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3.45/5 (sur 29 notes)

Nationalité : France
Né(e) : 1940
Biographie :

Jean-Pierre Barou est éditeur et auteur.

Fils d'un ouvrier et d'une couturière, il a été ingénieur des arts et métiers. En mai 68, pris par les événements, il "quitte tout pour devenir militant pro-Mao".

Rédacteur à La Cause du peuple, il se spécialise sur le secteur Renault et fréquente Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir. Il participe à la création du journal Libération.

Plus tard, Jean-Pierre Barou devient éditeur au Seuil où il rencontrera Sylvie Crossman. En 1985, le couple et leur fils Benjamin, âgé de 3 ans, partent en Australie. Avant de s'expatrier, ils achètent une maisonnette à Viols-le-Fort où ils entreposent leurs livres.

En revenant en Europe, les Crossman-Barou vivront deux ans en Suisse avant de s'installer, avec leur fils ainé Benjamin et leur fille Cléa, dans l'Hérault et, rapidement, à Montpellier, où, en 1989, ils organisent la première exposition des cent plus grandes peintures australiennes (l'art aborigène) au musée Fabre.

Depuis la question des aborigènes est au centre de l'œuvre de Sylvie Crossman, et c'est pour prolonger ce travail qu'elle fonde, en septembre 1996, toujours avec Jean-Pierre Barou, une maison d'édition, Indigène, qui compte à ce jour quelques soixante-dix titres et dont elle assure la direction éditoriale.

Ils publient conjointement Enquête sur les savoirs indigènes (Folio/Gallimard, 2005) ; Tibet, une autre modernité (Points/Seuil, 2012).

Son roman Comme les taureaux d’un même élevage (Grasset, 1985) sera considéré par la critique comme le roman d’une génération, celle à l’origine du journal Libération.



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Source : Midi Libre
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Dialogues, 5 questions posées à Jean-Pierre Barou, à l'occasion de la parution de son livre écrit avec Sylvie Crossman Tibet une histoire de la conscience (Seuil).


Citations et extraits (8) Ajouter une citation
Ne pas créer, ne pas se souvenir que l'homme est une création, oublier que la terre elle-même est une oeuvre, c'est se livrer à la défaite, se maisser assimiler à une chose, c'est à dire à ce qui n'a pas d'existence.
Créer, au contraire, c'est ce qui permet de vivre, de respirer, d'agir, d'échapper au néant qui menace chacun dans son quotidien.
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Ophelia- [...] Alors ces mots d'Hamlet se sont collés à mes lèvres :"pour être vraiment grand, il ne suffit pas de s'émouvoir que pour de grands motifs, mais de trouver cette grandeur dans la moindre querelle, quand l'honneur est en jeu."
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Himsa : violence, le « a » est privatif, ainsi a-t-on ahimsa, non-violence. Ce terme apparaît pour la première fois dans la Chândogya Upanishad, datant du VIe siècle avant notre ère, une des premières Upanishads, ce corpus, avec le Véda qui les précède, étant considéré comme fondateur de l’hindouisme. L’autre terme, satyâgraha, voulant dire la « force de la vérité », ou encore « force de l’amour », est créé par Gandhi en 1906, témoignant déjà de son souci de se dégager d’une pratique, certes liée à sa tradition, mais qu’il estime insuffisamment adaptée aux problèmes de son époque. Ce terme d’ahimsa aura néanmoins sa prédilection.
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Dans « Espagne », l’hommage de Mann au peuple espagnol est superbe : « Liberté et progrès ne sont pas encore chez ce peuple des notions rongées par l’ironie et le scepticisme. Il croit en elles, comme dans les valeurs les plus hautes et les plus digne de son effort. Il y voit les conditions mêmes de son honneur national. » En 1952, Camus fait de ce peuple « l’aristocratie de l’Europe ». Les raisons pour lesquelles ces grands firent de l’Espagne un cas à part ainsi se dévoilent.



Lorsque Camus énonce cette vérité, qui pourrait passer pour être connue de lui seul, avec son sang espagnol – sa mère est de Majorque – il a sous les yeux le sinistre spectacle des « démocraties » accueillant Franco dans le concert des nations, au sein de l’Unesco, organisation liée aux Nations unies et chargée du patrimoine culturel, dont le siège est à Paris. Franco, hier allié de Hitler et de Mussolini, aujourd’hui courtisé par les « démocraties » au nom de la guerre, froide, les opposant à l’Union soviétique. Qu’importe si, à Madrid, le pouvoir continue de garrotter les opposants, si Lorca, assassiné en 1936, poète lumineux dans une Espagne assombrie, y est toujours interdit ! Camus nous en a averti : « Un gouvernement, par définition, n’a pas de conscience. » Seule cette « aristocratie de l’Europe » est capable à ses yeux de défendre ce qu’il y a « de meilleur en nous ». Ce faisant, il rend le terme « aristocratie » à sa définition première, étymologique, « le gouvernement par les meilleurs ».
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Pour les événements décisifs, nommons, à la fin du VIIIe siècle, le concile de Lhassa, quand deux visions de la conscience vont s’opposer sous la houlette du roi du Tibet – l’une faisant fi de la compassion tandis que l’autre la place au cœur du débat ; ce n’est qu’au XIe siècle, sous les assauts des conquérants turco-musulmans, que le bouddhisme va véritablement trouver refuge sur le haut plateau. Le XVIIe siècle verra triompher la lignée des dalaï-lamas, ces bien nommés « océans de conscience » : ils imposent la réincarnation de « consciences éveillées » comme principe de pouvoir. Car cette histoire a aussi ses personnages, bien sûr, depuis le Bouddha historique en passant par ses philosophes de haute volée affûtant de siècle en siècle la théorie et la pratique de la conscience. Elle a ses protecteurs : les Khans mongols, puis les empereurs chinois convertis au bouddhisme – ces arrogants « Fils du Ciel ». Elle a ses souverains – les dalaï-lamas –, en particulier ce « Grand Cinquième » qui, au XVIIe siècle, unifie le Tibet comme entité territoriale et spirituelle, et le projette vers cette modernité alternative, intérieure, qui se pose aujourd’hui en défi à notre conception eurocentrique de l’histoire. Ce Cinquième si précieux que son entourage devait cacher sa mort pendant quinze ans, se servant d’un sosie pour donner le change.
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Vercors.- C'est ça le théâtre pour [Hamlet] : un tribunal sans juges, un miroir où se reflètent les consciences. Il faudra nous en souvenir.
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....on savait que là-bas, à Elne, vivait un cœur brusque et délicat qui aimait finement la nature, qui ne cherchait pas la gloire et dont les yeux, avec amour, reflétaient la lumière de son pays.
( Matisse à propos de Terrus)
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«Ainsi la conscience peut-elle faire de nous tous des lâches ; ainsi les entreprises les plus énergiques et les plus importantes, se détournent de leur cours, et perdent leur nom d’action.
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