Jean-Pierre Foucault

C'était une belle histoire que celle des parents de Jean-Pierre Foucault, avant que le malheur ne les frappe : lui, le grand seigneur, ancien résistant devenu homme d'affaires dont la fortune connut des hauts et des bas, le père sévère mais juste, et elle, jeune rescapée de la barbarie nazie, seule au monde quand elle rencontra son sauveur et futur mari. Lorsque son père meurt dans des circonstances dramatiques, Jean-Pierre Foucault a quatorze ans. Il s'évade avec ses copains dans les rues et les faubourgs de la ville, de sa ville, Marseille. Seule une insouciance acharnée offre à Jean-Pierre un antidote efficace au chagrin ; c'est ainsi que s'écoulent les années jusqu'au moment où il va se résoudre à devenir un homme.

Je ne suis habituellement pas très fan des biographies de personnalités alors je les choisis avec beaucoup de réserve. Pour celle-ci bonne pioche, nous avons un joli témoignage, rempli d'émotion et de tendresse, surtout quand il parle de son père et des gens qu'il a aimé et perdu. Ces souvenirs qu'il partage avec le lecteur sont aussi le récit d'une époque que malheureusement nous n'aurons pas la chance de connaître, avec cette joie de vivre, cette liberté, ce sentiment de sécurité qu'il est difficile d'éprouver de nos jours.

L'écriture est à son image, simple et généreuse à la fois. Mais désolée Jean-Pierre, la fille du Nord que je suis ne peut pas partager ton amour inconditionnel de Marseille, ta ville chérie et adorée.

Emouvant et simple que cet enfant devenu homme qui parle du deuil d’un père aimé et aimant.

Homme de radio et de télévision, l'auteur évoque la grande et la petite histoire de la Provence, l'accent, les galéjades, tout ce qui fait le sel de cette province qui a su l'accueillir enfant au terme d'un exode douloureux.