Citations de Jill Shalvis (151)
- Ce n’est pas juste, dit Chloe en se renfonçant dans son siège, boudeuse. Moi aussi, je suis douée avec ma langue, sauf que je ne peux rien faire sans avoir une crise d’asthme.
- Je sais que je vais regretter d’avoir demandé, intervint Tara, mais comment sais-tu que tu es douée?
- Je me suis entraînée sur des courgettes.
Ses deux sœurs éclatèrent de rire.
- Voilà, dit Tara. Un homme comme ça, ça se mérite. Tu devrais peut-être commencer par un modèle plus classique.
- La nuit dernière, au beau milieu de tout ce chaos, j'ai eu une révélation, dit Maddie à mi-voix. J'adore cet endroit. Et je vous aime aussi, les filles.
- Je ne partage pas mes gaufres, répondit Chloe en lui adressant un regard en coin.
Elle entendit soudain des pas derrière elle, dégaina son inhalateur et pivota.
Sawyer, en nage, échevelé et ultraséduisant, se tenait derrière elle. En un coup d oeil, il prit en compte son attitude et l'inhalateur qu'elle tenait comme un revolver et demanda :
- Tu comptes me tirer dessus ?
Chloe remit l'inhalateur dans l'élastique de son pantalon.
- Qu'est-ce que tu fais ?
C'était une question bête, mais Chloe était énervée. Vêtu d'un pantalon de survêtement et d'un tee-shirt, Sawyer respirait fort mais n'était pas non plus à bout de souffle : il était clair qu'il faisait son jogging, ce qui donna fortement envie à Chloe de faire la même chose. Mais courir était aussi mortel pour elle que traverser devant une voiture lancée à toute allure.
- Tu vas bien ? demanda-t-il.
- Évidemment.
Il était plus facile de considérer Sawyer uniquement comme un uniforme, une édifiante et irritante figure d'autorité. Mais que cela plaise à Chloe ou non, il était bien plus que ça. Certes il était coriace, inflexible et secret, mais, de temps en temps, il laissait filtrer autre chose, comme lorsqu'il avait considéré avec inquiétude ses blessures la nuit où elle avait sauvé les chiens, et où il n'avait pas appliqué la loi, pour une fois.
Mais Sawyer fut plus rapide : il se glissa entre ses jambes pour l'empêcher de descendre du comptoir, une main sur sa cuisse, l'autre sur la cheville opposée.
- Comme c'est romantique, dit-elle sèchement en tentant d'ignorer les battements sourds de son coeur. Mais je devrais prendre mon petit déjeuner d'abord, non ?
- Il y a du sang sur ton jogging.
Il remonta le pantalon de la jeune femme jusqu'aux genoux en prenant garde de ne pas toucher ses blessures. Il serra les dents à la vue des profondes entailles sur les mollets de Chloe.
Celle-ci essaya de se dégager, mais Sawyer était deux fois plus fort qu'elle et il resserra son emprise sur sa cuisse.
- Tiens-toi tranquille et explique-toi, ordonna-t-il en examinant ses blessures d'un air grave.
- Euh... je suis tombée du lit?
Son regard la transperça.
- Tu peux mieux faire. Voyons voir si tu peux éviter la forme interrogative.
- Je suis tombée en faisant de l'escalade.
- Bien sûr. Et j'ai un marécage à te vendre.
- Pourquoi est-ce que je te mentirais ?
- Tu ne fais pas d'escalade, Chloe, ça aggrave ton asthme.
En fait, il devenait évident que vivre aggravait son asthme aussi.
Rien ne pouvait entamer le calme impénétrable et l'apparence coriace de Sawyer. Et quelle apparence ! Un mètre quatre-vingt-dix et le physique d'un joueur de football américain.
Mais, d'une manière qui défiait toutes les lois de la physique, il bougeait ses muscles appétissants avec une grâce aisée, fluide et virile, qui avait de quoi rendre jaloux n'importe quel adepte d'ultimate fighting.
Stupides muscles, songea Chloe, qui éprouvait malgré elle un mélange compliqué d'agacement et de désir involontaire.
Aux dernières nouvelles, Sawyer et elle avaient développé une trêve un peu gênée : chacun suivait ses propres règles. Ce qui n'allait pas sans provoquer quelques malentendus.
Comme il était hors de question qu'elle lui fournisse une explication sur ses agissements de la nuit - ce qui aurait sans aucun doute mené à d'autres malentendus -, elle rabattit rapidement son jogging sur ses blessures et lui décocha son sourire le plus professionnel accompagné d'un aimable :
- Bonjour, shérif.
Il jeta un regard alentour, et l'expression circonspecte qui faisait partie de sa panoplie au même titre que son revolver disparut une fraction de seconde.
- Tu es seule, ce matin ?
- Ouais.
Le sourire de Chloe s'élargit : elle l'avait déstabilisé, ce dont personne d'autre ne pouvait se vanter. Il ne s'attendait pas à la trouver là, habitué qu'il était à passer tous les matins prendre une tasse du délicieux
café de Tara, ce qui lui évitait de boire le jus de chaussette du poste.
- Tara est toujours dans le lit de Ford, l'informa Chloe.
Il grimaça. Était-ce d'imaginer son meilleur ami au lit avec la soeur de Chloe, ou n'avait-il pas apprécié le franc-parler de la jeune femme ? Quoi qu'il en soit, il se ressaisit et se dirigea vers la cafetière d'une démarche étrangement mesurée, comme s'il était aussi épuisé qu'elle.
Sawyer plongea son regard dans le sien.
— Qu'est-ce que tu comptes faire?
— Une bêtise.
Il secoua la tête et fit courir un doigt le long de sa joue. Un peu surprise par l'électricité qui se dégageait de cette caresse, Chloe mit la main sur la sienne et la maintint contre son visage. Elle se sentit alors prisonnière de la faim douloureuse qu'elle lisait dans ses yeux.
Elle éprouvait la même chose. Elle était choquée par la force de ce sentiment et par la difficulté qu'elle avait soudain de respirer. Mais elle ne fut pas choquée quand il la fit reculer jusqu'à ce qu'elle se retrouve contre la porte. Du bout des lèvres, il effleura sa joue puis son cou, qu'il mordilla doucement tout en plaçant une jambe entre les siennes.
La jeune femme fut submergée par une vague de chaleur.
— Sawyer.
Pour toute réponse, il releva la tête et l'embrassa. Un baiser affamé et volontairement lent, qu'il rompit pour la regarder intensément.
— Sawyer, qu'est-ce qu'on est en train de faire? murmura-t-elle.
— Je n'en ai pas la moindre idée. Elle rit doucement.
— Et si on continuait ?
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Fouettez-moi, battez-moi, obligez-moi à assister à une réunion de classe...
- Euh, Jax ?
Il la regarda par-dessus son épaule.
- Je te trouve... (Super sexy) un peu rouge. Tu dois avoir chaud. Tu ferais mieux de retirer ton tee-shirt.
- Tu crois ?
Oh, oui. La gorge trop nouée pour parler, elle se contenta de hocher la tête.
Jax esquissa un sourire puis, sans rien dire, se débarrassa de son tee-shirt.
- Je ne suis pas là pour résoudre tes problèmes. Je suis là pour te soutenir dans tes propres décisions. Je ne vais pas m'éloigner de toi, Amy. Ni maintenant ni quand des difficultés apparaîtront, jamais. Je suis là, derrière toi.
- Pour combien de temps ?
- Aussi longtemps que tu voudras de moi. Je t'aime, Amy.
Sidérée, elle le scruta.
- Mais ce n'est pas ton truc, l'amour.
- Je n'ai jamais dit ça. J'ai dit que l'amour n'avait jamais fonctionné pour moi. Il suffit de trouver la bonne personne. Tu es la bonne personne.
Personne ne lui avait jamais rien dit de tel. Son coeur résonnait.
- Je t' aime, Matt. Je t'aime tellement.
Il sourit comme si elle venait de lui offrir le plus précieux des cadeaux. Elle se plaça du côté de son épaule valide, et ils contemplèrent le ciel étoilé.
- Je savais que je découvrirais quelque chose pendant ce voyage, dit-elle. Je n'aurais pas pu dire quoi, mais je savais que ce serait quelque chose de spécial.
Si Dieu avait voulu que nous soyons minces, il n'aurait pas créé le chocolat.
Ty était revenu à cette vie parce qu'il pensait avoir besoin de l'excitation que lui procurait ce travail pour être heureux.
Mais, dans ce cas, où se cachait donc son foutu bonheur?
Il connaissait la réponse à cette question. Il était à des milliers de kilomètres de là, auprès d'une femme qui avait pulvérisé la carapace qu'il avait soigneusement bâtie autour de son coeur. Et c'était là que tout lui était apparu comme une évidence. Ce n'était pas son travail qui le nourrissait, qui l'empêchait de devenir fou.
C'était Mallory.
C'était elle, son équipe. Elle et Lucky Harbor. Lorsqu'il était là-bas avec elle, il s'épanouissait. Il retrouvait sa plénitude. Il retrouvait l'essentiel.
- Le déni est son meilleur ami, dit Amy à Grâce pendant que Mallory se coupait un deuxième morceau de gâteau. Je suppose que ça a un lien avec sa fratrie et avec le fait qu'elle soit la seule personne saine d'esprit dans la famille. Visiblement, elle ne croit pas mériter d'être heureuse, car ce chocolat m'a tout l'air de compenser quelque chose.
- Tu veux savoir ce qui me fait le plus peur au monde? demanda-t-il.
- Oui.
Il se pencha un peu plus et mit la main sur sa nuque.
- L'idée que je ne pourrais plus vivre toutes ces choses avec toi.
- Je suis désolée, je ne peux pas m'arrêter de trembler.
- C'est la chute d'adrénaline.
- Et toi? Ca ne te fait jamais ça? J'ai l'impression que rien ne t'atteint.
Sawyer saisit ses cheveux pour qu'elle lève le visage vers lui.
- Toi, répondit-il avec douceur. Toi, tu m'atteins.
Tu m'as fait une peur affreuse, aujourd'hui.
- On est deux. Il resserra son emprise sur elle.
- S'il t'était arrivé quoi que ce soit...
Il secoua la tête sans finir sa phrase.
- Je vais bien. Tu es très confortable, shérif, dit-elle en passant la main sur sa joie râpeuse. Bon, il y a quelques endroits un peu durs, mais...
- Chloe.
Il rit et pressa son front contre le sien.
- Je t'ai dans la peau, dit- il doucement. Comme tu es. Il se pencha sur elle.
- Je ne veux pas que tu changes.
- Je croyais que je voulais être seule.
- Je sais, parvint-il à dire en la regardant droit dans les yeux. Mais je ne voulais pas te laisser seule.
- C'est ça que j'aime chez toi, répondit-elle en souriant. Tu écoutes tout le monde, puis tu prends tes propres décisions.
" Pourquoi Dieu a-t-il crée l'homme avant la femme?
Parce qu'il faut toujours un brouillon avant le chef - d' oeuvre. Chloe Traeger "
Sollicitant des muscles qu'elle n'avait pas utilisés depuis trop longtemps, elle sourit et, pour fêter son arrivée à destination, plongea la main dans le sachet de chips au vinaigre posé sur le sièges passager. Les chips, c'est le remède à tous les meaux ; ça soigne la dépression post-licenciement, les regrets d'avoir vécu trop longtemps avec un salaud, et ça vous aide à savourer la possibilité d'un nouveau départ.
— Il a un talkie-walkie, répondit Maddie. Il appellerait s'il avait besoin d'aide,
non ?
— Non. C'est un mec. Il appellera à l'aide quand il sera mort.
Le paradis pour tout lecteur aimant les livres. Elle faisait partie de cette catégorie. Elle s'approcha d'une étagère - les classiques de Dickens. Sur une autre Shakespeare. Mais il y avait également cinq rangées d'auteurs contemporains, des romans historiques écrits par quelques-un de ses auteurs préférés.
Elle aurait pu passer toute la semaine dans cette pièce sans jamais regretter de passer seule sa lune de miel. Elle sortit l'un de ses livres préférés, un roman historique. Quand elle avait treize ans, elle l'avait rapporté en douce de la bibliothèque et avait lu la moindre page écornée à la lampe de poche, sous les couvertures.