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Critiques de Jérôme Camut (1118)
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Nos âmes au diable

Malgré les avis dithyrambiques qui pleuvent sur ce thriller, je suis de mon côté restée sur ma faim.



L’histoire est celle d’une petite fille de dix ans, Sixtine qui disparaît du jour au lendemain. On suit alors en parallèle le quotidien de la mère Jeanne et le calvaire de Sixtine. Le temps passe et la fillette reste introuvable.



Je n’en dirai pas plus pour ne pas vous spolier l’histoire qui au deuxième tiers relève enfin d’un ton plus psychologique.



Ma note est sévère car le personnage de la mère m’a ennuyée et énervée. L’écriture est dépourvue d’émotions, la mère semble plus obnubilée par ses pulsions sexuelles que la disparition de sa fille. Lorsque sa fille disparaît, elle s’envoie en l’air avec son mari pour le jeter comme si de rien n’était. Pulsions sexuelles, homosexualité et ménage à plusieurs, les auteurs semblent prisé par l’amour charnel sous toutes les formes. Qui aurait donc envie de s’envoyer au septième ciel quand son enfant disparaît laissant présager du pire ?



Tout le livre m’a enfin semblé trop plat, linéaire, placide et sans substance. Il manque cruellement d’émotions. Je ne me suis pas attachée aux personnages, je n’ai ressenti aucune empathie. Le dernier tiers relève légèrement le niveau en nous amenant à découvrir toute la perversité humaine.



Dommage que ce thriller manque cruellement de forme, j’aime quand les violons tintent pour nous soulever le cœur, j’aime quand les émotions font écho et nous bouleversent. Ici, je suis restée totalement de marbre.



À vous de vous faire votre propre avis. Certainement que ce livre trouvera son public.
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Nos âmes au diable

Sixtine Vigier, dix ans, disparaît sur l’île d’Oléron. Alors qu’un sentiment de culpabilité dévore son père Richard, supposé la surveiller, ainsi que sa mère Jeanne, trop accaparée par son métier pour être présente, la fillette demeure introuvable. L’absence de corps entretient cependant cette petite lueur d’espoir tellement cruelle… et si la mort n’était pas ce qui pouvait lui arriver de pire ?



« Nos âmes au diable » débute certes comme une affaire de kidnapping classique, mais au fil des pages le duo d’auteurs va progressivement proposer une intrigue plus complexe et machiavélique. Si certains lecteurs ne manqueront pas de la trouver légèrement trop capillo-tractée, j’ai pour ma part surtout eu les poils qui se dressaient régulièrement d’effroi tellement j’ai tremblé avec les personnages.



En invitant à suivre en parallèle le calvaire de la gamine et la descente aux enfers de sa mère, Jérôme Camut et Nathalie Hug, que j’avais découvert au détour d’une nouvelle en lisant « Ecouter le noir », livrent un véritable page turner qui m’a happé de la première à la dernière page.



Quand on écrit à quatre mains il devient certes plus facile d’en garder une de libre pour délivrer une belle claque et j’invite donc tous les amateurs de thrillers psychologiques à tendre la joue…



Je n’en dirai pas plus pour ne pas gâcher votre plaisir… D. comme du tout bon polar !
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Nos âmes au diable

Petites heures de la nuit. Je referme ce roman et j’ai comme besoin de souffler un peu.



Lu en apnée, en moins de quarante-huit heures après des semaines à commencer des livres, à les reposer. Celui-ci, dés le départ, m’a embarqué pour le meilleur et surtout pour le pire.



L’ile d’Oléron. Le soleil, la plage puis d’un coup, l’impensable. Sixtine, dix ans, disparaît. Jeanne, sa mère, commence alors une véritable descente aux enfers.



Le duo d’auteurs à la plume si noire frappe fort et offre un véritable page turner impossible à lâcher. De ces romans qui vous tiennent éveillés, complétement happé, terrifié mais où on veut absolument savoir…



Au-delà du roman noir, ce livre m’a complétement embarqué tant la fin explique tout, tant le lecteur en ressort effaré, l’émotion au ventre, le souffle court, ce qui m’arrive rarement dans ce registre.



Je suis marqué par le portrait de cette mère tour à tour déterminée, larguée mais surtout terriblement humaine dans cet enfer qu’elle subit de plein fouet. Si c’est bel et bien un thriller menée de mains de maîtres, il n’en reste pas moins un réaliste et terrible portrait de femme et je crois que ce supplément d’âme a donné corps à ce roman. Il se démarque alors de la masse des thrillers qui malgré le plaisir que l’on prend à les dévorer ne laissent en nous finalement qu’un très vague souvenir.



J’avais adoré la quadrilogie de Nathalie Hug et Jérôme Camut, LES VOIES DE L’OMBRE, puis je les avait un peu oublié, va savoir pourquoi ! Je suis, du coup, heureux de découvrir qu’il me reste de nombreux romans à découvrir et je vais m’empresser de retrouver ce duo oh combien talentueux.



Coup de cœur.



Coup au cœur.


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W3, tome 1 : Le sourire des pendus

Les CamHug sont de retour et ils ne sont pas contents !



Ne voulant pas récidiver dans la tétralogie (Les Voies de l'Ombre) qui pique bien les yeux et affole le palpitant, ils décident, ici, de se la jouer presque en père peinard avec cette nouvelle trilogie dont W3 : Le Sourire des Pendus constitue la première pierre, Pierre, auréolée du prix des lecteurs du Livre de Poche 2014, option policier thriller, coeff 7 au bachot, bonjour l'enjeu. Valait mieux pas se louper, pari relevé, mention décrochée !



Investiguer sur le marché du sexe et ses déviances peut s'avérer aussi excitant que dangereux. Lara Mendès, jeune journaliste aux dents longues voulant faire son trou, va très rapidement s'y retrouver, au trou, sous la garde rapprochée d'un cerbère pervers tout heureux d'avoir sous la main une jolie petite poupée corvéable H24. Commence alors, pour la famille et les proches, un calvaire sans nom alimenté par une presse toujours encline aux rumeurs les plus folles.



Tu es sujet à la claustrophobie et abhorres toute histoire ne se terminant pas par " ils se marièrent et..." alors passe ton chemin, rien de tout cela à attendre ici-bas.



Les CamHug font dans le récit à tiroirs, version commode d'apothicaire.



Les Voies de l'Ombre focalisait sur la victime ou le bourreau.

Changement de cap avec cette mise en lumière des proches laminés par cette mystérieuse disparition.



Le gros point fort, un démarrage en boulet de canon qui assoit d'entrée de jeu un climat pourri jusqu'à l'os et une tension d'une densité éprouvante.



L'écriture et les twists sont parfaitement maîtrisés. Le temps suspend son vol. Le lecteur retient son souffle dans l'attente masochiste d'un ultime uppercut qui l'étendrait pour le compte.



Les CamHug excellent dans la psychologie de leurs personnages tous particulièrement attachants, notamment le bourreau qui semble avoir décroché haut la main...dans la gueule son BEP corde à noeuds, menottes crantées et autres joyeusetés du même tonneau...



Taillant un costard en règle à une certaine presse bien plus avide de scoop que de vérité et égratignant au passage une justice par trop laxiste, Le Sourire des Pendus vous convie à un pur moment de folie savamment orchestré auquel Lara aura succombé bien malgré elle.

Et si d'aventure vous la croisiez, vous seriez bien avisés de ne jamais faire la moindre allusion à quelque balai que ce soit, à bon entendeur ;-)



W3, touché coulé....
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Écouter le noir

C’est en errant dans les rayons de livres que je suis tombée par hasard sur ce recueil de nouvelles. En voyant tous ces grands noms du thriller tels que Barbara Abel, Karine Giebel, Maud Mayeras, Cédric Sire et bien d’autres, je ne pouvais que m’enthousiasmer à l’idée de lire une de leurs histoires.

Le thème principal de l’ouvrage est « l’audition ».



Deaf :

Une histoire de braqueurs en fuite avec une femme en otage. En parallèle, un jeune couple sourd s’échappe d’un centre pour vivre librement son amour. Les deux histoires se croisent avec le drame qui les guette...

J’ai beaucoup aimé l’ambiance générale de cette nouvelle écrite par Barbara Abel et Karine Giebel. Les personnages d’Anne et David sont attachants. Même si l’histoire est courte, elle est très immersive. Par contre, la fin est assez prévisible. 4,5/5



Archéomnésis :

Dans un futur lointain, deux personnes communiquent dans une réunion privée sur le passé de la planète terre...

Je n’ai pas pris de plaisir à lire cette histoire de science fiction. Cependant, le thème de l’audition prend tout son sens à la fin de la nouvelle. Jérôme Camut et Nathalie Hug ont une manière assez originale d’avoir traité le thème. 2/5



Tous les chemins mènent au hum :

Le hum, un bruit d’acouphènes qui survient en touchant une très faible partie de la population. Paul va tenter de s’en débarrasser car les messages qui lui sont envoyés sont plutôt dérangeants...

J’ai apprécié cette courte histoire de Sonja Delzongle. On suit Paul, un père de famille qui souffre de ce bruit permanent dans sa tête. L’horreur de la situation est bien décrite par l’auteure. Je ne m’attendais pas à cette fin. 3,5/5



Ils écouteront jusqu’à la fin :

Un violoniste réputé s’apprête à faire un voyage en Russie pour aller voir une chose extrêmement rare. Mais elle peut se révéler dangereuse...

Je découvre l’écriture de François-Xavier Dillard et j’ai beaucoup aimé son style. Son histoire m’a happée au début, mais j’ai ressenti une baisse d’intérêt vers la fin. 3,5/5



Bloodline :

Une infirmière soigne un homme à la suite d’un accident. Elle ne semble pas encore remise de la perte de sa sœur jumelle dans des conditions dramatiques quelques temps auparavant. Une histoire de rancune et de manipulation...

Je n’ai pas spécialement accrochée avec cette nouvelle de R.J. Ellory. Je me suis ennuyée à la lecture de celle-ci en ayant hâte de passer à la suivante. 2/5



Un sacré chantier :

Une femme doit se rendre au commissariat pour répondre à une convocation suite à un drame qu’elle a vécu. Sa confrontation ne se passe pas très bien et le bruit du chantier alentour perturbe davantage la situation...

Je découvre encore un auteur que je ne connaissais pas. Cette fois il s’agit de Nicolas Lebel. L’histoire se lit bien et le message de l’auteur est très clair, sauf que la fin est un peu trop abrupte à mon goût. 2,5/5



Zones de fracture :

Une femme vit une histoire extra conjugale. Elle veut annoncer à son mari qu’elle souhaite divorcer. Mais le destin va en décider autrement...

Une nouvelle très bien écrite par Sophie Loubière. Sa façon de raconter est originale en traitant les différents points de vue des protagonistes jusqu’à la chute finale. Une de mes histoires préférées du recueil. 4,5/5



Échos :

Un petit garçon Charlie, a une audition très sensible. Il a perdu son petit frère Lucas. Malgré son absence, il semble ressentir des choses que ses parents ne perçoivent pas...

Une nouvelle assez courte de Maud Mayeras. Elle décrit bien le sentiment de solitude que vit Charlie. La fin est imprévue et surprenante. Agréable à lire mais sans plus. 3/5



La fête foraine :

Un couple décide de passer quelques jours de vacances aux Îles Canaries. À distance, ils font d’abord la location d’un appartement sur un site de particuliers. Arrivés sur place, ils vont avoir quelques surprises...

J’ai vraiment aimé cette nouvelle, surtout en imaginant que c’est une histoire en partie vraie comme le précise l’auteur au début. Je l’ai trouvée à la fois amusante et touchante. Mais étant donné le thème principal de l’ouvrage, on se doute de la fin. Une des histoires qui m’a le plus marquée et qui m’a donnée envie de découvrir d’autres écrits de Romain Puértolas. 4,5/5



Quand vient le silence :

Alors qu’il a trop bu, un homme renverse une jeune femme sur la route un soir. Sa vie conjugale n’est pas au beau fixe et le drame va tout compliquer...

J’ai aimé l’ambiance au début de cette nouvelle de Laurent Scalese, jusqu’au départ de la famille à la montagne. La tournure de l’histoire avec le côté extrasensoriel ne m’a pas convaincue. 2,5/5



Le diable m’a dit... :

Un écrivain de best sellers doit vivre avec le souvenir de sa femme assassinée. Mais douze ans plus tard le passé le rattrape...

Cette nouvelle se lit très bien et on reconnaît le style de Cédric Sire. Le rebondissement final est surprenant. L’auteur traite bien le thème de l’audition à sa manière avec une ambiance sombre, comme à son habitude. 4/5



Les différentes définitions de l’audition sont bien respectées par tous les auteurs.

Chacun traite le thème en restant fidèle à son propre style (pour ceux que je connaissais).

Mais comme dans beaucoup de recueils de nouvelles, les histoires restent assez inégales dans l’ensemble.
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Nos âmes au diable

Sur le papier, ce roman n'était plus fait pour moi. Je me détourne de plus en plus des histoires autour des enfants, et j'ai tellement eu en mains des affaires de kidnapping que je pense avoir tout vu à ce sujet.



Sauf qu'une (double) composante essentielle de cette oeuvre change la donne. Jérôme Camut et Nathalie Hug. Deux auteurs à part, deux génies du Noir. Deux écrivains à qui je voue une admiration sans borne et en qui j'ai une confiance aveugle.



Le sujet reste donc vu et revu. Mais PAS la manière dont le duo l'a traité, malaxé, dévoyé. Aussi incroyable que ça puisse paraître, et à mon plus grand étonnement, cette intrigue se développe de manière totalement inattendue.



Comment puis-je parler de ce livre alors qu'il m'a laissé sans voix ? Comment puis-je exprimer des sensations qui ont touché les tréfonds de mon être ?



Au sortir de cette lecture, j'ai envie d'étaler les superlatifs, tant elle représente pour moi la quintessence du thriller.



Les Camhug sont un peu revenus aux sources, Rémanence des Stigmates de leur première tétralogie, où l'Instinct de Prédation était mis à nu. le début de notre histoire commune qui a marqué à vie le lecteur que je suis.



Plongez profondément dans cette nouvelle intrigue les yeux fermés, les bras tendus. Vous n'imaginez pas une seule seconde ce qui vous attend. Les deux auteurs vont vous broyer les tripes, vous retourner le cerveau, vous arracher le coeur.



Le tout en vous emmenant sur un terrain que vous n'attendez pas. Un tel tour de force relève de la magie, quelle diablerie !



Quand vous comprendrez vraiment ce qui se cache derrière le titre, ce qu'il implique, vous ne pourrez rester de marbre. Pour ma part, j'ai versé une larme à la toute fin, qui est juste parfait.



Un final à l'image du reste, dans la noirceur, mais avec les émotions exacerbées. Comment pourrait-il entre être autrement avec ce duo.



Il faut simplement leur faire confiance, les laisser construire leur affaire durant les 100 premières pages pour que le roman puisse prendre toute son envergure. Un livre se juge dans son entièreté.



Il n'est pas question que je vous dise un traître mot de ce que raconte ce livre, ce serait criminel. J'espère juste insuffler suffisamment de confiance dans mes mots choisis pour que vous l'accordiez aussi à ces deux auteurs.



Parce qu'il n'est pas question ici que d'une intrigue inimaginable. Leur manière de décortiquer l'âme humaine, de théoriser le Mal par la pratique, de jouer sur la corde des sombres émotions est d'une profondeur unique.



Et quelle leçon d'écriture ! Même durant la première partie qui semble nous emmener sur un terrain connu et qui met en place les pièces du puzzle, leur plume à quatre mains est percutante, acide, directe, brutale, dynamique.



Pour un amateur de thriller, cette écriture est juste un délice, et un (gros) intérêt supplémentaire qui fait sortir ce roman du flot ininterrompu des livres du genre.



Nos âmes au diable questionne la nature humaine. C'est un roman qui propose un suspense de dingue, et des retournements ahurissants. C'est surtout une histoire bouleversante et qui marque au fer. Empathie XXL.



Oubliez tout ce que vous avez déjà lu, ce que vous avez déjà ressenti à travers un thriller, Jérôme Camut et Nathalie Hug vous invitent à vivre une expérience unique qui transcende le genre, réinvente les émotions éprouvées, vous trouble au plus profond, chahute vos convictions.



Une véritable expérience littéraire, vibrante, doublée d'un tour de force scénaristique. Dantesque !
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Et le mal viendra

Difficile d'avoir un avis clair après avoir achevé les 600 pages et quelques de "Et le mal viendra". Fidèle aux thrillers astucieux et révélateurs des maux de notre société sous bien des facettes, le duo/couple Camhug m'a un petit peu décontenancé cette fois-ci.

"Et le mal viendra" est intimement lié au précédent opus "Islanova" sans pour autant en constituer la suite car l'écriture de ce roman mêle passé et présent sur une bonne quinzaine d'années.

Humanisme, terrorisme "écologique", tiraillement des personnages principaux entre leur dessein et leur famille, trahisons multiples et espionnage, les auteurs ne nous ont rien épargné et ont clairement mis le paquet pour rendre une histoire qui peut sembler invraisemblable mais à y regarder de plus près, pas tant que cela ...



Beaucoup d'action et de réflexion, de (nombreux) pieds de nez au lecteur également avec des rebondissements en chaîne qui rendent l'intrigue tout à la fois délicate à suivre mais non moins passionnante.

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Prédation

Premier tome d'un tétralogie policière, il est rare de se retrouver devant 2 200 pages pour ce genre de roman.

Malgré un début un peu lent du fait de la mise en place de l'action, ce livre vous happe pour ne plus vous lâcher.

Tout est présent pour proposer un vrai bon polar, machiavélique à souhait :

- une écriture ample, à la fois recherchée et agréable,

- des personnages fouillés, à la psychologie développée (même si quelques poncifs concernant le flic ne sont pas évités),

- une histoire travaillée, prenante, éprouvante, immersive, parfois hallucinante, toujours rebondissante (mais sans excès), qui sort du sempiternel plan "meurtre-enquête",

- une analyse psychologique maîtrisée, fortement dérangeante, mais tellement juste.

Tout n'est pas parfait, certaines (rares) ficelles sont un peu grosses, mais ce tome ouvre la voie à une longue intrigue marquante.
Lien : http://gruznamur.wordpress.com
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Prédation

D’abord il y a cet homme, au beau milieu d’un magasin, qui apostrophe un certain Kurtz et qui finit par se mettre une balle dans la tête, non sans avoir balancé la mallette de coke qu’il transportait.



Et puis il y a ces deux cadavres retrouvés avec un bras arraché et un tatouage sur le ventre.



Rufus Baudenuit est un flic en pleine dérive sentimentale. Hanté par Anna qui l’a quitté trop vite, il ne peut que lui téléphoner pour le moment, sans résultat.



Mais Rufus est aussi un bon flic, ce qui va lui permettre de rapidement faire le lien entre les deux cadavres et le suicidé. Seulement, faire un lien ne permet pas toujours de comprendre par qui et pourquoi tout cela est arrivé. Le chemin s’annonce long et difficile dans cette enquête.



Pendant ce temps, Andréas émerge doucement de sa léthargie médicamenteuse, dans cette petite pièce où il est enfermé...



A mon avis :

Une enquête qui part dans tous les sens, des événements qui s’enchaînent, un flic et son adjointe tout de suite sympathiques (même s’il a de gros défauts), des intrigues multiples et simples à appréhender... c’est ce qui fait la qualité de ce thriller.



Impossible de s’ennuyer, on est immédiatement pris par l’action et on va bon train au fil des pages.



Les chapitres s’additionnent pour nous distiller progressivement de nouvelles informations qui nous font avancer dans le récit sans se douter avant longtemps des tenants de cette histoire.



Alors, ça aurait mérité un bon cinq étoiles... mais non.



Parce que mon seul regret, qui me fait retirer la cinquième étoile, c’est que ça ne se termine pas vraiment, tout reste à élucider et l'auteur prépare très clairement son lecteur à la suite de ce livre.



Je n’aime vraiment pas rester sur ma faim à la fin d’un livre et habituellement au mieux je m’en tiens au premier, au pire je ne le commence même pas.

Mais dans ce cas précis, impossible d’en rester là, il faudra bien acheter le prochain pour en finir avec le Colonel Kurtz... et peut être même les deux qui suivent encore... je ne manquerai pas de vous en parler.



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https://blogdeslivresalire.blogspot.com/
Lien : https://blogdeslivresalire.b..
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Prédation

Rien d'original dans cette Prédation... mais quelle efficacité et de fait quel plaisir à la lecture ! Le weekend dernier, j'étais clouée au lit, et tout me paraissait trop fatigant, même la tél. Tout... sauf ce thriller horrible, addictif, réjouissant, donc très réussi !



Les ingrédients ? Des cadavres sans main mais avec un tatouage étrange sur le ventre, un enquêteur doué, solitaire et vaguement dépressif, un méchant brillant mais clairement pas tout seul dans sa tête, des références culturelles à la pelle, des hommes séquestrés, torturés et conditionnés, un deuxième récit de maltraitance en parallèle, des enfants débrouillards et des gitans bienveillants... Bref, que des bonnes choses !



Surtout, les deux cuisiniers Camut et Hug ont su accommoder ces bonnes choses avec talent, jouant sur le rythme, avec des chapitres courts alternant les points de vue et faisant monter la tension, mais aussi sur l'ambiance, tantôt angoissante dans les geôles de Kurtz, tantôt excitante lorsque l'enquête progresse, tantôt effrayante lorsqu'on voit arriver les événements tragiques sans pouvoir prévenir les personnages.



J'espère que le soufflé ne retombera pas avec les Stigmates du Tome 2...

Challenge Pavés 2015/2016 : 1/xx
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W3, tome 1 : Le sourire des pendus

Si un pendu te sourit, tourne la tête et fuis. Et retiens ceci : W3, ça te ratatine les rétines sans ménager tes méninges.

(Proverbe Camhugien écrit au IIIème siècle avant notre ère).



W3 est un roman atypique dans le paysage polardesque. Une voix unique, une approche incandescente, un ton résolument différent. W3 est un roman qui te colle longtemps à la peau comme un chewing-gum sous ta chaussure, sauf que là tu le décolles patiemment, tu l’examines sans retenue et retenant ton souffle, et tu le conserves dans ta boîte à souvenirs de lectures inoubliables.



Roman ambitieux, ce premier opus fourmille d'idées, d'intrigues, de sous-intrigues, qui effraieraient la plus brave des cigales mais qui vont enchanter le lecteur prévoyant. Au programme : enlèvement, séquestration, tortures, viols, assassinats… Les Camhug empilent les intrigues comme on empile les légos pour aboutir à une mosaïque ciselée à la perfection, à une construction architecturale exemplaire.



W3 est roman-choral qui n'aura de cesse de vous faire chanter ses louanges !



Malgré un casting aussi dantesque qu'un blockbuster américain (et pour beaucoup moins cher), l'adresse des auteurs est telle que jamais l'on ne se sent perdu dans la pléthore.

Et il est étonnant ce casting disparate : un ado, une chroniqueuse TV, son producteur, un vieil emmerdeur, une star du porno, une flic névrosée, un producteur, un simple d'esprit, un doberman...



Il faut souligner le magnifique travail réalisé sur la couverture et les illustrations intérieures qui contribuent largement à immerger le lecteur dans un univers à part, fragmenté, dérangé. Un univers lumineux comme un soleil dans le cœur et sombre comme une lune dans l’âme. C’est ça le talent des Camhug, dégager de multiples émotions contraires, les assembler et les secouer dans un shaker diabolique. Au final, le breuvage entêtant provoque ivresse et euphorie.



W3 est un bouquin au parfum épicé et mystérieux. On y croise des ombres, menaçantes, en filigrane. Vous vous laisserez charmer par la figure fantomatique d’Ilya Kalinine, le bad guy mystérieux aux motivations floues dont la présence inquiétante plane sur l’ensemble des personnages, tel un voile léger au couperet acéré et sanguinolent.



W3 est aussi une formidable plaidoirie pour la justice, une revendication politique et sociale, un doigt d’honneur au système, une réflexion sur un modèle de société participatif et égalitaire. Un pamphlet un peu anar’, libertaire assumé.



Plumes d'exception, les Camhug usent d'une écriture aérienne leur permettant de nous raconter les pires atrocités, les pires turpitudes humaines sans que l'on s'en sente sali ou souillé. L’on en ressort galvanisé, grisé. Une maîtrise totale de leur art. 4.5/5


Lien : http://cestcontagieux.com/20..
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Prédation

Un thriller de tres haute volée!



Il n y a pas grand chose a jeter dans ce bouquin . L'histoire est d'un rare machiavelisme , les personnages sont fouillés .Mention speciale à Kurtz , pieuvre tentaculaire de ce roman ayant décidé de se lancer dans l'elevage d'humains corveables à merci et donc soumis aux moindres désirs de leur tortionnaire sous peine de ne jamais revoir leurs enfants également enlevés et retenus dans un autre endroit! Petite deception concernant le flic bourru , martyrisant les packs de 6 a ses heures perdues et aux manieres peu orthodoxes . Du classique de chez classique à la limite de la caricature mais bon , un detail au regard de la qualité de ce bouquin ! Comme souvent , deux histoires en parallele n'ayant a priori rien en commun qui vont finir par se confondre dans un final epoustouflant !



Cela faisait bien longtemps qu'un bouquin ne m'avait seché comme ça , peut-etre Oui-Oui et la gomme magique , et encore...
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Écouter le noir

Même si je ne suis pas une grande adepte des nouvelles, quand elles sont réunies et présentées par Yvan Fauth (@Gruz sur Babelio), il m'est difficile de résister ! Cette collection sur le "Noir" dont chaque volume est axé sur un sens différent est particulièrement attractive, les meilleures plumes du genre s'y trouvent réunies, parfois en duo, comme c'est le cas pour les deux premiers récits. Contrainte à respecter : chaque histoire doit donner une large place à l'ouïe.



Barbara Abel et Karine Giebel (rien de moins que deux de mes auteures préférées, quand même !) ont co-écrit "Deaf", où se mêlent l'histoire d'un couple de jeunes fugueurs sourds qui craint d'être séparé, et celle d'une mère prise en otage par des braqueurs et coincée dans le coffre de leur véhicule. Terrifiant, je me suis mise dans la peau de cette femme et me suis rongé les ongles d'angoisse ! Une de mes nouvelles préférées, suffisamment longue pour bien l'apprécier.



On passe à "Archéomnésis" de Jérôme Camut et Nathalie Hug, qui eux ont l'habitude d'écrire ensemble leurs romans, comme "Islanova" par exemple.

Le registre est très différent, on est plus dans la science-fiction. Une réunion virtuelle entre un "gardien" terrien, une femme décédée depuis longtemps, un tricentenaire, une Intelligence Artificielle et une jeune femme envoyée avec des milliers d'autres pour coloniser une nouvelle planète. Le thème du son est bien présent, mais pas vraiment en accord avec le reste du recueil à mon avis, j'ai trouvé ce récit assez inintéressant, et ne m'y suis pas attardée.



"Tous les chemins mènent au "hum" " de Sonia Delzongle (encore une de mes chouchoutes). Là, on revient au coeur du sujet avec cet homme qui souffre de Bruit dans la tête, tout comme d'autres malheureux "humeurs" comme on les surnomme, répartis dans des endroits précis sur la Terre. Ce qui pourrait n'être qu'un banal problème d'acouphènes va se révéler un véritable fléau... Une quinzaine de pages seulement, mais une histoire complète et bien construite, pari réussi pour ma part. Cette nouvelle est d'ailleurs développée dans un roman : "Le dernier chant"



"Ils écouteront jusqu'à la fin" de François-Xavier Dillard, un auteur que je ne connais pas encore, mais dont je note le nom. Sa nouvelle est construite en plusieurs chapitres et conte l'histoire d'un violoniste virtuose que sa quête d'une oeuvre inédite de Tchaïkovski va mener aux frontières de la folie, et bien plus loin encore pour ses auditeurs... Une histoire surprenante et originale, dont j'ai apprécié la chute, même si je l'ai vue venir.



Ensuite arrive "Bloodline", de R.J. Ellory, l'histoire de soeurs jumelles, Janine et Carole, très fusionnelles comme le sont souvent les jumeaux. Janine est sourde, ce qui n'empêche pas une totale compréhension mutuelle. L'histoire alterne entre des souvenirs, en italique, et le temps présent où un homme se fait violemment percuter par une voiture et est pris en charge à l'hôpital par Carole, infirmière. J'ai aimé cette histoire de "liens du sang" que rien ne rompt, cet amour indéfectible d'une soeur prête à tout pour sa jumelle. Les passages en italique sont particulièrement touchants.



On change de registre avec "Un sacré chantier", de Nicolas Lebel, dont je n'avais jamais rien lu, et si je me base sur cette nouvelle, je ne lirai rien. Elle est très courte, elle parle d'une femme qui est convoquée au commissariat, où elle va se retrouver confrontée à son patron contre lequel elle a porté plainte pour agression sexuelle. Le commissariat est en travaux, et le bruit engendré va perturber l'entretien... Bon, la façon dont la jeune femme est traitée est très choquante, mais à part cela, je ne comprends pas bien ce que ce texte vient faire là, excepté le bruit ambiant il ne rentre pas vraiment dans les critères.



Heureusement, ensuite on enchaîne avec "Zones de fracture" de Sophie Loubière. Même si je n'avais pas particulièrement apprécié "Cinq cartes brûlées", son dernier roman, cette nouvelle d'une quarantaine de pages, racontée de cinq points de vue différents est plaisante et aboutie. On entendra la victime, qui n'a rien "entendu venir" justement, son mari, qui a entendu trop tard, sa fille, qui ne supporte plus ces bruits-là, son amant, qui n'a pas tout compris, et le témoin de la scène qui n'a pas tout vu mais a tout entendu. Une nouvelle bien construite qui fait partie des meilleures du recueil à mon avis.



"Echos" de Maud Mayeras, (dont j'ai hâte de lire la dernière parution : "Les Monstres") prend la suite avec son héros Charlie, un petit garçon de 7 ans qui souffre d'hyperacousie, et dont le grand frère Lucas est mort écrasé par un chauffard. Mais voilà, un an plus tard Charlie entend Lucas qui pleure en appelant leur maman, elle qui est partie après le drame...

Sans doute la plus noire de ces histoires, qui m'a littéralement fait frémir.



Avec "La fête foraine" de Romain Puertolas, on change à nouveau complètement d'univers, c'est bien plus léger, ce qui permet de souffler un peu ! Romain et Patricia ont loué un appartement par le biais d'une de ces plateforme que nombre d'entre nous utilisent, ils ont choisi de passer des vacances en amoureux aux Canaries. L'appartement est vaste, très lumineux et surtout...très sonore ! Où l'on se dit qu'il faut parfois se méfier des petites annonces. C'est drôle, rafraîchissant au milieu de toute cette noirceur et même si l'on voit gros comme une maison où l'auteur va en venir j'ai souri de bon coeur.



L'accalmie est de courte durée, "Quand vient le silence" de Laurent Scalese se charge de nous remettre dans un bain sombre et glauque. Xavier vient de se faire virer comme un malpropre de son boulot et il a noyé sa rancoeur dans l'alcool avec un copain avant de rentrer chez lui en voiture, bien éméché. Une silhouette surgit dans la nuit, il ne peut éviter la collision. Mais la jeune fille qu'il a heurté est encore vivante...

C'est l'histoire d'une vengeance horrible, glaciale, avec une touche de fantastique, ça vous prend aux tripes et vous laisse hébété, tous vos sens en déroute.



Et ce n'est pas avec "Le diable m'a dit...", de Cédric Sire, que vous allez reprendre vos esprits ! Joan, écrivain, a perdu sa femme Dahlia dans d'horribles circonstances 12 ans auparavant, tuée par un maniaque qui laissait toujours le même message auprès de ses victimes : " le diable m'a dit de le faire". Après celui de Dahlia, les meurtres ont pris fin, mais Joan vient seulement de retrouver goût à l'écriture quand il est brutalement enlevé et séquestré dans un endroit où le seul son est celui de l'eau qui s'écoule. Ce son est une allusion aux endroits où ont été retrouvés les cadavres autrefois, toujours immergés dans des lacs, des rivières ou dans le réservoir du château d'au pour Dahlia. La suite relate le face-à-face (aveugle) entre Joan et son ravisseur, jusqu'à l'explosion finale.

J'ai moyennement apprécié, certains éléments sont à la limite de l'incohérence, mais l'ambiance est prenante.



Et nous voici au bout de ce recueil très varié, avec d'excellentes surprises et deux ou trois déceptions. La plupart de ces nouvelles sont fort bien construites et n'ont pas engendré chez moi de frustration même si certaines sont très courtes. Je félicite Yvan Fauth d'avoir réussi à rassembler tous ces talents autour de cette thématique pas si évidente. Comme il l'explique en introduction, le sens de l'ouïe revêt une importance particulière pour lui qui souffre d'acouphènes et d'hyperacousie, mais qui a réussi à transformer ce handicap en élan positif.

Ma note un peu mitigée est due aux trois nouvelles qui m'ont moins "parlé", mais à peine "Ecouter le Noir" terminé je me suis précipitée à la médiathèque pour y récupérer " Regarder le Noir", que je me réjouis de découvrir très bientôt !



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W3, tome 2 : Le mal par le mal

Cette lecture aura été marquée par le chiffre 8 : 810 pages, un poids de 863 grammes, 8 jours de lecture pour ingurgiter le tout et l’impression de se trouver dans un grand huit durant une bonne partie de ces pages.



Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’avec les romans du couple Nathalie Hug / Jérôme Camut, on est parti pour un long moment de lecture (et en général une longue descente aux enfers).



Faisant suite au premier volume (qui pesait déjà son poids et qui a été auréolé du Prix des lecteurs du Livre de poche), W3 – Le mal par le mal reprend l’histoire là où elle s’était arrêtée. Un résumé du premier tome est proposé (et c’est une bonne chose, tant la précédente intrigue était foisonnante).



Mêmes ingrédients, mêmes personnages, même ton, mais on est loin d’un banal copier-coller.



L‘intrigue est découpée en jours, elle-même fractionnée en chapitres courts et nerveux. Les personnages rescapés du précédant volume sont présents et on navigue entre eux (et les nouveaux arrivants). Sacrée volière de drôles d’oiseaux !



Les deux auteurs maîtrisent admirablement le cheminement de leur roman ; malgré ses nombreux personnages, jamais on ne se perd en route. A force, on a même l’impression de tracer un bout de route avec eux, tant ils sont attachants (ou irritants), comme s’ils faisaient un peu partie de la famille.



C’est la grande force de ce thriller qui sort un peu des rails du genre : prendre le temps de développer les personnages, leurs caractères marqués et leurs interactions. De sacrés protagonistes, oui ! Et les auteurs leur en font voir de toutes les couleurs…



Car Camut et Hug démontrent, une fois de plus, leur propension sadique à faire souffrir leurs personnages (ou l’art d’empiler quelques chapitres plutôt légers pour nous assener un choc d’une violence inouïe le chapitre suivant, sans crier gare).



Pas de héros principal donc, mais un microcosme de personnages auquel on s’attache malgré leurs côtés franchement ambivalents. Parce que rien ni personne n’est tout blanc ou tout noir dans ce récit. Certains traversent un (maigre) rayon de lumière quand d’autres touchent le fond des ténèbres. « Le mal par le mal », le roman porte bien son titre.



Et les sujets traités ne peuvent que nous toucher, nous lecteurs. Ce n’est pas parce qu’on est dans un divertissement que des messages forts (voire militants) ne peuvent pas être passés.



Certains passages font d’ailleurs écho de manière assourdissante aux récents événements tragiques qui ont touché la France début janvier 2015. W3, en tant qu’organe de presse, ne peut que nous ramener à cette notion de liberté d’expression. W3, en tant que dénonciateur, replace au centre du débat les questions de la justice ou encore de la vindicte populaire (manipulée ou non).



810 pages qui défilent à vitesse grand V (W ?). 810 pages d’épreuves, de souffrances, mais aussi de sourires et d’émotions. 810 pages d’un thriller addictif, à l’écriture vive, qui arrivent à donner une dimension inédite à cette intrigue tentaculaire.



W3 est une série qui marque une fois de plus le genre, de manière différente de la tétralogie des Voies de l’ombre des mêmes auteurs. Peut-être même meilleur que le volume 1, Le mal par le mal (avec son final absolument inouï) est donc une belle réussite.



On repart pour un tour quand vous voulez, les CamHug !
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Stigmate

Rufus Beaudenuit a quitté la police définitivement depuis l'affaire qui l'a opposé à Olivier Lavergne, allias le colonel Kurtz, ce dangereux psychopathe qui « dressait » ses victimes dans ses geôles sordides.



Eliah Daza a repris l'enquête, qui piétine, car Kurtz est introuvable.



Lorsque Thomas Davron, ancienne victime, lui rend visite et que quelques jours plus tard, Michèle Marieck, une autre d'entre elles, est déclarée en fuite après avoir avoué le meurtre d'un homme, il se demande si Lavergne ne serait pas en train de pointer le bout de son nez.



De son côté, Kurtz maitrise la situation. Il organise la suite des opérations, ses nouvelles identités, sa disparition définitive et les étapes suivantes, qui lui permettront de faire connaitre son œuvre et ses motivations qu'il recueille dans un manuscrit intitulé "les voies de l'ombre".



Mais Kurtz a aussi été l'exécuteur d'un commanditaire qui se cache... et qui aujourd'hui semble vouloir se débarrasser de lui.



A mon avis :

Ceux qui ont lu le premier opus des voies de l'ombre (Prédation) savent ce qu'il est advenu de Rufus Beaudenuit, ou au moins savent dès le départ que tout ne roule pas comme sur des roulettes.



De fait, aborder Stigmate sans avoir lu Prédation ne permet pas de comprendre et d'appréhender correctement les personnages du livre. Il s'agit vraiment d'une suite et il me parait impossible de la lire de manière autonome.



Par conséquent, si vous n'avez pas lu le premier, il vous faudra l'acquérir avant d'attaquer celui-ci.



Stigmate est donc moins surprenant que son prédécesseur, puisqu'on a déjà connaissance de l'environnement général. Il est moins précis également, moins affuté car certaines situations sont parfois à la limite de l'improbabilité.



Le nombre de protagonistes également finit par devenir difficile à suivre. Entre ceux qui faisaient partie du précédent volume et les nouveaux qui s'installent dans celui-ci, on est parfois perdu.



Le fait qu'une suite soit prévue à cet ouvrage permet de démarrer des histoires dans l'histoire, dont on suppute qu'on en lira les conséquences plus tard, mais cela ajoute à la confusion de l'instant ou à la frustration de ne pas en savoir plus avant le prochain volume.



Bref, même si l'action est toujours présente, que les personnages sont bien campés et que l'histoire continue à partir dans tous les sens (comme dans Prédation) et à nous offrir des moments d'intensité, je ressors de cette lecture moins enthousiaste que pour le précédent.



Je crois que ça se confirme, je me lasse des histoires à suivre... Si ce n'est pas votre cas, alors vous y trouverez les mêmes ressorts que dans le premier tome avec peut-être, un peu plus de situations rocambolesques.





Retrouvez d'autres avis sur d'autres lectures sur mon blog :

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Stigmate

Il n'était pas décent de laisser Rufus Baudenuit dans l'état où Jérome Camut et Nathalie Hug l'avaient laissé à la fin de prédation : séquestré dans une cave scellée par une plaque de béton, proie de choix pour le « pervers, misanthrope, paranoïaque, manipulateur, totalement égocentré et mégalomane » Kurtz, celui qui risque fort bien de hanter vos cauchemars, est ce n'est pas la lecture de Stigmate qui va calmer le jeu!



Tandis que Rufus se déshumanise peu à peu dans son bunker, humilié , torturé physiquement et psychiquement, ça s'agite en surface. Eliah Daza a repris le dossier, Thomas Davron et Andréas Dalbray trouvent des arrangements personnels avec leur conscience pour se reconstruire, tandis qu'une bande de tueurs à gage sévit et pourrait bien être aussi à la recherche de Kurtz.



Bien entendu, et malgré toutes les précautions d'Olivier Lavergne, alias Pierre André Second, alias Kurtz, un concours de circonstances va ramener Baudenuit à la surface (au propre comme au figuré), mais dans quel état? Et cette « libération » ne fait-elle pas partie du plan?





Autrement dit, pas question de s'ennuyer ne serait-ce que pendant un paragraphe, tant cet opus est mené tambour battant par des auteurs qui n'hésitent pas à décrire avec précision les scènes les plus sanglantes. Sans compter l'impression que l'on finit par avoir, que le diabolique personnage, ubiquitaire et protéiforme, est peut-être là, dans la rue en bas de chez vous.



Les chapitres d'action alterne avec des extraits du manuscrit qu'a pondu ce malade, dans lequel il proclame son génie et développe ses théories sur le dressage humain, tout en faisant part de ses projets futurs.



C'est du costaud, du brutal, il n'y a pas d'espace pour reprendre son souffle, c'est noir, noir, noir.









Challenge Pavés 2016-2017
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Stigmate

"Les voies de l'ombre", tome 2, est bourré de qualités, passionnant de bout en bout, différent du premier tome et (à mon sens) meilleur.

La grande intelligence des 2 auteurs est de sortir des schémas habituels du polar (encore + à la lecture de celui-ci).

La lecture est déstabilisante, les acteurs principaux deviennent tour à tour secondaires et vice versa. Les auteurs malmènent leurs personnages comme rarement, écorchés vifs suite aux expériences vécues dans le premier livre.

Le tome est axé sur la psychologie des personnages, des victimes au monstre qui les manipule. La description de ce personnage est tout bonnement hallucinante, laissant parfois un gout âpre tant il est finement analysé psychologiquement.

On a l'impression de passer de la tête du psychopathe à celle des victimes, ce qui prouve la grande qualité de la narration.

Après 2 tomes, et 1 200 pages, toujours aucune longueur en vue.
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W3, tome 1 : Le sourire des pendus

Un thriller français qui n’a rien à envier aux maîtres du genre outre-Atlantique.

L’intrigue tient le lecteur en haleine pendant près de 800 pages sans jamais faiblir. Le style est rythmé, sans longueur.

Une enquête écrite à quatre mains qui nous plonge dans un univers noir, à la fois passionnant et effrayant, très bien ficelée.

Les personnages sont « vrais », loin des caricatures décrites trop souvent dans les romans policiers français.

Attention : si vous mettez le nez dans ce livre, vous ne pourrez pas le lâcher avant la fin !

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Les éveillés

En voilà un truc bizarre...

Franck Thilliez, Stephen King et Indiana Jones ont un fils, ça donne ce roman...

Vous avez un psychopathe très méchant, l'Embaumeur, tout un programme...Une maladie orpheline génétique très rare, des gens dans le comas, un neurologue, des infirmières, des mouettes, Berck, des brumes nordiques...C'est le côté Thilliez.

Ensuite, des hallucinations qui sont réelles, des flashs, des médiums, c'est le côté King période Dead Zone...

Et puis l'arche de l'alliance, des grottes pleines de squelettes médiévaux, des médaillons mystiques, un archéologue, c'est le côté Indiana Jones...

Sans parler du chat, monsieur Pompom, et de la colombe...

Drôle de mélange qui fonctionne assez bien...Mais il manque quelque chose. Un peu d'âme. Je vois que d'autres livres de ces deux auteurs ont une meilleure note, alors je retenterai...D'autant plus que j'avais beaucoup aimé le livre de Nathalie Hug écrit en solo "1 rue des Petits Pas".

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Écouter le noir

Le bruit, le silence, le danger, la peur, la mort, autant de thèmes abordés dans ces 11 nouvelles.

13 écrivains unissent leurs talents pour nous procurer quelques délicieux moments de frissons littéraires.

J’ai eu plaisir à retrouver Karine Giebel qui s’associe à Barbara Abel pour nous plonger dans une histoire glaçante.

Je ne suis pas particulièrement adepte des nouvelles, j’en lis très peu, mais lorsqu’elles sont de cette qualité, j’en redemande !



Merci à NetGalley et aux Editions Belfond.

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