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Citations de Joachim Zelter (14)


Chaque ligne, chaque mot, chaque virgule, fût-elle totalement loupée, car toute virgule loupée, lorsqu'elle est virgule d'écrivain, est une virgule volontaire, inévitable, une virgule qui décide de tout. (p. 22)
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Durant toute l'histoire de l'humanité, le travail était donné à priori. Pendant des millénaires, il a accompagné, assiégé, poursuivi les hommes. Ces dernières années, les choses ont changé. Le travail ne poursuit plus. C'est nous qui le poursuivons. Qui le pourchassons. Par tous les moyens. Comme une matière première précieuse. Tels des chasseurs leur proie. Le travail véritable aujourd'hui n'est plus le travail lui-même mais la recherche de travail. Une personne au chômage n'est pas une personne qui chôme. Au contraire. (p.27)
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S'il n'y avait pas de chômeurs, on les inventerait, rien que pour réhausser le valeur du travail. Pour réveiller cette valeur et lui donner un coup de fouet.
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Pas une vie intérieure mais une vie extérieure... Pas une vie de sensations mais une vie d'actions... Pas une vie de pensées mais une vie d'évènements... Pas une vie de bonnes intentions mais une vie de résultats...
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Et c'est là qu'il avait découvert mes livres. Il les avais découverts en dépoussiérant les étagères. Et il avait commencé à les lire. Avant même la fin de son travail. Assis derrière des étagères. Ou bien aux toilettes. Puis il avait emprunté les livres et les avait emportés chez lui. Parce qu'il avait, dit-il, une passion pour les livres. Il en parlait comme d'amis. Il ne parlait pas seulement en ces termes de mes livres à moi, mais aussi d'autres livres. Il les traitait comme des alliés ou des copains, des créatures humaines avec lesquelles on se divertit, on se querelle ou l'on part en voyage.
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La vie entière m'a enthousiasmé un jour... Aujourd'hui encore j'éprouve des instants d'enthousiasme... Au moins des souvenirs de moments d'enthousiasme passés depuis longtemps.
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Regardez un peu votre vitae. Comment voulez-vous qu'on s'identifie à une vie pareille? Qu'on s'emballe pour une vie pareille. On ne peut même pas avoir pitié.
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"Recherche de travail" est un terme trompeur. "Travail de recherche" est le terme. Un sans-emploi fournit un travail de recherche incessant. Une chasse au travail, si l'on préfère. Finalement avec sa recherche - bien souvent sans issue - il porte le travail des autres.
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Avec ce silence débuta une solitude de plus en plus forte, une solitude qui faisait tout pour rester en mouvement, qui ne devait se fixer nulle part, qui cherchait à échapper aux regards des autres en se levant constamment de nouveau et en changeant de place. Il cherchait des foules humaines, dans les grands magasins, aux arrêts de bus ou dans les salles d'attente, afin de faire des variantes sur sa solitude - une solitude qui ne séjournait jamais trop longtemps au même endroit, qui ne cessait au contraire de se lever et de reprendre son chemin.
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Il n'avait rien d'un véritable écreuvain. Ce qu'il voulait, en réalité, c'était le calme et la paix d'un écrivain. Ou ce qu'il considérait comme le calme et la paix d'un écrivain. Peut-être imaginait-il aussi les après-midis au café avec moi, ou bien des étagères pleines de livres qu'il souhaitait lire en toute quiétude au fil des ans. Il voulait - disait-il - un petit coin d'existence paisible, sans cris et sans bruit. Quelle que fût la manière dont il se représentait le métier d'écrivain, c'était en fin de compte sous la forme d'une pure contemplation.
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Il voulait absolument savoir tout cela, alors que moi, j'avais juste envie de boire un café et de lire un journal, juste et simplement lire un journal, tandis que lui n'arrêtait pas de poser des questions.
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Le soir son père appela et demanda : Friederich était-il même encore en vie ? À chaque fois que son père appelait, il posait la même question : Était-il même encore en vie ? Comme si le fait d'être encore en vie constituait un affront. De la même manière qu'à l'inverse, s'il avait dit : «Non, je ne suis plus en vie. je ne vis plus qu'en apparence. Je suis mort depuis très longtemps. »
Et où en était-il avec ses études ?
Ses études, il n'en était nulle part, telle fut la réponse de Friederich.
Qu'est-ce que ça signifiait, nulle part ?
Ça allait de l'avant, dit Friederich.
« De l'avant ?
– Tout à fait, de l'avant. »
Et c'était tout ?
Oui, c'était tout. C'était plus que suffisant.
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Chaque ligne, chaque mot, chaque virgule, fût-elle totalement loupée, car toute virgule loupée, lorsqu'elle est virgule d'écrivain, est une virgule volontaire, inévitable, une virgule qui décide de tout. (p.22)
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Il avait (...) une passion pour les livres. Il en parlait comme d'amis (...) Il les traitait comme des alliés ou des copains, des créatures humaines avec lesquelles on se divertit, on se querelle ou l'on part en voyage... (p.18)
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