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Critiques de Joe Kelly (66)
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Fang, tome 1 : Chasseuse de démon

Nous avons un renard qui ressemble à celui que j'ai croisé dans « les gardiens de la galaxie » qui fait dans la chasse aux démons dans un monde composé d'hommes et d'animaux anthropomorphiques. L'ambiance et la géographie rappellent la Chine médiévale avec ses seigneurs guerriers et ses castes.



Le graphisme est incontestablement le point fort de cet album de manière objective. Moi, je le reconnais mais je ne suis pas vraiment fan de ce type de graphisme où je préfère le style réaliste. Cependant, certaine planches sont de toute beauté pour nous faire entrer dans le décor.



C'est plutôt le récit qui ne m'a pas convaincu après une longue introduction nous réservant quelques surprises. Le rythme est plutôt lent et le suspense n'est pas vraiment à son comble. C'est malheureusement du convenu. Oui, cela manque singulièrement de palpitation. Certaines scènes sont également assez surchargées notamment lors des combats magiques.



Pour résumer, je ne suis pas convaincu par le scénario mais un peu plus par le graphisme ce qui ne compense pas vraiment. Je suis certes un lecteur difficile mais il m'arrive quand même assez souvent de trouver mon compte.
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Superman - Anthologie

Pour ses 75 ans, Superman méritait bien en 2013 une anthologie digne de ce nom ; Urban Comics nous proposait donc cette Superman Anthologie avec quinze récits sur l’Homme de Demain, de 1938 à 2012.



Comme les autres anthologies de cet éditeur, celle-ci est faite pour tous les types de lecteurs de comics : du complet novice à l’aguerri en chef, tout le monde est censé y trouver allègrement son compte grâce à un sommaire détaillé et particulièrement fourni en épisodes notables :

« Les débuts de Superman » (Action Comics #1-2, 1938)

« Quel homme est donc Superman ? » (Superman #17, 1942)

« L’origine de Superman » (Superman #53, 1948)

« Super-duel dans l’espace » (Action Comics #242, 1958)

« Retour sur Krypton » (Superman #141, 1960)

« La mort de Superman » (Superman #149, 1961)

« Superman est-il nécessaire ? » (Superman #247, 1972)

« Renaissance » (Action Comics #544, 1983)

« La légende de Terre-Prime » (Superman #400, 1984)

« Le grand jeu » (Superman (v2) #11, 1987)

« Des secrets dans la nuit » (Action Comics #662, 1991)

« Qu’est-ce que la vérité, la justice et l’idéal humain ont de si drôle ? » (Action Comics #775, 2001)

« Question de confiance » (Superman – Batman, 2003)

« L’incident » (Action Comics #900, 2011)

« Le garçon qui vola la cape de Superman » (Action Comics (v2) #0, 2012)



Comme vous le voyez, une bonne partie de ces différents récits s’intéressent à l’essence même du personnage de Superman, questionnent son existence plausible et remettent vaguement en cause son intérêt pour ses congénères. Heureusement que l’éditeur a fait ces choix-là, car beaucoup d’histoires de Superman connues, reconnues et vraiment marquantes sont en fait des histoires de ses origines, maintes fois rebattues : il fallait bien varier un peu les plaisirs. Ce manque de matériau conséquent et foisonnant en qualité se ressent au cours de la lecture de l’anthologie. Il faut en effet être un fan de Superman de la première heure pour aller avec joie se farcir autant de récits sur l’Homme d’Acier sans s’ennuyer un brin. Pourtant, elle est bien nécessaire cette anthologie, car voir Clark Kent se façonner au fil des décennies, voir apparaître Lex Luthor, Brainiac et tant d’autres, comprendre les différentes variables du personnage grâce aux récits alternatifs, c’est passionnant sur le fond. Toutefois, à cause de la forme des épisodes, je conseille plutôt de « consommer » ce volume par petits bouts, par intermittence, afin de mieux la savourer, en tout cas de manière plus digeste.



Superman Anthologie est moins facile à ingurgiter que les anthologies sur les héros DC Comics, sur Batman ou sur l’œuvre de Jack Kirby, car ceux-ci comportaient des récits vraiment différents qui permettaient de ne pas lasser le lecteur. Ici, les histoires sont certes différentes les unes des autres, avec un bon nombre d’apparitions notables, mais les intrigues tournent souvent autour des mêmes problèmes et des mêmes conséquences. C’est sûrement mon relatif désamour pour le personnage qui parle...



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Action Comics  #775

Nous avons droit ici à un court comic de 40 pages, sorti en 2001.



La prémisse est classique : Superman fait face à un groupe de super-héros plus rapide, plus efficace, et plus populaire que lui. Il se demande s'il est dépassé. Une chose le dérange : ce groupe tue les vilains sans problème et ne craint pas de faire des dommages collatéraux innocents.



Bon, on a vu ça mille fois dans les années 80-90, mais deux choses rendent ce comic particulier :



1- C'est un Action Comics. L'histoire est canon. Ce n'est pas une énième histoire Elsewhere sans impact sur l'histoire plus large.

2- La fin.







Je me suis dit d'ailleurs que c'est un comic très "2001". On y voit clairement les thèmes post-9/11, de la War on Terror et du Patriot Act.



Ou, du moins, c'est ce que je pensais, jusqu'à ce que je vois que le comic est sorti... En mars.
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Fang, tome 1 : Chasseuse de démon

Fang est une renarde. Elle chasse les démons dans un univers fantastico-médiéval anthropomorphique attrayant. Sa lutte contre "le mal" est honorable mais elle semble également avoir des secrets.



Je n'attendais pas grand chose de ce premier tome pris un peu par hasard, un peu par ouïe dire. Pourtant, j'ai tout de suite accroché au personnage de Fang, à son caractère, au mystère autour de son enfance et de son éducation. Il y a un côté triste et sombre dans cette bande-dessinée qui m'interpelle.

Le rythme est dynamique, les illustrations passent bien, j'ai été tenue en haleine et suis curieuse de voir la suite : c'est un bon début de série.
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Je suis Deadpool

Deadpool est un personnage que j’aime beaucoup et cette anthologie était parfaite pour me faire découvrir le mercenaire dissert dans ses tous débuts.



Cette intégrale est parfaite pour commencer les comics puisqu’elle regroupe les aventures les plus belles aventures du mercenaire schizophrène.



Comme toujours, une intro explicative vous donnera les détails les plus importants du personnage.



Deadpool (Wade Wilson) date des années 90, il n’est pas aussi âgé que certains autres personnages et il a été créé pour être une sorte de Spiderman déjanté, encore plus bavard que l’homme araignée (qui ne manque pas d’humour dans ses aventures dessinées) et aussi plus cynique. Daedpool parle tout seul, entend des voix et ne respecte rien.



La première histoire est horrible au niveau des couleurs et des dessins ! Je n’ai donc pas aimé (oups, ça commençait mal).



La deuxième se passe lors d’un voyage dans le temps de Daedpool et Blind Al, la vieille dame aveugle qu’il séquestre.



Nos deux amis croiseront la route d’un certain Peter Parker… Son système de téléportation, installé dans la boucle de sa ceinture, est en panne et il ne sait plus l’utiliser pour revenir.

Dans cet épisode, Deadpool dispose aussi d’un inducteur d’images holographiques qu’il utilisera pour dissimuler sa véritable apparence, ce qui viendra à point.



Les dessins sont un peu mieux, mais pas ceux qui concernaient la version dans le présent, où d’autres super-héros tentent de les faire revenir dans le présent : là, les couleurs étaient criardes.



Par contre, j’ai adoré la troisième (Fin de route) où Deadpool affronte le Punisher. Très drôle et les dessins étaient agréables. Je me suis bien marrée lors de ma lecture, notamment grâce aux commentaires de Deadpool.



Dans le quatrième, qui parle des amis de Deadpool, notre mercenaire affronte Spiderman (durant un moment). Les dessins sont agréables, on a de l’action, du dynamisme, des réparties fulgurantes entre nos deux super-héros et dans cet épisode, le personnage de Cable est mieux dessiné que dans le premier. Dommage qu’on n’ait pas la suite de l’épisode.



Je ne vais pas vous parler de toutes les histoires, sachez juste que ça reste amusant, un peu fou, totalement barré et déjanté. Notamment quand Deadpool téléportera des dinosaures en plein Manhattan. Des dinosaures différents des habituels, ils sont possédés par des parasites symbiotes Alien Venom (pardon, on dit symbiont). Là, il faudra une partie des Avengers et des 4 Fantastiques pour en venir à bout.



Sachez seulement que vous aurez droit aussi à "Les origines de Deadpool – le film de sa vie". Très amusant.



Un recueil dont la première histoire est mauvaise du point de vue des dessins, mais ensuite, ouf, les dessinateurs se sont appliqués un peu mieux et cela donne des histoires bien dessinées et assez drôle (si on aime l’humour noir, cynique de Deadpool).


Lien : https://thecanniballecteur.w..
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I Kill Giants

"I Kill Giant" de Joe Kelly et @ken_niimura chez @HiComicsFrance



Le troisième tome dont je vais vous parler est l'un des comics qui m'a le plus touché et le plus surpris. Eh, oui, l'histoire qu'on nous propose de découvrir vous mènera dans une direction qui ne sera pas forcément celle que l'on attend, lorsque nous lisons la quatrième de couverture, l'histoire de Barbara Thorson n'a rien de très normale et on s'attend donc à voir débarquer pléthores de monstres, géants et titans en tout genre, comme dans un vrai roman d'action, mais la réalité est encore mieux. Je disais donc, que cette lecture m'a beaucoup surpris, en effet, lorsque vous le lirez, vous passerez par trois phases bien distinctes de lecture. La première, lors de la lecture des premières pages, vous fera lever un sourcil et votre cerveau ne sera pas sur quel pied, danser, sera indécis sur ce qu'il ressent à cette lecture, qui défile devant vos yeux, page après page et cela vous pousse à continuer votre lecture, car votre curiosité est piquée au vif. La deuxième phase a été pour moi un grand moment de solitude où j'ai failli lâché la lecture, car je ne comprenais vraiment pas où on voulait me faire aller, mais vraiment pas. J'ai donc posé ma question sur twitter et vu les réponses, je me suis dit, non ne lâche pas et continue jusqu'au bout. Et c'est un très bon conseil que je vous invite à suivre. En effet, la troisième phase de la lecture correspond à celle où la compréhension de toute l'histoire se fait, avec une conclusion et un dénouement qui vous feront verser votre petite larme et qui risquent de toucher au plus profond d'eux un certain nombre de personnes.



Ce comics est donc d'un premier abord pas facile à appréhender, mais dès que vous l'aurez dompté, il se révélera être un vrai petit bijou, une vraie petite merveille et un livre sur lequel vous pourrez vous appuyer pour expliquer et faire comprendre à un certain public, certaines situations pas faciles. J'ai pris presqu'une aussi grosse claque, qu'après ma lecture de PTSD de Guillaume Singelin, presque. En effet, ils parlent, chacun dans leur domaine, de la réaction à un choc psychologique important et c'est tout simplement d'une telle beauté, d'une telle compassion, juste magnifique. Vous l'aurez donc compris, foncez lire cet opus.



Note : 5/5.



Et vous, qu'en avez-vous pensé ? Qu'avez-vous lu, découvert, aimez, partagez ? Ça m'intéresse d'échanger avec vous là-dessus.



Comme toujours, suivez-moi sur les réseaux sociaux ou directement sur ce blog, pour échanger avec votre serviteur et/ou être les premiers avertis lorsque paraît une nouvelle #chronique. Je viens également d'ouvrir un #insta, un compte @Babelio et je suis "Superlecteur" sur IZNEO, pour ce blog à retrouver sous les #nametag : yradon4774 (insta) et Yradon4774 (Babelio et IZNEO).



See you soon sur les ondes...
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Fang, tome 1 : Chasseuse de démon

Attirée par le magnifique graphisme de cette couverture, je ne pouvais que céder à la tentation d'avoir une héroïne renarde. J'ai beaucoup aimé l'ambiance mi-animale, mi-humaine avec des mythes et castes chinois. Alors que les graphismes sont beaux et éthérés la plupart du temps, les scènes de combat me perdent ! J'ai trouvé ça bien dommage mais toute l'histoire bien mystérieuse mérite qu'on y porte un intérêt pour la suite !
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Fang, tome 1 : Chasseuse de démon

J'ai terminé la BD avec un goût de trop peu, de déjà fini ? Bref. Je le prends comme une introduction aux personnages. L'histoire n'a rien de très original, mais j'aime bien le coup de crayon. Ce monde est peuplé d'humains, d'animaux bipèdes plutôt bavards, et de démons bien entendu ! Tout ça dans une ambiance médiévale. A voir avec le second tome si je continue la série.
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Fang, tome 1 : Chasseuse de démon

Je m’éloigne de mes sentiers balisés (trop !) avec ce conte médiéval fantastique, convaincu par cette belle couv et les avis positifs lus ici et là.



Je suis très impressionné par le travail graphique. Les décors, les personnages, les combats, tout est réalisé à l’aquarelle et c’est magnifique. Le carnet graphique final montre l’étendue du talent de Niko Henrichon.



Le récit de ce tome 1 est plutôt prenant et donne envie d’en savoir davantage sur les personnages et en particulier sur cette petite renarde, chasseuse de démons, une vraie belle trouvaille que cette héroïne pleine d’humour que l’on a envie de suivre dans ses aventures.



Au final une série qui commence bien, des personnages que l’on veut retrouver dans un univers graphique impressionnant. Prometteur !



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Immortal Sergeant

Alors aucune critique sur ce petit bijou de comics ? C'est très injuste donc je m'y colle avec mes faibles qualités de chroniqueur.

Un détective (pas privé) , à l'ancienne, part de mauvaise grâce à la retraite. Son fils vient, à reculons, avec sa famille pour assister à la soirée de départ. Un peu par provocation Jim Sargent entraîne son fils dans une petite tournée des bars. Dans un de ces bars, où il vient souvent, un évènement va faire remonter le souvenir d'une vieille affaire non résolue. Va s'en suivre une filature à travers une bonne partie des états-unis qui va mettre à rude épreuve une relation père fils déjà très chaotique.

Ce Jim Sargent est tout bonnement détestable, homophobe, raciste, violent, l'image d'Épinal d'un flic aux vieilles méthodes et au vieux logiciel. Il ne comprend pas le monde moderne ni le mode de penser des jeunes générations. C'est un bourrin sans aucune finesse, qui balance tout ce qui lui passe par la tête. Son métier passe avant tout autres choses. Mais on sent quand même qu'il y a un fond qu'on peut réussir à aimer, entre autre grâce à son implication dans cette affaire non résolue dont (avec la connaissance de ses idées apparentes) il devrait se foutre comme de l'an 40.

La relation entre Jim et son fils est vraiment bien rendue, tout les non-dits explosent dans ce road trip. le fils petit à petit, rentre dans la psychologie paternelle et comprend, sans la pardonner, son attitude et sa façon d'être.

Les deux évoluent, oui même Jim quand il se trouve face à des gens avec des idées similaires aux siennes mais bien plus extrêmes, et c'est fait par petites touches fines, sans gros sabots.

Il y a aussi des moment d'actions, de la tension dramatique, des scènes drôles, bref on ne s'ennuie jamais. Et j'aime beaucoup la fin que je trouve très touchante.

Pour être honnête j'ai failli complètement passer à côté de ce titre à cause des dessins, et grâce à un youtuber dont j'apprécie les avis et la sensibilité je suis passé outre. Bien m'en a pris parce qu'au final ces dessins, qui peuvent paraître simple voire simplistes, sont très vivants et arrivent à exprimer les émotions de manière bluffante avec si peu de trait. Le récit n'en pâtit pas du tout, les scènes d'action sont dynamiques, bref toute la palette utile pour raconter une histoire est bien présente et correspond bien à l'ambiance.

Voilà, franchement je me suis régalé et si vous avez l'occasion de tomber dessus ne vous laissez pas arrêter par le dessin, ça vaut vraiment le coup d'être lu.

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I Kill Giants

Je tue des géants est l'histoire d'une charmante écolière de CM2 Barbara qui voit des monstres partout et qui a décidé de faire un beau métier très porteur : tueur de géant. Bien entendu, inutile de préciser qu'on évolue dans un monde réaliste où ce genre de fantaisie est plutôt assimilé à de la folie pure. Le passage au bureau de la psy sera monnaie courante.



C'est bien d'une descente en terrain inconnu ou perturbé qui nous est proposé par les auteurs. Il faut s'accrocher pour ne pas basculer également à son tour dans la folie pure. La fin de ce récit sera totalement incompréhensive ce qui m'a littéralement gâché mon plaisir de lecture. On accordera toutefois 3 étoiles pour le fait que c'est bien original mais mal construit.



Nous aurons à la fois un genre de comic et de manga : ce mélange est bien spécial pour une quête pas comme les autres !
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Spider-Man / Deadpool, tome 1

Ce tome est le premier d'une nouvelle série débutée en 2016. Il comprend les épisodes 1 à 5 et 8, écrits par Joe Kelly, dessinés par Ed McGuinness, encrés par Mark Morales (avec l'aide de Livesay pour l'épisode 8) et mis en couleurs par Jason Keith. Il ne comprend pas les épisodes 6 et 7 parce qu'ils ont été réalisés par d'autres créateurs, pour donner le temps à Ed McGuinness de dessiner l'épisode 8. Cette série fait suite à des épisodes également réalisés par Kelly & McGuinness pour la série initiale Deadpool.



La situation n'est pas terrible pour Spider-Man et Deadpool : ils sont accolés face-à-face l'un à l'autre, entortillés dans un cordage, pendus la tête en bas. Ils se trouvent dans la dimension de Dormammu qui est en train de leur exposer son plan, pendant qu'une armée de Mindless Ones s'affairent en dessous d'eux. Tout a commencé dans l'enceinte d'une station d'épuration alors que Spider-Man se battait contre Hyrdo-Man (Morris Bench). Deadpool est venu y mettre son grain de sel, et tout a dégénéré, jusqu'à cette improbable situation qui occasionne un frottement de leur région pelvienne, l'une contre l'autre (c'est Deadpool qui le fait remarquer).



Comme constaté dans All new Deadpool, l'assassin à la grande gueule est devenu un superhéros bon teint. Il souhaite devenir l'ami de Spider-Man pour apprendre à être plus héroïque et plus altruiste. Mais, dans le même temps, il a découvert que Peter Parker se livrait à des expériences de génétique sur des cobayes humains. Il a donc accepté un contrat pour assassiner Parker. Cette situation schizophrénique (pour le lecteur, parce que Deadpool n'a pas connaissance de l'identité secrète de Spider-Man) débouche sur des aventures improbables et irresponsables, impliquant Mysterio (Quentin Beck), l'équipe de Deadpool mercenaires, un striptease en dansant pour Deadpool et Spider-Man, la mort de Spider-Man, Anna Maria Marconi, et même Miles Morales parce qu'il restait encore un peu de place.



Le lecteur n'a pas beaucoup de doute quant au placement de ce produit : il s'agit d'une suite d'aventures baignant dans l'humour, pour profiter d'un concours de réparties entre Spider-Man et Deadpool. Le véritable intérêt réside donc dans l'interaction entre les 2 personnages. La scène d'introduction donne le ton : alors qu'ils sont ligotés l'un contre l'autre, Deadpool craint que les frottements involontaires ne l'amènent à dégainer son katana tout contre les œufs d'araignée de Spider-Man. Le ton est donc à la gaudriole, ou en tout cas aux sous-entendus grivois. Cette dimension des dialogues est présente du début à la fin du récit. Ce type de blague reste à un niveau adolescent, sur la base de la provocation, de braver le tabou qui veut qu'on ne parle pas de ces choses en société. Ces remarques ne relèvent pas de l'homophobie, puisqu'il s'agit juste pour Deadpool de prendre son hétérosexualité comme un état normal (au moins pour lui). Par contre, cela reste à un niveau en dessous de la ceinture et gratuit.



Joe Kelly ne limite pas à ce type de blague. En scénariste professionnel, il en intègre de nombreuses tout au long des épisodes. Cela va d'un moment comique inattendu : Deadpool sortant des cerveaux des pochettes de sa ceinture, le corps liquide d'Hydro-Man empuanti par les effluents des égouts, Eleanor (la fille de Deadpool) jouant avec une figurine de Wolverine (version Laura Kinney), ou encore Deadpool portant tout un attirail satanique dont une ceinture de chasteté avec un cadenas énorme… jusqu'à un épisode entier bâti comme une comédie. Ainsi l'épisode 4 est consacré à une soirée galante organisée par Deadpool. Il fournit un dispositif holographique qui permet à Spider-Man d'avoir une apparence extérieure de civil, et ils retrouvent à l'intérieur du bar Jenny (une cousine de Shiklah) à qui Deadpool demande d'être gentille avec son copain. Au bout de quelques pages, le lecteur découvre que Deadpool a donné rendez-vous à Thor (version déesse, par Jason Aaron & Russell Dauterman) pour que les 2 couples passent ainsi la soirée ensemble. Évidemment, ces 2 dames ont leur propre vision de la chose, pas forcément à l'avantage des 2 hommes.



Le lecteur apprécie que Joe Kelly n'hésite pas à aller jusqu'au bout de ses idées, en termes de loufoquerie, et même jusqu'à l'absurde. Il sourit franchement quand Deadpool et Spider-Man se retrouvent à exécuter un striptease en dansant, jusqu'à se retrouver en caleçon. Dans ces moments, il tire pleinement partie de la licence qu'autorise un personnage comme Deadpool. L'humour n'est pas la seule composante du récit. Le scénariste effectue également un travail très professionnel sur le plan de l'univers partagé Marvel. Il a suivi les apports de Gerry Duggan au personnage de Deadpool. Le lecteur retrouve donc sa nouvelle situation de superhéros reconnu comme tel par la communauté des autres superhéros (même s'il n'est pas accepté par tous), sa femme Shiklah, sa fille Eleanor, les mercenaires engagés par Deadpool (Slapstick, Foolkiller, Solo, Stingray, Terror, Massacre). La continuité de Spider-Man n'est pas en reste (mais moins développée quand même) avec Anna Maria Marconi, l'évocation rapide de Gwen Stacy, et bien sûr Parker Industries.



Bonne surprise : le scénariste ne se contente pas d'aligner les scènes humoristiques les unes après les autres, avec des morceaux de continuité entre. Il a également conçu une intrigue qui repose donc sur l'étrange nouveau statut de Deadpool dans cette phase de l'univers partagé Marvel en 2016. Wade Wilson veut vraiment gagner l'amitié de Spider-Man pour devenir meilleur. L'intrigue relative aux crimes supposés de Peter Parker mène quelque part et la mort de Peter Parker est utilisée avec inventivité. Le lecteur se laisse prendre au jeu de découvrir l'intrigue, même s'il sent que Joe Kelly en rajoute un peu trop dans les appâts. Par exemple, on se demande encore la valeur ajoutée de l'apparition de Miles Morales le temps d'un demi-épisode. Il fait même l'effort d'introduire un nouveau criminel qui n'a pas le goût de réchauffé quant à ses manigances, un peu plus quant à son apparence qui évoque celle du Fantôme de l'Opéra



Ed McGuinness réalise des dessins de type descriptif, avec une forme d'exagération propre au superhéros, un petit goût pour comique visuel, et une propension à donner un air très rempli à ses cases et à ses pages. Le lecteur retrouve donc les musculatures propres aux superhéros, avec un Spider-Man déjà bien musclé, et un Deadpool avec une musculature plus volumineuse (ce n'est quand même pas Hulk). Il maîtrise ses références visuelles pour tous les autres personnages, en cohérence avec leur apparence dans les autres séries de l'univers partagé Marvel du moment. Le lecteur de la série Deadpool reconnaît donc du premier coup d'œil les 6 mercenaires. Conformément aux conventions graphiques des séries de superhéros, Thor dispose d'un tour de poitrine conséquent, Shiklah également. Heureusement Anna Maria Marconi échappe à ces exagérations. Comme il est de coutume, tous les personnages présentent un visage jeune, d'adolescent, ou de jeune adulte pour les plus vieux.



Ed McGuinness se retrouve dans une situation délicate, où il doit intégrer de l'humour visuel, dans un genre où les exagérations sont déjà la norme (en particulier dans la manière de dessiner les personnages). Il est donc assez difficile de réussir des gags visuels, car ils doivent être assez exagérés pour l'être plus que le reste de la narration visuelle et être identifiés comme des gags, sans pour autant ridiculiser l'ensemble des dessins. L'artiste s'en sort avec habileté. Le premier épisode s'ouvre avec un dessin pleine page, suivi d'un dessin en double page. Le deuxième montre donc Deadpool et Spider-Man enlacés contre leur gré, suspendus la tête en bas, avec des Mindless Ones en dessous, et la silhouette de Dormammu dominant en arrière-plan. Le lecteur peut apprécier la composition pour ce qu'elle a d'impressionnant, et y voir un second degré parodique qui n'est pas en conflit avec le premier degré. Il en va de même pour cette version d'Hydro-Man pollué par des eaux usées.



Ed McGuinness intègre également des gags visuels le temps d'une case. Le lecteur découvre avec amusement les icones pour les applis sur le téléphone de Deadpool. Il sourit en voyant Deadpool terminer une chute de grande hauteur, empalé sur la statue de la piazza du Rockfeller Center. Il est tout aussi à l'aise pour transformer des éléments horrifiques en humour noir, tel Deadpool dont le corps a été désintégré en dessous de la ceinture, qui se retrouve avec des pieds (ils ont déjà repoussé), juste en dessous du tronc. Il se dégage des pages de McGuinness une impression un peu surchargée, le dessinateur représentant des petits éléments pour remplir ses cases (par exemple des éclats de verre) mais dessinés de manière générique, c’est-à-dire finalement à faible teneur en information visuelle.



Ce premier tome tient ses promesses d'une histoire complète, racontée par Joe Kelly & Ed McGuinness (= il n'y a pas d'épisode bouche-trou), basée sur l'interaction entre Deadpool et Spider-Man. Le scénariste livre un travail de professionnel consciencieux, avec des gags très réguliers, une vraie histoire (et pas un prétexte à vannes), et un enjeu moral entre Spider-Man et Deadpool, dans une bonne cohérence avec l'état contemporain de l'univers partagé Marvel. Il favorise le personnage de Deadpool, avec lequel il semble avoir plus d'affinité, ou pour lequel il trouve plus de liberté. Ed McGuinness réalise des dessins empreints des codes de superhéros, plein d'entrain, avec des gags visuels qui font mouche. En fonction de son attente, le lecteur peut apprécier une narration en tout point conforme au produit annoncé (5 étoiles), ou une narration trop potache à laquelle il manque soit un grain de folie, soit une étincelle de chaleur humaine (3 étoiles).
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Fang, tome 1 : Chasseuse de démon

La première chose que je me suis dite en voyant cette BD, ça été "la couverture est vraiment belle". Et de fait, elle est sublime.



J'espérais que l'intérieur soit à son image et, certes , c'est bien la même patte graphique, mais j'ai trouvé les illustrations globalement plus fouillies que la couverture. Cela dit, ça reste très joli et j'aime beaucoup les couleurs.



Quand à l'histoire, nous sommes ici dans un univers de fantasy, peuplé d'humains et d'animaux anthropomorphiques et de démons malfaisants. Notre héroïne est une jeune renard, chasseuse de démons, dont on ne sait pas grand chose, même à la fin du tome (mais on comprend qu'elle a un secret...).



J'ai assez apprécié l'histoire mais j'ai trouvé qu'elle manquait un peu de développement, notamment autour de la partie du milieu où je n'ai pas saisi tous les tenants et les aboutissants (le truc avec les ours et le jeune cerf et le gros démon), il me manquait des précisions, des clefs pour bien saisir tous les enjeux.



Ça reste une BD sympa, très jolie visuellement. À voir si la suite apporte des réponses.
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Fang, tome 1 : Chasseuse de démon

Cela faisait un petit moment que j'attendais ce titre : la couverture m'avait séduite, et j'avais hâte de découvrir les aventures de cette renarde chasseuse de démons. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que je ne suis pas déçue ! Gros coup de cœur pour ce titre, réussit en tout point. Les illustrations à l'aquarelle sont absolument magnifiques, et sont aussi bien maîtrisées pour les décors, les personnages anthropomorphes, que pour les scènes de combat. Un régal pour les yeux, soutenu par un scénario accrocheur, rythmé, qui nous immerge dans un univers médiéval avec une pointe de folklore chinois. Duels, créatures maléfiques, voyage initiatique et personnages hauts en couleurs : tous les ingrédients d'une bonne bd et d'une série prometteuse. Un titre à découvrir !

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Superman - Anthologie

Je ne suis pas un véritable fan de Superman, d’ailleurs je suis plus Marvel que DC Comics, mais ce super-héros est quand même à la base de tous l’univers de ces êtres extraordinaires.

Ici, 15 récits permettent de voir l’évolution du personnage depuis sa création en 1938.

Les premières histoires sont très kitsch, notamment lorsque Superman arrête Hitler et Staline et les livre à la justice. Les premiers récits sont un peu surfaits mais finalement, ce côté kitch, est plutôt plaisant. J’ai découvert ainsi qu’il s’appelait « l’homme de demain » et qu’il avait un chien super-héros ou encore qu’il ne volait pas à ses débuts (enfin, ça je le savait grâce à l’ouvrage de Roland Lehoucq, petit clin d’œil à son livre sur les pouvoirs du surhomme).

Et finalement, j’ai apprécié de voir Superman se démener à briser les soupçons de Loïs Lane sur sa double-vie de Superman et Clark Kent ; voir Superman retourner dans le passé, sur la planète Krypton et y rencontrer ses parents ; voir Superman mourir (oui oui, ils ont osé) ; voir Superman découvrir une petite partie de sa planète réduite en miniature et rencontrer ses habitants… brefs de nombreux récits intéressants même si je n’ai accroché à tous… j’ai d’ailleurs perdu petit à petit mon intérêt pour cette anthologie au fur et à mesure que l’on perdait le côté kitch et nostalgie des Comics d’époque.

Non seulement ce livre est constitué de 15 récits mais également il comprends des analyses de l’univers par de nombreux auteurs de Comics.

C’est tout de même une superbe anthologie pour les fans de l’homme d’acier et un bon ouvrage pour les autres qui veulent découvrir ce super-héros… d’anthologie.
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Spider-Man/Deadpool, tome 1 : Isn't it Brom..

Ce tome est le premier d'une nouvelle série débutée en 2016. Il comprend les épisodes 1 à 5 et 8, écrits par Joe Kelly, dessinés par Ed McGuinness, encrés par Mark Morales (avec l'aide de Livesay pour l'épisode 8) et mis en couleurs par Jason Keith. Il ne comprend pas les épisodes 6 et 7 parce qu'ils ont été réalisés par d'autres créateurs, pour donner le temps à Ed McGuinness de dessiner l'épisode 8. Cette série fait suite à des épisodes également réalisés par Kelly & McGuinness pour la série initiale Deadpool (voir Deadpool Classic 2 et suivants), et aux premiers team-up entre ces 2 héros regroupés dans Don't call it a team-up.



La situation n'est pas terrible pour Spider-Man et Deadpool : ils sont accolés face-à-face l'un à l'autre, entortillés dans un cordage, pendus la tête en bas. Ils se trouvent dans la dimension de Dormammu qui est en train de leur exposer son plan, pendant qu'une armée de Mindless Ones s'affairent en dessous d'eux. Tout a commencé dans l'enceinte d'une station d'épuration alors que Spider-Man se battait contre Hyrdo-Man (Morris Bench). Deadpool est venu y mettre son grain de sel, et tout a dégénéré, jusqu'à cette improbable situation qui occasionne un frottement de leur région pelvienne, l'une contre l'autre (c'est Deadpool qui le fait remarquer).



Comme constaté dans Deadpool: World's greatest, l'assassin à la grande gueule est devenu un superhéros bon teint. Il souhaite devenir l'ami de Spider-Man pour apprendre à être plus héroïque et plus altruiste. Mais, dans le même temps, il a découvert que Peter Parker se livrait à des expériences de génétique sur des cobayes humains. Il a donc accepté un contrat pour assassiner Parker. Cette situation schizophrénique (pour le lecteur, parce que Deadpool n'a pas connaissance de l'identité secrète de Spider-Man) débouche sur des aventures improbables et irresponsables, impliquant Mysterio (Quentin Beck), l'équipe de Deadpool mercenaires, un striptease en dansant pour Deadpool et Spider-Man, la mort de Spider-Man, Anna Maria Marconi, et même Miles Morales parce qu'il restait encore un peu de place.



Le lecteur n'a pas beaucoup de doute quant au placement de ce produit : il s'agit d'une suite d'aventures baignant dans l'humour, pour profiter d'un concours de réparties entre Spider-Man et Deadpool. Le véritable intérêt réside donc dans l'interaction entre les 2 personnages. La scène d'introduction donne le ton : alors qu'ils sont ligotés l'un contre l'autre, Deadpool craint que les frottements involontaires ne l'amènent à dégainer son katana tout contre les œufs d'araignée de Spider-Man. Le ton est donc à la gaudriole, ou en tout cas aux sous-entendus grivois. Cette dimension des dialogues est présente du début à la fin du récit. Ce type de blague reste à un niveau adolescent, sur la base de la provocation, de braver le tabou qui veut qu'on ne parle pas de ces choses en société. Ces remarques ne relèvent pas de l'homophobie, puisqu'il s'agit juste pour Deadpool de prendre son hétérosexualité comme un état normal (au moins pour lui). Par contre, cela reste à un niveau en dessous de la ceinture et gratuit.



Joe Kelly ne limite pas à ce type de blague. En scénariste professionnel, il en intègre de nombreuses tout au long des épisodes. Cela va d'un moment comique inattendu : Deadpool sortant des cerveaux des pochettes de sa ceinture, le corps liquide d'Hydro-Man empuanti par les effluents des égouts, Eleanor (la fille de Deadpool) jouant avec une figurine de Wolverine (version Laura Kinney), ou encore Deadpool portant tout un attirail satanique dont une ceinture de chasteté avec un cadenas énorme… jusqu'à un épisode entier bâti comme une comédie. Ainsi l'épisode 4 est consacré à une soirée galante organisée par Deadpool. Il fournit un dispositif holographique qui permet à Spider-Man d'avoir une apparence extérieure de civil, et ils retrouvent à l'intérieur du bar Jenny (une cousine de Shiklah) à qui Deadpool demande d'être gentille avec son copain. Au bout de quelques pages, le lecteur découvre que Deadpool a donné rendez-vous à Thor (version déesse, voir Thor Vol. 1: The Goddess of Thunder) pour que les 2 couples passent ainsi la soirée ensemble. Évidemment, ces 2 dames ont leur propre vision de la chose, pas forcément à l'avantage des 2 hommes.



Le lecteur apprécie que Joe Kelly n'hésite pas à aller jusqu'au bout de ses idées, en termes de loufoquerie, et même jusqu'à l'absurde. Il sourit franchement quand Deadpool et Spider-Man se retrouvent à exécuter un striptease en dansant, jusqu'à se retrouver en caleçon. Dans ces moments, il tire pleinement partie de la licence qu'autorise un personnage comme Deadpool. L'humour n'est pas la seule composante du récit. Le scénariste effectue également un travail très professionnel sur le plan de l'univers partagé Marvel. Il a suivi les apports de Gerry Duggan au personnage de Deadpool. Le lecteur retrouve donc sa nouvelle situation de superhéros reconnu comme tel par la communauté des autres superhéros (même s'il n'est pas accepté par tous), sa femme Shiklah, sa fille Eleanor, les mercenaires engagés par Deadpool (Slapstick, Foolkiller, Solo, Stingray, Terror, Massacre). La continuité de Spider-Man n'est pas en reste (mais moins développée quand même) avec Anna Maria Marconi, l'évocation rapide de Gwen Stacy, et bien sûr Parker Industries.



Bonne surprise : le scénariste ne se contente pas d'aligner les scènes humoristiques les unes après les autres, avec des morceaux de continuité entre. Il a également conçu une intrigue qui repose donc sur l'étrange nouveau statut de Deadpool dans cette phase de l'univers partagé Marvel en 2016. Wade Wilson veut vraiment gagner l'amitié de Spider-Man pour devenir meilleur. L'intrigue relative aux crimes supposés de Peter Parker mène quelque part et la mort de Peter Parker est utilisée avec inventivité. Le lecteur se laisse prendre au jeu de découvrir l'intrigue, même s'il sent que Joe Kelly en rajoute un peu trop dans les appâts. Par exemple, on se demande encore la valeur ajoutée de l'apparition de Miles Morales le temps d'un demi-épisode. Il fait même l'effort d'introduire un nouveau criminel qui n'a pas le goût de réchauffé quant à ses manigances, un peu plus quant à son apparence qui évoque celle du Fantôme de l'Opéra



Ed McGuinness réalise des dessins de type descriptif, avec une forme d'exagération propre au superhéros, un petit goût pour comique visuel, et une propension à donner un air très rempli à ses cases et à ses pages. Le lecteur retrouve donc les musculatures propres aux superhéros, avec un Spider-Man déjà bien musclé, et un Deadpool avec une musculature plus volumineuse (ce n'est quand même pas Hulk). Il maîtrise ses références visuelles pour tous les autres personnages, en cohérence avec leur apparence dans les autres séries de l'univers partagé Marvel du moment. Le lecteur de la série Deadpool reconnaît donc du premier coup d'œil les 6 mercenaires. Conformément aux conventions graphiques des séries de superhéros, Thor dispose d'un tour de poitrine conséquent, Shiklah également. Heureusement Anna Maria Marconi échappe à ces exagérations. Comme il est de coutume, tous les personnages présentent un visage jeune, d'adolescent, ou de jeune adulte pour les plus vieux.



Ed McGuinness se retrouve dans une situation délicate, où il doit intégrer de l'humour visuel, dans un genre où les exagérations sont déjà la norme (en particulier dans la manière de dessiner les personnages). Il est donc assez difficile de réussir des gags visuels, car ils doivent être assez exagérés pour l'être plus que le reste de la narration visuelle et être identifiés comme des gags, sans pour autant ridiculiser l'ensemble des dessins. L'artiste s'en sort avec habileté. Le premier épisode s'ouvre avec un dessin pleine page, suivi d'un dessin en double page. Le deuxième montre donc Deadpool et Spider-Man enlacés contre leur gré, suspendus la tête en bas, avec des Mindless Ones en dessous, et la silhouette de Dormammu dominant en arrière-plan. Le lecteur peut apprécier la composition pour ce qu'elle a d'impressionnant, et y voir un second degré parodique qui n'est pas en conflit avec le premier degré. Il en va de même pour cette version d'Hydro-Man pollué par des eaux usées.



Ed McGuinness intègre également des gags visuels le temps d'une case. Le lecteur découvre avec amusement les icones pour les applis sur le téléphone de Deadpool. Il sourit en voyant Deadpool terminer une chute de grande hauteur, empalé sur la statue de la piazza du Rockfeller Center. Il est tout aussi à l'aise pour transformer des éléments horrifiques en humour noir, tel Deadpool dont le corps a été désintégré en dessous de la ceinture, qui se retrouve avec des pieds (ils ont déjà repoussé), juste en dessous du tronc. Il se dégage des pages de McGuinness une impression un peu surchargée, le dessinateur représentant des petits éléments pour remplir ses cases (par exemple des éclats de verre) mais dessinés de manière générique, c’est-à-dire finalement à faible teneur en information visuelle.



Ce premier tome tient ses promesses d'une histoire complète, racontée par Joe Kelly & Ed McGuinness (= il n'y a pas d'épisode bouche-trou), basée sur l'interaction entre Deadpool et Spider-Man. Le scénariste livre un travail de professionnel consciencieux, avec des gags très réguliers, une vraie histoire (et pas un prétexte à vannes), et un enjeu moral entre Spider-Man et Deadpool, dans une bonne cohérence avec l'état contemporain de l'univers partagé Marvel. Il favorise le personnage de Deadpool, avec lequel il semble avoir plus d'affinité, ou pour lequel il trouve plus de liberté. Ed McGuinness réalise des dessins empreints des codes de superhéros, plein d'entrain, avec des gags visuels qui font mouche. En fonction de son attente, le lecteur peut apprécier une narration en tout point conforme au produit annoncé (5 étoiles), ou une narration trop potache à laquelle il manque soit un grain de folie, soit une étincelle de chaleur humaine (3 étoiles).
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Superman - Anthologie

Urban comics à eu la bonne idée de publié un superbe ouvrage sur l’homme d’acier. On comprend pourquoi avec le film de Zack Snyder (man of steel) qui sort en cette année 2013, il est temps de mettre Superman sur le devant de la scène. Dans cette anthologie, on retrouve 15 récits dédié au super-héros le plus connu (du moins pour la plupart) : Superman !

Créer en 1932 par Jerry Siegel et Joe Shuster, le héros à connu maintes aventures le confrontant à tout les ennemis possible. Dans cette ouvrage (format deluxe) on assiste au tout début de Superman. Avec des dialogues vraiment simpliste, des dessins considérer aujourd’hui comme brouillons, des histoires trop peu rechercher. C’est du moins ce qu’un lecteur « moderne » comme moi peut penser.

Aujourd’hui, on assiste plus à de véritable énigme, des dessins réaliste ou pas mais qui reste bluffant en général. Vraiment, je suis impressionner de voir à quel point l’homme d’acier à pu évoluer au file des années entre les mains de tout ces auteurs. A quelle point il a sut traverser les époques et séduire tant de lecteur et lectrice avec des goût qui on changer. Par exemple, comme je le disais, je trouvais les tout premier récits de Superman vraiment « bidon » mais aujourd’hui je suis totalement absorbés par le style de lecture qu’il renferme. Quand on voit la Justice League de Geoff Johns et Jim Lee et le disign du héros ce n’est pas vraiment la même chose quand 1939.

Bref, cet ouvrage montre l’évolution du héros à travers les âges et au regard du lectorat de chaque époque. Les descriptions faites entre chaque récits sont très instructif, on comprend les choix des auteurs de faire ci ou ça.

Pour ma part, j’ai aimer de plus en plus ce livre au fur et à mesure que je tournais les pages. Voir que Superman devenais de plus en plus complexe et au final de plus en plus humain était un vrai bonheur. Jusqu’à l’arrivé des années 1980 ou pour moi il devient véritablement intéressant.

Le récit qui m’a le plus plus est celui consacrer à l’année 2001 : « Qu’est-ce que la vérité, la justice et l’idéal humain on de si drôle ? » Ce récit est celui qui à inspiré le film animé : Superman contre l’élite pour les connaisseurs.

Pour conclure, je dirais que j’ai beaucoup appris avec cette anthologie. On croit connaître Superman et il s’avère que ce n’est pas tout à fait le cas. Malgré les films, dessin animés et le peut de comics que j’ai lu sur lui, je n’avais fait qu’effleurer le haut de l’iceberg. Merci à Urban comics pour cette « mini-bible » sur l’homme d’acier. Une bonne façon de débuté sa collection sur l’homme d’acier.
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Fang, tome 1 : Chasseuse de démon

Ne vous fiez pas au côté très mignon et aux dessins de cette BD car notre petite renarde est bel et bien une chasseuse de démon. Elle est d'ailleurs terrifiante lorsqu'elle les affronte.

🏹Ici, humains et animaux, sous forme anthropomorphiques, se côtoient et vivent ensemble sans problème. Le meilleur des mondes ? Sauf que la peur que les démons se cachent sous l'apparence de vos proches terrifie tous les habitants de ce monde.

⚔️En visitant de petits villages avec Fang, nous allons vite nous rendre compte qu'au moindre soupçon un innocent peut se faire lyncher.

🗡️Un univers, qui, sous une apparence de tranquillité et de beauté, cache en fait les plus terribles monstres, qui ne sont jamais là où on les attend. Fang elle même cache des secrets.

🛡️J'ai beaucoup aimé le personnage de Fang, qui se révèle assez complexe sur la fin, et les dessins, dans un genre plutôt mignons mais, qui en fait, contrastent avec l'horreur cachée de ce monde. Ces dessins se révèlent d'ailleurs beaucoup plus âpres et sanguinolents à la fin du récit.

🔥Faut il y voir une métaphore de notre monde, qui sous un aspect civilisé, cache en fait des personnes capables de se transformer en assassin dès que la peur prend le dessus, quitte à assassiner un innocent ?

⚔️Un premier tome qui promet un monde brutal et des histoires palpitantes. Je lirai avec plaisir les aventures de Fang.
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Justice League of America, tome 1 : L'âge d'o..

📚La Justice League of America fascine par la puissance de ses membres.

Formée autour de la trinité, Superman, Batman et Wonder Woman, l'équipe de super-héros a pour charge de protéger la planète de menaces toujours plus périlleuses.





Mais cette fois-ci, l'équipe fait face à des dangers qui pourraient bien les mener à leur perte.





🖊Joe Kelly présente la Justice League of America fait partie des oeuvres que tout fan de super héros se doit de lire.





Après avoir repris la composition que lui ont léguée ses prédécesseurs, Joe Kelly remanie les cartes et en profite pour dynamiter le genre, quitte à le rendre plus extrême.

Le dessin de Doug Manhke, qui évoluera de façon remarquable tout au long de ces 3 arcs, convient à merveille à l'ambiance voulue par son scénariste.





Un run majeur, publié pour la première fois en France, et qui mérite une plus grande reconnaissance.





🧔chronique complète :
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Fang, tome 1 : Chasseuse de démon

Combattre avec ses démons



Entre le comics et la Bd européenne, Fang nous entraîne dans un Japon médiéval fantastique somptueusement mis en images par le trait virtuose et les couleurs lumineuses de l’impressionnant Niko Henrichon.



Le scénario de Joe Kelly met en scène Fang, une renarde solitaire chasseuse de démons qui manie le verbe et les bolas avec une confondante virtuosité. Mais ce qui s’amorce comme une histoire classique et nous entraîne au cœur d’une guerre clanique va, après bien des détours, s’avérer être un récit plus complexe et tortueux qu’on pouvait le croire au prime abord d’autant qu’un twist vertigineux vient éclairer l’histoire d’une lumière nouvelle…



Nous abandonnant à cette délicieuse frustration qui est pour nous la marque des grands albums, ce premier Livre de Fang, Chasseuse de Démons nous fait espérer un second tome à la hauteur de nos attentes… Fort heureusement, nous n’aurons pas à attendre trop longtemps puisque sa parution est prévue pour juin 2022…


Lien : http://sdimag.fr/index.php?r..
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