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Critiques de Jean-Yves Delitte (313)
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Les grandes batailles navales : Jutland

♫Quelque chose de neuf a tout changé

Quelque chose et ça m' fait avancer

On oublie tous les gens, tous les naufrages

Tous les bateaux, touchés, coulés

Je n'sais pas comment ça s'est passé♫

Une autre histoire- Gérard Blanc- 1988



La Bataille de Jutland se doit d'être qualifiée par d'aucuns comme le plus grand, mais aussi le dernier duel d'artillerie dans l'Histoire de la marine.

Mer du Nord, 200 kms au large des côtes Danoises de Jutland, 99 vaisseaux de guerre de la Kaizerliche Marine Allemande ont affronté le 31 mai 1916, 150 navires de la Royal Navy Anglaise, causant la perte de 25 vaisseaux de guerre et la mort de près de 9000 marins.

Cette confrontation ne désigne pas de vainqueur, car si les allemands causent davantage de dégats à la flotte anglaise, ils font également le choix de profiter de la nuit pour fuir. Ce qui dans les règles des engagements militaires, signifie avoir battu en retraite...

p50



Qui doit crier Victoire ?

c'est une autre histoire !

Racontée et dessinée par Jean-Yves Delitte

peintre officiel de la Marine, une élite....



Dur à cuire, cuire assez, stratégies du général

Barrer en T à l'heure du thé contre l'ami râle

Polémiques, Controverses coulent œuvre paradoxale

que ces Grandes Batailles n'avalent...

Morts alités : 9000 marins tués !















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Les grandes batailles navales : La Hougue

L'album s'ouvre sur la rade de Brest, le 26 mars 1692, et sur une préface qui situe précisément mais clairement le contexte des événements ici peints et contés.

Car, ce magnifique album est un mélange des genres, à la fois "Peinture de Marine" et "Histoire" reconstituée.

Jean-Yves Delitte est peintre officiel de la Marine, membre titulaire de l'Académie des Arts et Sciences de la Mer.

Mais, il a publié ses premières planches dans le journal de Tintin.

Il semble donc avoir dans son ADN la peinture, la bande-dessinée mais aussi la mer, l'histoire et l'aventure.

Cet album fait partie d'une collection ambitieuse : "les grandes batailles navales".

"Trafalgar", "Lepante", "Salamine", "Actium", "Gravelines", "le Bismarck", "Midway" et quelques autres folies guerrières de l'homme sur la mer y sont contées avec grand talent et souffle du large.

"La bataille de la Hougue", longtemps, a été mal comprise, et Tourville, vice-amiral de la flotte française, a été longtemps vilipendé par les manuels d'histoire qui, comme chacun le sait, ne s'intéressent souvent qu'aux grandes batailles terriennes et aux dessous politiques sournois.

Et, pour bien comprendre, et soupeser l'importance historique de ce qui se joua en face de la Hougue, en ce début du mois de juin 1692, un dossier historique de sept pages est ajouté en postface de l'album de Jean-Yves Delitte.

Pour en savoir plus encore, l'amateur peut se plonger dans "la légende de la Hougue" écrit par G. de Raulin et publié, en 1942, aux éditions "Baudinière".

Là, est peut-être redressée pour la première L Histoire qui avait été autrefois tordue.

Jean de la Varende, dans sa magnifique et très complète biographie, "le maréchal de Tourville et son temps", parue aux éditions de Paris en 1943, a fait aussi aussi le compte avec passion de ce que l'histoire officielle contenait de rumeurs et d'accusations non fondées à l'égard de son grand homme.

Ainsi que Paul Chack, car il me semble que perdus quelque part dans son oeuvre dédaignée de collaborateur sont expliqués les véritables enjeux de l'affaire de la Hougue.

Mais là, il vous faudra chercher, la mémoire me fait un peu défaut parfois.

Toujours est-il que l'album de Jean-Yves Delitte est magnifique.

Et que, si vous allez aux premiers beaux jours flâner sur les remparts du "tour de la Hougue", cette magnifique promenade, gardez-le à la main afin de le relire, allongé dans l'herbe haute sous les tamaris, face à ce bord de mer qui fut tragique et qui, aujourd'hui, incite plutôt à la baignade et à la lecture ...
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Les grandes batailles navales : Tsushima

Cette collection m’attire depuis bien longtemps avec ces sublimes couvertures. Malheureusement mon réseau de bibliothèques ne possède aucun tome de la série, ce que je trouve bien dommage. J’ai finalement acheté quelques tomes d’occasion, sans les choisir, au hasard. Pour ma première lecture dans cette collection, j’ai opté pour « Tsushima » qui relate donc la fameuse bataille de la guerre opposant la Russie et le Japon en1905.



Je dis fameuse mais ce n’est pas tellement vrai tant on connait finalement très mal ce conflit qui a pourtant une importance cruciale pour l’avenir. En effet, beaucoup de choses en terme de rapports de force et d’enjeux se dessinent lors de cette guerre. Et c’est parfaitement bien expliqué dans cette B.D qui est très didactique. A la lecture de « Tsushima » on saisit les enjeux, le contexte et le déroulé des événements. Pour autant, il ne s’agit pas d’un documentaire mais bien d’une fiction historique. Bien entendu on rencontre nombre de véritables figures historiques et les situations sont conformes à la réalité historique mais le scénariste Jean-Yves Delitte met aussi en scène des personnages créés de toutes pièces. Les 3 marins russes sont de vrais personnages avec des affects et des idées. De plus, ils sont à l’image de la société russe de l’époque et permettent, à travers leurs discussions, de mettre en lumière le climat social et politique qui agitait alors l’Empire du Tsar Nicolas II. N’oublions pas en effet que 1905 est l’année de la fameuse Révolution de 1905 qui, si elle a été réprimée dans le sang lors du « Dimanche Rouge » et n’a pas abouti, a été un prélude à ce qui se déroulera un peu plus de 10 ans plus tard.



Le dessin de Baiguera n’est pas révolutionnaire mais est bien fait. C’est plaisant à l’œil, bien construit. C’est un dessin qui se met au service de ce qu’il raconte. Ce n’est pas très audacieux mais c’est efficace et plutôt joli.



L’ouvrage est complété par un petit dossier documentaire, très bien fichu lui aussi et intéressant.



C’est avec grand plaisir que je lirai d’autres titres de cette collection qui a tout pour séduire les amateurs d’Histoire et de mer.

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Black Crow, tome 2 : Le trésor maudit

J’ai décidément de plus en plus de mal avec les auteurs belges de bandes dessinées, qui le cul entre la chaise du classicisme et de celle la modernité arrivent bien difficilement à les marier voire à exploiter les qualités de l’une ou de l’autre. Comme un auteur aussi doué que Jean-Yves Delitte, peintre officiel de la marine belge, parvient-il à commettre des erreurs aussi grossières ? C’est pour moi un mystère…









1573, Afrique Noire, un mercenaire hollandais divague sur l’existence d’un trésor qui lui aurait échappé avant de se faire décapiter par ses poursuivants indigènes…

1776, Oudenaarde, Black Crow tombe dans un traquenard fomenter par le ploutocrate Van Steenvoorde s’il veut sauver la vie de son beau-frère Jack il doit l’accompagner le long du fleuve Zaïre dans un chasse ou trésor. Mais après avoir échappé aux gendarmes des mers anglais par un stratagème de derrière les fagots, il apparaît au fur et à mesure de leur avancée que leur commanditaire n’a aucune intention de les laisser en vie… (d’ailleurs il y a des traîtres dans l’expédition dont la mission est que personne ne revienne en vie)

Le souffle de l’aventure est là et ce nouveau récit est plein de promesses ! (qui misère ne seront pas tenus dans le tome suivant)

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La Buse, tome 1 : La chasse au trésor

Club N°51 : BD non sélectionnée

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Très bonne histoire, entre corsaire et pirate, mais le problème de Delitte c'est qu'il est plus doué à dessiner des bateaux que des personnages différents qui malheureusement se ressemblent tous.



Jérôme

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Classique mais n'apporte rien de neuf par rapport à toutes les BD parues sur ce sujet (les pirates, Barracuda, Long John Silver, l'épervier, etc..)



Wild57

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Black Crow, tome 5 : Vengeance

J’ai décidément de plus en plus de mal avec les auteurs belges de bandes dessinées, qui le cul entre la chaise du classicisme et de celle la modernité arrivent bien difficilement à les marier voire à exploiter les qualités de l’une ou de l’autre. Comme un auteur aussi doué que Jean-Yves Delitte, peintre officiel de la marine belge, parvient-il à commettre des erreurs aussi grossières ? C’est pour moi un mystère…









Dans ce tome 5, c’est en avril 1778 que la Royale débarque à Port Saïd au Maroc (mdr) avec à sa tête le bailli de Suffren, surnommé l’Amiral Satan par les Rosbeefs… Le personnage rote, pète et est d’une arrogance incommensurable : à côté de lui, Napoléon c’est un playmobil dans un lavabo ! Une fois de plus dans on tombe dans un french bashing caricatural… Black Crow exerce ce qui fait office de vengeance avant de prendre la poudre d’escampette avec un navire anglais laissé sans aucune surveillance (mdr) puisque le Revenge a été incendié suite à la colère du Sultan dans le tome précédent…

L’équipage se limitant au capitaine pirate iroquois, au Faucheux, au Géant et à quelques pièces rapportées anglaises, Black Crow fait route vers les Canaries d’abord vers l’île noire ensuite pour se refaire la cerise. Il rencontre sa vieille connaissance Michel Dumont de Saint-Tropaize qui accède à ses requêtes à condition de partir avec lui mettre la main sur le trésor jséuites enterré quelque part en Terra Australis… Mais l’ignoble bailli de Suffren a la rancune tenace que Black Crow et a envoyé le traître Lesseps à sa poursuite avec pour ordre de lui ramener sa tête où la sienne… Après une confrontation manquée en eaux espagnoles, c’est la poudre et le fer qui parle sur la côte brésilienne et dans la jungle littorale !



La série repart sur de bons rails avec des doubles pages magnifiques même si le charadesign clonesque sévit plus que jamais : j’espère que l’odyssée australienne ne terminera pas en eau de boudin comme l’odyssée africaine...
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Black Crow, tome 1 : La colline de sang

J’ai décidément de plus en plus de mal avec les auteurs belges de bandes dessinées, qui le cul entre la chaise du classicisme et de celle la modernité arrivent bien difficilement à les marier voire à exploiter les qualités de l’une ou de l’autre. Comme un auteur aussi doué que Jean-Yves Delitte, peintre officiel de la marine belge, parvient-il à commettre des erreurs aussi grossières ? C’est pour moi un mystère…



Niveau dessins :

Les décors sont magnifiques, du bonbon pour les yeux avec des paysages splendides, des bâtiments maritimes et des monuments terrestres, des accessoires et des vêtements pleins de détails (et quand cela s’étale sur des pages doubles c’est doublement la fête). A côté de cela, on a l’un des charadesigns les plus clonesque que j’avais vu (pire que les comics et les mangas mainstreams qui sont pourtant soumis à des impératifs de travail autrement autre plus compliqués et lourds à gérer que ceux de la BD franco-belge) : hommes ou femmes, jeunes ou vieux, tout le monde affiche les mêmes 3 ou 4 visages unisexe qui affichent les mêmes expressions faciales quelle que soit la situation dans l’ensemble du cycle (et parfois avec les mêmes barbes/moustaches/dreadlocks/couvre-chefs ou exactement le même nombre de rides sur le front…). Pire, on va même jusqu’à recourir au décalque sur la même planque voire sur la même case : là, c’est carrément la honte car on interdit cette pratique dès la classe de Seconde Arts Appliqués au lycée !!! Régulièrement je n’ai plus su qui était qui et je devais refeuilleter le même passage plusieurs fois pour comprendre le schmilblick…

Le découpage est d’un grand classicisme, ce qui n’est pas nécessairement un défaut, mais c’est tout est quand même figé voire statique : cela manque de dynamisme, cela manque de mouvement donc de peps et de souffle. Et c’est pire encore dans les scènes d’action où tout le monde ouvre la bouche en grand et lève les yeux au ciel avant de crever (n’importe quel storyboard des années 1970 est mieux fichu que cela) Et puis, il y a aussi cette mystérieuse épidémie de strabisme qui touche aléatoirement tous les personnages…



Niveau scenarii :

J’ai trouvé agréable de faire d’un métis amérindien le héros d’un cycle consacré à la flibusterie, et de placer l’action à la fin du Siècle des Lumières. L’auteur nous fait voyager puisque qu’après la Guerre d’Indépendance nous visitons les Flandres, l’Afrique Noire et l’Afrique du Nord musulmane, puis le Brésil et l’Australie…

Mais à chaque tome il a de petites maladresses ou de grosses bévues. Evidemment le héros est intègre, valeureux et soucieux de la vie de ses hommes jusqu’à la mort, mais c’est quand même gênant de prendre pour argent comptant les clichés de la littérature maritime britannique (ou de tomber dans le chauvinisme belge ^^) : les Espagnols sont décadents, les Bataves sont fourbes et cupides, les Français sont aussi arrogants qu’incompétents… On tombe à chaque tome dans le french bashing de base et on se demande bien comment des andouilles pareilles ont réussi à menacer qui que se soit en Europe et dans le monde au cours de l’Histoire (c’est même carrément ridicule quand des diplomates anglais accusent leurs homologues français d’impérialisme et de colonialisme à l’époque où la perfide Albion règne sur les Sept Mers et que l’empire colonial français se limite aux actuels DOM-TOM).

Difficile de reprocher à l’ensemble la linéarité du classicisme franco-belge, mais c’est un poil répétitif quand même… Jugez par vous-même :

Tome 1 : vengeance ; Tome 2: chasse au trésor ; Tome 3: chasse au trésor et vengeance

Tome 4 : vengeance ; Tome 5 : vengeance et chasse au trésor ; Tome 6 : chasse au trésor





Ce tome 1 débute en Nouvelle-Ecosse, en décembre 1775, le corsaire loyaliste Samuel Prescott, dit Back Crow, assassine le commodore anglais… Boston, 7 mois plus tôt ledit commodore propose une mission impossible : sa mission, si toutefois il l'accepte, est de trouver, arraisonner et couler sans laisser le moindre témoin l’Amsterdam, une frégate de 12 forte de 28 canons, qui transporte une pleine cargaison d’armes françaises à destination des insurgents, fournies par un certain obscur écrivains dénommé Beaumarchais… Si lui ou l'un de vos hommes était capturé ou tué, la Couronne nierait avoir eu connaissance de ses agissements. Bonne chance à lui !

Black Crow fait preuve d’imagination en allant faire un détour par les Caraïbes voler un navire de guerre de la Royale avant d’accomplir sa mission au large des Bermudes. Mais il se salit les mains pour rien, puisque son supérieure ne tient aucunement compte de ses promesses, ce qui coûte la vie à tous les siens (qui sont-ils ? on ne le saura jamais… J’imagine qu’on devait parler des dernières communautés iroquoises d’Amérique du Nord qui comme leurs autres homologues amérindiennes avaient vu l’intégrité de leurs territoires garantie par la Couronne d’Angleterre depuis la grande révolte de Pontiac).

L’ensemble est bien documenté, tant sur la Guerre de Sept Ans que sur la Guerre d’Indépendance. Le traitement la guerre, qui ne laisse personne indemne à part les ronds de cuir le cul bien au chaud à l’arrière du des combats, est bien réalisé et nous gratifie de scènes aussi grandioses qu’absurdes…



Il y a des petites maladresses comme la folie du serial killer du Mississippi ou la schizophrénie de Black Crow qui ne sont pas spécialement bien amenées et bien développées, mais ce n’est pas bien graves. Je n’ai pas compris pourquoi on met successivement trois scènes où ce dernier perd les siens dans circonstances tragiques, là où une seule aurait bien suffit (si tout le monde avait été tués dans un attaque d’insurgents, tout aurait fait mieux sens, mais il fallait absolument caser des Français méchants, violents et sadiques dans ce tome 1 sinon le cahier des charges des clichés n’aurait pas été rempli).

A la fin du tome, Black dit au revoir à ses fantômes avant de repartir à l’aventure, lui qui s’est mis à dos les Etats-Unis, les Anglais, les Français et les Hollandais…
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Black Crow, tome 4 : La conspiration de Satan

J’ai décidément de plus en plus de mal avec les auteurs belges de bandes dessinées, qui le cul entre la chaise du classicisme et de celle la modernité arrivent bien difficilement à les marier voire à exploiter les qualités de l’une ou de l’autre. Comme un auteur aussi doué que Jean-Yves Delitte, peintre officiel de la marine belge, parvient-il à commettre des erreurs aussi grossières ? C’est pour moi un mystère…









De retour de leur désastreuse odyssée africaine, Black Crow et ses hommes s’apprêtent à faire escale aux Îles Canaries quand ils sauvent un navire inconnu d’une attaque barbaresque… A son bord le prince héritier du sultan qui veut les récompenser à leur juste mérite ! Les voilà pris dans les intrigues entre agents Français et agents Anglais qui veulent tous entrer dans les bonnes grâces du Sultan tout en contrecarrant les projets adverses. Accusé de crimes qu’ils n’ont pas commis, les hommes de Black Crow sont arrêtés, emprisonnés et torturés tandis que leur capitaine qui s’est enfui à temps se porte vaillamment à leur secours… En pure perte ?



Avec tous ces rebondissements pulpiens, cela aurait pu et cela aurait dû me plaire mais deux défauts m’ont complètement sorti du truc :

- l’auteur confond allègrement le Maroc et l’Egypte ! (et si on est au Maroc, on confond Mohammed II et Mohammed III… wikipédia est ton ami, ami auteur en manque de repères ^^) Je sais bien que les éditeurs ont fait des économies sur les correcteurs et les relecteurs, mais laisser passer une telle erreur c’est pas glop du tout. Et on persiste et signe avec un texte décrivant une forteresse punique alors qu’on montre en dessin pas très loin un temple pharaonique… Au secours !

- l’auteur s’emporte encore dans le french bashing avec deux sycophantes français à la Laurel et Hardy qui ne sont que fourberie et vilenie (un borgne maigre avec une cicatrice sur le visage et un gros peureux qui trouille tout le temps : plus clichés et caricaturaux tu meurs ? ah non, il y en a un encore pire dans le tome suivant… Au secours !), qui ne voient leurs complots réussir que par d’incroyables concours de circonstances… Heureusement que les anglo-saxons, qui ont toujours défendu les libertés des peuples, sont là pour s’opposer à eux hein ! (Et finalement, en voulant rattraper le coup en les renvoyant à dos à dos, ce n'est guère mieux...)



(là je suis vénère hein, les maladresses ne sont pas si imbuvables que cela, mais elles étaient si facilement évitables... misère!)
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Belem, tome 1 : Le temps des naufrageurs

Le Belem, tout le monde connait le nom de ce célèbre bateau mais qui connait vraiment son histoire? J'avais envie d'en découvrir plus.



L'auteur utilise ici des éléments historiques du Belem et y brode une histoire avec des personnages. Je trouve l'idée intéressante mais malgré ça je n'ai pas été séduite pas l'histoire.



Le narrateur est un jeune marin d’à peine treize ans, qui embarque pour la première fois sur un navire, mais très vite on le perd de vue et l’histoire se concentre sur les mutineries et piraterie a bord du bateau.



Coté dessin par contre rien a redire, ils sont superbes. De belles couleurs, des traits de crayons très précis, tout ça nous fait voyager sur le prestigieux bateaux.



J'ai les autres tomes, je vais poursuivre ma lecture en espérant être plus charmée par la suite.
Lien : http://missmolko1.blogspot.i..
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Une Aventure des Brigades du Tigre : Ni Die..

Bon, pour une fois, je ne suis pas content.

Je vois déjà vos mines effarées, mais rassurez-vous, je ne parle pas du contenu de cette BD qui m'a complètement ramené dans l'univers de cette série télévisée dont je me régalais dans les années 70.

Dans cette Aventure des Brigades du Tigre de Dorison, Delitte et Nury, le commissaire Valentin et ses brigades mobiles traquent un mystérieux anarchiste, le fameux Jules Bonnot.

Cette bande dessinée s'avère être le prequel du film tourné en 2006 par Jérôme Cornuau.

C'est là qu'est l'os, hélas !!!

Parce que moi, cette bd, elle m'a drôlement mise l'eau à la bouche. Moi j'en redemande.

La nostalgie ce n'est peut-être pas bon, mais quand le travail des scénaristes et dessinateurs donne ce résultat, on ne peut qu'avoir envie de continuer.

Pourtant, et c'est de là que vient ma déception, il n'y a pas de suite à cette aventure.

Quel dommage !

Une découverte par hasard, sur un stand au Quai du polar à Lyon, que je ne regrette pas.
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Black Crow raconte, tome 1 : L'Hermione, co..

L'Hermione.

La mer, la voile, La Fayette.

Vacances en Bretagne.

Jour de pluie.

Les desseins du destin.

Quelle histoire !

Une BD.

Un dessinateur belge.

Quels dessins !









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Les grandes batailles navales : Salamine

On connait plus la bataille des Thermopyles que celle de Salamine, toutes deux se déroulant en 480 av. J.-C. Ce livre nous raconte rapidement le déroulement de la bataille avec une histoire plutôt secondaire et accessoire en entrée en matière. La qualité des dessins n'est pas constante, la plupart étant rapidement esquissés, au contraire de certaines planches bien réussies, tout comme les couleurs. Comme pour chaque exemplaire de cette collection des Grandes batailles navales, le cahier pédagogique en fin d'ouvrage est de qualité, instructif, avec de très belles illustrations. Les critique négatives pour cette BD sont bien inférieures en nombre aux compliments que l'on puisse faire: avant tout, une instruction rapide sur une bataille mais aussi en peu de pages une partie de l'histoire de la marine et de ses vaisseaux.
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Black Crow raconte, tome 1 : L'Hermione, co..

Si vous passez par Rochefort, ne manquez surtout pas le chantier de l’Hermione ; ce magnifique voilier du XVIIIème siècle est en cours de reconstruction depuis 1997 et prendra la mer pour son voyage inaugural vers Boston en 2015.

Jean-Yves Delitte, « peintre officiel de la Marine » et dessinateur émérite de bandes dessinées, connu notamment pour sa série Belem, ne pouvait pas passer à côté d’un tel sujet. Imaginée par Jean-Yves Delitte lors d’une visite du chantier de reconstruction de l’Hermione, la bédé L’Hermione est le premier tome d’une série intitulée « Black Crow raconte », qui devrait être consacrée à des histoires one-shot de vieux gréements. Le corsaire Black Crow signe donc la préface de cet album, dans lequel il fait d’ailleurs une brève apparition, et sera désormais également le héros de sa propre série (3 albums à ce jour).

Cette bédé n’est pas seulement un épisode historique racontée en images – les préparatifs du départ du marquis de La Fayette chargé d’aller prêter main forte aux « insurgents » américains – elle est infiniment plus que cela !

Jean-Yves Delitte installe un vrai scénario digne des thrillers les plus échevelés. Tout d’abord, la véritable mission de l’Hermione, en cours de construction, est un secret bien gardé. Mais les espions anglais rôdent, et l’un d’entre eux, particulièrement bien infiltré, est prêt à tout pour découvrir ce qui se trame, voire empêcher le départ de la frégate. Le Chevalier Charles-Henri de Fresnes, officier des services de sécurité du Roi, pourra-t-il déjouer le complot ? Le jeune lieutenant de vaisseau Louis-René-Madeleine de Latouche-Tréville, sera-t-il à la hauteur de l’enjeu de sa mission ? Quel est le but poursuivi par le mystérieux marquis de Saint-Vincent et pourquoi veut-il rencontrer Beaumarchais ? Voici quelques questions qui tiennent le lecteur en haleine, au risque de passer à côté, lors d’une première lecture, de la somptuosité des dessins (mais ce type de BD mérite d’être lu plusieurs fois).

Scénario habile, suspense décoiffant, dessins superbes, y compris dans les scènes nocturnes (pages 14-17, 27-29, 35-37, 40-42) dont les images sont astucieusement présentées sur fond noir. Le lecteur, en plein XVIIIème siècle, parcourt les rues et les quais de Rochefort, embarque pour l’île d’Aix, s’aventure sur les remparts et dans les fossés de Brouage, et, bien entendu, voyage et combat à bord de l’Hermione, fabuleusement reconstituée également sur le papier ! Avec un souci du détail, qui n’a rien à envier à François Bourgeon, le précurseur, le trait de Jean-Yves Delitte nous entraîne loin, très loin, dans le passé et sur les mers.
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Les grandes batailles navales : Falklands, ..

Un chien on le dresse avec le bâton, pas avec des caresses.

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Ce tome est le dix-huitième de la série Les grandes batailles navales, écrite par Jean-Yves Delitte qui en a également dessiné huit. Chaque tome est indépendant de tous les autres. La première édition date de 2022. Ce tome comporte quarante-six pages, dessinés par Mario Bianchini assisté de Francesco Mercoldi, et mises en couleurs par Douchka Delitte. Il comprend un dossier historique de sept pages, illustré par des photographies d’époque, rédigé par Jean-Yves Delitte. Les autres albums de la série sont consacrés soit à une bataille, soit à un navire : Jutland, Trafalgar, Chesapeake, Lépante, Tsushima, Stamford Bridge, Hampton Roads, Midway, Texel, Salamine, No Ryang, Le Bismarck, Actium, La Hougue, Gondelour, Gravelines, Leyte. Il commence par une préface d’une demi-page en petits caractères, rédigée par Denis-Michel Boëll, conservateur général du patrimoine, sur les enjeux des batailles navales, et le principe de les raconter par le prisme de personnages embarqués dans ces aventures, sur la base d’une enquête documentaire rigoureuse.



L’archipel des Falkland perdu dans l’Atlantique sud rentre dans l’Histoire avec les grandes découvertes de la fin du XVIe siècle. Anglais, Espagnols, Français, Argentins, vont alternativement exprimer des prétentions territoriales sur ces quelques kilomètres carrés de terres arides, balayés par des vents glacials. En 1981, une nouvelle junte militaire accède au pouvoir en Argentine, avec à sa tête le général Leopoldo Galtieri, proche du tristement célèbre Jorge Rafael Videla. Le pays est alors confronté à une situation financière catastrophique où l’inflation explose. Pour les généraux argentins, il faut trouver une parade au risque de voir le mécontentement se généraliser et tourner au pugilat public, pour ne pas dire à l’insurrection. C’est alors que l’archipel revient à la mémoire de la junte argentine. Les quelques kilomètres carrés de terre, peuplés de 700.000 moutons et d’un millier d’âmes selon les imaginaires, deviennent subitement une cause nationale. Le premier avril 1982, l’Argentine, pays refuge pour les nazis et dictature militaire sans honneur, avait envahi des terres anglaises perdues dans le Pacifique sud. Le 2 mai 1982, le sous-marin anglais HMS Conqueror répondait à l’acte insensé des Argentins en coulant le croiseur Ara General Belgrano. La guerre que d’aucuns tentaient encore d’éviter était devenue une réalité.



La flottille anglaise file paisiblement vers les Falkland. À bord du HMS Sheffield, dans l’antre du navire, l’officier radar écoute avec nonchalance de la musique à la radio, tandis que l’officier de surveillance aérienne tout comme son suppléant ont quitté leur poste. Cerise sur le gâteau, les défenses rapprochées ne sont pas approvisionnées en munition et n’ont aucun serveur. La suite est dès lors un enchaînement implacable. Deux pilotes argentins se rapprochent à basse altitude. Puis, suivant une procédure parfaitement maîtrisée, ils reprennent de l’altitude, allument leur radar d’approche, arment leurs missiles – Exocet de type AM39 air-mer – avant de presser la détente de tir et de virer pour rejoindre leur base.



Le titre de la collection est explicite et fait office de promesse : raconter une grande bataille navale. En fonction de son inclination et de sa connaissance préalable de ce conflit, le lecteur peut choisir de commencer par la bande dessinée elle-même, et voir s’il lui reste assez de curiosité pour lire le dossier en fin de tome, ou s’il préfère l’inverse pour avoir un aperçu du conflit et des détails techniques avant. Quoi qu’il en soit, son horizon d’attente comprend le fait que cette bande dessinée se présente comme une œuvre d’Histoire. La couverture peut l’étonner car elle met au premier plan un avion, mais le dossier explicite le fait que les batailles navales impliquent l’aviation qui y joue un rôle prépondérant depuis le vingtième siècle. La couverture a été réalisée par Delitte et elle s’étend sur la première et la quatrième de couverture mettant en valeur le vol de ces chasseurs, avec l’océan en arrière-plan et une petite portion de terre derrière les nuages. Le lecteur découvre ensuite les dessins de Francesco Mercoldi : ils s’inscrivent bien sûr dans un registre réaliste et descriptif pour réaliser une reconstitution historique fidèle et précise. Bien évidemment le lecteur guette de grandes cases mettant en valeur les navires et les avions de chasse. Ça commence avec une case de la largeur de la page montrant des torpilles filant silencieusement sous l’eau. Ça continue avec le vaisseau HMS Sheffield fendant les flots. Page neuf, le lecteur découvre une partie de la flottille britannique dans une case occupant les deux tiers de la planche. Planche onze, un avion décolle depuis le pont d’un porte-avions. Page suivante, deux avions argentins volent juste au-dessus des flots. Par la suite, le lecteur peut admirer un combat aéronaval pages vingt et vingt-et-un, puis un combat aérien, avec des tirs de canons terrestres, un vol d’hélicoptères, l’avancée d’une colonne chars.



De manière inattendue, l’artiste ne cherche pas à magnifier la puissance de feu des avions, des navires, ou des véhicules militaires, ni même leur capacité de destruction. À les voir évoluer, le lecteur se retrouve surtout impressionné par leur allure qui atteste de la réussite technologique qu’ils constituent. Ce n’est pas une forme de majesté qui impose le respect, c’est l’évidence de voir évoluer des engins fiables et robustes, capables de tenir leur place sur un océan agité, ou de fendre les airs en toute sécurité pour les êtres humains à l’abri à l’intérieur. Le dessinateur s’inspire bien sûr d’images militaires, mais sans exagérer les angles de prises de vue ou les prouesses d’évolution. De même, la coloriste reste dans un registre naturaliste, et même volontairement terne. Ce ne sont pas des engins rutilants pour en mettre plein la vue comme à la parade, mais des outils robustes à l’efficacité éprouvée. Il en va de même pour la représentation des militaires : pas de rodomontades, de lunettes de soleil avec reflet esthétique, ou de muscles gonflés et huilés, ni même d’hommes avançant contre les éléments dans des tenues déchirées. Il s’agit d’individus bien différenciés, et pas d’une masse d’hommes interchangeables, certains avec un uniforme argentin, d’autres avec un uniforme britannique : ils ont tous un visage unique et une morphologie avec quelques détails même si ces derniers sont peu nombreux car gommés par les uniformes. Pour autant le lecteur reconnaît au premier coup d’œil Augustin Tosco Valdès, soldat argentin.



Le lecteur prend vite conscience qu’il évolue dans un monde d’hommes, sans aucune femme. Il voit également que les auteurs respectent la ligne éditoriale de cette collection : raconter la guerre à hauteur d’homme. Il voit donc des soldats britanniques comme argentins, quelques officiers, un conseiller militaire ex-nazi. Ces personnages discutent, commentent la situation, donnent parfois leur avis en prenant du recul. Il n’y a que Augustin Tosco Valdès dont l’histoire personnelle soit un peu développée. D’un côté, ces êtres humains font exister ce conflit, lui donnent un peu de chair ; d’un autre côté, sans être interchangeable, ils ne deviennent pas familiers au lecteur. D’un côté, les auteurs atteignent l’objectif de montrer que la guerre est faite par des êtres de chair et de sang, sans jugement de valeur autre qu’il s’agit de bons professionnels qui ne sont ni sanguinaires ni des extrémistes patriotiques. De l’autre côté, ils n’ont pas de point de vue sur leur métier, ou sur le conflit. Il n’y a qu’Augustin qui évoque l’injustice de la junte argentine et ses exactions, et qui manifeste son opposition à la présence d’ex-nazis en tant que conseillers de l’armée. Il en découle un patriotisme très ténu et générique qui n’a rien de militant : la condamnation d’un régime dictatorial par rapport à une démocratie, mais sans entrer dans le détail.



En termes de narration de la guerre, le lecteur apprécie donc la qualité de la reconstitution historique visuelle, le soin apporté aux éléments militaires, les prises de vue des batailles. Il se rend compte que le scénariste fait l’effort de faire respirer son récit, avec quelques pages comportant des informations, contrebalancées par d’autres focalisées sur l’action, et même huit pages dépourvues de phylactères et de cartouches de texte, sans aucun mot. La contrepartie de ce mode narratif implique une place limitée pour intégrer les informations historiques. De fait, l’auteur ne place pas de date pour chaque séquence, ce qui est assez surprenant pour une reconstitution historique. Le choix de raconter la guerre à hauteur d’homme induit également que le lecteur n’assiste pas aux réunions d’état-major, aux prises de décision stratégiques, ou encore aux répercussions médiatiques des affrontements, que ce soit du côté argentin, du côté britannique, ou à l’échelle de l’opinion mondiale. De ce point de vue, s’il n’est pas familier avec les différentes phases de ce conflit, il a tout intérêt à commencer par la lecture du dossier en fin d’ouvrage, pour pouvoir mieux saisir l’ampleur de certaines ellipses.



Cette reconstitution de la guerre des Malouines se montre intéressante par ses représentations visuelles, et par son approche très professionnelle de l’armée. Elle peut s’avérer un peu frustrante par le manque d’épaisseur des hommes en uniforme dont les propos sont exempts de tout point de vue, ou par la faible teneur en exposé de faits historiques, en analyse stratégique ou géopolitique.
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Les grandes batailles navales : No Ryang

La qualité des dessins surpasse de loin celle des autres volumes de la collection. En particulier ceux du livret pédagogique en fin d'ouvrage qui sont absolument superbes. Les navires asiatiques du XVIe siècle sont bien différents de ceux du monde occidental et le livre nous décrit avec précision ces batailles navales entre coréens, japonais et chinois.
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Les grandes batailles navales : Salamine

La série des éditions Glénat consacrée aux grandes batailles navales a attiré mon attention dès son lancement il y a environ deux ans, mais j'étais à chaque fois refroidi par des critiques mitigées, voire négatives, sur les titres susceptibles de me plaire. Je n'en ai pas moins attendu ce "Salamine" avec une certaine impatience, vu mon intérêt pour les guerres médiques.



Tous les albums de la série semblent être plus ou moins conçus sur le même modèle : d'abord le développement d'une intrigue tournant autour de la préparation de la bataille, puis quelques pages seulement consacrées au combat en lui-même. Ce parti pris pourra décevoir les lecteurs espérant 48 pages de navires qui se rentrent dedans, mais pourquoi pas... De toute évidence, "Salamine" a avant tout une visée éducative, ce que confirme la présence d'un cahier documentaire de sept pages en fin de volume. Le but n'est pas de proposer une aventure palpitante dans le cadre des guerres médiques, mais bien de faire connaître au lecteur les tenants et aboutissants de la bataille de Salamine.



Les multiples personnages vont s'y employer, s'en tenant dès lors à un rôle utilitaire. Même Thémistocle et Xerxès ont du mal à sortir du lot. Bref, il n'y a pas grand-chose à dire sur les personnages, ni en bien ni en mal... Hormis le cas de la pauvre Artémise, qui m'a fait grincer des dents. Précisons d'emblée que je ne suis pas de ceux qui voudraient caser à tout prix des femmes fortes et indépendantes dans des récits historiques, au contraire, c'est à mon sens une lubie ridicule et même dangereuse, car confinant au révisionnisme. Sauf que, par chance, la réalité historique nous en offre une sur un plateau : la reine Artémise d'Halicarnasse qui, selon Hérodote, se distingua au cours de la bataille de Salamine à la tête de ses navires, ce qui fit dire au roi Xerxès, admiratif : "Les hommes se sont conduits en femmes, et les femmes en hommes"... Hélas ! Celle-ci se voit réduite ici à une paire de seins ambulante, une "catin" tout juste bonne à "écarter les cuisses." Ce qui m'a gêné n'est pas tant le traitement sexiste de l'unique rôle féminin de cette BD, mais plutôt qu'une figure historique à fort potentiel romanesque ait été réduite a un rôle insignifiant et méprisable(*).



L'aspect graphique, quant à lui, est dû à l'Italien Francesco Lo Storto. Il est un peu surprenant de voir Jean-Yves Delitte, qui est d'abord un illustrateur, se charger du scénario et déléguer le dessin à un autre artiste... Ce choix était-il le bon ? En tout cas le graphisme n'est pas éblouissant, sans être pour autant raté : mention passable en somme. Un bon nombre de cases est destiné à suivre des conversations entre des groupes de Grecs ou de Perses : va-t-on se replier, attaquer ? Quelle stratégie mettra-t-on en œuvre ? Là encore c'est assez didactique. Il ne faudra pas s'étonner de voir les uns et les autres s'interpeller systématiquement par leur prénom, voire par leur fonction, procédé un peu artificiel qui permet toutefois de ne pas trop s'y perdre entre des personnages interchangeables. Mais ce qui est bien vu, en terme de mise en scène, c'est que ces dialogues ont lieu au milieu d'un décor soigné, en général celui du campement grec ou du campement perse ; on voit ainsi évoluer, en arrière-plan, les anonymes qui composent l'armée dans leur vie quotidienne, et bien sûr, quelques jolis navires.



Pour finir, difficile de passer outre une écriture approximative, entre les coquilles (ça commence dès la première case, avec "les citées grecques" et ça se termine à la dernière page du cahier documentaire avec "navires helvètes" pour "navires hellènes" !) et les maladresses de style (je pense par exemple à l'affreux "s'accaparer du trône" mais ce n'est pas la seule faute de français sur laquelle j'ai buté). Pour toutes ces raisons, il s'agit selon moi d'une BD assez moyenne, mais je n'irai pas jusqu'à la déconseiller : sa lecture reste recommandable du simple fait de son sujet, trop rarement abordé. Car hormis le fameux "300" et le récent "Xerxès" de Frank Miller, on ne peut pas dire que les guerres médiques soient souvent mises à l'honneur en BD.





(*) Oui, j'ai une affection particulière pour Artémise, que je rêve de mettre en scène dans une BD dont le scénario me trotte dans la tête depuis des années... Sauf que je n'ai pas la chance de m'appeler Jean-Yves Delitte et que de toute façon je ne connais personne dans ce milieu, on n'aura donc jamais l'occasion de lire ma vision de la bataille de Salamine. Tant pis !
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Les grandes batailles navales : La Hougue

Le roi James (Jacques II d'Angleterre) est exilé en France auprès de son cousin Louis XIV.

Une période de notre histoire fourmillant d'espions des deux bords, catholiques en France contre les huguenots anglais. concisément décrite et expliquée avec le cahier pédagogique, cet ouvrage est très instructif.

L'apparence générale des dessins retrace bien l'ambiance et l'atmosphère du paysage et de l'action présente. Comme à l'accoutumé le dessin des figures n'est pas attrayant, ni esthétique, mais les descriptions et les techniques de constructions des navires sont magnifiquement représentées, en particulier avec les doubles pages superbes.
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Black Crow, tome 3 : L'Arbre aux Hollandais

J’ai décidément de plus en plus de mal avec les auteurs belges de bandes dessinées, qui le cul entre la chaise du classicisme et de celle la modernité arrivent bien difficilement à les marier voire à exploiter les qualités de l’une ou de l’autre. Comme un auteur aussi doué que Jean-Yves Delitte, peintre officiel de la marine belge, parvient-il à commettre des erreurs aussi grossières ? C’est pour moi un mystère…









Le fameux Arbre aux Hollandais est rapidement évacué (l’auteur annonce 23 morts, moi j’en ai compté seulement 6), l’équipage du Revenge est vite délivré et Black Crow part à la poursuite de l’ignoble Van Steenvoorde qui est toujours à la poursuite de son trésor. On est dans le récit d’aventure vintage entre Alan Quatermain et Indiana Jones. Le tome est dédié au regretté Gilles Chaillet, et l’auteur nous offre une planche double nous montrant une cité perdue de toute beauté : on marche donc dans les traces du "She: A History of Adventure" d’Henry Rider Haggard. Malheureusement la montagne accouche d’une souris :

- Black Crow n’arrête pas de dire qu’il va se venger mais il ne se venge de rien en fait

- on ne voit pas le bout du museau du fameux trésor

- on tease sur une Clé d’Ulysse dont on ne saura rien

- le sort de Jack ? tout était spoilé dans le tome précédent…

- la civilisation antique préservée ? on ne s’étonne même pas de l’existence des armes à feu…

- on aurait pu construire quelque chose à la Aguirre autour de Van Steenvoorde… oui mais non, il est juste con et cupide…

Tous ces beaux paysages africains, leurs flores et leurs faunes magnifiquement dessinés pour ça ? Retour à la case départ pour Black Crow et l’équipage du Revenge amoindri de plusieurs membres… (ah ça, la série est plutôt dark voire grimm & gritty avec un sacrée crudité de langage)
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Donnington, tome 2 : Sur les rives du lac K..

Deuxième opus des aventures du détective solitaire, qui séduit les jolies femmes malgré sa trogne particulière. Un dandy.

Graphiquement, le travail est vraiment très perceptible : décors fouillés, immersion dans l’Égypte du milieu du vingtième siècle particulièrement réussie. Je trouve toujours certaines trouvailles de mise en page originales et m'y habitue alors qu'elles me perturbaient sur le premier volume.

Les tons jaunes et ocres soulignent la présence du désert et de l'atmosphère chaude précédant le réchauffement climatique...

Le scénario est ici plus compréhensible que le précédent (j'avais été obligé de m'y reprendre en plusieurs fois pour comprendre) et même si les explications venues du passé (en noir et blanc) m'ennuient toujours un peu, c'est ici supportable et ne nuit pas au déroulement de l'intrigue.

Je suis content d'avoir persévéré.
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Les grandes batailles navales : Gondelour

L'un des grands intérêts pour les amateurs de marine, de vaisseaux des XVII et XVIIIe siècle (âge d'or avec de magnifiques navires) est de retrouver de façon détaillée la vie sur un vaisseau de cette époque, la construction, les gréments. Les dessins grands formats sont de véritables tableaux avec les détails de marins non oubliés (par exemple une main négligemment tenant un cordage, les orteils d'un pied arc-boutés dans les gréments, ...).

Cette bataille, peu connue, nous apporte beaucoup d'informations sur la marine française de l'époque et son ennemi héréditaire, la perfide Albion.

Une excellente bd avec des illustrations superbes.
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