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Critiques de Johanna Marines (175)
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Airstronomy

Pour son premier roman, Johanna Marines nous plonge dans un futur lointain, post-apocalyptique où l'air est une denrée rare qui se commercialise, creusant l'écart dans la population, divisée en 3 parties. Les Iron : population pauvre; Les Pewter: classe moyenne et les Gold : la population la plus riche.



Un gouvernement totalitaire qui n'hésite pas à faire intervenir la milice au moindre signe contestataire fait de ce monde post-Catastrophe (à savoir suite à une explosion nucléaire...), un monde où beaucoup tentent de s'acclimater à une situation qui les privent de liberté.



Nous allons faire connaissance de Maïa et de Naos, qui ont tous les deux un lien avec la situation actuelle, que je vous laisse découvrir ;) Ces deux personnages vont tenter de gagner leur liberté, suite à des révélations et des rebondissements qui vont changer leur vision qu'ils avaient de leur monde jusqu'ici...



Mais tout ceci ne sera pas sans danger, pour eux comme pour leurs proches et personne ne sortira indemne de cette magnifique aventure.



Airstronomy est un excellent premier roman qui nous offre de nombreux rebondissements dans un monde inédit. Un univers original et parfaitement maîtrisé qui vous happe du début à la fin. La plume de Johanna Marines est fluide et la lecture du roman est rythmée par des chapitres relativement courts dont le titre fait à chaque fois référence à une chanson :)



Une excellente évasion livresque avec ce roman, qui bien que futuriste, se fait écho de soucis bien contemporains.

Une réussite qui augure une nouvelle plume très prometteuse:)



Je vous le recommande bien évidemment pour une évasion inédite
Lien : https://aufildesevasionslivr..
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Airstronomy

Je partage avec vous mon avis sur le livre « Airstronomy » écrit par Johanna Marines et publié par les Editions Mots en Flots. Je remercie la maison d’édition pour ce SP qui fut pour moi un véritable coup de foudre ! Une histoire exceptionnelle !



L’originalité de ce roman réside dans l’univers créé par l’auteure. Le lecteur se retrouve plongé dans un monde futuriste ravagé par l’Homme. Les rues sont inondées et des canots remplacent les voitures tandis que des ponts font office de trottoirs et permettent à la population de se mouvoir. Les animaux et les plantes ont disparu. L’oxygène est devenu une denrée rare que la population s’arrache à prix d’or. Les humains subissent des opérations et des bombonnes d’oxygènes sont directement incorporées dans leur corps, grandissant avec eux et leur permettant de respirer de l’air pur pour vivre. Quant au peuple, il se divise en trois catégories qui se répartissent en fonction de leur autonomie en oxygène. Un univers vraiment très riche et bien ficelé qui témoigne des recherches effectuées par l’auteure au niveau scientifique.



L’histoire met en scène différentes énigmes qui alimentent le quotidien du personnage principal et de ses amis. Face aux recherches qu’il effectuent, le scénario évolue. Pour faire part des découvertes des protagonistes, le roman n’est pas toujours raconté dans un ordre chronologique. On retrouve donc des rétrospections et des lettres manuscrites, témoignages du passé. Le tout est bien agencé, bien réfléchi. Le livre contient une intrigue haletante et logique.



La narration à la première personne permet de se plonger pleinement dans la tête de Maïa, l’héroïne principale. Cette dernière possède un caractère bien trempé et est prête à tout pour découvrir le mystère englobant la mort de son père. Sa détermination et son empathie font d’elle un personnage attachant et surprenant. Sélène, sa petite sœur, est la touche de tendresse et d’innocence de ce roman. Quant à Naos… je l’ai tout simplement adoré ! Le meilleur ami de Maïa est le fils du dirigeant. Loin de partager les idéaux de son père, il ne va pas hésiter à le défier dans l’ombre pour aider Maïa à mener son enquête. Le jeune homme fait preuve de courage et de douceur à l’encontre de son amie, ce qui le rend vraiment touchant et lui donne le rôle du protecteur. Tous les protagonistes présents dans ce roman ont un douloureux passé et un avenir incertain, ce qui les rend incroyablement réalistes. De plus, la plume de l’auteure, addictive et envoûtante, transmet à merveille les émotions de ses héros.



Néanmoins, ce qui m’a le plus touché dans cette histoire, ce sont les thèmes abordés par Johanna Marines. En effet, elle a choisi de dévoiler un monde sombre, corrompu par la pollution, la religion, l’argent et le pouvoir pour montrer que face à la fatalité et à l’adversité, l’humanité n’est que bien peu de choses… et que certains humains sont prêts à tout pour vivre, quitte à abandonner leur présent pour embrasser leur futur…



En résumé, il s’agit d’un roman qui m’a chamboulée et qui restera à jamais gravé dans ma mémoire ! Une histoire à la fois sombre et touchante, des personnages attachants et réalistes qui ne pourront que vous plaire à condition que vous vous laissiez tenter…



Bravo au photographe et la graphiste pour cette couverture sublime qui reflète à merveille l’univers de l’auteure !
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Airstronomy

Je suis ressorti d'Airstronomy avec pas mal d'interrogations. Johanna a construit un scénario et une intrigue qui font réfléchir sur beaucoup de points. C'est une histoire à la fois captivante, de par ses thèmes et ses nombreux messages, et déprimante. Un tel futur, je n'ose l'imaginer... Pourtant, dans peut-être un siècle ou deux, il pourrait être envisageable, si d'ici-là l'humain ne fait rien pour y remédier et continue dans sa folie.



Le roman fait se rendre compte que quelle que soit l'époque, la nature humaine ne change pas, de même que ses objectifs.

L'Histoire a beau se passer dans le futur, elle est malgré tout indirectement liée à notre époque actuelle, abordant des sujets tel que l'écologie, les nouvelles technologies, l'économie, l'esclavage, les systèmes politiques... Une fois de plus, l'argent et la sécurité illusoire sont au centre de tout.

Comme pour notre époque, le gouvernement est clairement mis en avant, dans sa plus grande hypocrisie. En ce sens, l'intrigue est très pertinente et cohérente, ainsi que bien construite.



L'ensemble est bien rythmé, bien aidé par les chapitres courts, qui donnent toujours envie de poursuivre et de connaitre le déroulement des différents événements, bien que la plupart se devinent. Le tout est servi par une belle écriture, fluide et soignée.



Si l'intrigue en elle-même m'a beaucoup plu, j'ai cependant parfois tiqué sur quelques chapitres, certains me donnant l'impression de manquer d'approfondissement quant à un élément mentionné. De même, un chapitre en particulier m'a donné la sensation de sauter d'un seul coup d'une scène à une autre. Sur l'instant, j'avais relu le passage car cela m'avait fait bizarre.



J'ai également eu des réserves concernant les personnages. Non pas que ces derniers ne sont pas bons, mais je ne suis pas parvenu à vraiment m'attacher à eux. Maïa m'a paru, du moins au début, spectatrice des événements, comme si elle acceptait son sort et ce qui se passait autour d'elle alors qu'il y avait de quoi être révolté au plus haut point. Bien sûr, elle se pose des questions, mais n'agit pas d'une façon très active la plupart du temps. Certaines de ses réactions étaient excessives ou incohérentes. Heureusement, au-delà de la moitié du roman, il y a eu du mieux, je ressentais enfin ce sentiment de révolte survenir comme il se devait. Cela dit, elle se montre humaine et écoute ses émotions, c'est ce qui m'a plu chez elle.

Idem pour Naos, je ne m'étais pas vraiment attaché au départ, mais au fur et à mesure il gagnait en assurance. Je le sentais déjà plus révolté par rapport à Maïa, plus au fait de la situation, même si bien sûr il n'effectuait pas toujours les bons choix.



Si le suspense n'est pas forcément le point fort du roman, Johanna a eu la bonne idée d'entrecouper son récit de façon chronologique, en relatant des événements passés (à notre époque) qui permettent de comprendre plus ou moins le pourquoi du comment de toute cette abomination.

De même, les musiques choisies pour illustrer les chapitres sont en adéquation avec ces derniers, ce qui permet de s'immerger encore un peu plus dans l'histoire et donc de s'imprégner davantage de l'ambiance, de la ressentir d'une façon plus imagée.



Comme je le mentionnais plus haut, ce qui m'a le plus plu dans cette histoire sont les thèmes abordés et les nombreux messages véhiculés, qui doivent vraiment être compris et entendus. En fin de compte, tout fait écho à notre société actuelle et ses problématiques, mais abordé d'une façon différente car futuriste, et plus catastrophique encore.

L'Histoire n'est pas dénuée d'une pointe d'espoir malgré tout, mais l'ensemble est surtout là pour nous faire se poser les bonnes questions et surtout nous faire réagir quant à la fragilité de notre planète et la soif de suprématie de l'être humain. L'hypocrisie et l'illusion d'une vie sécurisante sont légions, alors qu'en fait, tout n'est qu'entrave et atteinte à la liberté d'autrui.



Bravo à Johanna pour ce roman pertinent, qui met certes le moral à rude épreuve, mais qui a le mérite de faire réfléchir et surtout de forcer à agir pour un monde meilleur.
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Airstronomy

Nous sommes en 2216. La Terre a complètement changé. La montée des eaux a redessiné les continents mais surtout, suite à une catastrophe d'origine humaine, l'air est devenu irrespirable. Les êtres humains ne doivent leur survie qu'à la transplantation de bombonne d'oxygène avec différente autonomie selon la catégorie sociale à laquelle on appartient. Et bien sûr, l'air est payant. C'est dans cet environnement hostile que survit Maïa et sa famille.



J'ai retrouvé avec plaisir la plume de l'autrice qui est très agréable à lire. Elle va droit au but et les pages se tournent toutes seules. L'histoire est très intéressante et captivante. Cependant, quelques points négatifs parsèment ce récit. Tout d'abord, le personnage de Maïa n'est pas particulièrement attachant. Elle part bille en tête sans réfléchir aux conséquences et cela a eu tendance à m'agacer. Ensuite, le scénario souffre de quelques incohérences, de choses pas ou trop peu expliquées. Ce qui à chaque fois me faisait sortir de ma lecture. Il y a même un passage que j'ai dû relire sans plus de succès de compréhension.

Mais le scénario, l'idée de base est vraiment bonne. On sent qu'il s'agit de son premier roman. Peut être la version de Snag a-t-elle était plus retravaillé.
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Airstronomy

J’ai choisi de découvrir ce roman à la suite de ma lecture de Cendres de la même autrice que j’avais beaucoup apprécié. Malheureusement, ce ne fut pas le cas de cette lecture malgré un univers bien développé et bien pensé par l’autrice.



En ce qui concerne la mythologie du roman, j’ai apprécié la façon dont l’autrice l’a construite et la décrite. Le fait que l’air devienne irrespirable dans le futur à cause de nos actions du présent est totalement crédible et fait encore plus la publicité de ce futur effrayant qui nous attend si nous ne faisons rien. En revanche, j’ai trouvé que le monde n’est pas assez exploré (on ne sait même pas ce qu’il se passe sur le reste du globe). Il y a certains concepts intéressants tels que les personnes cryogénisés mais malheureusement on ne les voit que trop peu. De plus, j’ai manqué quelques précisions sur la transition entre avant (avant la catastrophe) et maintenant où les gens ont des bouteilles d’air implantées : Qui a été implanté en premier ? Comment le système de castes a été monté ? Comment ont été greffés les premiers ? Bref, beaucoup de questions actuellement sans réponse.



D’un point de vue du style, j’ai été surprise car contrairement à Cendres, j’ai trouvé la plume de l’autrice beaucoup moins fluide et avec beaucoup de lenteurs, phénomène que je n’avais pas ressenti pendant l’autre lecture. Enfin, j’ai trouvé la fin un peu trop prévisible et déjà vue en partie ce que je trouve dommage vu le concept innovant de ce roman.



En bref, un univers captivant mais hélas bien trop survolés. De nombreuses questions restent sans réponse après cette lecture et j’aurais aimé en découvrir davantage. Dommage.
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Airstronomy

C’est presque un coup de cœur pour cette dernière sortie des éditions Mots en Flots ! *-*

J’ai vraiment adoré l’ensemble du roman, mais il me manquait, vous savez, ce petit quelque chose pour le rendre vraiment exceptionnel !

Je vais être honnête avec vous, au début, je n’étais pas intéressée par ce roman, je ne voyais pas trop quelle serait l’intrigue et il ne me disait rien. C’est en discutant avec l’auteure, Johanna, que j’ai fini par me laisser tenter, et j’en suis ravie (dire que j’aurai pu passer à côté !).

Une fois le livre reçu, j’ai relu la 4e de couverture et je me suis encore une fois demandée : « c’est quoi l’intrigue de ce roman déjà ? », en fait le résumé ne me donnait pas plus envie que ça, mais le décor lui (une vie où l’air doit être acheté) m’intéressait et donc j’ai commencé ma lecture en me disant qu’au mieux, le contexte de l’histoire serait sympa !

Et là, dès la première page, j’ai commencé à a-do-rer !

Tout d’abord, je voulais de l’intrigue, du suspense ? J’en avais ! En effet, on a une petite scène qui se déroule et on ne comprend pas vraiment ce qu’il se passe, ce que la personne a fait pour arriver là ni ce qu’il va lui arriver par la suite. Et puis pouf, retour un an en arrière pour comprendre et revivre une partie de son histoire !

On va donc suivre la vie de Maïa et de sa famille tout en découvrant le décor et le contexte de l’histoire. Et là, j’ai beaucoup apprécié le fait que l’auteure aborde des questions sur les guerres de religion, la fonte des glaciers, la disparition des espèces, le nucléaire, etc., car ça touche notre actualité tout simplement. Ce sont des thématiques que l’on connait, qui nous concernent. Elle donne un autre regard sur notre monde et pointe du doigt le fait que l’humain est bien bête en général…

Le décor va être superbement posé dès le début. Johanna explique bien comment fonctionne son monde et on n’a peu de difficultés à se l’imaginer. On va donc plonger dans cet univers particulier et découvrir pleins de petites intrigues secondaires qui ne pourront que susciter des interrogations : « Qui c’est, cette fille ? Il est arrivé quoi à ce mec ? ». C’était top car il n’y avait pas un moment où on s’ennuyait, où il ne se passait rien d’intéressant. De plus, l’écriture de l’auteure est très plaisante. Elle alternait à merveille les moments d’action, de descriptions, d’explications et puis les scènes moins mouvementées.

Un autre point que j’ai apprécié également c’est que pour une fois, il est très peu question de romance. On va plutôt voir une magnifique relation d’amitié que j’ai adorée ! Des amis qui se connaissent depuis toujours et qui se soutiennent dans leur plan foireux.

Enfin, la fin arrive et la résolution de l’intrigue avec. Toutes les pièces vont s’assembler très naturellement à nous, on va comprendre ce qu’il se passe en même temps que Maïa et on ne pourra qu’être surpris ! On ne s’attend pas du tout à ce qui arrive ! Et ça c’est très agréable. De plus, le fait qu’on comprenne en même temps que l’héroïne nous implique dans l’histoire. On ne se sent pas comme simple spectateur. D’ailleurs, en parlant de Maïa, elle est très humaine, l’auteure a su la rendre attachante et on ne peut que l’apprécier pour au moins une de ses qualités, que ce soit son côté humain et volontaire ou bien sa fougue et son courage.

Seule petite déception c’est qu’il y a peu d’émotion transmise. L’angoisse est très présente car on se fait du souci pour les personnages et il y a un suspense quasi omniprésent, mais c’est tout. Dommage qu’on ne ressente pas de peine ou de joie, mais bon, c’est le seul point négatif.

En conclusion, une superbe lecture que je recommande à tous, amateur d’anticipation ou pas. Par ses nombreuses qualités (son contexte, ses personnages, son intrigue) ce livre ne saura que vous plaire.


Lien : http://rectoversooo.weebly.c..
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Airstronomy

2216. La Terre ne ressemble plus à celle que nous connaissons actuellement : la montée des eaux a redessinés de nouveaux continents, la faune et la flore ont pratiquement disparues, et l'air est devenu mortel. Pour pouvoir respirer, cela vous coûte cher et – évidemment – chacun n'est pas logé à la même enseigne... Pour pouvoir respirer, les êtres humains se sont greffés des bonbonnes d'oxygène qui a une certaine autonomie selon la catégorie à laquelle on appartient. Ceux qui sont en haut des grattes-ciels, les Gold, sont les mieux lotis. Ceux qui vivent dans les bas-fonds, les Pewter, sont très mal lotis. Et il y a ceux entre ces deux extrémités, les Iron. L'air est rare, prisé, et devient un bien de consommation.

Dans Airstronomy, nous allons suivre principalement Maïa, une jeune femme travaillant dans un hôpital. Elle vie avec sa mère et sa sœur, son père étant mort des années auparavant, dans un « accident-suicide ». Suite à certaines découvertes à son travail, Maïa est de plus en plus convaincue qu'on lui cache certaines choses, ainsi qu'aux autres citoyens. Elle est bien décidée à faire la lumière sur ces événements, quitte à tout risquer.

Johanna Marines a fait d'Airstronomy un livre bouleversant, avec des thèmes très forts et actuels. Le plus effrayant, dans la science-fiction et la dystopie ? Le fait que les histoires décrites pourraient très bien arriver... Si l'être humain continue sur sa lancée actuelle, les continents seront vite submergés par la fonte des glaces, les mers et océans seront définitivement encrassés par le plastique et autres déchets, et l'air deviendra irrespirable à force de rejeter n'importe quelle saloperies. Le futur est effrayant, et Johanna Marines décrit un scénario possible, effrayant et parfaitement cohérent...

L'être humain est capable du pire et du meilleur, et on peut le voir ici : Airstronomy est percutant du début à la fin, l'intrigue s'enchaîne sans temps morts, tout les personnages sont intéressants, et la critique de la société est diablement percutante.



(Voir mon avis complet sur mon blog.)
Lien : http://chezlechatducheshire...
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Anthologie de nouvelles steampunk, tome 2 :..

J'ai lu avec plaisir ce deuxième tome de l'Anthologie de nouvelles Steampunk : "mécanique & lutte des classes".

Je voulais le lire car Catherine Loiseau a écrit une des nouvelles. C'est sans surprise que j'ai aimé "les pies voleuses".

"La nouvelle élite" de Tepthida Hay m'a aussi beaucoup plu.

Je vous recommande la lecture de ce livre des éditions Oneiroi.
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Anthologie de nouvelles steampunk, tome 2 :..

Très plaisante lecture !

Dans ce deuxième volume de l'Anthologie de Nouvelles Steampunk des éditions Oneiroi, la lutte des classes est à l'honneur !

La collection bénéficie d'un design fort à propos et esthétiquement très réussi.



Quatre nouvelles, variées et prenant chacune leur part du canon Steampunk, composent ce volume.

"Bang bang" de Johanna Marines vous plongera dans un Chicago en proie à un conflit typique de l'ambiance Steam. Un texte sous tension, agréablement construit et avec son clin d'œil à l'un des maîtres de la SF.

"La nouvelle élite" de Tepthida Hay se situe pour sa part à Nantes, dans une réalité alternative où la société s'organise autour des "Talents". Conspiration en perspective. Avec en personnage secondaire, une personnalité littéraire historique !

"Les pies voleuses" de Catherine Loiseau déploient leurs "ailes" métalliques dans les beaux quartiers parisiens. Vous suivrez l'inspecteur en charge de l'enquête autour de ces cambriolages impossibles.

"Maudite lumière" de Noëmie Lemos apporte une nuance de science-fantasy dans le recueil, en prenant au premier degré la "fée électricité". Un ingénieur, une usine où ne travaillent que des femmes. D'horribles rumeurs qui serpentent et une pression de résultat phénoménale.



J'ai vraiment beaucoup aimé le format nouvelle pour me plonger dans un genre qui ne me déplaît pas, mais que je lis très peu : le steampunk.

Je suivrai avec attention les prochaines livrées de cette Anthologie, et me tournerai rapidement vers le premier volume.



Un beau petit objet, accessible, à la lecture comme à l'achat, qui mérite d'être lu.
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Anthologie de nouvelles steampunk, tome 2 :..

Ce deuxième volume de la collection d’anthologies de nouvelles steampunk des Éditions Oneiroi est aussi réussi que le premier.



Au programme cette fois-ci : quatre nouvelles tournant autour de thèmes comme la mécanisation, la condition ouvrière et la lutte des classes.



J’ai beaucoup aimé cette anthologie et je suis ravi d’enchaîner avec le troisième volume de cette collection, le dernier paru à ce jour.
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Anthologie de nouvelles steampunk, tome 2 :..

Très bonne lecture.



Je suis même assez étonnée : parmi toutes les anthologies de cette collection, j’avais gardé celle-ci pour la fin, car c’est le thème qui m’intéresse le moins. Et pourtant, je trouve que c’est le meilleur.



Sur les quatre nouvelles, il y en a généralement une ou deux que j’apprécie sans plus, mais pas cette fois (même si monsieur Verne sort parfois des monologues longs d’une page), j’ai trouvé les nouvelles équilibrées et certaines histoires, certains personnages, m’ont vraiment touchée.



Je note avec plaisir que ce volume est 100% féminin : comme quoi ça arrive, même pour des nouvelles de fantasy !



Je recommande cette collection aux amateurs de steampunk, et même aux novices du genre : c’est rapide à lire, intelligent, et ça donne une bonne idée de la vibe steampunk pour ceux qui découvrent.



Et comme toujours, une très jolie couverture.
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Anthologie de nouvelles steampunk, tome 2 :..

Dans le cadre du Bingo à Vapeur dédié à la découverte de la littérature steampunk, je me suis lancée dans la lecture de ce recueil de 4 nouvelles aux styles assez variés. de jolies découvertes sur le thème de la mécanique et de la lutte des classes.



Mon avis sur le recueil



Un recueil de nouvelles totalement steampunk et totalement féminin surtout. Ici, les quatre nouvelles sont écrites uniquement par des autrices françaises, alors que le recueil précédent équilibrait les genres.



Le sujet exploité ici est la lutte des classes et la mécanique et chaque autrice a su apporter son univers autour de ce thème assez contestataire. On sent venir les grèves, la peine des travailleurs, le mépris du patronat dans un monde uchronique où les automates remplacent les humains ou les aident dans leurs tâches ingrates. le féminisme est assez présent dans trois des nouvelles, ce qui est assez appréciable.



De manière générale, le recueil est bien équilibré malgré la diversité des univers proposés. Cependant, j'ai eu une préférence pour la nouvelle Bang Bang de Johanna Marines du fait de sa construction et du sujet traité. Ce fût une bonne surprise pour moi car j'ai lu d'autres romans de cette autrice comme Cendres que j'avais peu apprécié. Dans cette nouvelle, j'ai senti une évolution du style de l'autrice très appréciable qui m'a donné envie d'aller plus loin et de lire d'autres livres de sa plume.



Mon deuxième coup de coeur est pour Maudite Lumière de Noémie Lemos dont je découvre la plume, et dont j'ai beaucoup apprécié l'univers et les questionnements induits par sa nouvelle. J'ai envie d'en apprendre davantage sur cette histoire et je serais curieuse de lire un roman sur le sujet.



Chaque nouvelle interroge le lecteur sur un monde mécanique et la manière dont le petit peuple est traité. Une autre manière d'aborder le steampunk sans pour autant s'intéresser à de grosses avancées technologiques. En ce sens, c'est une bonne porte d'entrée pour qui souhaite découvrir la littérature steampunk.



Mon avis pour chaque nouvelle



Bang bang, Johanna Marines



Résumé : Dans un monde où les automates ont pris le pouvoir après des années d'esclavage par les hommes, Andreï Estonwell, petit-fils de leur créateur originel s'est fait capturer par un groupe mécanique. Depuis sa cellule, chaque jour s'égrène d'un coup de feu tandis que les automates le torturent pour mettre la main sur leurs plans de conception. Ils souhaitent pouvoir vivre la seule chose que les humains leur ont refusé : la possibilité de rêver.



Mon avis : Une nouvelle d'une construction magistrale rythmée par des scènes du présent et du passé d'Andreï, et les coups de feu tandis que les jours passent. le récit est narré à la première personne, ce qui accentue l'immersion du lecteur dans ce kidnapping, aux côtés de la victime. J'ai particulièrement apprécié le sujet de fond sur lequel repose cette histoire : dans un monde où les robots remplaceraient les humains sur des tâches fatigantes, leur ôter l'espoir est-il une bonne chose ? Les robots peuvent-ils et doivent-ils rêver ? Qu'est-ce qui définit l'humanité ? Est-ce la capacité à se projeter dans un futur ou la volonté de permettre aux autres de le faire ? le lien entre les robots et des travailleurs humains face à une société déshumanisée ultracapitaliste est assez facile à réaliser. La fin de cette nouvelle, tout comme sa construction est magistralement bien pensée. Elle repose sur l'idée de la créature qui échappe à son créateur. le créateur perdra lui aussi tout espoir à l'issue de cette tragédie, comme une revanche des robots pour ce qu'ils ont dû subir.



La nouvelle élite, Tepthida Hay



Résumé : Rose, jeune ouvrière vit dans une France uchronique qui cultive le Talent en vue de faire progresser la science et l'humanité. Cela occasionne de nombreux concours où chacun peut se démarquer grâce à son intelligence. En vérité, souvent des hommes de bonne famille. Rose décide de participer à un concours de Talent en vue de montrer qu'il manque une chose dans cette société bien huilée : le rêve, l'Art, le beau qui ont tout autant leur place dans ce monde que Le Progrès.



Mon avis : Faire progresser l'humanité sans prendre le temps de rêver ? le monde n'est réservé qu'à une élite dans cette nouvelle qui évoque aussi le terrorisme anticapitalisme que le rêve. On y croisera Jules Verne, blasé par la création scientifique et qui regrette de ne pas avoir poursuivi l'écriture de ses récits de fiction. Rose est une héroïne au courage incroyable dans une société où les femmes de basse condition sont méprisées doublement par les juges masculins des concours de sciences. Elle va devenir une figure d'espoir pour le petit peuple tout en cachant un terrible secret. Mon seul regret concernant cette nouvelle est le style : On sent que l'autrice aime les récits de Jules Verne et tente de coller à un style fin XIXème dans son écriture. Mais je suis personnellement passée à côté. J'ai trouvé que cela desservait un peu la nouvelle si on n'apprécie peu l'exercice somme toute impressionnant.



Les pies voleuses, Catherine Loiseau



Résumé : L'inspecteur Alceste Barnier se voit confier une enquête sur une série de vols auprès de riches personnalités. Au fil de son investigation, il va comprendre que les victimes sont ciblées par un gang qu'il baptisera les pies voleuses, aux revendications politiques. La chasse à la pie va commencer, sous les flash des journalistes toujours présents au mauvais moment...



Mon avis : Une nouvelle policière façon roman-feuilleton dans le pur style de Catherine Loiseau. On y croise une comtesse aussi belle que stupide, un inspecteur amateur de belles femmes, un adjoint timide mais efficace et surtout un gang de voleurs aidés d'inventions dignes de Léonard de Vinci. Tout s'enchaîne assez vite du fait de format nouvelle mais cela n'empêche pas l'inattendu et les rebondissements. Les Pies sont des robins des bois steampunk, ajoutant une dimension politique à leurs vols et les mettant en scène pour s'attirer la sympathie du petit peuple. Une jolie enquête mouvementée dont l'inspecteur Barnier ne sortira pas indemne à coup sûr !



Maudite lumière, Noémie Lemos



Résumé : Armand Ferrand, jeune ingénieur diplômé, vient inspecter une usine de féélectricité à la demande de son propriétaire afin d'en améliorer le rendement. D'abord enthousiaste, il prend vite conscience des conditions déplorables dans lesquelles les ouvrières travaillent. Une découverte scientifique très importante va l'amener à réaliser des choix difficiles qui ne sera pas du goût de tout le monde.



Mon avis : Dans cet univers où l'électricité est réalisée grâce à la magie des fées, les ouvrières trient sans relâche de minuscules fées afin d'apporter la précieuse énergie à tous. Affublées de lunettes, dans une pénombre totale, le labeur est dur et ce n'est qu'une partie des maux dont souffrent ces femmes. L'arrivée de l'ingénieur va bouleverser la donne, même si cela ne sera pas entièrement positif. J'ai beaucoup apprécié l'univers déployé ainsi que les questions sous-jacentes de cette nouvelles. Dans cette histoire, Noémie Lemos interroge la productivité au détriment du bien-être des employés, dans un univers profondément sexiste et méprisant envers les petites gens et les femmes surtout. Les patrons de cette usine font preuve d'hypocrisie en embauchant des anciennes prostituées pour faire acte de charité mais en profitent largement. le traitement des fées est inhumain. La méthode scientifique qu'utilise Armand se heurte aux mêmes préjugés sexistes de ses confrères que dans les autres domaines de ce siècle de "Progrès". La mésalliance entre les nantis et le bas-peuple n'est pas non plus tolérée. L'intrigue nous emporte de plus en plus vers l'horreur et la réalité des choses à travers les yeux naïfs d'Armand. Même son ami médecin s'avère plus ou moins fiable, poussé par une curiosité scientifique morbide et l'appât du gain plus que par la volonté de soigner. On ressort grandi de cette nouvelle qui invite à réfléchir sur de meilleures conditions de travail et vers une grève inéluctable.



En conclusion : Mécanique et lutte des classes est un recueil de nouvelles équilibré qui nous interroge sur le capitalisme, la main d’oeuvre, les petites gens et surtout les automates dans un monde dirigé soit par un patronat sexiste, soit par des ouvriers mécanisés. Une belle manière de parler de notre passé ou de notre présent par le biais de l’uchronie. Je vous recommande chaudement de découvrir ce recueil pour goûter un peu au steampunk, surtout si vous préférez les lectures courtes.
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Anthologie de nouvelles steampunk, tome 2 :..

Une lecture qui m'a laissée sur ma fin. La première nouvelle, Bang Bang, aurait pu être intéressante mais le "contrat crédibilité" qui fait le noeud du texte m'a paru bancal. La deuxième nouvelle, La nouvelle élite, m'a paru confuse et déséquilibrée, les choix de narrations m'ont peu convaincue. Les pies voleuses était sympa mais les ficelles un peu trop grosses. Le dernier texte, Lumière maudite, est celui qui m'a sûrement le plus parlé et emballée. Je dois avouer aussi que je m'attendais à autre chose dans le traitement du thème du recueil.
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Anthologie de nouvelles steampunk, tome 2 :..

Bang bang de Johanna Marines



À Chicago, en 1898, Andreï Estonwell se trouve dans un immeuble désaffecté, prisonnier d’automates qui le torturent. Chaque jour, il entend un coup de feu résonner à proximité. Ses bourreaux lui réclament un manuscrit écrit par son grand-père, vingt-cinq ans plus tôt. À cette époque, ce dernier avait mis au point le premier prototype d’automate crée, Teddy, à partir de l’illiium exploité sur la lune. Or, ce manuscrit permettrait aux machines de complètement se libérer de la tutelle humaine…



J’ai beaucoup apprécié cette nouvelle qui comprend en peu de pages tout un univers certes classique mais efficace. J’ai ressenti beaucoup d’empathie à l’égard d’Andreï surtout lorsqu’il doit faire face à la cruauté des automates. Bang bang est une nouvelle émouvante mais aussi pleine de rebondissements avec pour point d’orgue, la chute qui est très réussie.



La Nouvelle Élite de Tepthida Hay



A Nantes, en 1875, Jules Verne n’est pas le fameux écrivain que l’on connaît mais un ingénieur dans la construction navale. Il a pris sous son aile la jeune et talentueuse Rose, employée dans une usine de savons. Elle rêve un jour grâce à ses inventions de passer le concours des Talents et de faire partie de l’élite de la société française. Mais pour l’heure, la venue de cette jeune femme de condition modeste n’est pas vraiment bien vue par ses homologues masculins…



Le récit se déroule sur plusieurs mois et les paragraphes sont scandés par les mois d’Avril à Juillet 1875. Malheureusement, ces coupures nuisent un peu à l’intrigue car je l’ai trouvée un peu décousue. J’ai eu un peu plus de mal aussi avec l’écriture que je n’ai pas trouvé très fluide. En revanche, les personnages de Jules Verne et de Rose sont intéressants et la chute plutôt bien amenée. Cette nouvelle n’est malheureusement pas ma préférée du recueil.



Les Pies voleuses de Catherine Loiseau



L’Inspecteur Barnier est dépêché sur les lieux d’un nouveau crime. Cette fois, c’est Oriane de Vaugeois, la propriétaire d’une maison bourgeoise parisienne cossue, qui est la victime. Ses bijoux lui ont été dérobés durant la nuit par des voleurs qui sont passés par la fenêtre. Or, ce n’est pas la première fois que cela arrive et l’Inspecteur a la pression de sa hiérarchie pour élucider rapidement cette affaire…



L’Inspecteur Barnier n’est pas un personnage très sympathique dans le sens où il est très sûr de sa valeur et a un peu trop tendance à faire démonstration de sa misogynie. La nouvelle étant écrite par une autrice, je me suis dite que ce genre de personnage subira probablement soit une évolution, soit une humiliation! Je ne vous dit pas laquelle des deux mais j’ai beaucoup apprécié cette nouvelle. Si j’avais un peu deviné l’identité des voleur(se)s, j’ai tout de même été surprise par un complice que je n’avais pas soupçonné. Une nouvelle très sympathique à lire.



Maudite Lumière de Noémie Lemos



A Paris, en 1899, Armand Ferrand vient d’être engagé à la Société générale de féélectricité. L’usine connaît une baisse de productivité et le jeune ingénieur, tout juste sorti de ses études, doit trouver une solution. Il n’a donc pas droit à l’erreur s’il veut bien débuter une prometteuse carrière. Sitôt arrivé sur les lieux qui s’avèrent sombres et froids, il n’est pas particulièrement bien accueilli par le secrétaire Adolphe, ni par la cheffe d’atelier de tri, Mme Gertrude. Il trouve alors en Léopoldine, une ouvrière, une précieuse alliée…



Cette nouvelle la plus longue du recueil (une cinquantaine de pages) est ma préférée. Je l’ai trouvée très aboutie et originale notamment dans le fait d’utiliser des fées comme source d’énergie principale au détriment de la vapeur. Cela fait ainsi référence à l’allégorie de la Fée électricité utilisée pour désigner le progrès et l’innovation à la fin du XIXème siècle et au début du XXème siècle (elle fera d’ailleurs l’objet d’une peinture éponyme de Raoul Dufy, en 1937).

Noémie Lemos en profite également pour dénoncer les conditions des ouvrières dans cette usine : mal réputées (certaines sont fille-mères tandis que d’autres ont dû vivre de leur charme pour subsister) et mal payées, le patron de l’usine ne pense qu’au profit et se contrefiche de leurs conditions de travail dangereuses. Cette nouvelle m’a ainsi fait penser aux Radium girls des années 20 qui ont dû se battre pour faire reconnaître leurs droits. Seul petit bémol : la chute n’en est pas vraiment une et m’a davantage fait penser à un premier chapitre de roman.
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Anthologie de nouvelles steampunk, tome 2 :..

On se retrouve aujourd’hui avec la deuxième anthologie steampunk des éditions Oneiroi : Mécanique & lutte des classes. Un recueil composé de quatre nouvelles exclusivement féminines et donc féministes, où il est beaucoup question de la place des femmes dans la société de la fin du XIXe siècle. Un livre à l’esthétique très réussie, tout comme le volume précédent… et les suivants !



Bang bang est une nouvelle de Johanna Marines, dont j’ai déjà lu deux romans : Cendres et Oxygen. On y fait la connaissance d’un jeune homme prénommé Andreï, aux prises avec des automates dont lui et sa famille sont prisonniers. Ils cherchent à lui faire dire où se trouvent les spécifications du tout premier automate créé par son grand-père quelques vingt-cinq ans plus tôt. La révolte des machines, mais pas dans le futur, en somme, en 1898.



La nouvelle élite est le premier texte de Tepthida Hay que je lis et j’en suis heureuse car j’ai eu l’occasion de la rencontrer aux Imaginales. Nous sommes en 1875 et Rose rêve d’accéder au concours de Talent où ne sont généralement admis que des inventeurs… au masculin, évidemment. Cette fois, cela parle de terrorisme et des droits des femmes, mais aussi de tous ceux qui n’appartiennent pas à une élite, que ce soit celle de la noblesse ou celle de ceux qui ont un Talent.



Les pies voleuses, de Catherine Loiseau, dont j’avais déjà lu la saison 1 de La ligue des ténèbres, est une enquête amusante où l’on suit un jeune inspecteur confronté à ses préjugés de mâle. Des cambriolages, un voleur qui semble se volatiliser après chacun de ses méfaits, de la politique… Notre héros va devoir faire preuve d’ouverture d’esprit s’il ne veut pas se casser le nez ! C’est frais, c’est léger et très plaisant à lire, je me suis bien amusée.



Enfin, Maudite lumière est la dernière et la plus longue de ces nouvelles. Là encore une découverte avec Noémie Lemos, elle aussi aperçue aux Imaginales sur le stand d’Oneiroi. C’est peut-être celui des quatre textes qui colle le plus au thème de cette anthologie, puisque l’autrice dénonce les conditions de travail des femmes dans une usine de tri, ainsi que les conséquences de ce qu’elles manipulent sur leur santé. Un récit au final énigmatique qui laisse penser que l’on pourrait retrouver cet univers un jour.



J’ai passé un agréable moment de lecture avec ces nouvelles. Elles sont plaisantes à lire, abordent avec légèreté des thématiques intéressantes et sont parsemées de détails steampunk, de l’ilium exploité sur la Lune aux fées électricité, en passant par des générateurs dorsaux qui permettent de se déplacer par la voie des airs ! Un beau livre accessible à tous pour partir à la découverte d’un genre fascinant. Foncez !
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Anthologie de nouvelles steampunk, tome 2 :..

La machine a libéré l’homme en même temps qu’elle l’asservissait. En nous permettant de nous débarrasser de tâches répétitives et dures, elle aurait pu nous offrir une vie plus facile. Cela a été le cas pour certains qui ont profité de cette invention pour agrandir leurs bénéfices. Mais au détriment de bien d’autres, forcés de nourrir ces êtres de métal. C’est, en partie, ce thème qu’interrogent les quatre autrices de cette deuxième anthologie de nouvelles Steampunk des éditions Oneiroi, Mécanique & Lutte des classes.



Quelle joie de découvrir, dans les rayons de ma médiathèque, un petit ouvrage d’une maison d’édition que je ne connaissais pas encore. Les éditions Oneiroi, sises à Guingamp, sont nées en 2019. Zoé en parle plus longuement sur son site (https://zoeprendlaplume.fr/editions-oneiroi/), donc je n’insiste pas. Par contre, ce qui est sûr, c’est qu’au vu de l’ouvrage dont je vais vous parler, je serai dorénavant attentif à son catalogue. Et à cette série de la collection « Vapeur & Mécanique » qui compte à ce jour cinq volumes.



On peut parler de féminisme dans la description de ce recueil : quatre autrices en ont composé les textes. Et chacun de leurs récits nous offre un point de vue féminin. Parce que le personnage principal est une femme (« La Nouvelle Élite ») ou parce que des femmes sont au centre de l’intrigue (« Les Pies voleuses » et « Maudite lumière »). Dans tous les cas, on interroge sur le regard porté sur cette part immense de l’humanité reléguée à l’arrière-plan pendant des siècles et qui, depuis quelques dizaines d’années, se prend à espérer un autre traitement. Cependant, que ce soit dans le XIXe siècle réel, comme dans ces XIXe siècles fantasmés, cela n’est pas facile : les changements en cours ne se font pas sans résistance et les hommes en place pèse de tout leur poids pour que rien ne bouge. La violence est donc souvent nécessaire : attentat plus ou moins aveugles (« La Nouvelle Élite »), vols spectaculaires (« Les Pies voleuses»). Mais on sent qu’il faut que cela évolue. Le surplace n’est plus possible.



Pour que cela évolue, il faut du mouvement. Dans cette anthologie, le ton qui accompagne ce mouvement est généralement sombre, voire crépusculaire. Comme dans « Bang bang » où la société créée par les femmes et hommes semble sur le point de s’effondrer au profit d’une autre dirigée par les automates. Ou dans « La Nouvelle Élite » : l’ordre établi change, s’inverse. La naissance ne fait plus tout, le mérite permet enfin d’accéder au pouvoir. Mais le changement n’est pas accepté facilement. Des résistances pointent, violentes. Ou dans « Maudite lumière » où, malgré la présence centrale de la lumière, tout le texte semble baigner dans la pénombre, l’obscurité. Et dans l’ignorance béate d’une partie de la population (les hommes) que l’autre partie (les femmes) ont droit aussi à une existence pleine et entière et pas seulement aux rogatons laissés par ces messieurs. Le pire, c’est que les descriptions inventées par ces autrices paraissent ô combien réalistes. Et font partie de ces regrets formulés à longueur de pages par certains qui aimeraient revenir à un temps béni selon eux où la femme restait à sa place. Et qui osent dire qu’ils sont brimés. Bon, j’arrête. Mais tout cela pour dire qu’une des qualités de ce recueil consiste en sa dénonciation plutôt fine (on évite, dans l’ensemble, les gros sabots, même si l’inspecteur dans « Les Pies voleuses » est un gros lourdaud pas bien finaud, qui aurait intérêt à se remettre vite fait en question, même s’il est encore le moins obtus des personnages de cette nouvelle).



Découvrir et lire cette rapide anthologie a été une belle et bonne surprise de l’été. J’ai aimé me plonger dans Mécanique & Lutte des classes tant pour la qualité de sa prose et la construction de ses récits que par l’intérêt des thèmes évoqués. Une lecture qui en appellera d’autres, sans doute.
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Cendres

Découvert lors des Imaginales 2019 lors d'une conférence intitulée "La ville, lieu du romanesque, entre fascination et répulsion" réunissant également Andoryss et Floriane Soulas, j'ai été séduite par l'atmosphère londonienne et steampunk de Cendres. Après lecture, mon avis reste mitigé. Comme le roman fait partie des sélectionnés du PLIB 2020, j'ai quand même décidé de vous en parler un peu, quitte à me faire taper sur les doigts...



Mon avis :

Un univers assez travaillé



Johanna Marines connaît bien Londres et on sent qu'elle a fait des recherches historiques pour ce roman. Elle nous présente une capitale britannique baignant dans une ambiance puante, brumeuse, profondément inégalitaire et surtout impitoyable avec les plus faibles.



Dès les premières pages, nous entrons dans les bas-fonds de l'East End, le jour avec Agathe, une jeune fille de condition modeste, et la nuit avec Nathaniel, un allumeur de réverbères. Ils nous offrent une vue élargie de la capitale, du côté des pauvres et des sans avenir.



Les quartiers aisés ne sont pas oubliés avec le personnage de Archibald et sa famille qui  nous entraînent dans les soirées mondaines et les faux-semblants des aristocrates londoniens.



Enfin, l'inspecteur Abberline nous emmène dans les cimetières et les commissariats de police où les méthodes d'interrogatoires sont peu orthodoxes et les criminels notoires.



Mais ce Londres victorien n'est pas seulement décrit du point de vue historique. L'auteure y introduit des éléments steampunk comme des fiacres mécaniques sans chevaux et des pigeons voyageurs mécaniques, qui ont une utilité dans cette histoire tout en apportant une certaine esthétique.



Ajoutez à cela que la pollution est tellement présente qu'elle se cristallise en un jour appelé Black Day, où les cendres toxiques des usines retombent sur la ville, et vous aurez un univers sombre plutôt réussi.



Une intrigue multiple 



Le roman se divise en plusieurs intrigues qui finissent par se rejoindre tôt ou tard, comme dans tout bon roman policier.



Les chapitres alternent les points de vue des personnages principaux et font avancer l'intrigue.



Tout d'abord, il y a Agathe qui se fait embaucher dans la famille d'Archibald pour gagner de quoi soigner sa mère malade. Elle découvre des élément curieux dans cette famille d'aristocrates et il lui arrive pas mal d'histoires imprévues.



Puis, le roman se recentre sur Nathaniel, allumeur de réverbères très pauvre, ignorant de ses origines, qui vit dans un grenier de fortune avec Luna sa soeur de rue et voleuse de haut vol.



Enfin, l'inspecteur Abberline nous entraîne dans une enquête concernant un tueur en série/ kidnappeur de jeunes filles, dont sa propre fille a été la victime. Il prend son travail très à coeur et l'investigation tournant au personnel, il a tendance à déraper dans ses méthodes.



Les personnages vont se rencontrer, ce qui donnera lieu à de nombreux rebondissements et aboutira à un final  inattendu qui m'a personnellement bluffée.



Beaucoup de bémols







NB : Si vous souhaitez lire un autre roman policier victorien et dont l’intrigue est basée à Londres, je vous conseille Soul of London de Clémence Perrin-Guillet. Si vous préférez lire un roman steampunk, Les revenants de Whitechapel de George Mann vous ravira par son esthétique et son côté glauque.
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Cendres

𝒰n roman entre thriller et policier, aux inspirations steampunk et à l’intrigue surprenante et sombre.
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Cendres

Après ma lecture de Rouille que j'avais bien aimé, Cendres a un petit goût de déjà-vu : drogue, enlèvements, meurtres de prostituées. Bien sûr le récit n'est pas le même et a sa propre trame, mais les fils sont similaires. La première conséquence étant qu'on comprend trop vite pourquoi, quand et presque comment...



De plus, j'ai été très déçue pas la fin qui me semble un peu facile ou alors très inspirée (faut croire que je lis trop). Je n'ai pas compris pourquoi l'agent de police n'est pas mis au courant de ce qu'il se passe dès que l'information concernant les enlèvements est connue. J'ajouterai que le personnage qui s'en sort n'est vraiment, mais alors vraiment pas attachant, et que son détachement à la fin m'a laissé parfaitement froide concernant ma lecture.



En bref, un bon roman pour entrer dans le steampunk, mais à déconseiller aux publics avertis et au lecteurs de Rouille.
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Cendres

Dans une version steampunk du Londres du 19ème siècle, nous suivons Nathaniel et sa soeur de rue, Luna, qui enchaîne les larcins pour survivre dans le quartier pauvre de l'East End. Nathaniel, qui aspire à une vie meilleure et honnête, refuse de voler. Toutes les nuits, il sillonne les ruelles de la ville pour allumer les lampadaires. Quand il fait la découverte macabre d'une femme mutilée, des souvenirs d'enfance refont surface et le plongent dans les coins les plus sombres de sa mémoire.

Agathe, jeune fille naïve, quitte son foyer à la recherche de travail afin de soigner sa mère malade. Elle va être embauchée dans la famille Henwoorth, leader dans la fabrication des diamants, et faire la connaissance du fils aîné, Archibald, Don Juan aux multiples facettes.

Nous suivons également le quotidien de Frederick Abberline, inspecteur de police, dont les enquêtes nous plongent dans les côtés les plus sombres de la capitale : la mystérieuse et très convoitée drogue « S », les récents enlèvements de jeunes filles et les profanations de sépulture.

Ces trois histoires vont se rejoindre et nous voyager des ruelles « coupe-gorge » aux manoirs victoriens luxueux, des soirées mondaines aux tavernes miteuses ou la drogue circule sous les mentaux. Un triller à cheval entre Jack l'éventreur et Barbe bleu qui ne vous laissera pas indemne.

Le point majeur du livre est l'intrigue policière qu'on suit pas à pas. de surprises en surprises, les révélations sont inattendues (de toutes mes hypothèses, je ne m'attendais pas à cette révélation finale). Il y a une bonne gestion de la tension qui monte crescendo. Les descriptions de Londres à la sauce steampunk sont bien amenées, j'imaginais très bien la ville sous l'ère Industrielle, peuplée d'animaux mécaniques.

J'ai eu cependant quelques déceptions :

Certains arcs narratifs sont amenés trop vite et ne sont pas assez travaillés. L'histoire d'amour est traitée en surface, trop rapidement et perd en crédibilité. Je ne me suis pas attachée aux personnages car je n'en ai pas eu le temps. Certains éléments ajoutés lèvent des questions qui restent sans réponses.

La thématique de la pollution est très intéressante. Quel dommage qu'elle n'ait pas été plus développée. On sent que l'accent a été mis sur l'enquête policière.

Malgré ces quelques critiques, ce roman policier tient ses promesses et l'écriture de Johanna Marines est agréable, très efficace et sans longueurs


Lien : http://latelierdelitote.cana..
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