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Critiques de Jeffrey Colvin (44)
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Africville

Africville, quartier noir d'Halifax en Nouvelle-Écosse au Canada. Kath Ella, une jeune afro-américaine, refuse son destin, devenir comme toutes ses proches l'employées de riches blancs. Elle part faire des études à Montréal pour devenir enseignante.

Revenant régulièrement à Africville, elle est témoin de la mort violente de son amie Kiendra et s'amourache d'Omar Platt. Quand le jeune homme meurt dans un accident, Kath Ella est enceinte. Omar junior naît avec une peau si blanche qu'on ne peut pas deviner son ascendance. Il devient Étienne quand sa mère épouse Timothée, un québécois blanc qui l'adopte.



L'auteur nous raconte l'histoire d'une famille sur un siècle et trois générations : Kath Ella, qui réussira à sortir du ghetto noir d'Africville ; Étienne à qui la pâleur de peau permettra de s'installer en Alabama, dans le sud raciste des USA, en cachant ses origines, sans vraiment y réfléchir ; Warner enfin, le fils d'Étienne, qui, dans son mal-être, cherchera à se reconnecter au passé de sa famille.

À travers cette saga, Jeffrey Colvin interpelle les lecteurs sur les ravages causés aux afro-américains par le racisme, jusqu'à l'atteinte à leur sentiment d'appartenance à la "négritude"...

Soyons clair ! Il s'agit là d'un roman, pas d'une étude historique, même si on peut parfois se poser la question. Un roman qui repose néanmoins sur une vingtaine d'année de recherches, que l'auteur a su synthétiser et dont il nous fait partager le résultat.

C'est suffisamment bien écrit pour maintenir l'intérêt, même si l'on ne va pas de rebondissement en rebondissement. Je ferai néanmoins deux reproches à ce roman : quelques longueurs, liées sans doute à la volonté de l'auteur de bien nous faire comprendre le contexte ; des personnages bourrés de contradictions, en quête de leur identité, mais qui semblent assez superficiels, comme si leur personnalité s'effaçait un peu devant l'importance du sujet.

Un beau roman sur la négritude.
Lien : http://michelgiraud.fr/2022/..
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Africville

Africville nous raconte l’histoire de 3 familles, 3 générations, et de 3 époques. Nous commençons par l’histoire de la famille de Kath Ella Sebolt, jeune fille à la couleur de peau noire, qui vit à Africville au Canada avec ses parents. Elle souhaite devenir professeure malgré le racisme et la discrimination raciale bien présente dans cette région. Devenue adulte, elle quitte de son plein gré Africville pour Montréal pour s’installer avec son mari Thimothé. Dans cette deuxième partie du roman nous suivons l’histoire de ce couple. Nous apprenons qu’ils donneront naissance à un petit garçon Etienne. Ensuite, nous nous immiscerons dans la vie d’Etienne et de Jocelyn qui auront un fils, Warner. Enfin, nous terminerons par l’histoire de Warner. Ce roman présente une grande fresque familiale. C’est une histoire de famille, d’amour et d’amitié, de mensonges, de secrets, de quête d’identité, d’émancipation, de retrouvailles avec ses ancêtres et de retour avec ses propres racines. J’ai pris le temps de faire la rencontre avec chaque personnage. Les personnages sont nombreux et je garderai de chacun un souvenir particulier. Pour terminer sur une note positive, vous devez absolument connaitre l’histoire d’Africville.
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Africville

La couleur de la peau, les corbeaux et les cavaliers blancs…



Halifax, Africville. La traite négrière, les « marrons », celles et ceux qui franchissent les frontières – dans la pluralité de sens du terme – le Canada, la fièvre du cabanon…



Le temps long d’une famille, ou plus exactement d’une branche familiale, de quelques individus. Des liens qui se distendent, s’effacent presque, la frontière de la peau, les lieux et les éloignements, les souvenirs triés et persistants, les fils tenus qui peuvent se renouer. La memoire effacée et reconstituée jusqu’à cette arrière grande mère Zeta…



Halifax, un territoire, des commerces, un cimetière. Les vies, les relations, les constructions intimes, « Noir si je veux », les possibles contraints, les amours et les deuils, la conjugaison parfois au pluriel de la parentalité …



Les années 1930, les années 1960, les années 1980, Kath Ella, Etienne, Warner…



Jeffrey Colvin, à travers les choix de ses personnages, nous parle aussi de l’obsession raciale, des corbeaux, de la « clause du cavalier blanc », du franchissement de la ligne, de la frontière de couleur, des fossés qui se creusent et qui se comblent…



Pour celles et ceux qui pensent encore que le noir est simplement une couleur de peau…
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Africville

J’ai lu "Africville" de Jeffrey Colvin. Ce roman fait partie de la rentrée littéraire 2020 chez Harper Collins et sort le 26 août.

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Africville conserve un intérêt historique concernant les esclaves déportés de la Sierra Leone jusqu’aux îles caribéenes et ce qui est devenu de leur descendance.

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Le roman parle de racisme et de ségrégation à travers trois générations de la communauté noire. Un sujet sensible, qui n’est au final pas franchement abordé. La narration est assez désordonnée et on se perd avec les personnages.

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Autant le titre et la jaquette du livre étaient prometteurs, autant je n’ai pas accroché à l’écriture de ce roman. Le texte est trop compact et l’action peu présente. Je n’ai pas réussi à entrer dans l’histoire malgré le fort potentiel des thèmes abordés.
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Africville

Se connait-on quand on ne connait pas ou reconnait pas son passé ?



C’est la question que je me suis posée en lisant Africville de Joffrey Colvin.



Je ne vais pas mentir, plusieurs mois après avoir fini cette lecture, j’ai un avis toujours aussi mitigé.



Je vous explique :

Africville retrace l’histoire d’une famille afro-canadienne à travers les yeux de la mère, du fils puis du petit-fils.



Cette histoire à travers les esprits et les époques m’a fait penser à une balade dans la forêt. Une balade où le personnage se perd. Et lorsqu’il tente de retrouver son chemin, il essaie de se souvenir de tous les efforts effectués et des personnes rencontrées.



J’avoue que durant cette longue balade, j’ai également tenté de ne pas me perdre.



Entre les retours dans le passé, la pluralité des histoires et le nombre de personnages. Les 100 premières pages étaient difficiles.



Mais la dernière partie du roman en valait la peine. J’étais passionnée par la quête que menait Warner, le petit-fils. Pour se sentir complet, il souhaitait connaître ses origines et son histoire. Même si cela signifiait être en désaccord avec sa famille.



J’ai aimé voir les préoccupations des membres de la famille évoluaient voire changer du tout au tout au fil des époques.



Mais c’est également le point faible du roman. L’action est inégale d’une partie à l’autre. Ce qui m’a fait décrocher plus d’une fois.



Je conseillerai ce roman à ceux qui aiment les histoires de famille et les conflits intérieurs.

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Africville

C'est le genre de roman qui avait tout pour me séduire, une saga courant de 1918 à 1992, retraçant les destins de trois générations d'une famille afro-canadienne originaire d'une colonie de Nouvelle-Ecosse fondée au XVIIIème siècle par des esclaves rebelles, fugitifs ou affranchis venant des Caraïbes ou du Sud des Etats-Unis. Les premiers chapitres sont prometteurs, centrés sur Kath Ella, jeune fille brillante qui a l'ambition d'intégrer une université grâce à une bourse, parcours très difficile lorsqu'on est noire dans les années 30, même au Canada. On sent toute la sincérité de l'auteur à décrire Africville et à présenter la vie des Noirs au Canada, thématique dont la littérature s'est moins emparée que son versant états-unien.



Mais voilà, une fois que Kath Ella passe le relais narratif à son fils puis à son petit-fils, j'ai décroché et sans avoir ressenti un réel allant pour le personnage initial qui m'a seulement intéressé à défaut de me faire vibrer. Le récit se transforme en fouillis d'anecdotes peuplées de personnages secondaires qui surgissent sans qu'on sache trop d'où. Les nombreux flashbacks ajoutent à cette confusion là où ils auraient pu être une exploration de la façon dont le temps et les migrations peuvent changer une famille et l'expérience raciale. Jamais ils ne complètent les personnages principaux pour leur apporter une réelle épaisseur psychologique alors que ce qu'ils vivent est passionnant : le « passing » pour le fils qui profite de sa couleur de peau très claire pour se faire passer pour blanc et renier toute sa famille ; la confrontation aux origines pour le petit-fils qui découvre qu'il a du sang noir et décide d'assumer cet héritage.



J'ai souvent eu la sensation que les différentes intrigues appartenaient à plusieurs livres indépendants, comme si Jeffrey Colvin, écrasé par son ambition initiale, peinait à colmater ses récits en un seul, fluide et prenant. Je le regrette vraiment car les variations autour de l'appartenance tenace à un lieu, une histoire et une communauté pouvaient donner lieu à un magnifique roman.

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Africville

C’est après plus de vingt années de recherches que Jeffrey Collins publie « Africville », roman retraçant, sur trois générations, l’histoire d’une famille noire et de leurs proches.



Si l’histoire de fond me tentait beaucoup – j’apprécie les fresques familiales – c’est surtout le sujet d’Africville qui a attisé ma curiosité. Construite en Nouvelle-Écosse – non loin d’Halifax – de toutes pièces par d’anciens esclaves afro-canadiens au milieu du XVIIIe siècle, la ville a été détruite sur ordre d’Halifax dans les années soixante. Suite à cette destruction, Africville est devenu l’un des plus grands symboles de l’oppression et du racisme que subirent des milliers d’Africains au Canada.



Au travers de ce roman, Jeffrey Colvin nous parle d’une ville dont il est impossible de se détacher, qui colle à la peau, parce que « être noir, on ne fait pas avec. On est noir, un point c’est tout. » Alors, à elle seule, Africville représente tout : les racines, les espoirs, les ancêtres, l’atavisme, les coutumes. À elle seule, elle les ramène constamment à cette construction sociale qu’ils ne seront jamais aussi bien que les blancs, quoi qu’ils entreprennent. Vous vous en doutez, j’ai beaucoup aimé cet aspect du roman.



Cependant, j’ai eu beaucoup de mal avec la construction du récit qui m’a paru assez bancale et maladroite et j’ai eu des difficultés avec l’enchainement des chapitres qui m’ont fait, parfois, perdre le fil du récit.



Ce triptyque familial me tentait beaucoup, mais je dois avouer que j’en ressors déçue et un peu confuse. Comme si l’histoire n’était pas complète, comme s’il me manquait des pages au récit, sans vraiment savoir lesquelles.
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Africville

Je me faisais une joie de lire ce livre. Le teaser était en fait mieux que le livre. Quelle tristesse! Un sujet très intéressant mais selon moi, très mal écrit. J'ai tenu jusqu'au bout... il faut parfois quelques pages pour rentrer dans l'histoire. Malheureusement, la déception est restée de la première à la dernière page. L'écrivain n'est pas parvenu à me capter... à me faire vivre l'histoire. Ecriture brouillon... pas fluide du tout.
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Africville

Voilà déjà deux semaines que j’ai terminé ma lecture d’Africville de Jeffrey Colvin, et déjà sept romans se sont succédé depuis. Pourtant, c’est sûrement un signe, je traîne pour écrire ma chronique. Je me connais, je traîne parce que je ne suis pas inspiré, parce que je suis mitigé, et que je n’ai pas cet incendie ravageur qui couve après une lecture bouleversante, celle qui pousse à écrire, à dire comme c’était fou, comme c’était mauvais, comme ça m’a réveillé des émotions au fil des pages. Africville, c’était sympa, mais ça n’a pas allumé le feu sacré, ce fut une lecture intéressante, sans passion, qui m’a laissé comme anesthésié.



C’est donc en Nouvelle-Écosse (province canadienne située totalement à l’Est dans les territoire maritimes) que l’histoire débute, en 1930, et plus précisément dans les environs d’Halifax, dans un quartier pauvre peuplé des descendants d’esclaves et de jamaïquains. Les habitants n’auront pas accès aux installations modernes ou aux services publics mais le quartier servira néanmoins de lieu d’installation pour toutes les industries que la capitale provinciale ne souhaite pas héberger. Cette communauté noire décidera de se donner un nom, une existence propre, et c’est Africville qui sera retenu, passant doucement dans l’usage quotidien.



Dans cette communauté, une jeune femme rêve d’échapper au déterminisme social auquel son quartier d’origine la condamne, et décide de suivre des études universitaires pour devenir enseignante. Kath Ella y parviendra, et se retrouvera rapidement enceinte d’un homme qui viendra à décéder dans un accident avoir la naissance d’Omar. Elle élèvera donc seule son fils, clair de peau, jusqu’à ce qu’elle rencontre un canadien blanc qui l’épousera et adoptera son fils, qu’ils rebaptiseront Étienne. La suite du roman se passera aux côtés d’Étienne, parti vivre en Alabama où il pourra oublier ses origines africaines et vivre une nouvelle vie. Jusqu’à ce que son fils Warner, dans les années 80, ne s’intéresse à l’origine de sa famille et ne se rende au Canada dans les restes d’une ville que la municipalité d’Halifax tente de faire disparaître.



C’est un roman intéressant sur l’identité, notamment l’identité raciale, la filiation, l’héritage et le renoncement. La lecture est agréable dans l’ensemble, très bien documentée, et le pitch marketing d’un auteur ayant passé 20 ans à préparer son premier roman est bien encré dans la mémoire des lecteurs. Pourtant, c’est un roman assez inégal, qui souffre de longueurs et de lourdeurs, peut-être parce qu’il est étouffé par une trop grande documentation. Difficile pour moi de ne pas le comparer à L’autre moitié de soi, l’extraordinaire roman de Brit Bennett que j’ai lu quelques semaines avant et qui abordait avec talent la même thématique du passing, attitude visant à chercher à renier ses origines africaines pour se faire passer pour blanc.
Lien : https://www.hql.fr/africvill..
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Africville

Africville (dommage pourquoi ne pas avoir gardé le titre original Africaville?) nous plonge dans une saga familiale sur trois générations. Ville fondée au 18ème siècle notamment par des esclaves affranchis. De suite je plonge dans ce triptyque familial avec la 1er partie consacrée à Kath Ella. Femme noire, elle rêve d'enseigner mais à ce moment de l'Histoire il n'est pas envisageable pour une femme noire de réaliser ce rêve. Elle sera domestique comme toutes les autres. Jusqu'à sa rencontre avec Omar dont elle aura un fils Blanc. Malheureusement le père meurt. La vie de Kate bascule quand elle rencontre Thimothée, un canadien blanc qui va adapter son fils. La partie suivant sera consacrée à ce fils adopté, Omar devenu Etienne qui effacera complètement sa branche maternelle. Il est un noir qui se prend pour un blanc. Etienne aura un fils Warner qui lui partira à la recherche de ses origines.



J'ai énormément apprécié la recherche historique autour de ce livre, il y avait même un goût de trop peu qui m'a plusieurs fois poussées à aller faire des recherches complémentaires sur le net. Grande adepte des sagas familiales, j'aime les secrets et les non-dits qui se construisent sur plusieurs générations. Dans Africville sera abordé les thèmes attendus: racisme, discrimination, retrouver ses origines, trouver sa place.



Si ce roman a tous les ingrédients pour me plaire, je me perds à plusieurs reprises dans l'histoire. Trop de personnages qui sont juste cités sans qu'on s'attarde dessus, la construction du livre qui amène à plusieurs reprises de revenir en arrière mais que je trouve confus. On se trouve tout de même à raconter l'histoire d'une famille sur un siècle en 380 pages, c'est tout de même un peu juste, la plume se fait trop rapide pour un texte qui aurait plus être plus dense. Maintenant vu le style, je suis contente qu'il ne dure pas plus de 380 pages.



Il y a tout de même quelque chose dans cet auteur qui m'y fera retourné.

Merci à Babelio et Harper Collins pour cette découverte.
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Africville

Merci à Babelio pour l’envoi de ce livre qui m’a dans l’ensemble plu malgré quelques longueurs..

Ce livre a été comparé au livre underground railroad que j’avais lu, dévoré et adoré... alors du coup j’ai été un peu déçu par Africville, je n’ai pas retrouvé la même énergie que dans le roman de Colson Withehead.

Il s’agit donc plutôt d’une saga familiale sur 3 générations des années 20 au Canada jusque dans les années 80 en Alabama qui questionnent sur l’évolution de la place des personnes noires aux États Unis, sur les origines de chacun, sur les choix que l’on peut faire pour nos idéaux ... que des thèmes bien traités qui sont bien sûr passionnants en soi et qui résonnent encore maintenant un peu partout ...

Cependant je n’ai pas plus que ça accroché aux personnages, une distance s’est faite assez naturellement du coup je n’ai pas réussi à m’attacher plus que ça à eux.

Une lecture en demi teinte mais que je ne regrette pas d’avoir faite ...
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Africville

Ce roman avait tout de prometteur, un sujet qui me passionne, des apports de connaissance inédits. J'avais très envie de le lire et était donc ravie de le recevoir via la masse critique de Babelio.

Et en effet, le roman est très documenté et instructif. Oui mais voilà, c'est tout pour moi. Est-ce la traduction ? Est-ce parce que je venais de lire Maya Angelou ? J'ai trouvé la lecture laborieuse, peu fluide avec des transitions parcellaires, voire inexistantes, entre les différents moments/descriptions. L'inconsistance des personnages ne m'a pas permise de m'y attacher. Je trouve le récit confus et finalement peu exploité au vu de la masse d'informations que l'auteur a cumulé. Les thèmes du racisme, de l'exploitation/ségrégation et des humiliations qu'il engendre me semblent relativement léger alors que c'est tout le sujet du livre notamment autour des questions d'identité. J'aime apprendre en me régalant mais dans Africville il m'a manqué la gourmandise. Les personnages trop distanciés sont restés loin de moi. Un loupé donc en ce qui me concerne. Peut être suis je passé a coté d'un monument?

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Africville

J’avais demandé à lire ce roman car les thèmes développés m’intéressaient. Mais dès le départ, avec l’histoire de Kath Ella Selbot, je me suis heurtée à une histoire qui m’a semblé confuse avec ces digressions soudaines, ces personnages qui apparaissent brusquement sans qu’on sache tout de suite quel lien les relie aux autres, des personnages principaux que j’ai trouvés d’ailleurs sans saveur. J’ai eu alors énormément de mal à finir cette histoire qui me laisse une impression mitigée, celle de ne pas avoir su « entrer en contact » avec les trois membres Selbot.

Je remercie tout de même Babélio et les Editions Harper Collins de m’avoir permis de découvrir cet auteur.

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Africville

Nouvelle-Ecosse, 1918. Deux bébés vont survivre à des fièvres très fortes. Le lecteur va retrouver ces deux protagonistes quelques années plus tard. Kath Ella et Kiendra sont devenues deux jeunes filles. C’est le point de départ d’une grande saga qui s’étalera presque sur un siècle.



C’est une belle découverte littéraire pour ma part, mais j’avoue qu’il m’a manqué certains éléments pour être en mesure d’apprécier totalement ce roman. J’y ai dénoté peu d’émotions et surtout, j’ai eu du mal à m’attacher aux personnages, puisque l’auteur passera de l’un à l’autre sans cesse.



Pourtant, j’avoue que j’ai été conquise par le postulat de départ. L’auteur mettra en exergue l’importance de l’acceptation de soi. Ainsi, Étienne, le fils de Kath, n’acceptera pas son identité raciale, et décidera de s’éloigner complètement de sa famille maternelle. Cela m’a vraiment bouleversée, mais j’ai trouvé que l’auteur ne nous permettait pas forcément de rentrer dans les pensées du jeune homme pour appréhender au mieux la manière avec laquelle il gérait cela.



L’auteur a condensé presque un siècle d’histoire familiale en peu de pages, et cela ne permet pas forcément un attachement aux personnages, puisque le changement est constant. J’avoue avoir nettement préféré la première partie avec Kath, que les autres parties.



La plume de l’auteur est fluide et le roman est très aisé à suivre, malgré le changement constant d’époque. Jeffrey a su effectuer un mélange savant entre grande Histoire et petite histoire et j’ai trouvé certains passages très intéressants. Les chapitres sont de taille moyenne, et l’auteur veille toujours à bien indiquer l’espace spatio-temporel afin de ne pas perdre son lecteur.



Un roman historique intéressant, mais où j’aurais aimé avoir plus d’émotions. Malgré tout, cette saga est très intéressante à suivre et les thématiques abordées également. À découvrir.
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Africville

C’est un avis un peu mitigé et une lecture en dent de scie d’un livre qui m’attirait beaucoup.

Tout commençait bien l'histoire d'une famille sur 3 générations et surtout un premier personnage féminin fort et ambitieux qui sait que sa réussite passera par les études. Il faut rencontrer Kiera jeune fille noire née à Halifax au Canada dans les années 30.

Ses plans ne se passent pas comme prévu, elle tombe enceinte mais n'abandonnera pas pour autant ses études grâce à ses parents.

L'histoire se concentre, ensuite, sur son fils, Étienne, qui ressemble plus à un blanc et préfère oublier sa famille maternelle. Et tout a basculé avec Étienne, un personnage qui m'a énervée par son comportement dans son couple et son égocentrisme. Mais c'est un personnage réussi pour nous réveiller et nous titiller.

Enfin Warner, fils d’Etienne, souhaite renouer avec sa famille du côté paternel allant jusqu'à se rendre dans la prison du Mississippi pour rencontrer son arrière grand-mère Zera.

J'ai aimé l'histoire et l'accent mis sur les liens familiaux avec de nombreuses références aux ascendants, des flash-back, pour les trois personnages principaux. Ils sont plus marquants avec Warner qui veut renouer avec un côté de sa famille perdue par Étienne. Il reprend ce qui a été coupé. Et à travers la volonté de relier avec une partie de la famille, c'est aussi une quête identitaire.

J’ai retrouvé un regain d’intérêt à la fin du livre grâce à Zera, la doyenne des détenus d’Amérique qui continue la lutte malgré tout.

Un roman fleuve qui, s'il ne m'a pas bouleversée, m'a quand même emporté à travers les années dans une famille marquée par le deuil. Les personnages féminins m’ont beaucoup plus plus mais le tout était très linéaire, seul le deuil vient rythmé l’histoire.

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Africville

« Une lettre a franchi le barrage. »

Une lettre affranchie, qui mentionne Africville comme adresse.

Africville, nom, choisi par ses habitants, d’une petite communauté urbaine afro-canadienne située au Nord d’Halifax fondée par d’anciens esclaves.

Arrive une deuxième lettre, puis une troisième…

Du courrier comme preuve de l’existence de la ville.

De la légitimité de son nom.

De la légitimité de ses habitants.



Les lettres sont une preuve.

Un témoignage du passé, qu’elles soient accumulées dans le « cabinet aux souvenirs » de Kath Ella, courriers de condoléances évoquant des souvenirs heureux ou vœux de guérison appelant à en créer de futurs.

Les lettres, les cartes, les vœux maintiennent le lien entre les habitants d’Africville.

Ceux présents, cercles familiaux, féminins ou communautaires.

Et ceux passés.

Car les lettres témoignent d’une histoire familiale.

Quand le fossé s’agrandit à chaque génération entre les membres d’une même famille, de la communauté, du milieu, les courriers tentent de le combler.

Relient un arrière-petit-fils à son arrière-grand-mère, une jeune femme à son amie d’enfance.

« Une lettre c’est toujours important. »

Les lettres sont la mémoire.

Le silence n’est pas pour les vivants.



Le courrier tisse le fil de l’appartenance quand certains mettent de la distance et creusent un fossé entre eux et leurs origines, les amenant à se questionner sur leurs motivations.





C’est un courrier qui apprendra à Warner qu’il a « du sang noir » malgré la couleur de sa peau claire. L’amenant à se questionner sur son histoire, ses origines. Son identité.

Amenant l’auteur à nous questionner sur notre libre-arbitre, les choix qui s’offrent à nous en fonction de notre couleur de peau ou la possibilité que nous avons d’être qui nous voulons.



Les lettres forment des mots, des phrases, des paragraphes, des romans.

Celui de Jeffrey Colvin nous conte l’histoire d’une communauté à travers plusieurs générations avec pour fil conducteur la lettre comme vecteur de transmission et témoignage d’une histoire. Il questionne les problématiques liées de l’appartenance, de la légitimité et du libre-arbitre autour du prisme de la couleur de peau.

Un contre richement documenté assortie d’une réflexion brillante autour des questionnements relatifs à l’intégration et aux discriminations, malheureusement toujours d’actualité.
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Africville

Merci à Masse critique et aux éditions Harper et Collins pour ce roman.

Bon...

Ce livre m'interpelle. En effet, son sujet est plutôt intéressant : le destin d'une petite communauté noire du Canada, dont certains descendants sont assez pâles pour se faire passer pour des Blancs, et donc l'ambigüité de leur situation et vis-à-vis des Blancs et vis-à-vis des Noirs.

Et pourtant, on s'ennuie un peu. Les personnages foisonnent sur plusieurs générations mais ne touchent pas.

On dirait juste que les faits sont relatés sans sentiment. Ça défile en douceur, sans lourdeur, mais finalement sans rien.

On referme le livre avec un peu de soulagement.

Ce n'est pas un mauvais roman, il est même plutôt bien construit.

Mais ... on ne ressent absolument rien. Rien du tout. Pas même un peu d'empathie.

C'est très étrange.
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Africville

L'auteur aurait mis 20 ans pour écrire son roman, il m'en aura fallu tout autant pour le lire. Plus sérieusement, j'ai eu du mal à le lire tant je m'y suis ennuyée. Le thème est intéressant mais il ne suffit pas à rehausser le niveau de ce livre mal pensé, décousu, inabouti. Il n'y a pas de construction, pas de cohérence, pas de solidité. On ne s'attache pas aux personnages qui passent dans l'indifférence, on ne s'accroche pas à l'histoire qui n'a pas de fil conducteur. L'auteur a eu une idée, on la devine, mais le résultat n'est, à mon sens, pas brillant. Il lui aura manqué encore 20 années pour peaufiner son sujet. On oublie.
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Africville

Jeffrey Colvin a effectué vingt années de recherches pour mener à bien son projet littéraire. Ce dernier se voulait particulièrement intéressant et instructif : mettre en lumière la petite communauté urbaine afro-canadienne du quartier d’Africville, située pas très loin d’Halifax en Nouvelle-Ecosse. Fondée au milieu du 18ème siècle par des descendants d’esclave affranchis voire des Marrons et d’autres personnes originaires de la Jamaïque, ce livre possédait tous les atouts pour captiver l’attention de celle ou de celui qui s’intéresse à l’histoire de ses semblables.



L’Histoire débute en 1930 à Africville. A cette époque, les femmes noires ne peuvent prétendre qu’à des emplois de domestique, quant aux emplois des hommes, ce n’est guère mieux. La vie pourtant s’organise sans l’eau courante, sans l’électricité mais un grand sens de la solidarité comme des commérages structure ce village. La petite communauté prie à l'église baptiste tenue par le révérend Steptoe. Aucun service public ne dessert Africville, bien au contraire, c’est à Africville que se construisent un abattoir, un dépôt d’ordures, en un mot, tout ce que ne souhaite pas supporter la communauté blanche.



Kath Ella Sebolt naît en 1918. Dès son plus jeune âge, elle désire ardemment enseignée, il n’est pas question que sa destinée s’arrête à Africville. Devenue femme, Kath Ella se retrouve enceinte de son flirt Omar qui décède dans un accident de camion. Seule avec son petit garçon à la peau blanche, prénommé Omar, elle fait la connaissance, à Montréal, de Timothée, canadien blanc et si j’ai bien compris d’origine italienne, qui adopte l’enfant sous le nom d’Etienne Omar Georges Peletier. C’est le récit de cette lignée sur trois générations que nous relate l’auteur. Le lecteur suit ensuite l'existence d’Etienne qui se passe aux Etats-Unis, en Alabama, juste au moment où le combat pour les droits civiques des noirs fait rage. Adepte du « passing », (se faire passer pour blanc lorsque l’on est noir). Il efface de sa mémoire sa branche maternelle. Il donne naissance à Warner qui lui, découvrant ses origines, part en quête de son identité et cherche à se réconcilier avec sa famille maternelle.



On peut aisément imaginer les sujets qui vont être abordés, le racisme, le passing, la quête identitaire et de ses racines, la peur de la discrimination, la difficulté de trouver sa place, quelle place le regard des autres vous assigne-t-il, pour les blancs vous êtes noir, pour les noirs, vous êtes blanc ou bien « Etre noir, on ne fait pas avec, on est noir, un point c’est tout ».



Et il y a l'histoire d'Africville, sa création, la Sierra Leone, le sud des Etats-Unis, en un mot, un véritable gisement d'informations!



Ce livre aurait pu être passionnant si ce n’est sa construction qui nuit beaucoup à son intérêt. Le fond est d’une grande importance mais le style est confus. Il n’y a pas de liant, pas de ciment entre les chapitres, nous passons du coq à l’âne et pour corser le tout, il y a énormément d’intervenants qui surgissent dans le récit sans que nous ne puissions savoir d’où ils viennent, qui ils sont. Maîtriser les retours en arrière n'est pas aisé, l'intrusion subite du passé dans une narration doit se faire sans questionnement pour le lecteur, sans surprise. Si au début on effectue des retours en arrière pour tenter de comprendre, au bout d’un moment, cela devient lassant et c’est péniblement que l’on parvient à la fin du récit.



Je dois avouer que c’est la première fois que je termine un livre frustrée. J’attendais beaucoup de cette lecture. L’écriture de Jeffrey Colvin n’est pas désagréable, elle peut même dégager de la sensibilité malgré la confusion. Mais hélas, on a parfois la sensation d’une plume trop hâtive dans ce récit, une nécessité de vouloir tout écrire en très peu de temps : c’est vraiment dommage.



Je tiens à remercier les Editions Harper Collins et Babelio de m’avoir adressé ce livre qui m’a permis de découvrir Africville et son histoire.







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Africville



Africville

Jeffrey COLVIN



L’histoire se déroule à 3 périodes : 1930, 1960 et 1980 au Canada, en Alabama et dans le Mississippi.

Et concerne la population noire de ce quartier d’Africville.

L’histoire est celle de Kath Ella une petite fille qui a survécu à l’épidémie meurtrière de cette époque.

Elle va grandir, faire des études et être mère alors même que le père du bébé, Omar, va mourir.

L’enfant sera prénommé Omar aussi.



Quelques années plus tard Kath se marie avec un blanc, Thimotée, qui adopte Omar à condition qu’il change de prénom et devienne Etienne.

Un enfant que l’on envoie dans de bonnes universités et pour qui la vie est douce puisque sa peau est très claire.

Sa mère malade va mourir ce qui lui laissera encore plus de possibilité pour cacher sa part noire et devenir lui-même père de famille d’un bébé bien rose prénommé Warner.



Warner devient adulte et découvre sa famille noire dont il ignorait tout et contrairement à son père il la revendique allant même jusqu’à aider son arrière grand-mère à sortir de prison.

Malgré la réprobation de sa femme et de la société.

Warner est celui qui liera toutes les générations passées.



Un roman très riche (l’auteur a mis 20 ans pour écrire ce roman) avec des chapitres qui s’articulent bien au niveau chronologique.

Des personnages agréables mais pas charismatiques.

Une bonne découverte.

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