Citations de Jesús Hervàs Millàn (21)
Au milieu des mensonges, même la vérité a parfois bien du mal à être perçue comme telle.
Mon boulot, c’était de trouver le tueur et le mobile. Et mine de rien, j’ai toujours été faite pour ce taf. Il y en a qui savent réparer des trucs, d’autres qui font de la bouffe, moi, je dégote des meurtriers…
— Vous connaissez Leonard Newman ?
— Vous vous en doutez bien.
— Je veux dire, c’était un ami ?
— Un sacré con, imbu de lui-même, convaincu de ses goûts, ayant tout fait pour faire croire au monde que les comics, c’est de l’art. Des conneries, oui ! Des culturistes en moule-boules qui s’affrontent en détruisant les décors, ça n’a ni queue ni tête. Aucun intérêt, artistiquement stérile ! Voilà ce que je lui ai dit. Ce type était arrogant, je le détestais.
Nous étions tous immortels et stériles. Oui, stériles. Pas d’enfants depuis plusieurs siècles… Pas d’enfants, pas de rires, pas d’incertitudes, pas d’amour de mère, de père, pas d’espoir… Nous étions des dieux. Des dieux de l’ennui.
Lorsqu’on a commencé à mentir, il faut aller jusqu’au bout.
Au milieu des mensonges, même la vérité a parfois bien du mal à être perçue comme tel.
[Liv] Mon passé m’a formatée et j’ai beau avoir l’éternité devant moi, ça ne change rien.
L'immortalité aurait pu nous suffire, mais ça ne suffisait en rien.
Une vie sans foi, c’est une vie sans espoir.
Ceux qui ont conçu l’intelligence artificielle de Job n’ont inclus aucune sensibilité à l’art. Job pouvait évoluer, accumuler les nouvelles données mais il se foutait complètement des Rolling Stones ou de n’importe quelle autre musique. Ça le laissait froid. C’est bien cela qui séparait l’homme de la machine.
-J'ai déjà rafraichi des milliers d’œuvres de maitre. regarde ce Vélasquez! Je l'ai repris tant de fois que j'ai l'impression de l'avoir peint moi-même.
-Une IA pourrait s'en charger.
-Et l'âme de cette toile disparaitrait derrière un travail mécanique et insensible. Pour bien faire il faut percevoir ce qu'à ressenti l'auteur lorsqu'il a peint cette toile. Et ça, ça ne peut être du ressort d'une vulgaire machine.
Une vie sans foi, c'est une vie sans espoir.
L'homme qui veut dominer ses semblables suscite la machine androïde. Il abdique alors devant elle et lui délègue son humanité. Il cherche à construire la machine à penser, rêvant de pouvoir construire la machine à vouloir, la machine à vivre ...
Nous sommes des êtres artificiels créés pour aider l'homme dans sa vie quotidienne, créés pour l'assister, le secourir, pour l'aimer et lorsqu'il a disparu de la surface de sa planète, nous sommes devenus les garants de sa renaissance.
- Souviens-toi de ce gars qui a tué son voisin de table dans un self parce qu'il faisait des bruits de bouche.
- Et alors ?
- Ben, c'est ridicule comme mobile.
- Je ne trouve pas. Les bruits de bouche, c'est immonde. Je tuerais pour moins que ça.
- Une certitude : ce n'est pas lui qui l'a tué. Il vient seulement de découvrir son décès. Il avait r.-v. avec le directeur.
- Alors, pourquoi fuir ?
- Parce qu'il ne nous fait pas confiance. Moi en voyant ta gueule, si je ne te connaissais pas, je disparaîtrais le plus vite possible.
[p16]
- Quand le feu du ciel a fondu sur New York, on peut dire que ça m’a fait une belle surprise. Leonard a sans doute cru que Galactus a attaquait la terre.
- Galactus ?
- Un vieux truc de comics. Oui, j’ai dit que c’était un art stérile, mais j’en lis depuis toujours. Au moins, je sais de quoi je parle.
Finalement, son seul défaut, c'est d'aimer de vieux comics pour adultes attardés et nostalgiques.
Et j'ai déjà rafraîchi des milliers d’œuvres de maître. Regarde ce Vélasquez! Je l'ai repris tant de fois que j'ai l'impression de l'avoir peint moi-même.
Un androïde possède-t-il une âme?