la société, la religion et/ou le patriarcat voulaient leur imposer.
Commenter  J’apprécie          130
Libres de penser : Dix femmes, dix vies phi..

Libres de penser met en avant dix femmes qui ont pris la décision de montrer qu'elles ne valent pas moins qu'un homme et qu'elles savent aussi bien, si ce n'est mieux, utiliser leur cerveau.

La liberté de penser pour faire évoluer leur condition de femme, pour faire évoluer les pensées et surtout pour développer leur savoir et le partager. Le développement des idées et expériences ne s'est pas seulement fait grâce à ces hommes, grands philosophes que l'on retient le plus souvent.



N'importe qui peut citer certaines des femmes ayant contribuer à développer des idées et ayant laisser leur nom dans l'Histoire, nous avons Hypathie d'Alexandrie ou encore Louise Michel, Nathalie Sarraute et Simone de Beauvoir. Mais qui saurait nommer Cléobuline, Sei Shônagon, Hildegarde de Bingen, Christine de Pizan, Gabrielle Suchon, et Etty Hillesum?

Quelle a été la pierre qu'elles ont posé à cet édifice qu'est le savoir universel? rien d'autre que la philosophie, l'astronomie et la physique, les mathématiques, les énigmes, l'utsukushi, la viridité, l'ordre, la liberté, ...



Ce recueil de dix biographies dessinées retrace la vie, les valeurs et les pensées de ces femmes ; la mise en page rend la lecture fluide alors même que le texte est riche en informations, il montre le cheminement d'idées qui a permis d'aboutir à une théorie. Les illustrations offrent une certaine insouciance à ces femmes que la vie a pourtant malmenée.



Libres de penser ou la philosophie vue et vécue par les femmes.
Lien : https://stemilou.over-blog.c..
Commenter  J’apprécie          50
Libres de penser : Dix femmes, dix vies phi..

Cette bande dessinée fait le portrait de dix femmes qui ont décidé de ne pas rester dans le carcan masculin et d'utiliser leur cerveau afin de faire évoluer les idées et la pensée. Je connaissais Louise Michel, Nathalie Sarraute et Simone de Beauvoir mais j'ai découvert des femmes qui, dès l'Antiquité, ont fait de la philosophie, de l'astronomie ou encore de la physique. Ainsi connaissez vous Hypathie d'Alexandrie, Cléobuline, Sei Shônagon, Hildegarde de Bingen, Christine de Pizan, Gabrielle Suchon ou encore Etty Hillesum ?

Chacune dans son domaine a mis en avant des préceptes et des théories explicités dans cette bande dessinée. Chaque histoire commence par un résumé des idées développées par l'héroïne et la situation géographique puis une bibliographie agrémentée de leçons et citations. Les dessins sont plutôt classiques, avec trois couleurs dominantes et servent le texte qui est de bonne qualité. Une bande dessinée documentaire instructive et accessible.
Commenter  J’apprécie          40
Libres de penser : Dix femmes, dix vies phi..

Dix vies de femmes sont résumées en parallèle de la naissance et de l'évolution de leur pensée, que je résume très grossièrement :



- Cléobuline et la pratique des énigmes pour développer et entretenir l'intelligence.



- Hypatie d'Alexandrie et l'ascèse et la recherche de connaissance liées à la posture de philosophe



- Sei Shônagun et la notion "d'utsukushi" - la beauté intrinsèque à ce qui est fugace, et notamment la nature où les émotions



- Hildegarde de Bingen et la viridité



- Christine de Pisan et l'ordre, de soi-même comme de la société et du corps social



- Gabrielle Suchon et l'accès à la connaissance (à la science) des femmes



- Louise Michel et l'anarchisme



- Nathalie Sarraute et la perception du réel



- Simone de Beauvoir et le féminisme



- Hetty Hillesum et la liberté.



Un graphique qui se lit bien, didactique et intéressant.



Commenter  J’apprécie          30
Libres de penser : Dix femmes, dix vies phi..

Voici une bande dessinée de vulgarisation, qui nous présente la vie et la pensée de dix femmes qui ont marquées leur époque. Depuis l'Antiquité jusqu’à la fin du XXème siècle, ce n'était certainement pas facile d'en choisir dix qui se sont distinguées par leurs écrits, leurs pensées et leurs actions si peu dans la norme de l'époque. Les auteurs, dont deux sont agrégés d'Histoire et de philosophie, ont dû faire des choix.



Certaines d'entre elles sont encore très connues, d'autres beaucoup moins. Pour ma part j'en connaissais la moitié. En voici la liste :



Cléobuline : poétesse, philosophe grecque (Corinthe) a vécu au milieu du VIème siècle avant JC.

Hypathie d’Alexandrie : philosophe, astronome, mathématicienne, physicienne du IVème siècle.

Sei Shônagon : écrivaine, poétesse japonaise du Xème siècle.

Hildegarde de Bingen : religieuse, prophétesse, botaniste, médecin, musicienne allemande du XIIème siècle, sainte depuis 2012.

Christine de Pizan : poétesse, philosophe, écrivaine féministe française du XVème siècle.

Gabrielle Suchon : philosophe française du XVIIème siècle.

Louise Michel : écrivaine, poétesse, militante, révolutionnaire française du XIXème siècle, a participé à la Commune de Paris.

Nathalie Sarraute : romancière française du XXème siècle, une des figures du Nouveau Roman.

Simone de Beauvoir : philosophe, romancière française XXème siècle.

Etty Hillesum : femme de lettres hollandaise XXème siècle, déportée



Le ton est simple et léger, quelquefois anachronique de manière humoristique. Mais le but est atteint, après cette lecture, nous en savons davantage sur chacune de ces femmes, toutes différentes, qui ont tenté de se mettre à égalité avec les hommes. Une lecture enrichissante et divertissante à la fois.
Lien : http://dviolante5.canalblog...
Commenter  J’apprécie          30
Philocomix, tome 3 : Métro, boulot, cogito

Après le bonheur et la vie en société des tomes 1 et 2, Philocomix s'intéresse au travail. Et, interviennent sur ce thème pour des idées parfois totalement en opposition : Socrate, Pétrarque, René Descartes, John Locke, Adam Smith, Georg Wilhelm Friedrich Hegel, Karl Marx, Simone Weil, Martin Heidegger et Bertrand Russell. Parce que le travail prend une grande place dans nos existences et que souvent, l'on se définit par ce que l'on fait, notre job, davantage que par nos hobbies ou ce que l'on est. Le travail a aussi permis le progrès et la qualité de nos vies actuelles, mais il peut être aussi vécu comme néfaste, comme une aliénation.



C'est Socrate qui intervient en premier pour nous rappeler les fondements de la philosophie : interroger les idées reçues, analyser les termes des énoncés, questionner leur définition et articulation et conclure par son ignorance. ou la réfutation de l'idée reçue.



L'album est très bien fait, il aide à réfléchir en appelant les plus grands penseurs, mais n'est pas trop lourd. Le dessin de M. La Mine est léger, drôle et s'adapte à chaque époque et chaque lieu, dans les décors, les couleurs et les mises en scène. La manière d'interpeller les philosophes est elle aussi dans le ton, ils sont parfois moqués, mais toujours parviennent à exposer leurs pensées. On passe de la contemplation préférable au travail de Pétrarque au contrat social de John Locke, en passant par l'aliénation au travail de Karl Marx pour finir par le partage du travail de Bertrand Russell. Tous ont cependant en commun que la consommation à outrance n'est pas souhaitable parce qu'elle donne plus de travail pour pouvoir se payer plus d'objets, le cercle vicieux...



Moi qui ne suis pas philosophe mais qui, pas plus con qu'un autre, aime bien réfléchir sur plein de sujets divers, et moi qui, surtout, n'aime pas le travail -pff, quand je pense à tout ce temps perdu..-, j'ai beaucoup aimé l'album avec un penchant pour Karl Marx, Heidegger et Russell. Il m'offre des arguments -qu'il va falloir que je retienne- et permet d’ouvrir le débat autour du travail, de la consommation, du type de société et de vie que l'on souhaite... Bref, de bien belles discussions à venir.
Lien : http://www.lyvres.fr/
Commenter  J’apprécie          30
Libres de penser : Dix femmes, dix vies phi..

Portraits de femmes libres penseuses, d’avant-gardistes de la cause féminine, extrêmement intéressants même s’ils sont inégaux.

J’avoue que certaines femmes m’interrogent sur leur apport réel à la condition de la femme, sinon d’avoir eu un destin hors du commun voire hors normes selon l’époque.

Mais toutes des femmes inspirantes par leur force de caractère et leur engagement.
Commenter  J’apprécie          20
Libres de penser : Dix femmes, dix vies phi..

De l’Antiquité au XXè siècle, nous découvrons, entre autres, Sei Shonagon et ses innovations littéraires, Christine de Pizan et sa recherche de sagesse par l’érudition ou encore Simone de Beauvoir et ses réflexions novatrices sur l’égalité des sexes.



Dix femmes très célèbres en leurs temps mais un peu tombées dans l’oubli comme trop souvent hélas. Aux scénarios et dialogues, un agrégé de philosophie, Jérôme Vermer et une agrégée d’histoire, Anne Idoux-Thivet nous dressent le portrait de dix femmes innovantes dont les modes de pensée ont traversé les âges et les frontières.



Si je connaissais quelques femmes de cette anthologie telles que Hildegarde de Bingen, Christine de Pizan, Hypathie d’Alexandrie, Louise Michel, Nathalie Sarraute et Simone de Beauvoir, j’ignorais tout de Cléobuline qui ouvre le recueil et qui a vécu au VIè siècle avant notre ère, Sei Shônagon une japonaise du Xè siècle, Gabrielle Suchon qui a vécu au XVIIè siècle et Etty Hillesum qui a péri à Dachau sous la barbarie nazie.



J’ai trouvé cet ouvrage synthétique, clair et bien fait. Chaque philosophe est remise dans son contexte historique sur la première page qui lui est consacrée, puis les auteurs nous retracent sa vie et surtout sa philosophie à l’aide de 4 à 5 leçons qui résument sa pensée. Chaque leçon est ensuite mise en valeur par une phrase dans un encadré qui permet de comprendre des concepts parfois pas toujours très simples.



Même, si comme moi, vos cours de philosophie appartiennent au XXè siècle et sont largement oubliés, cet ouvrage conçu pour les néophytes est bien pensé et réalisé.



Lire la suite...
Lien : https://deslivresdeslivres.w..
Commenter  J’apprécie          20
Libres de penser : Dix femmes, dix vies phi..

Une BD qui replace le rôle de certains femmes philosophes depuis l'Egypte antique. On nous donne un aperçu de leur philosophie et des grandes lignes de leurs pensées. Le choix des portraits est plutôt orienté (sûrement du fait des sources trouvées) mais on a bel aperçu de portraits de femme qui avaient leur mot à dire et qui ne doit pas être oublié.
Commenter  J’apprécie          10
Libres de penser : Dix femmes, dix vies phi..

Libres de penser est un album graphique rendant hommage à 10 femmes ayant vécu à différentes époques de notre Histoire, on peut peut complètement dire que ce sont des femmes avant gardistes, 10 courants de pensées philosophiques différents mais une même passion : la soif de connaissance et des études.



Si l'on cherche une moralité à travers tous ces portraits ou s'il ne devait rester qu'un mot en refermant ce livre : liberté serait incontestablement le mot phare. Ce sont des femmes éprises de savoir mais avant tout des femmes indépendantes qui refusent toutes à leur manière toute forme de restriction mais aussi l'engagement qui représente pour elle un emprisonnement. En fonction de la période dans laquelle elles vivaient, devenir "la femme de" signifiait la fin de la liberté et la perte de toute instruction...



Des destins remplis de sagesse, de connaissance et de liberté à découvrir encore et encore ...
Commenter  J’apprécie          10
Libres de penser : Dix femmes, dix vies phi..

"Libres de penser", c'est une bande dessinée a double tranchant : elle permet d'aborder la philosophie sous diverses coutures mais aussi et surtout découvrir des femmes souvent en avances sur leur temps, qui se battent pour être entendues dans un monde rempli d'hommes !



Nous y croisons des noms qui ne nous sont pas inconnus comme Simone de Beauvoir ou Christine de Pizan, mais aussi des noms moins connus (si pas oubliés de l'Histoire...) comme Sei Shonagon, son écriture et l'art ou encore Cléobuline et ses énigmes. C'est un véritable plaisir de les (re) découvrir !



Elles sont abordées de manière simple, avec humour avec les textes de Jean-Philippe Thivet, Jérôme Vermer et Anne Idoux, et les graphismes de Marie Dubois !



Nous allons à la rencontre de ces femmes passionnantes qui ont chacune leurs idées à nous partager et qui nous invitent personnellement à réfléchir sur notre société.



Il y a des multiples citations marquantes en fonction des thématiques abordées, mais voici celle qui m'a le plus marquée, celle qui, pour moi, résume pas mal des galères de notre monde actuel :



"Les désordres qui frappent le monde ne sont pas imputables au hasard. Qu'ils soient tangibles ou qu'il s'agisse de simples impressions, ces désordres sont causés par des opinions erronées, des connaissances imparfaites."



Je vous laisse sur cette réflexion et je vous invite vraiment à lire cette bande dessinée, ainsi que la série Philocomix qui est dans la même veine, aux éditions Rue de Sèvre.

Commenter  J’apprécie          10
Philocomix, tome 3 : Métro, boulot, cogito

Metro, boulot, cogito. Pour ce troisième opus de Philocomix, les auteurs/dessinateurs convoquent 10 grands philosophes aux réflexions variées pour parler travail. 10 philosophes, 10 approches du travail et de l’aliénation. Comme les deux précédents tomes, c’est très didactique, humoristique et synthétique ! J’ai hâte que le prochain tome sorte.

Commenter  J’apprécie          10
Philocomix, tome 3 : Métro, boulot, cogito

Une bande dessinée passionnante, qui nous fait revoir ou découvrir les différentes conceptions philosophiques du travail. Le travail aliène-t-il ou élève-t-il l'homme ? comment détermine-t-il notre place dans la société ?

Depuis Socrate, Descartes, jusqu'à Marx et Simone Weil, pour finir par Bertrand Russel, cet ouvrage remarquablement illustré par M. La Mine rend la philosophie accessible et plaisante. Deux autres volumes existent sur la question du bonheur, alors vraiment, si vous souhaitez renouer avec la philo en étant sûrs de comprendre, précipitez-vous sur ces philocomix !
Commenter  J’apprécie          10
Philomix - 10 philosophes - 10 approches du..

Philocomix, comme le titre laisse à penser, est un livre imagé abordant la philosophie de façon assez comique. Sous forme de BD colorée et fluide, il traite du bonheur selon la vision de dix philosophes. L'accessibilité des textes à l'humour dérisoire ainsi que la limpidité des illustrations incitent le lecteur à poursuivre sa lecture. Aussi est-il un bon moyen de se plonger dans le monde pas si évident de la philosophie mais pourtant fascinant, et de se mettre en quête de ce que tout homme recherche : le bonheur !



Esteban, TL
Commenter  J’apprécie          10
Bruxelles, tome 1 : Des Celtes aux Ducs de ..

Le concept avait l'air intéressant : parcourir 2000 ans d'histoire de Bruxelles en 3 tomes (même si la ville n'a été fondée que vers l'an 1000).

Chaque période est couverte par quelques planches de BD suivies d'une double page d'explication un peu plus « encyclopédique ».



A la base, j'avais acheté le 1er tome en espérant initier les enfants à l'histoire de notre ville…j'ai bien vite déchanté. Ce n'est clairement pas le public visé !

Même pour un adulte (Bruxellois et passionné d'histoire), la lecture n'est pas des plus passionnante ! Ça manque d'un fil conducteur (une vague tentative avec la bière) et c'est très décousu. On nous dépeint l'histoire a coup de petites touches très locales mais au final, il manque une vision d'ensemble…c'est très scolaire aussi comme cheminement, un peu comme une ribambelle de dirigeants de la ville sans trop de contexte autours…



On aurait pu espérer que la partie BD allait rattraper le coup mais ce n'est pas le cas. Déjà, je ne suis pas fan du dessin (plusieurs dessinateurs s'y sont pourtant attelé). En quelques planches, il y aurait pourtant eu moyen de raconter une anecdote ou une petit histoire. Hélas, c'est à nouveau très scolaire, il s'agit juste d'une illustration des deux pages explicatives. On y retrace très sérieusement (pas la moindre trace d'humour) l'un ou l'autre évènements historiques.



Cela étant dit, les illustrations/photos sont magnifiques et le livre en lui-même est très bien fait…c'est un bel objet pour une bibliothèque bling-bling. L'illusion continuera même en le feuilletant…
Lien : https://www.babelio.com/livr..
Commenter  J’apprécie          00




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Jean-Philippe Thivet (95)Voir plus

Quiz Voir plus

De qui est cet extrait d’une œuvre littéraire ?

Sur un plat d’argent à l’achat duquel trois générations ont contribué, le saumon arrive, glacé dans sa forme native. Habillé de noir, ganté de blanc, un homme le porte, tel un enfant de roi, et le présente à chacun dans le silence du dîner commençant. Il est bien séant de ne pas en parler.

Marguerite Yourcenar
Marcel Proust
Marguerite Duras
Éric Chevillard

8 questions
34 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}