Citations de Jeff Balek (22)
Mal au ventre ? Douleurs intestinales ? Diarrhés ? Constipation ?
Tous ces désagréments perturbent notre quotidien.
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J'avale un verre de rhum de synthèse, du bas de gamme pas trop cher, je m'allume un pétard de syntherbe et programme White Rabbit des Jeffersob Airplane en boucle. Je n'ai qu'une envie : laisser mes idées dériver jusqu'à je ne sais où.
Les anciens croyaient au souffle de vie qui anime le corps. Chut écoutez ! Écoutez la voix de Platon et de Galien, nos illustres prédécesseurs: " L’âme est le principe actif de l'homme. Elle se subdivise en trois parties : la raison, les passions, et les vils appétits. Les appétits sont localisés dans l’abdomen , les passions dans le thorax, et la raison dans la tête. ........Nous allons commencer aujourd’hui la dissection de la tête, le foyer ou brulait un jour l’âme du défunt. Marie, viens là, j'ai besoin de toi.
Marie jette un dernier coup d’œil à l'homme à la barbiche puis s'avance et saisit un seau de métal prés de la table de dissection . Sa robe est tachée de lymphe et de sang. Elle a horreur d’être au centre de l’amphithéâtre, au milieu des messieurs. Pourtant, elle ne proteste pas quand son père l’appelle. Plus tôt la dissection sera terminée, plus tôt elle pourra récupérer ce dont elle a besoin pour ses poupées. Elle a hâte de les montrer à p'tit Jacques .
Extrait de Anatomie, une Histoire de l’âme - Olivier Caruso
Je n'imagine rien. Je n'imagine jamais rien. Je préfère la réalité.
Nous sommes tous les esclaves de notre histoire.
- Je crois nager en plein délire, Smith.
- Mais notre société tout entière nage en plein délire, Coont. Du coup le délire devient la norme. Faites Attention à ne pas être trop rationnel, Coont, vous pourriez finir dans un asile.
Là-haut, c'est les haut gradés, le congrès, le parlement, le gouvernement, le président. Tous ces types fans de jeux de guerre. Là-haut, c'est tous ces types qui ont le droit de vie et de mort sur de pauvres mecs qui se prennent pour des héros. Nous sommes tous les esclaves de nos fantasmes.
Imagine tout un réseau de capteurs haute fréquence qui quadrille la ville. Des capteurs censés faire tout autre chose qu’enregistrer les ondes rémanentes de ton implant, comme la gestion des feux rouges par exemple ou des bots censé réguler la circulation ou animer les panneaux publicitaires. Toutes ces petites antennes, ces petits relais…Tout ça te capte, te surveille, t’observe.
Sécurité oblige. Et pour ton plus grand bien.
Nous sommes tous les esclaves de nos blessures.
Putain c'est monstrueux - pire que ça - à côté de Freddy c'est Johnny Depp.
À l’aide d’une bande adhésive, j’ai fixé une dizaine d’aiguilles à la base de mes yeux de sorte qu’il m’était désormais impossible de fermer les paupières sans les blesser. J’ai tenu une heure. Après ça, j’avais les cils poisseux, les globes oculaires en feu et les joues couvertes de larmes rosées par le sang. Je reste le seul des deux à avoir chopé une conjonctivite. Fin du premier round »
Poupées Larsen - Mathieu Fluxe-
Aujourd'hui j'ai honoré un contrat. Mes employeurs voulaient que je m'occupe de l'un de leurs collègues en panne de loyauté. Je l'ai attendu chez lui . Voulant ne pas troublé la paix du voisinage par des bruits intempestifs (mais aussi pour varier les plaisirs), j'ai opté pour la strangulation. Ce fut rapide. Je l'ai surpris par derrière, puis j'ai entouré son cou avec mon lacet de soie. Plus il bougeait, plus sa trachée se comprimait. J'avais sa vie au bout de mon fil. Rien dans l'existence ne procure un plaisir plus intense que celui de donner la mort. J'aime sentir ce pouvoir sur les humains. Sentir leurs vies partir entre mes mains. J’accomplis l’œuvre de la seule femme à qui je dois fidélité. La mort. Aucun autre pouvoir, aucun autre plaisir ne donne autant d'ivresse. Je finis par laisser tomber son corps inerte, observe la marque violacée sur son cou, puis part accomplir l'un de mes rituels. Dans ma profession, il est important d'avoir des rites. Ces automatismes, ces cérémonies sont nécessaires. J'ai lu une fois que l’homo sapiens est un animal ayant le plus besoin de se créer des habitudes. La cohabitation de la raison et de l'instinct doit rendre fou. On fuit la folie comme on peut : moi j'ai des rituels.
Après un contrat je vais toujours la voir.....
.Le baiser de Simon Soavi - Guillaume Lemaitre
Des avis sur mon texte "Quelques grammes d'humanité"?
Parfois, je pleure et Thomas aussi. Elle [maman] se fâche, devient rouge écarlate et nous balance des gifles qui dévissent la tête. Nos crayons rouges dans les mains, nous écrivons nos punitions, sans relâche, les doigts gonflés et douloureux. Parfois jusqu'au sang. Des fois, William reste immobile et refuse d'écrire. Maman l'attrape par le bras et le jette sur la croix de Jésus-Christ. Nous n'y croyons plus, depuis longtemps. Jésus a peur de papa et préfère se taire à jamais.
John Smith.
Tu imagines le gars en costard noir, chemise blanche, lunettes noires ?
Tu te fourres le doigt dans l’œil jusqu’à l’épaule.
Il n’y a que dans les films ou dans les agences gouvernementales que les types sont aussi facilement identifiables.
Non, John Smith est neutre. Parfaitement neutre.
J’accompagne docilement John Smith. Nous marchons côte à côte dans les rues du sous-niveau 1A jusqu’à la bouche de métro. Le ciel numérique bugue par endroits et pixellise à cent mètres au-dessus de nous
— Je commence quand ?
— Quand il y aura une mission. Quand je vous préviendrai. Je vous ferai parvenir une pizza pour vous alerter.
— Une pizza ?
— Je vous l’ai dit, nous essayons de privilégier les communications analogiques.
Urbanisme.
Pour faire face à l’augmentation de la population, Yumington a fait construire dix nouvelles zones habitables souterraines. De véritables villes sous la ville où s’élèvent de nouveaux immeubles et complexes commerciaux. À l’origine très convoités, ces niveaux souterrains sont peu à peu devenus des quartiers d’autant plus insalubres qu’ils sont profonds.
- [Nous travaillons] du côté des gentils.
- Quels gentils ? Aussi gentil qu'on puisse être, on est toujours le méchant de quelqu'un.
Tu me dis que « c’est de la folie .» Le rouge de tes joues m’embrase à m’en faire suer tous les mots et toutes les folies de la terre et d’autres encore s’il le faut. J’en remplirai des jerricans de cette folie. Des jerricans et des barils. Et puis je nous en aspergerai à nous en tremper. Et pour finir ou commencer, je foutrai le feu. On s’immolera, s’embrasera, on s’embrassera à en faire sauter le monde. Boum