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Critiques de Jocelyne Sauvard (25)
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Céleste et Marcel, un amour de Proust

Grande admiratrice de l’écrivain, Jocelyne Sauvard prend le parti de romancer les quatre dernières années de la vie de Marcel Proust , auprès de celle qui fut sa gouvernante, mais aussi sa confidente, son amie dévouée.



Marcel va mal, de plus en plus mal, entre l’asphyxie des crises d’asthme et les aléas d’une auto-médication hasardeuse. L’écriture est une urgence, il faut achever La Recherche. Le temps presse, tant il sent ses forces décliner.



Céleste est aussi l’oreille attentive qui recueille les récits des sorties nocturnes que Marcel lui raconte. C’est ainsi qu’adroitement Jocelyne Sauvard établit le parallèle entre les fréquentations de Marcel et les personnages de la Recherche. C’est d’ailleurs pourquoi il vaut mieux connaitre un peu l’oeuvre pour comprendre les propos rapportés ici, même si ce n’est pas rédhibitoire et peut au contraire être une incitation à s’y plonger.



Chronique d’une période troublée de la France, pendant et après la première guerre mondiale, l’ambiance mondaine est bien retranscrite, et l’on voit émerger des figures que le temps immortalisera, Cocteau, Gide…



Un personnage étrange hante le récit : la jeune fille rousse qui apporte au romancier allergique des reproductions des fleurs que celui-ci ne peut côtoyer. Une sorte de jeune fille en fleurs, à la fois groupie et muse.





Pour les amoureux de Proust, le récit apporte un éclairage tout à fait intéressant sur l’oeuvre et transcrit un quotidien imaginaire qui sans doute frôle de très près la réalité.



Merci à Netgalley et aux éditions du Rocher.
Lien : https://kittylamouette.blogs..
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Céleste et Marcel, un amour de Proust

Le livre de Jocelyne Sauvard, évoque les dernières années de l’écrivain, enfermé dans sa chambre qui lui servait de bureau. S’il fut capable de terminer son œuvre, c’est grâce à Céleste.

En 1918, Marcel Proust a quarante-sept ans et seulement quatre ans à vivre, c’est peu pour terminer son œuvre monumental : À la recherche du temps perdu. Heureusement, Céleste, vingt-sept ans, s’occupe de Marcel comme si c’était son fils. Sans elle, Marcel n’aurait peut-être pas achevé son œuvre.

Au fil des pages, sont évoqués des personnages connus, Reynaldo Hahn, musicien et amant de Proust, la comtesse Greffuhle, un des modèles de la duchesse de Guermantes ou Misia Sert, une femme influente du début du siècle dernier.

On ne saura pas qui est la narratrice, elle a eu quinze ans en 1918, à une époque où la majorité des jeunes hommes gisaient sous des pierres tombales. Elle rêve de rencontrer l’auteur d’un livre qui ne la quitte pas. Elle se renseigne, l’écrivain habite au 102, boulevard Haussmann. Ce rêve, elle le réalisera en se rendant chez l'auteur.

Une jolie évocation des dernières années de Proust.


Lien : https://dequoilire.com/celes..
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Simone Veil, la force de la conviction

Ce dimanche 1er juillet, Simone Veil entrera au Panthéon car voilà tout juste un an (30 juin 2017) que Simone Veil nous a laissé son courage en héritage.



L'occasion de revenir sur ce destin exceptionnel dans un livre paru chez Archipoche et écrit par Jocelyne Sauvard.

Simone Veil était une femme au talent exceptionnel et dont l'histoire s'intègre dans la mémoire des victimes de la Shoah. Elle est la seule personne politique qui ait impressionné la scène politique et qui méritait vraiment de devenir chef de l'Etat.



Cette biographie replace Simone Veil au coeur d'un siècle bouleversé et découvre les tranches de vie et les espaces de liberté d'une femme au destin réellement incandescent.

Simone Veil apparait comme une vraie battante, les traces de son passé lui ont appris à être forte,à avoir du caractère et à imposer ses idées pour les femmes....
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Céleste et Marcel, un amour de Proust

Voilà un roman -donc une fiction- mettant en scène deux personnages illustres: Marcel Proust et Céleste Albaret, la dévouée, la patiente, l’attentive, l’inconditionnelle, la figure féminine aimante et maternelle, celle qui vécut SA vie à savoir celle de Marcel Proust lui même…

Tous les deux pourtant si

éloignés dans cette société particulière et disparue, et pourtant si proches et si intimes comme personne ne put l’être.

L’écriture se veut littéraire, largement saupoudrée de la plupart des noms des personnages -ou de leurs modèles: les clés- de la Recherche, aucune surprise, pas de découverte bien sûr après les centaines de livres écrits sur Proust ou/ et son œuvre. Reste un climat, une ambiance, qui font revivre un peu Notre chère Céleste , Notre tant aimé Marcel pendant quelques pages seulement de ce livre qui en compte 336!

Pas sûr qu’il faille le lire. En revanche lire absolument l’incontournable « Monsieur Proust » de… Céleste Albaret (1972), unique témoin visuel des huit dernières années du grand écrivain auprès de qui - toujours seule- elle passait ses jours et ses nuits !
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Céleste et Marcel, un amour de Proust

Très beau roman !



J'ai adoré me replonger dans l'oeuvre de Proust au travers des discussions entre Céleste et Proust.



Céleste est touchante dans son adoration envers Marcel, au point de nier certains faits (son homosexualité, sa mort prochaine) et quelle tristesse quand la fin approche.



Céleste fut sa confidente, sa relectrice, sa "femme à tout faire", prête dès le petit matin, aux aguets de sa petite clochette. Toujours protectrice pour lui.



On y découvre un Proust, méthodique, perfectionniste pour son art; il lui faudrait 100 vies pour venir à bout de ses oeuvres tant il les recorrige, les complète mais voilà il se sera au moins attaché à finir "La recherche".

On le découvre aussi en colère contre son asthme qui l'empêche de faire la guerre, alors, il jouera parfois avec le feu, les bombes, se mettant en danger pour être au plus près de ce que vivent les parisiens.



Et bien sur, on retrouve le Marcel en adorateur de sa mère, même si celle-ci aura eu tout au long de sa vie, un ascendant qui l'empêchera d'être heureux en amour.



La prose de l'auteur est très agréable et elle semble se coller à celle de Proust, en adoptant ces phrases longues empruntes de sensations.



Cela donne envie de se replonger dans ces oeuvres.



Merci à NetGalley et Editions du rocher pour ce beau partage
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Céleste et Marcel, un amour de Proust

« Quand il arrive à pas d’heure, je suis sur le seuil pour le recevoir. Son sourire ensoleille tout. Mes jours sont des nuits. Je n’ai pas d’autre vie. »

Céleste Albaret débute son service auprès de Marcel Proust dans la jeune vingtaine. Son mari Odilon, chauffeur de Marcel, est parti au front. Mars 1918, les bombardements se font encore entendre près de Paris et le Prince des Mille et une Nuits écrit la nuit dans sa chambre, où Céleste veille auprès de lui, recueillant ses paroles sur de petits papiers. À l’occasion, les souvenirs affluent à la conscience et Céleste écoute Marcel parler de son enfance, de son frère Robert, de sa mère Jeanne, de son père le docteur Adrien et de ses premières amours enfantines.

J’ai beaucoup aimé cette plongée intime imaginée par Jocelyne Sauvard dans les dernières années de vie du grand écrivain. Même si, à ce jour, je n’ai pu parvenir à lire la « nébuleuse » qu’est La Recherche, je ne me lasse pas d’en explorer le pourtour. Tout ce qui touche à Marcel m’intrigue et m’envoûte. Je ne saurais l’expliquer. Alors voilà, encore un bel ouvrage qui contente mon obsession littéraire.

Je m’interroge encore, cependant, sur la figure de cette adolescente, née dans le siècle, qui rend visite à Marcel ponctuellement, et sur laquelle on ne saura rien…

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Céleste et Marcel, un amour de Proust

Céleste et Marcel, c’est la biographie de deux êtres que l’on n’associe pas forcément ensemble, parce que, si l’un est connu, l’autre l’est moins, sauf à être un(e) spécialiste de Marcel Proust, ce que je ne suis pas. Je crains que le livre ne touche d’ailleurs que les fans de Proust, ce qui serait dommage, parce que le livre est parfaitement accessible, parce que le style en fait un livre agréable à lire.



Il nous parle des dernières années de la vie de Proust, il nous parle aussi de sa jeunesse, de ses premières amours, de son frère Robert, brillant chirurgien, de sa nièce Suzy. Il nous parle bien sûr de ses liens avec sa mère. Il nous parle aussi de Céleste, et des liens particuliers qui l’unirent à celle qui fut plus qu’une domestique, une première lectrice, un soutien sans faille, une femme qui, bien que plus jeune que lui, veilla sur lui comme s’il avait été son enfant.



C’est aussi l’histoire d’une époque, de cette guerre qui semblait ne pas vouloir finir, de ses hommes qui ne revenaient pas du front et que l’on pleurait, de cette grippe espagnole qui achevait de ravager les foyers. De ses soirées mondaines, aussi, qui se voulaient comme avant, et ne faisaient que montrer inexorablement le temps qui passe.



Corriger, corriger, Marcel passe son temps à cela, s’épuise à cela, et tient à ce que son œuvre soit réellement terminée – pour pouvoir mourir en paix. Le récit donne l’impression d’un homme qui a jeté ses dernières forces dans l’écriture, avec à ses côtés une femme qui a mis sa vie personnelle entre parenthèses pour l’aider.



Et je remarque à quel point la vie d’une femme « du monde » ou de la haute bourgeoisie pouvait être différente de celle de mes arrières-grand-mères. Ces femmes vivaient dans l’ombre d’un mari qui souvent avait une ou plusieurs maîtresses, dont la femme légitime ignorait ou feignait d’ignorer l’existence. L’art de ne ni voir ni savoir. Quant aux jeunes filles qui fautaient, on trouvait normal de dissimuler leur tragique destin – comme si elles étaient seules responsables de leur état. Oui, certaines pages m’ont irrité, parce qu’elles rappellent une défaite des femmes – et le fait qu’il a vraiment fallu se battre pour faire évoluer les mentalités.
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Simone Veil, la force de la conviction

Quelle femme ! quelle vie ! quel exemple !

J'ai dévoré cette excellente biographie, évocatrice...

à lire absolument... pour se souvenir, ou pour découvrir une femme, un couple, au parcours hors du commun !
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Céleste et Marcel, un amour de Proust

Intéressante biographie romancée des dernières années de Marcel Proust.

C'est sous la forme d'une fiction que Jocelyne Sauvard nous fait pénétrer dans le quotidien de l'écrivain et de sa dernière gouvernante, Céleste Albaret. Pour cela, elle s'est inspirée des mémoires de Céleste, écrites bien des années plus tard en collaboration avec le journaliste Georges Belmont et parues sous le titre Monsieur Proust.

Entrée au service de Marcel Proust en 1914, alors que son mari, chauffeur de taxi, et le valet de chambre sont mobilisés, elle reste pratiquement seule avec l'écrivain pendant toute la guerre. Elle devient une seconde mère pour lui, son assistante, sa secrétaire et même sa confidente. Elle a inspiré à Marcel Proust plusieurs de ses personnages.

La toute jeune femme semble envoûtée par l'écrivain qui règne sur elle en véritable despote et elle se plie à tous ses rituels. Elle éprouve à son égard un attachement immense et une admiration qui frôle l’idolâtrie. On imagine bien l'influence qu'une telle personnalité peut avoir sur une jeune femme intelligente mais à l'éducation des plus sommaires. Si Marcel Proust passe beaucoup de temps cloîtré sans sa chambre, il sort souvent la nuit et Céleste l'attend pour l'aider dans son travail littéraire et s'occuper de lui jusqu'au matin. Il la fait vivre en véritable recluse.

Marcel Proust semble très solitaire et la jeune femme a certainement égayé ses dernières années de vie. Cependant je pense que l'expression "un amour de Proust" dans le titre est exagéré. En cette année du 150ème anniversaire de la naissance de l'auteur c'est certainement accrocheur mais si Proust avait besoin de Céleste, y était attaché, en avait fait sa confidente, pour ce qui est de l'aimer d'amour c'était autre chose!

Un bon point pour cette fiction, elle m'a donné une furieuse envie de relire Proust (enfin, soyons modeste, relire le début de son œuvre et lire la suite!).

#CélesteetMarcel #NetGalleyFrance
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Le coup du crabe

Le début s’annonce prometteur avec cet enfant qui dessine un petit bonhomme de papier qu’il oublie dans sa poche. Puis il est question d’un trafiquant et de kalachnikov. Bérenger et le petit homme de papier partiront à l’aventure pour tenter de le débusquer. Cette histoire d’armes me gêne pour une lecture d’enfants de 7 ans. L’auteur passe du coq à l’âne. Difficile de comprendre le fil conducteur. L'illustration sauve un peu le texte.
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Aïssata et Tatihou

Au Rwanda, lors de la guerre civile, AÏssata voit sa vie basculer lorsque son village est attaqué. Revenant de l'école, elle échappe de justesse au massacre. Grâce à son courage, elle parvient à s'enfuir et trouvera son salut dans un camps de réfugiés...

Il existe peu de livres adaptés aux enfants et qui évoquent la tragédie du Rwanda : cet album en fait partie. Avec beaucoup de délicatesse, il aborde donc cette guerre et ses conséquences, l'enrôlement des enfants-soldats et le rôle des camps de réfugiés de la Croix-Rouge.

Une histoire poignante que celle d'AÏssata : une histoire qui ressemble malheureusement à beaucoup d'autres...
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Céleste et Marcel, un amour de Proust

Je n ai pas lu Marcel Proust mais ce livre m a donne envie de le lire

J ai aime découvrir cet écrivain sous son côté vie privée.

Un homme et une femme qui se voue une immense affection sans passer à l acte.

C est comment le rapport homme femme en dehors des liens de parenté

Oui Prousr est un homme au quotidien particulier

J ai aime aussi les ballades dans Paris de l epoque.
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Céleste et Marcel, un amour de Proust

Avec Céleste et Marcel, un amour de Proust, Jocelyne Sauvard raconte un peu plus de quatre années de vie presque commune entre un écrivain fou de sa nécessité d’écrire et une jeune femme, sa gouvernante, dévouée au point de mettre toute sa vie personnelle à son service.

Odilon menait Proust dans les rues de Paris. Un jour, il lui propose les services de sa jeune femme, Céleste, d’abord comme courrière. Du coup, en charge à la fois de porter courriers, invitations et billets doux, elle ramène Paris à Monsieur. Jocelyne Sauvard choisit de raconter ce huit-clos des quatre dernières années de la vie personnelle de l’écrivain où Céleste est devenue bien plus qu’une servante..

Son mari part à la guerre. Céleste ne peut que se dévouer pour répondre aux souhaits de Marcel. A son retour, le pli est pris. La relation est déjà devenue indispensable de part et d’autre. Instituée Maîtresse de cérémonie du café, Marcel lui confie l’intendance de sa maison, mais aussi de sa vie. Avec son oreille attentive toujours disponible, elle devient celle qui recueille les prémices de ses écrits et tant d’autres choses au fil des jours.

Jocelyne Sauvard décrit par le menu cette vie déséquilibrée par la domesticité mais néanmoins essentielle à chacun. Lui en rentrant de ses escapades nocturnes raconte tous les potins d’un monde que Céleste ne connait que par les mots. Elle lui donne enfin la disponibilité d’une attention presque maternelle auquel il n’a jamais pu prétendre totalement, sauf au travers de sa maladie.

Jocelyne Sauvard choisit de rendre compte de cette personnalité dans toute sa complexité. Même si elle souligne peu le Marcel Proust, homosexuel au cœur d’une époque homophobe, le juif par sa mère au temps d’un antisémitisme galopant, elle parle de la toxicomanie dans sa réclusion et souligne le dandy tiré à quatre épingles qu’il veut montrer aux autres.

Elle raconte que le père de Marcel a traqué le virus de la peste, de la fièvre jaune et du choléra. Qu’il a institué « la ségrégation radicale » mais ne connait rien à l’asthme ! Pire, il semble accuser son fils aîné de feindre ses troubles respiratoires.

Robert, le jeune frère, est décrit comme chirurgien-obstétricien reconnu qui incarne la fierté paternelle. Sa mère, héritière des biens Weil, souhaite entrer dans cette aristocratie toujours convoitée par la bourgeoisie aisée. Jocelyne Sauvard la dépeint ambivalente face à cette relation de dépendance dont Marcel a tellement besoin. Mais aussi, elle relate combien consciente des penchants particuliers de son fils, elle fait tout pour absolument les cacher.

Dans ses conditions, le mal de vivre décrit est prépondérant. Marcel use de drogues médicamenteuses ou non, pour dormir, pour retrouver l’énergie, pour s’apaiser, pour…De même sa sexualité est juste évoquée, comme il fallait mieux le vfaire à l’époque, souvent seul ou en voyeur, et avec des amitiés particulières qui ne disent pas leur noms.

Et du côté de Céleste

Des confidences de Céleste Albaret, j’avais eu le plaisir de les découvrir dans un essai dès sa première édition en 1973. Seulement, c’était George Belmont qui avait recueilli les propos de la vrai gouvernante. Pudiquement classé lors de la seconde guerre mondiale en « collaboration active », le journaliste avait passé sous silence tellement de choses.

Jocelyne Sauvard décrit une Celeste, empathique, simple et dévouée, qui a compris le besoin maladif d’écoute et d’attention de cet homme. Elle sait le protéger, répondre, du mieux qu’elle peut, à la moindre de ses demandes, et accepter même ses caprices. De plus, elle développe une admiration sans limite pour l’homme qui la fait confidente de potins d’une classe finissante.

Jocelyne Sauvard décrit le quotidien de ces deux êtres qui vont s’apprécier de plus en plus jusqu’à ce que Marcel reconnaisse enfin cette dévotion, l’en remercie et lui dédie un personnage dans sa Recherche et un poème personnel.

Pour finir

En choisissant la fiction, Jocelyne Sauvard accepte la liberté de son propos particulièrement documenté. Céleste et Marcel, un amour de Proust rend compte de la relation si particulière entre une jeune femme dévouée et maternellement attentive pour un écrivain malade et usé souhaitant par dessus tout finir sa seule fierté.

Un formidable roman d’une histoire d’amour-amitié dont A la recherche s’est nourrie jusqu’à en devenir le témoin. Alors, pour le 150è anniversaire de sa naissance, Céleste et Marcel, un amour de Proust est une bien belle façon de le fêter. Et, pourquoi pas, un prix bientôt ?

Remerciements à @NetgalleyFrance de @EdduRocher1 pour #CelesteetMarcel de #JocelyneSauvard

https://vagabondageautourdesoi.com/2021/03/28/jocelyne-sauvard-celeste-et-marcel-un-amour-de-proust/
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Céleste et Marcel, un amour de Proust

Biographe, romancière, dramaturge et critique littéraire, Jocelyne Sauvard a publié des portraits de femmes d’influence et de grandes figures de notre temps, parmi lesquels Simone Veil, Danielle Mitterrand, Jacques et Bernadette Chirac, Anne Sinclair ou encore Léo Ferré. “Dès que j’ai su tracer des lettres, écrire a été mon but. Et si les tous premiers maîtres furent Prévert ou London, enfin il y a eu Proust” pour lequel son admiration n’a jamais cessé de grandir avec les années.



Quoi de plus judicieux que de publier cette année (le 10 juillet 2021 a vu le 150ème anniversaire de la naissance de Marcel Proust) une biographie de cet auteur ô combien célébré qui reçut le Prix Goncourt en 1919 pour A l’ombre des jeunes filles en fleur.

Une biographie historique qui in fine est une fiction mettant en scène la douce et fidèle gouvernante Céleste Albaret qui accompagna Marcel Proust jusqu’à son dernier souffle. C’est une Céleste mise en lumière à chaque nuit d’attente de son soleil, ce génie de la littérature.



Monsieur, comme elle persistera à l’appeler, fut en quelque sorte son Pygmalion. Il l’initia aux us et coutumes du parisianisme, aux ragots de la capitale, il l’amènera à la littérature et au monde de l’art. Il lui racontait tout, ses souvenirs, ses impressions sur la société, ses craintes d’un horizon perdu. Dans l’intimité de sa chambre, il n’y a plus de maître et de servante, il y avait une femme témoin silencieux de la maladie qui rongeait son maître, son ami, son dieu. Combien de fois l’invita-t-il à consigner dans un journal tout ce qu'il lui racontait. Elle ne le fit jamais.



C’est en 1914 et par l’entremise de son époux, Odilon Albaret, chauffeur de taxi dont Marcel Proust est un client régulier, que Céleste Albaret entre au service de Marcel Proust au 102 boulevard Haussmann. Elle va prendre soin de lui comme une mère, préparant ses repas, l’écoutant inlassablement, acceptant tous ses caprices, si bien que Céleste Albaret devient alors indispensable à l'écrivain. C’est un homme malade, avec de sérieux problèmes pulmonaires. Il ne connaît pas les horaires, il vit la nuit le plus souvent. Céleste l'attend patiemment, avec dévotion, imaginant souvent le pire alors que la grippe espagnole fait des ravages dans la capitale. Puis il arrive, Céleste revit, il est là, en vie et plus rien d’autre n’est important.



Elle lui restera fidèle jusqu’à sa mort en 1922.



Largement inspiré des entretiens menés par le journaliste Georges Belmont au début des années 1970 où Céleste Albaret s’exprime de sa voix douce et encore toute emplie d’admiration envers Marcel Proust, ce roman n’apporte rien d’inédit à ce que nous connaissions déjà pour l’avoir lu dans “Monsieur Proust” de Céleste Albaret publié en 1973.

Écrit d’une plume délicate et sensible, ce roman bien documenté, charmera néanmoins le lecteur qu’il soit admirateur assidu ou néophyte proustien à la recherche d’un temps révolu.


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Céleste et Marcel, un amour de Proust

Décevant au possible.

Un livre brouillon, mal écrit, mal construit, et pas relu comme en témoignent les multiples fautes qui y subsistent.

L'auteur mélange des faits véridiques archiconnus avec des inventions "romanesques" de son cru, pour aboutir à une indigeste et autocomplaisante "biofiction".

Le style est généralement plat et approximatif, parfois recherché, mais hélas jamais trouvé... Marcel Proust et Céleste Albaret méritaient mieux que cette navrante "fabrication de librairie" visiblement écrite à la va-vite pour tenter de profiter de l'effet d'aubaine de l'actualité proustienne – 150ème anniversaire de la naissance de Marcel Proust en juillet 2021 et centenaire de sa mort en novembre 2022.
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Aïssata et Tatihou

Histoire tragique des massacres perpétrés en Afrique à travers le regard d'une petite fille. Un matin, en allant à l'école, elle tombe sur des soldats et grâce à l'intervention providentielle d'un "enfant-soldat", elle parvient à s'enfuir et à rejoindre un camp de la croix rouge.

Une cruelle réalité racontée sobrement et accessible aux plus jeunes.

Poignant...
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Céleste et Marcel, un amour de Proust

Quelques mois avant la première guerre mondiale, Céleste Albaret, épouse d’un chauffeur de taxi dont Marcel Proust utilise souvent les services, devient la servante de l'écrivain. Il a quarante-deux ans et elle en a vingt-deux. Elle passe quelques années à s’occuper de son intérieur, de sa cantine et de son agenda. Malgré les lubies de l’auteur de « A la recherche du temps perdu », elle lui reste fidèle jusqu’au décès de celui-ci survenu en 1922. Jocelyne Sauvard revient sur leur relation unique, faite de complicité et d’intimité. Elle imagine les derniers mois de Proust, alors que sa santé défaille. Il sait que son œuvre est loin d’être close et, avec acharnement, il peaufine ses textes. Célestine l’observe, émet des avis et l’encourage. Elle imagine les pensées qui trottent dans la tête de la jeune femme, leur donnent une forme définitive et tente de prouver à quel point ils se complétaient l’un et l’autre. Il ne s’agit naturellement pas d’une histoire d’amour, puisque Proust était homosexuel, mais d’un tutoiement respectueux qui nous fait entrer dans les coulisses de la création littéraire, pose la question de la gestation d’un livre et les sources qui inspirent un homme de lettres reconnu par ses pairs et qui ne se satisfait qu’à moitié de ce qu’il a publié.
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Yacine veut jouer au foot

Il était une fois dans son village du désert Yacine qui voulait devenir joueur professionnel car il adorait le foot. Il s'entraînait tout les jours toutes les nuits sur du sable. Il faisait les poteaux de but avec du bois mais il aimerait bien jouer sur un vrai terrain. Un jour son rêve deviendra réalité...



J'ai bien aimé cette histoire car c’est amusant voir Yacine découvrir les téléphones, les télés, les voitures pour la première fois. Ceux qui aiment le foot vous allez adorer ce livre.
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Aïssata et Tatihou

Assaïta, comme tous les matins, va à l’école. Elle s’est à peine éloignée de son village que des soldats surgissent et brûlent le village. Elle veut y retourner mais un enfant soldat l’en empêche et lui conseille d’aller se réfugier dans un dispensaire. Malheureusement, ce dernier est également envahi de soldat. Assaïta doit de nouveau fuir, jusqu’à ce qu’elle découvre un camp de la Croix-Rouge.

Cet album est assez émouvant car il aborde le thème de la guerre en Afrique par le regard d’une fillette qui, en quelques minutes, voit tout son village et toutes sa famille massacrés. Pendant ma lecture, je n’ai pas pu m’empêcher de penser aux cohortes de réfugiés africains que l’on voit à la télévision pendant les guerres ethniques au rwanda. Les illustrations sont très belles, quoique parfois un peu dure, mais cela est en accord avec le sujet abordé.
Lien : http://hellody.canalblog.com..
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Jeanne Moreau - L'impertinente

Je me suis un peu ennuyée à la lecture de ce livre dont le style ne m'a pas attiré, l'écriture légère de l'auteur qui se met "à la place de" m'a détourné de l'intérêt qui m' animait pour le lire. Dommage je regarderai les films de Jeanne Moreau que je ne connais pas parmi les plus de cent auxquels elle a prêté son minois! Mait tout de même quelle vie et quelle œuvre nous sont décrits ici!!!
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