Les 27 et 28 mai 1905, le détroit de
Tsushima,qui sépare la Corée du Japon, va être le théâtre d'une épouvantable bataille navale.
Épouvantable pour les russes, qui après avoir perdu Port Arthur (Chine) quelques mois plus tôt, et surtout, toute sa flotte du Pacifique du fait de l'armée japonaise, va également voir sombrer, corps et biens, sa flotte de la Baltique.
Cette escadre, sur mer depuis de longs mois, a dû en effet contourner toute l'Afrique pour ne pas risquer d'être au contact de la Royal Navy britannique, alliée des japonais, au canal de Suez.
Les français, alliés des russes, aident tant bien que mal cette flotte en la ravitaillant aussi souvent que cela est possible.
Mais la flotte russe est lente, très lente, et les navires en piteux état.
Pour les anglais et l'Amiral japonais Togo, il ne fait aucun doute que cette flotte va tenter de rejoindre Vladivostok par le détroit de
Tsushima, chemin le plus court.
Contourner le Japon demanderait en effet aux russes beaucoup trop d'efforts et d'énergie, ce qu'ils n'ont plus, à toute évidence.
La flotte japonaise se prépare donc à recevoir comme il se doit son ennemi à
Tsushima.
L'Amiral Zinovi Rojestvenski est arrivé aux mêmes conclusions, cette route est la seule qu'il puisse prendre, et alors qu'il ne leur reste qu'une journée de navigation pour atteindre Vladivostok, la flotte japonais accueille les russes à coups de canons.
27 navires russes seront coulés, seuls trois arriveront à prendre la fuite.
Les russes perdront près de 10,000 hommes contre 700 japonais, qui ne perdront "que" 3 navires dans l'affrontement.
La victoire est totale pour les japonais, tout comme l'humiliation pour le Tsar Nicolas II qui signera la paix avec le Japon le 5 septembre 1905.