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Critiques de Jean Zimmerman (23)
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Le maître des orphelins

Un roman trèèès long ! Jean Zimmerman (c’est une autrice au fait pour ceux et celles qui auraient un doute) nous offre une enquête sur des meurtres atroces d’orphelins retrouvés mutilés. L’action se déroule à New York à l’époque où la région appartient encore aux Hollandais. La communauté est persuadée que c’est un démon indien, le Witika, qui est responsable de toutes ces tueries. Mais comme ce démon est insaisissable, on s’en prend à une jeune commerçante, libre d’esprit, Blandine qu’on arrête brutalement prétextant qu’elle est une sorcière. Et avec elle, cet étranger anglais qui dérange par ses questions Edward Drummond. Vous avez là l’intrigue principale mais si le roman est si long c’est que l’autrice s’est donné comme objectif secondaire d’évoquer l’histoire avec un grand H des premières colonies « américaines »,de l’ambition du Royaume Uni à mettre ces colonies dans son escarcelle, des mœurs des premiers habitants. Ce n’est pas inintéressant en soi mais ces digressions ralentissent la résolution des crimes d’autant plus qu’on devine très vite qui est à l’origine de ces horreurs. A lire si vous souhaitez en savoir plus sur les débuts de l’Amérique.



Challenge Plumes féminines 2023

Challenge Pavés 2023

Challenge Multi-défis 2023

Polars et thrillers

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La petite sauvage

Ça commence comme un conte de fées : la pauvresse enlevée par les comanches, la petite fille adoptée par les jaguars, l'enfant sauvage dont le sort émeut une riche famille d'industriels New Yorkais dont le fils aîné, un peu "instable " psychologiquement, sera notre narrateur.... mais bien vite le rêve vire au cauchemar. Tout au long de l'ascension sociale de la belle, les corps vigoureux de jeunes hommes assassinés et châtrés s'amoncellement... Qui tue? La jolie sauvage? Le fils neurasthénique ? Quelqu'un d'autre?

Un fabuleux voyage entre le Far West américain et le Manhatan de l'âge d'or,une intrigue, certes un peu prévisible mais bien menée , des personnages attachants et un goût d'aventure certain: tous les ingrédients nécessaires à un dimanche d'agréable lecture au coin du feu. Une auteure que je ne connaissais pas mais dont l'écriture et le style m'ont beaucoup plu... Je lirai certainement d'autres oeuvres de Jean Zimmerman !
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Le maître des orphelins

1663. Des enfants orphelins sont portés disparus à Nouvelle-Amsterdam (qui constitue aujourd'hui le sud de Manhattan). Blandine van Couvering, jeune commerçante de 22 ans, et Edward Drummond, un fringant espion britannique, vont mener l'enquête. Mais celle-ci se complique lorsque Blandine se retrouve accusée de sorcellerie et Edward condamné à la pendaison pour espionnage...

Roman un peu long à démarrer mais très bien documenté qui ravira tous ceux qui s'intéressent à l'Amérique coloniale.


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La petite sauvage





Jean Zimmerman s’est donné pour mission de retracer l’histoire de New York à différentes époques à travers un cycle de polars historiques. Le premier volet de la série Le maître des orphelins se passait au moment où la petite colonie hollandaise devenait anglaise à la fin du dix-septième siècle. Il n’y a pas de liens entre les deux livres, hormis le lieu et ils peuvent se lire séparément sans problème. Les personnages de cet opus ne sont pas présentés comme des descendants des héros précédents et il n’y a aucune allusion au passé de la ville.



Nous avions quitté un tout petit bourg campagnard et nous voici deux siècles plus tard en 1876. Le narrateur de cette histoire est le jeune Hugo Delegate, fils d’une famille richissime de Manhattan. Il attend la police au domicile de son ami Bev qu’il a peut être assassiné, à moins que ça ne soit sa soeur adoptive. Il ne sait plus où il en est, il a été soigné à plusieurs reprises pour de la neurasthénie, mais derrière ce terme vague, le lecteur moderne pense tout de suite à la schizophrénie, maladie encore inconnue à l’époque. Hugo est arrêté et incarcéré, mais dès le matin deux avocats d’un célèbre cabinet viennent le voir et offrir leurs services. Hugo est confus et pressent que l’arrivée des juristes a été demandée par son père Freddy en voyage à Londres au moment des faits. Les deux hommes interrogent le jeune homme et lui font raconter toute l’histoire depuis le début, c’est à dire depuis le printemps précédant et le voyage dans l’ouest de la famille.



Le roman se divise en trois parties, la première raconte avec moult détails pittoresques le voyage de la famille Delegate à Virginia City où Freddy possède des mines d’argent. Il en a seulement hérité, c’est son frère Sonny qui les a découvertes et exploitées, mais Sonny est mort. Il était le fils chéri de la famille et leur père n’a pas survécu à la perte de son fils préféré, celui à qui tout réussissait. Freddy est fabuleusement riche, c’est un homme charmant mais incompétent. Une de ses passions consiste à s’entourer de personnages étranges, c’est ainsi que le Berdache (un Indien travesti) et Tu-Li une servante chinoise sont entrés dans la famille et sont devenus les amis intimes d’Anna Maria, la mère d’Hugo, elle aussi fantasque que le père. Freddy se passionne pour les idées de son temps et le débat sur l’inné et l’acquis fait rage à ce moment. Son rêve est de pouvoir trouver un enfant sauvage. Tu-Li déniche justement une fille sauvage à Virginia City, elle est prisonnière du Dr Caleb qui l’exhibe dans un show minable. La famille Delegate ramène l’adolescente à New York.



La deuxième partie du livre raconte son éducation, son entrée dans la haute société et sa chute. La troisième le dénouement de l’histoire qui dure un peu plus d’un an en tout. Durant ce laps de temps des meurtres sanglants sont commis dans le sillage de la jeune fille, Hugo en est amoureux, il ne sait pas si elle est coupable, si c’est lui, s’il perd la raison. Mais à force de se regarder le nombril il ne voit plus la réalité et le dénouement surprendra vraiment le lecteur, qui a vécu toute cette longue histoire à travers les yeux d’Hugo.



Ce récit nous fait voyager dans les mythes américains, la conquête de l’ouest est terminée, il n’en reste que du folklore, mais la vraie sauvagerie a émigré à l’est. Et ceux qui semblent inoffensifs le sont bien moins qu’il n’y paraît.



La première partie du livre est longue et assez peu passionnante, mais l’intérêt du lecteur croît au fil des pages et l’histoire se termine de façon très surprenante. Au final c’est un regard intéressant posé sur le Manhattan de l’âge d’or.






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La petite sauvage

Challenge ABC 2017-2018

12/26



Inné, acquis ? Quelle est la part de chacun chez les humains ? Peut-on rendre au monde des humains une enfant qui a vécu un certain temps seule dans la nature ? Et surtout, quelle est la part de sauvagerie animale qu'elle a pu en garder ?

Autant de question qui suivent l'adoption, pour une expérimentation scientifique, d'une jeune fille présentée comme la Petite Sauvage et qui aurait vécu seule dans la nature avec des félins. Est-ce vrai ? Personne ne peut réellement le certifier. Ce qui est sûr, c'est qu'elle exerce une attraction très forte sur le fils aîné de la famille. Ce dernier souffre de neurasthénie (dépression ?), et bientôt ne sait plus très bien si les cadavres qui jalonnent la montée sociale de la Petite Sauvage sont de son fait à lui ou à elle. Les faits sont pour lui très troubles...

Le roman nous entraîne dans le Manhattan des années 1870, avec la montée en puissance de la psychologie et des sciences expérimentales. Avec des dérives sérieuses : acheter une jeune fille pour illustrer la force de l'acquis sur l'inné (sans autre protocole scientifique) montre bien qu'avec de l'argent tout est possible, même de n'avoir aucune réprobation publique... si on est brillant.

L'écriture entretient bien l’ambiguïté sur la responsabilité des meurtres. Tout y crépusculaire, en accord avec l'état d'esprit du narrateur. Sans aller jusqu'à parler de faiblesse d'esprit ou de volonté, il est plutôt en deçà de la Petite Sauvage, qui elle semble être sans empathie ou sans sentiment, alors qu'elle est pleine de volonté, de désir d'aider les autres, sans éprouver de dégoût inutile. Elle y va, sans avoir froid aux yeux. C'est un personnage féminin très fort, presque dur. Complètement à contre-courant de ce que la société de l'époque demandait et attendait des femmes de la haute société. Un esprit rebelle qui ne rentre dans aucun moule.

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La petite sauvage

J'avais bien aimé "Le Maître des Orphelins" le premier roman de Jean Zimmerman, on découvrait NY au commencement en 1663. Avec "La petite sauvage", la future métropole a grandi, on est en 1870. La ville s'étend, se modernise, le mouvement s'intensifie.

Comme le précédent livre, l’auteure met l'accent sur les petits détails historiques on croise la famille d'Henry James, Teddy Roosevelt, les Rockefeller. La statue de la Liberté arrive petits bouts par petits bouts. J’ai découvert l’existence des Berdaches dans la culture Indienne, personnes à la fois masculin et féminin. Et à chaque fois Jean Zimmerman nous présente des femmes indépendantes, modernes qui ont du caractère.

En revanche je me suis un peu ennuyée avec l'histoire. Une jeune fille sauvage recueillie par LA riche famille de New York, des meurtres mystérieux autour d’elle. J’ai eu l’impression qu’il ne se passait pas grand-chose, beaucoup de répétitions. Je ne suis pas une habituée des romans policiers, mais dès le début j’avais deviné …..

Néanmoins ce roman reste une lecture agréable. Le fait que le récit se raconte à travers le témoignage d’un seul personnage permet une lecture fluide.

Jean Zimmerman travaille sur une saga consacrée à l’histoire de New York, alors même si j’ai été un peu déçue par cette 2ème aventure, j’attends son prochain recueil avec impatience.
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Le maître des orphelins

J'ai beaucoup aimé le caractère bien trempé des deux personnages principaux et l'intrigue en elle-même était plutôt bien menée, avec l'alternation de différents points de vue à chaque chapitre et la découverte crescendo de l'histoire et du passé de tous les personnages. Néanmoins j'ai été dérangée par certains passages descriptifs assez écœurants et par la longueur du livre.
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Le maître des orphelins

J'ai aimé et je n'ai pas aimé aussi!! j'ai aimé ce roman qui se passe dans la ville qui deviendra New -York et m'a fait découvrir une période de l'histoire du nouveau monde qui change un peu des histoires de far West. Par contre l'intrigue m'a parue un peu tirée par les cheveux. Le Witika monstre mangeur d'enfants ne m'a pas terrorisée mais plutôt agacée. Le méchant faux mort noyé dans une eau glaciale qui redevient vivant m'a fait sourire...

Bref ce livre se lit facilement, avec plaisir et puis bye bye, au suivant.

Je ne regrette pas d'avoir testé avec lui ma liseuse électronique. Je déteste acheter un livre, le lire et le mettre dans ma bibliothèque tout en sachant qu'il va y dormir longtemps.

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Le maître des orphelins

Cette lecture fut une véritable expérience ce qui m'empêche de la qualifier de bonne ou de mauvaise. J'ai apprécié l'intrigue, le contexte historique et géographique ainsi que les personnages. Il est en effet assez rare pour moi de lire un roman se déroulant dans les colonies au XVIIe siècle, souvent les livres que j'ai lus et qui se déroulent durant cette période ont pour sujet la Cour de France. Ce changement fut donc rafraîchissant et bienvenu.

Après les points appréciés, je vais passer à ceux qui me posent question. Tout d'abord, l'intrigue "policière". On comprend au fil de notre avancée que l'auteur n'est pas là pour construire un livre à suspense où l'on découvre l'identité du coupable uniquement dans les dernières pages. Non, ici, on découvre assez vite qui est derrière ces horreurs même si les motivations se dévoilent peu à peu. C'est un élément qu'il faut avoir en tête afin de ne pas être déçu quand on commence cette lecture. L'intérêt premier de ce roman réside donc dans la description des moeurs et coutumes de l'époque mais aussi des horreurs qui pouvaient être commises sans qu'elles soient punies si les victimes étaient des êtres considérés comme "inférieurs". Cette réflexion autour de ce sujet est véritablement intéressante même si j'aurais aimé qu'elle soit encore plus développée.

Le deuxième point qui pose question est celui pour lequel j'ai employé le mot "expérience" en début de chronique : il s'agit des descriptions extrêmement réalistes des crimes commis. Il faut avoir le coeur véritablement accroché car l'auteur a le talent de rendre le tout très visuel ce qui apporte une dimension choquante à ces scènes. Cet aspect "choc" étant renforcé par la nature taboue des crimes commis et par le comportement détaché des criminels avant, pendant et après ceux-là. J'avoue que j'ai parfois refermé le livre avec dégoût et que je suis passé à autre chose pour ne pas avoir en tête les scènes décrites.



Pour conclure, je dirai que la "réception" de ces scènes choc par le lecteur est véritablement propre à chacun, ce qui fait que ce livre peut-être adoré ou détesté. Pour ma part, je ne peux pas véritablement me décider car d'un côté j'ai apprécié le contexte historique et les sujets liés à celui-ci (colonisation, relation colonisateur/Amérindiens, place de la femme dans le Nouveau Monde...) mais j'ai été déçue par l' "enquête" policière qui n'offre aucun mystère car on réalise au fur et à mesure de notre lecture que ce n'est pas ce que veut nous proposer l'auteur. Et on saupoudre cette déception par le dégoût provoqué par la lecture de certaines scènes...mais je ne peux pas dire que c'est une mauvaise chose car si l'effet était recherché par l'auteur, et bien, il a parfaitement réussi ! D'où ma difficulté à qualifier et à noter ma lecture...
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Le maître des orphelins

Le régicide de Charles 1er, William Crawley, est assassiné après s’être caché pendant 14 ans en Suisse. Toutes ces années, Edward Drummond, agent de la couronne, le rechercha au nom du roi Charles Stewart (dit Charles II fils du roi décapité). Quand il le retrouva, il envoya les hommes de main du chancelier, George Hyde, se charger du reste. Autre fait, de l’autre côté de l’Océan, Piddy, une petite fille, pupille et domestique de la famille Briel est assassinée dans le bois de Kollect Pound à La Nouvelle-Amsterdam.

L’histoire se déroule dans la colonie hollandaise, en majorité protestante — les autres courants sont aussi nombreux que les communautés présentes sont diverses — sur l’île de Manhattan, dans l’Amérique du XVIIe siècle. Une Amérique où le gouverneur Stuyvesant dirige ses ouailles de manière égocentrique et trop autoritaire, par exemple pour l’imposition de son courant religieux (églises réformées protestantes). Il nourrit à petit feu la révolte populaire. Dans cette région persistent des tensions. Entre colons et indigènes (Indiens de toutes tribus, comme les redoutables Mohécans), entre les Anglais (puritain, en quête de liberté religieuse) et les Hollandais, la communauté d’esclaves soumit aux riches, les enfants domestiques, la femme indépendante qui peut garder ses droits en Nouvelle Néerlande, le marchandage, les allemands, les français… tout cela sont les éléments appartenant à la course folle à la conquête du territoire, à la puissance et aux rêves de la richesse démesurée. Certains membres de la communauté étant plus honnêtes et empathiques que d’autres.

Entre autres liée à la communauté africaine, la jeune négociante Blandine Van Couvering est naturellement sollicitée par des amis pour tenter de retrouver la petite orpheline disparue. Le chemin de cette magnifique et intelligente femme croisera celui d’Edward Drummond. Un aventurier anglais, un espion, un enquêteur qui a tout connu à travers le monde. Les deux réunissent leurs connaissances afin d’enquêter sur la disparition d’enfants.

Aet Visser est le maître des orphelins. Tuteur officiel des orphelins, les places, les suit régulièrement, s’assure qu’ils vont bien et exécute un travail irréprochable. Il y gagne au change, il n’est ni bon, ni mauvais et certainement gourmand. Ses combines remplissent ses verres à ras bord et maintiennent ses assiettes pleines. Cependant, sa bouffonnerie le rend de moins en moins présent pour des petits qui s’évaporent dans la nature au compte goutte…

Cette histoire lève un voile mystique, violent et sauvage d’une époque austère où l’être humain croyait au plus profond qu’il puisse aller que l’herbe était plus belle ailleurs. Le revers de la pensée naïve se révèle avec la présence en ces terres du nombre de marginaux, de contrebandiers, de combats entre Indiens et colons, de soumissions des domestiques africains, l’offre des possibilités de proies est considérable et idéale pour la légende du monstre Witika qui s’est ancré dans la croyance populaire. Les cibles seront les orphelins dont l’absence passe presque inaperçue, ce sont des travailleurs remplaçables, ils ne sont que le dommage collatéral pour un avenir meilleur. Le peuple affairé n’en a pas tout de suite conscience ou fin de ne rien voir, ou refuse d’en parler, car cela touche au tabou. Seuls Blandine et Drummond posent des questions. Comme les marginaux et les opportunistes sont nombreux, nombreux sont donc les suspects. Entre temps, l’horreur frappe, le sang coule et les orphelins meurent.

Une excellente présentation aussi précise (l’unité de temps, de lieu, les conditions de vie au XVIIe) qu’éparpillée dans le but d’en proposer au compte goutte sans tomber dans le récit documentaire. La lecture est abordable et permet de rester captivé par l’ambiance de suspicion dans l’atmosphère dynamique et rêche de ce Nouveau Monde. Par ce maniement, l’auteur signe un thriller aiguisé et tranchant.

C’est un défi fabuleux, car ce n’est pas facile de maintenir l’attention d’un lecteur, tout en restant crédible pendant 500 pages. Ça l’est encore moins quand on vous propose un thriller historique, puisqu’il y a la difficulté supplémentaire de changer d’époque (beaucoup de livres du genre sont plus historiques que thrillers d’ailleurs. Exemple connu pour n’en citer qu’un et que j’ai lu « La chute des géants », et un autre que je lirai bientôt « L’hiver du monde » de Ken Follett...). « Le Maître des Orphelins » est bien monté, percutant et aéré (découpage en 4 parties, nombreux petits chapitres). C’est un vrai thriller dur et sanguinaire, avec un agencement des scènes excellentes. Tout cela pour garder le curieux à ses pieds. Et surtout, il faut le dire, pour moi ça compte : la carte ! Tout au début présentant la géographie du XVIIe de la Nouvelle Néerlande. Oui, c’est parfait. Ne pas tromper le client qui sort un billet est capital, l'intérêt qu'a eu l'auteur pour satisfaire les attentes exigeantes d'un lecteur s'en ressent grandement.

Les instants de terreurs, le suspens, l’intrigue sont intacts tout au long de l’histoire. On est bien baladé. Car il ne s’agit pas uniquement de la disparition et des meurtres en série d’orphelins. Mais beaucoup plus. Le contexte historico-politique évolue également. Qui a un intérêt dans ce carnage ? Les personnages pullulent et les doutes avec… Les communautés s’épient, les regards deviennent méfiants, glacials. La peur engendre suspicions, méfiances. Le manque de logique des habitants (qui sont plus accaparés par la fête du village), en fait des moutons qui suivent à l’aveugle le moindre on-dit. Une alliance entre Edward et Blandine sera plus que nécessaire pour démêler cet éparpillement de faits douteux. Il y a des séquences nostalgies, d’amour interdit, de solitude et de courage.

J'ai rencontré ENFIN le thriller historique par excellence. (Philip Kerr, dans un autre genre, plus polar, avait offert une excellente trilogie berlinoise. Mais le sujet, la 2e G.M., était un classique qui — même si cela a assez bien fonctionné — est un style que l'on retrouve souvent. J'ai bien découvert SJ Parris avec « Le temps de la Prophétie », ou « Les Âges sombres » de Karen Maitland, mais je ne les ai pas trouvées aussi surprenantes que Jean Zimmerman.).

J. Zimmerman comme SJ Parris et K Maitland sort des sentiers battus, pas de capes et d'épées, et pas de guerre mondiale. La différence réside dans l'exceptionnelle et complète gestion du scénario... Oui, j'ai reçu entre les mains la pépite que j'attendais dans ce style littéraire... où TOUT, absolument tout, est maîtrisé.

Hemingway a dit : « La chose la plus importante que j'ai apprise au sujet de l'écriture, c'est de ne jamais trop écrire. Ne vous asséchez pas. Laissez-en un peu pour le lendemain. La chose principale est de savoir s'arrêter. »

C’est un conseil d’écriture. Les termes, sortit un peu du contexte : « ne jamais trop écrire » ou « savoir s’arrêter » sont des atouts qui transpirent de ce récit. Ni trop long dans le thème historique, ni trop court, ni uniquement sanglant, ni de coup de théâtre vaseux pour débloquer une situation, pas de romance lassante, pas d’exagération. L’auteur a tout comprit.

Avant d’avoir terminé la lecture du livre, peu après le chapitre III, je n'avais plus rien à exprimer. Enfin, si. Juste une exclamation : Pfouu ! Et puis je me suis dit :

« De toute façon que l'histoire finisse bien ou mal, je m'en fous. Je suis conquis et séduit par l'approche. L'histoire est très belle. » À ce moment-là, on se dit que l’écrivain a réussi son pari.

Voilà un travail d’orfèvre irréprochable.

Ballade virtuelle possible dans la New Amsterdam de l'époque (en anglais !) Merci Patricia S pour l'info. http://www.newamsterdamhistorycenter.org/
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Le maître des orphelins

Pour son premier roman, l'auteure s'en sort plutôt pas mal. Dans cette deuxième moitié du XVII° siècle, New-York ne s'appelle pas encore ainsi. C'est une colonie hollandaise. Tout l'art de Jean Zimmerman est de parvenir à nous immerger dans l'ambiance de l'époque à travers ses personnages forts attachants. La grande histoire nous est infusée avec finesse au cours de nombreuses péripéties, assez sanglantes d'ailleurs. L'intrigue policière est assez bien travaillée avec quelques fausses pistes semées de ci de là. Le tout présenté avec une écriture fluide, précise et bien imagée.

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Le maître des orphelins

Une lecture intéressante et qui finit par devenir prenante mais elle met beaucoup de temps à s'installer. Le New-York de la Nouvelle-Neerlande m'était complètement inconnu donc c'est une chouette découverte culturelle. Le roman en tant que thriller est toutefois ralenti par toutes ces explications par ailleurs super bien documentées 👌 L'auteure a écrit des ouvrages documentaires sur les femmes en Amérique. Cela se ressent fortement mais, encore une fois, apporte un côté réellement documentaire à ce roman. Belle découverte même si j'ai du un peu m'accrocher.
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Le maître des orphelins

Ce roman est présenté comme un thriller historique ce qui avait attiré mon attention, étant très friande du genre. Il s’agit du premier roman d’une historienne américaine.



Edward Drummont, un espion anglais débarque à la Nouvelle Amsterdam en 1663. Il est chargé par le roi Charles II de débusquer trois juges régicides qui avaient autrefois signé l’arrêt de mort de son père et qui se cachent à ce moment en Nouvelle Angleterre. Il doit aussi envoyé un rapport sur l’état des forces de la Nouvelle Amsterdam, car les Anglais n’ont pas l’intention d’accepter plus longtemps cette colonie hollandaise dans leur territoire américain. Edward se présente sous la couverture d’un marchand de céréales.



Blandine Van Couvering est une jeune marchande de vingt deux ans qui désire se faire une place parmi les négociants hollandais. Elle est ambitieuse, jolie, indépendante et courtisée par Kees Bayard le neveu du Gouverneur. En plus de ces qualités, Blandine s’intéresse aux autres, en particulier aux pauvres comme ses amies noires ou aux orphelins. Elle a aussi autrefois sauvé un noir de la potence et depuis il se considère comme son garde du corps. Des enfants de la communauté noire ont disparu, ce qui n’inquiète personne sauf les intéressés et Blandine, d’autres orphelins semblent portés disparus, une rumeur court qu’ils auraient été dévoré par le Vitika, un démon indien cannibale. Blandine en parle à Aert Visser, le maître des orphelins de la colonie.



Dès son arrivée, Edward remarque la jolie Blandine, Visser lui demande de prendre contact avec une famille anglaise à qui il a confié un orphelin, mais ce dernier semble avoir changé de comportement et Visser soupçonne que l’enfant a été échangé, ce que la famille nie. Le commerce de Blandine se développe, ce qui entraîne des jalousies. Son intérêt pour les enfants marginaux lui vaut de terribles rumeurs tandis qu’Edward continue ses activités d’espion. Le Vitika continue à tuer des orphelins et l’enquête progresse lentement, menée par Blandine et Edward quand ils en ont le temps. Divers rebondissements ont lieu, le plus souvent attendus et il n’y a pas de vraies surprises, ni beaucoup de suspens. On sait qui sont les assassins d’enfants aux deux tiers du livre.



J’attendais beaucoup de ce roman et j’en suis plutôt déçue. L’auteur a voulu utiliser plusieurs genres dans ce livre et ça affadit le tout. La romance entre Blandine et Edward est cousue de fil blanc et dès les premières pages, j’ai compris qu’à un moment ou un autre, la jeune fille allait changer de fiancé. Il s’agit plus d’un roman historique très documenté, voire un document romancé que d’un polar. Jean Zimmerman est spécialiste de cette période et on le voit très clairement dans la précision des descriptions de La Nouvelle Amsterdam, des moeurs et des costumes de l’époque. Elle cite ses sources à la fin et on voit que le texte est basé sur une documentation solide et intéressante. Coté thriller, ce n’est pas très réussi, le suspens n’est pas au rendez-vous et le lecteur a déjà tout compris bien avant les héros, enquêteurs à leurs heures perdues, espions, mais surtout héros de roman historique un peu sentimental. Il y a beaucoup de longueurs et de péripéties inutiles et rocambolesques. Si l’auteur n’avait pas voulu réussir un roman complet avec une enquête sur les meurtres d’enfants, de l’espionnage et un roman d’amour, le tout en restituant scrupuleusement la vie à la Nouvelle Amsterdam en 1663 et 1664, ce livre aurait été plus intéressant. Elle n’a pas maîtrisé son sujet de bout en bout et il en ressort un roman tout à fait moyen. Pas raté,non, mais loin du potentiel qu’il aurait pu avoir s’il avait été condensé sur 350 pages et si l’intrigue ne partait pas dans tous les sens. Je pense que ce projet était trop ambitieux pour un premier roman.



Si l’amateur de thrillers et de polars historiques ne peut qu’être déçu, l’amateur de romans historiques et de documents sur cette époque sera comblé. Pour ma part, c’est cet aspect documentaire précis qui m’a le plus intéressée, nous assistons à la naissance de New York. Et certains noms de rues ou de quartiers de la ville d’aujourd’hui sont expliqués par le livre.




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Le maître des orphelins

J'ai eu un mal de chien à finir ce livre.

A cause du foisonnement des personnages aux noms imprononçables pour moi, de la situation politique de l'époque, que je ne connais absolument pas, et de la foultitudes d'événements rapportés, qui ne me semblaient avoir aucun rapport entre eux.

Bref, j'étais perdue dans ce livre touffu !
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La petite sauvage

J’ai découvert l’auteure, Jean Zimmerman, par la lecture de ce roman génial qu’est « Le maître des orphelins ». D’ailleurs, depuis je la suis sur son blog ; ceci pour vous dire que je suis fan !



J’attendais donc la parution en France de ce roman avec une grande impatience. Et là… c’est non pas le drame mais une légère déception.



L’histoire : En 1876, un homme richissime, Freddy Delegate, plein d’extravagance adopte une enfant sauvage découverte dans un freak show d’une ville de mineurs dans l’Ouest américain. Cette jeune fille n’est pas « réellement sauvage », elle a été enlevée enfant par des Comanches parmi lesquels elle a vécu ensuite.



Emmenée par la famille à Manhattan, Bronwyn sera choyée par sa famille adoptive (elle remplace dans le coeur de la mère de famille sa fille décédée), ses deux « frères » tomberont sous son charme ainsi que toute la bonne société new-yorkaise d’ailleurs.



Mais des hommes gravitant dans l’entourage de Bronwyn sont assassinés et horriblement mutilés. Hugo Delegate, pourtant fou amoureux de sa soeur adoptive, commence à la soupçonner. Et c’est lui qui nous raconte toute l’histoire alors qu’il vient de découvrir le corps de son ami d’enfance.



Il m’a fallu lire les 150 premières pages pour comprendre où l’auteure voulait en venir : sommes-nous gouvernés par l’inné ou par l’acquis ?



» A cette époque, les questions que se posaient Freddy étaient très philosophiques : sommes-nous les jouets du hasard ? Y a t il une divinité qui forge nos destinées ? De telles interrogations se multipliaient dans le débat sur l’inné et l’acquis, qui faisait rage dans les cercles intellectuels de la côte Est qu’il fréquentait. »



Le propos aurait été intéressant mais j’ai trouvé que l’auteure s’était perdue au milieu de plein d’autres thèmes : la vie de la haute société new yorkaise, les crimes, les études d’anatomie du narrateur. J’ai trouvé que cela faisait un peu « fourre-tout ». C’est ce qui a engendré ma déception et ma difficulté à adhérer complètement à l’histoire.



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Le maître des orphelins

L’histoire nous emporte en 1663, sur l’ile de Manhattan, alors sous contrôle hollandais sous le nom de New Amsterdam, et que les alentours étaient des possessions de la couronne britannique.



Nous croiserons des personnages aux profils et origines très diversifiés dans ce qui allait devenir New-York. Ce thriller –puisqu’il est présenté ainsi- fera cohabiter la petite et la grande histoire, avec en toile de fond une série de disparitions inquiétante d’orphelins, dont tout le monde se moque éperdument ; hormis une jeune femme, féministe avant l’heure, et empêcheuse de tourner en rond, et un chasseur de tête anglais ( de régicide, plus particulièrement) qui devront faire avec les croyances et coutumes des premiers occupants des lieux, les Indiens.



Si le cadre historique est intéressant, que les lieux sont particulièrement bien évoqués, et que les origines de New-York (ce qui est assez rare en littérature) sont assez bien décrites. Si le personnage de Blandine attire notre sympathie, j’avoue que le reste fut particulièrement ennuyeux, et manquait d’énergie. Ce roman présenté comme un thriller historique manque singulièrement d’entrain pour "prendre" aux tripes un lecteur gourmand, et gourmet. Ce roman souffre de longueurs. Il part trop souvent dans tous les sens ; l’auteur semblant vouloir en faire un peu trop !

Il aurait gagné à être épuré et dopé. Une déception donc qui me conduira sans doute à en rester là avec l’auteur.


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Le maître des orphelins

L'intrigue policière n'est pas très bien amenée, elle a du mal à démarrer, d'ailleurs il n'y a pas vraiment d'enquête.

En revanche toute la trame historique est très intéressante, bien documentée. Nous plongeons dans Nouvelle-Amsterdam à travers la rivalité des colons Hollandais et des colons Anglais. Nous découvrons l'ambition du Nouveau Monde face à la Vieille Europe.

Nous avons plaisir à nous promener dans Broad Way ou encore Breukelen. Les descriptions sont détaillées, et nous arrivons bien à imaginer les lieux, les quartiers, les odeurs ....

Par ailleurs, les personnages principaux sont plutôt captivants, surtout Blandine. Femme moderne, indépendante, intelligente, douée pour les affaires. C'est un personnage attachant ainsi que ces 3 partenaires Anthony l'Africain, Kitane l'Indien et Drummond l'Anglais.

Dans l'ensemble c'est un bon roman, divertissant, une lecture fluide, des chapitres courts, quelques passages sanglants en prime.

Et c'est plutôt plaisant de découvrir New York à travers cette époque.
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Le maître des orphelins

Ce roman est présenté comme un thriller historique ce qui avait attiré mon attention, étant très friande du genre. Il s’agit plus d’un roman historique très documenté. Jean Zimmerman est spécialiste de cette période et on le voit très clairement dans la précision des descriptions de La Nouvelle Amsterdam, des mœurs et des costumes de l’époque.

Pour ma part, c’est l'aspect documentaire précis qui m’a le plus intéressée, nous assistons à la naissance de New York. Et certains noms de rues ou de quartiers de la ville d'aujourd'hui sont expliqués par le livre.
Lien : http://jelisquoi.blogspot.fr/
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Le maître des orphelins

L’histoire se déroule au cœur de l’Amérique coloniale du 17ème siècle. Le mélange des races et des cultures, l’espionnage au centre du roman, la fiction, les crimes, forment un mélange instable et déroutant. Trop de pistes, trop d’acteurs embrouillent le lecteur. Il manque une colonne vertébrale à cette construction. Ce livre reste néanmoins intéressant et instructif car il nous donne une bonne idée sur les mœurs de l’époque. M.B
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Le maître des orphelins

Ce livre a attiré mon attention dès sa sortie, entre sa couverture et son résumé. Et j'avoue avoir été tout à fait séduite par ma lecture.



Le début est néanmoins assez difficile car en ce qui me concerne, j'ignore tout de cette période historique dans cette partie du monde.

Nous sommes donc en 1663 dans la Nouvelle-Amsterdam, une colonie hollandaise qui deviendra plus tard New York. On est directement immergé dans la vie de Blandine Van Couvering, avec force de flash-back pour nous faire comprendre qui elle est aujourd'hui. Et son passé est lourd, entre la mort de ses parents et de sa soeur ainsi que des attaques entre des Indiens hostiles et les Hollandais. Son présent est également compliqué. Si les femmes de la Nouvelle-Amsterdam ont un statut privilégié par rapport aux femmes en Hollande, Blandine doit néanmoins faire face aux préjugés que portent les gens sur les Africains, qu'ils traitent comme des moins que rien, ainsi que des Indiens, avec qui ils font soit du négoce, soit de l'extérmination.



Toutes ces nouvelles informations concernant les Hollandais, cette Nouvelle-Amsterdam, les Africains, les Indiens, Blandine et ce nouvel arrivant Edward m'ont donc un peu déboussolée. Sans oublier le fait que je n'aime vraiment pas les noms hollandais...cela ne m'aidait pas.



Heureusement, j'ai pu lire ce livre de longs moments, et ainsi, j'ai pu peu à peu intégrer les informations et profiter pleinement de l'histoire.



Car au beau milieu de ce contexte historique tendu, un être rôde, à l'affût de petits orphelins. Et cet assassin, qu'on aura tôt fait d'appeler Witika, n'aura pas à attendre longtemps avant de semer le désordre dans cette colonie qui n'attendait que l'étincelle pour exploser. Là, toutes les croyances et les superstitions, sans oublier la bêtise des gens, vont rapidement condamner certaines personnes.



Ce que j'ai le plus aimé dans ce livre, c'est clairement ce qui m'a déboussolée au début. J'ai vraiment aimé avoir toutes ces cultures mélangées qui donnent un cocktail dépaysant et intriguant. Et sans en avoir l'air, j'ai de nouveau beaucoup appris.



L'histoire est portée par deux personnages: Blandine et Edward. Tous deux ne partagent pas ces préjugés envers les Africains et les Indiens et surtout, désirent profondément savoir qui se cache derrière le Witika. Pour eux, la vie d'un orphelin ou d'un petit Africain n'est pas insignifiant. Et même si fouiller à gauche et à droite, ne pas courber l'échine et rester fidel à ses principes les mèneront dans des situations périlleuses, ils iront quand même. Je les ai tous les deux beaucoup apprécié. Ils sont terriblement attachants.



En bref, si ce n'est pas le polar historique type comme j'en ai l'habitude, j'ai eu du plaisir à lire ce roman à l'intrigue intéressante, au contexte saisissant et aux personnages attachants. Je ne les citerai pas tous bien sûr, mais dans ce roman, je me suis sentie bien entourée et j'ai eu de la tristesse à les quitter. Pour ceux qui veulent découvrir le genre, je pense que ce roman se révèle une excellente mise en bouche.
Lien : http://samlor-en-livre.eklab..
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