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EAN : 9782490151080
407 pages
Snag (04/04/2019)
3.54/5   77 notes
Résumé :
Londres, 1888. Nathaniel et Luna vivent dans un quartier mal famé de l'East-End. Pour survivre, ils sont obligés de revendre les objets qu'ils ont volés.
Au même moment, à Westminster, Agathe accepte de devenir la domestique de la famille Henwoorth. Leur destin va basculer le jour où Nathaniel va découvrir un cadavre.
Agathe, une jeune femme plutôt naïve prête à tout pour payer les médicaments de sa mère malade. Celle-ci va être embauchée comme parur... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (45) Voir plus Ajouter une critique
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Avec 404 pages au compteur, j'aurais aimé que ce livre me fasse le coup du « not found » (toudoum-tchhhh) quand je l'ai zieuté sur le net – dieux merci, c'était en occasion et pas en neuf, au moins j'ai pas payé plein pot. Je ne vais pas y aller par quatre chemins, la couleur est annoncée : cette chronique va être aussi délicate à rédiger pour moi qu'à lire pour ceux qui ont été conquis par Cendres (une véritable petite légion de lecteurs, si on en croit les plateformes littéraires en ligne). Parce que moi, j'ai complètement loupé mon rendez-vous avec Cendres ; j'ai pesté et soupiré pendant quatre cents pages – un vrai spectacle pour monsieur Choupaille qui en coulisses n'en perdait pas une miette. La chronique ne s'annonce donc pas réjouissante, voilà, vous êtes prévenus - et c'est le moment de partir si vous êtes du clan des rageux. Pour autant, j'estime que vu la horde de lecteurs convaincus mon petit avis fera autant de vagues qu'un caillou jeté dans une grosse flaque ; à la différence que moi, j'aurais sans doute aimé tomber sur ce caillou avant de miser mon argent sur le mauvais cheval (surtout quand celui-là a été candidat au PLIB2020). Alors je pense aux gens pour qui tout ça sera peut-être utile, et je me lance ! Même pas peur, je m'immerge à nouveau le temps de vous expliquer pourquoi Cendres a été l'une de mes pires lectures depuis un bon moment.

Nathaniel, Luna et Agathe habitent à Londres en cette année 1888. Frère et soeur d'adoption par la force des choses, Nathaniel et Luna luttent jour et nuit pour trouver de quoi gagner leur croûte. Lui allume les réverbères de nuit, elle vit des rapines qu'elle exécute avec culot, mais la paie leur permet à peine d'assurer le loyer de leur cabane en tôle miteuse et de manger – jamais à leur faim. Et quand il dort le jour pour récupérer de ses nuits interminables, Nathaniel cauchemarde d'ombres, de femmes et de sang. A l'autre bout de la ville, Agathe peine à trouver le sommeil. Elle s'inquiète pour sa mère malade et quitte bientôt le domicile familial afin de rejoindre le manoir Hentwooth, où elle est embauchée comme domestique. Mais l'annonce du journal n'est qu'une couverture pour un poste plus prisé auquel Agathe est rapidement promue : celui de parurière, sous la houlette d'Archibald Hentwooth. Hélas la première réception d'Agathe est un désastre : le diamant qu'elle porte s'envole et une certaine Luna disparaît avec lui ... tout comme une demi-douzaine de jeunes filles avant elle. Effondré, Nathaniel entreprend de mener l'enquête, accompagné d'une Agathe prête à tout pour ne pas perdre sa place. Quelles vérités se cachent derrière le smog londonien ?

On dit souvent qu'il ne faut pas juger un livre à sa couverture. La plupart du temps, on se figure un livre à la couverture bien kitsch caca d'oie et fushia auquel on regrette rapidement de pas avoir donné sa chance avant, parce qu'au fond, il est géant. Avec Cendres, ç'a été l'inverse. Pour une maison d'édition dont je ne connaissais rien, Snag a fait un super boulot sur le visuel roman : la mise en page est aérée, la jaquette offre de belles surprises qui vous plongent dans un vieux Londres saturé d'émanations charbonneuses ... et surtout, elle a pu offrir à Cendres le grand Aurélien Police pour une couverture aux petits oignons. Bref, en main, le livre en claque et donne envie de s'y jeter malgré une troublante ressemblance avec un autre roman également illustré par Police : Rouille de Floriane Soulas. Qu'à cela ne tienne, si ce n'est qu'une affaire de couverture, pas de souci me direz-vous. Sauf que non, mais ça on y reviendra un poil plus tard. R.A.S. pour l'esthétique, donc, mais pour ce qui est du contenu les choses ont été beaucoup moins faciles.

Couverture et mise en page plutôt canon, ambiance steampunk visuellement assurée, smog infâme et automates en perspective, okay. J'achète. Je lis. Je déchante - et j'ai pas dû attendre bien longtemps. Rien qu'à l'écriture, ç'a d'emblée été compliqué pour me mettre dans le bain. Malgré la construction hyper simple des phrases (et ça j'ai absolument rien contre, je suis pas une nazie de la littérature, hein), les tournures sont bancales. Les mots sont mal choisis, les comparaisons tombent à plat et les dialogues manquent cruellement de punch. Côté descriptif les rares expressions qui marchent – le coeur qui cogne contre les côtes, notamment, même si ça n'a rien de très original - sont employées et ré-employées jusqu'à saturation. Il y a la promesse d'un univers steampunk finalement très peu développé, et c'est pas tant un souci de volonté que de moyens : malgré toute la bonne volonté qu'elle y met, je n'ai pas trouvé chez Johanna Marines la plume suffisamment solide pour exploiter et donner sur papier le rendu que son univers méritait. On parle d'automates, de haute-société friquée, de petits gens crasseux au fin fond de la ville et même d'un tueur zinzin vers White Chapel, mais rien n'y fait : le texte manque de sel, de tripes et de maîtrise.

Pourtant si l'écriture était déjà pas jojo, c'est question intrigue que ça a été le plus galère. A côté de Cendres, les séries B peuvent passer pour des lauréats du festival de Cannes haut la main. Je suis navrée de le formuler comme ça, mais mis à part l'idée d'un smog mortel qui s'abat régulièrement sur la ville façon coulées pyroclastiques à Pompéi (et qui donne un sacré coup de fouet très bien pensé au bouquin), il n'y a pas grand chose à sauver dans Cendres. D'une part parce que tout est cousu d'un fil plus blanc que Dash, et d'autre part parce que les rares éléments qui ne le sont pas ont été trop largement pompés à Rouille pour me surprendre. Il y a deux types de faits dans Cendres : ceux qui s'enchaînent de façon tellement improbable et malvenue que les habitués des tableaux construits au millimètre s'en prennent plein les dents (et là c'est pas l'envie qui manque de vous donner des exemples, mais le spoil c'est pas le genre de la maison) ; et puis ceux qu'on classe généralement dans les pires stéréotypes de l'histoire de la littérature et du cinéma réunis - et qu'on croise à tout bout de champ du roman. Et juste pour que ce soit clair : si quand on parle des Annales du Disque-Monde « improbable » est un compliment, nope, ça ne veut pas dire que ça s'applique nécessairement à Cendres.

Bien sûr, il y a aussi tout ce que Cendres a recyclé de Rouille. Pour la couverture, disons que c'est normal : Aurélien Police a été réquisitionné pour les deux. Mais pour ce qui est du titre, de la capitale européenne crasseuse, des disparitions de jolies jeunes filles, de la nouvelle drogue qui circule sous le manteau, de l'ambiance générale et - last but not least - de la chute bien glauque du roman pas loin d'être identique, vraiment pas loin... c'en est à se demander comment Snag a eu l'audace de publier ce doppelgänger littéraire sans s'attendre à un retour de flammes. Chacun vit ses lectures à sa façon, mais à la place de Floriane Soulas, je l'aurais mauvaise qu'on surfe ainsi sur la vague de mon roman en exécutant la même suite de figures à quelques dizaines de mois d'intervalle - « Surfin' U.S.A » en fond et rien à fiche.

Pour boucler la boucle, j'ai plus qu'à vous toucher deux-trois mots concernant les protagonistes – navrée encore, mais je n'ai pas trouvé de quoi m'attarder des masses ici non plus. On ne peut pas dire qu'il aient été mal pensés : on sent que Johanna Marines a essayé d'instaurer à chacun un côté écorché-vif que compensent des moments de bonté et de fraternité avec un gros manque de naturel. Ça se veut nuancé, mais l'effet est raté. Tout a sonné faux à mes oreilles, et probablement à cause de la plume peu convaincante et très brouillonne de l'autrice (on y revient toujours, mais sans surprise c'est là d'après moi le noeud du problème). J'ai senti qu'on tentait par tous les moyens de me soutirer larmes et compassion démesurées envers Nathaniel, Luna et Agathe, dont l'image de bisounours malmenés par la vie si dure et si vilaine avec eux a pas manqué de tuer chez moi toute empathie. Et a propos du grand méchant « méchant parce qu'il est méchant et pi voilà » qu'on travaille pas plus que ça, vaut mieux pas que je m'étale.

La conclusion de tout ça, c'est qu'on me reprendra définitivement moins à juger un livre par sa couverture, qu'elle soit signée Aurélien Police ou pas. Cendres, c'est un peu le genre de roman qui me fait regretter ma résolution de lire à l'instinct sans un coup d'oeil attentif pour le résumé ou les avis – quand bien même dans ce dernier cas les retours pratiquement unanimes m'auraient pas aidée. Mais le comble du regret, c'est de voir qu'à défaut d'assumer ses lacunes, on a collé sur certains sites l'étiquette « jeunesse » à Cendres, comme pour en justifier les faiblesses – je vous raconte pas comme c'est dénigrant pour la littérature jeunesse, mais passons. L'expérience m'aura appris à me méfier des apparences, et une petite piqûre de rappel de temps à autres, ça fait pas de mal ... juste un peu au porte-feuille.
Lien : https://la-choupaille-lit.bl..
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Découvert lors des Imaginales 2019 lors d'une conférence intitulée "La ville, lieu du romanesque, entre fascination et répulsion" réunissant également Andoryss et Floriane Soulas, j'ai été séduite par l'atmosphère londonienne et steampunk de Cendres. Après lecture, mon avis reste mitigé. Comme le roman fait partie des sélectionnés du PLIB 2020, j'ai quand même décidé de vous en parler un peu, quitte à me faire taper sur les doigts...

Mon avis :
Un univers assez travaillé

Johanna Marines connaît bien Londres et on sent qu'elle a fait des recherches historiques pour ce roman. Elle nous présente une capitale britannique baignant dans une ambiance puante, brumeuse, profondément inégalitaire et surtout impitoyable avec les plus faibles.

Dès les premières pages, nous entrons dans les bas-fonds de l'East End, le jour avec Agathe, une jeune fille de condition modeste, et la nuit avec Nathaniel, un allumeur de réverbères. Ils nous offrent une vue élargie de la capitale, du côté des pauvres et des sans avenir.

Les quartiers aisés ne sont pas oubliés avec le personnage de Archibald et sa famille qui  nous entraînent dans les soirées mondaines et les faux-semblants des aristocrates londoniens.

Enfin, l'inspecteur Abberline nous emmène dans les cimetières et les commissariats de police où les méthodes d'interrogatoires sont peu orthodoxes et les criminels notoires.

Mais ce Londres victorien n'est pas seulement décrit du point de vue historique. L'auteure y introduit des éléments steampunk comme des fiacres mécaniques sans chevaux et des pigeons voyageurs mécaniques, qui ont une utilité dans cette histoire tout en apportant une certaine esthétique.

Ajoutez à cela que la pollution est tellement présente qu'elle se cristallise en un jour appelé Black Day, où les cendres toxiques des usines retombent sur la ville, et vous aurez un univers sombre plutôt réussi.

Une intrigue multiple 

Le roman se divise en plusieurs intrigues qui finissent par se rejoindre tôt ou tard, comme dans tout bon roman policier.

Les chapitres alternent les points de vue des personnages principaux et font avancer l'intrigue.

Tout d'abord, il y a Agathe qui se fait embaucher dans la famille d'Archibald pour gagner de quoi soigner sa mère malade. Elle découvre des élément curieux dans cette famille d'aristocrates et il lui arrive pas mal d'histoires imprévues.

Puis, le roman se recentre sur Nathaniel, allumeur de réverbères très pauvre, ignorant de ses origines, qui vit dans un grenier de fortune avec Luna sa soeur de rue et voleuse de haut vol.

Enfin, l'inspecteur Abberline nous entraîne dans une enquête concernant un tueur en série/ kidnappeur de jeunes filles, dont sa propre fille a été la victime. Il prend son travail très à coeur et l'investigation tournant au personnel, il a tendance à déraper dans ses méthodes.

Les personnages vont se rencontrer, ce qui donnera lieu à de nombreux rebondissements et aboutira à un final  inattendu qui m'a personnellement bluffée.

Beaucoup de bémols



NB : Si vous souhaitez lire un autre roman policier victorien et dont l'intrigue est basée à Londres, je vous conseille Soul of London de Clémence Perrin-Guillet. Si vous préférez lire un roman steampunk, Les revenants de Whitechapel de George Mann vous ravira par son esthétique et son côté glauque.
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Londres, 1888… Une période que j'apprécie tout particulièrement. Facile, je n'y ai pas vécu.

C'est comme les bas-fonds londoniens, ils sont plus supportables lorsque l'on est assis dans son canapé, le ventre plein, un café chaud à portée de main et le chauffage qui fait son job.

Commençons par les points positifs de ce polar historique : le petit côté steampunk était bien vu. Sans en faire trop (ce que certains reprocheront), l'autrice a ajouté quelques détails du genre dans son récit : chevaux et oiseaux automates, ainsi que des prothèses.

Le steampunk n'est pas envahissant et si vous n'êtes pas accro au genre, cela passera comme une lettre à la poste. Par contre, si vous en vouliez plus, vous serez de la revue.

Londres : personnage important de l'histoire, c'est une ville encrassée par le smog que vous découvrirez, une ville sale, noire, remplie de suie des usines et, de temps en temps, un smog mortel descend sur la ville. Angoisses durant la lecture garanties.

Les bas-fonds : vous êtes plongés dedans, la misère grouille comme les rats, c'est l'horreur. L'autrice décrit bien ces maisons faites de tôles, cette misère qui touche tout le monde, y compris les plus petits. Sans oublier qu'un tueur éventreur rôde dans les ruelles.

Les personnages sont attachants (Agathe, Nathaniel et Luna la tête de mule), mais manque un chouia de profondeur, tout en étant stéréotypés. Ce n'est pas vraiment un problème, le bât blessant plus au niveau du Méchant, qui est méchant tout simplement et qui est aussi visible qu'un gilet jaune devant des phares, sur une route déserte.

Ce polar historique, je l'ai dévoré, il est addictif, l'écriture est simple, faite de répétitions pour certaines descriptions, mais bon, ça passe sans soucis.

Là où ça grince dans la prothèse métallique, c'est justement avec le Méchant que l'on venir avec ses gros sabots et dont on ne saura pas pourquoi il est passé du côté super obscur de la Force. Nous n'en saurons pas plus non plus sur l'Éventreur (qui n'est pas le sujet du roman, mais puisqu'il y joue du couteau, on aurait pu aller plus loin).

Certes, dans la vie, nous n'avons jamais les explications, mais purée, dans un roman, l'autrice étant aux commandes, elle peut très bien ajouter des pages et nous expliquer le pourquoi du comment.

Lors du final, très glauque, très violent, pas happy end du tout, on a l'impression qu'on nous l'a joué à l'envers et on referme le livre avant l'horrible sensation qu'il manque quelque chose : ces foutues putains d'explications !

Déjà que l'autre enquête, avec les déterrés, se finit un peu brusquement, trop facilement… Si en plus, l'intrigue principale ne nous donne pas toutes les réponses, ça vous donne un goût s'inachevé. J'aurais aimé connaître les motivations du Méchant autre que je suis méchant, point barre. Et aussi savoir si un des personnage, de par son comportement assez sec, a voulu en fait protéger Agathe.

Maintenant, ces bémols, ce ne sont que les miens, personnels, ce que j'aurais aimé savoir…

Cela ne m'a pas empêché d'apprécier cette lecture, addictive, même en devinant très vite qui était le méchant et en comprenant ce qui se cachait sous les disparitions des jeunes filles (mais pourquoi des blondes ?)… le final, assez violent, était par contre inattendu. J'avais espéré un mini happy end.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Je connais Johanna Marines depuis quelques années maintenant, via nos chaines booktube respectives.


J'avais suivi de loin la rédaction de son premier roman auto publié" Aistronomy" lors d'une session de Nanowrimo commune ! Et du peu que j'avais lu, j'avais été sensible à son style.

C'est tout bonnement que ses 2 romans ont rapidement rejoint ma pal.


Ce livre étant pré-sélectionné pour le #PLIB2020, j'ai décidé de commencer par lui.

La couverture est réalisée par Aurélien Police et rend totalement honneur à l'ambiance marquante de ce roman.



"Nathaniel ne répondit pas. Il était sous le choc. Dans sa jeunesse, il avait vu des enfants mourir de froid sur la chaussée. Il en avait connu des pertes. Mais cette femme, son corps n'était plus qu'un amas de chair, lacéré par les coups de poignard. le résultat d'une rage qui s'était abattue sur elle, sans prévenir."

Cendres plonge le lecteur dans un Londres des années 1880. Chaque nuit des cendres pleuvent sur la capitale. Les habitants, habitués au fog, se sont adaptés aussi à ce facteur, qui pour eux est naturel, bien qu'intriguant pour nous. J'ai totalement adhéré à l'ambiance Victorienne et aux nombreuses ballades que nous propose l'autrice au travers de ses protagonistes. D'ailleurs, le livre propose un plan de Londres avec les endroits principaux qui seront cités. Bien qu'une grande partie se déroule à White Chapel et dans l'EastEnd, cela n'empêche pas nos personnages de se déplacer à l'opposé, vers Westminster.

Etant férue de l'Angleterre, il était donc facile pour le coup de me séduire sur ce point. le dépaysement est total, et j'aimerai le relire juste pour cela :)

L'intrigue quant à elle, est bien menée et le roman se lit rapidement, le lecteur désirant en apprendre plus au fil des chapitres. de mystérieux meutres (hello Jack!) se déroulent à la nuit tombée, un trafic de drogue se répand aussi dans les cités malfamés, et notre protagoniste principal, Nathaniel, est loin de se douter de toutes les surprises qui le guettent. Cet homme d'une vingtaine d'années s'occupe d'allumer les réverbères à la tombée de la nuit. Il vit avec sa soeur de coeur, Luna, une voleuse, dans un petit logement bien miteux. Soucieux des autres, sa vie va changer quand Luna va voler le bijou d'Agathe.. Je n'en dirai pas plus pour vous laisser le loisir de découvrir l'intrigue principale :)

J'ai trouvé les personnages attachants et bien amenés, chacun ayant une histoire personnelle et des côtés mystérieux. Nathaniel m'a beaucoup touché et intrigué, son histoire est marquante et je ne m'attendais pas à certaines réactions de sa part pour mon plus grand plaisir.

Luna est un personnage volage, qui est instable et qui trouve un équilibre de vie grâce à son frère adoptif. Cependant étant donné ce qui l'attend, je ne peux malheureusement m'épancher plus sur elle.

Quant à Agathe, j'ai eu plusieurs fois peur pour elle, et on la prend rapidement à coeur de part sa situation familiale.

Le seul petit bémol concerne l'un des personnages secondaires, j'aurai justement aimé en apprendre un peu plus sur lui et sur sa personnalité, en remontant par exemple des souvenirs de son passé.... Je sais que Johanna saura de qui je veux parler ;)




La fin m'a énormément émue, et je ne m'y attendais pas du tout! J'ai adoré cette fin!

Quant à l'écriture et le style de l'autrice, je n'ai rien à redire, c'est fluide, c'est immersif à la fois à travers l'ambiance de Londres que pour la petite touche Steampunk qui est intégrée au récit. (Je suis d'ailleurs ravie de n'avoir pas été trop enlisée dans le steampunk car ce n'est pas ma tasse de thé en général, je suis vite déconnectée des romans quand il y en a trop)

Les chapitres alternent les points de vue des personnages et Johanna semble très bien maîtriser cet exercice. de plus, des coupures de journaux sont insérées à la mise en page, rendant la lecture sur le roman papier encore plus agréable!

En conclusion, j'ai passé un excellent moment de lecture avec ce roman, qui m'a fait voyager dans une autre époque et qui m'a emmené de surprises en surprises ! Les personnages m'ont intrigué et m'ont étonné. Les retournements de situation ne manquent pas et j'ai vraiment aimé la fin! le seul reproche qu'on peut voir régulièrement concerne l'absence de steampunk, qui est trop peu représenté. Pour ma part, cela m'a convenu et j'ai surtout aimé me ballader dans les quartiers de Londres à la recherche des origines des Cendres, des meurtres et des disparitions de nombreuses femmes.


#ISBN9782490151080
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Tout d'abord, je remercie les éditions Snag pour l'envoi de ce service presse.

Dans ce roman, on va suivre Nathaniel et Luna, frères et soeurs. Luna est voleuse et Nathaniel travaille de nuit pour éclairer les lampadaires de la ville. Tous les deux vivent ensemble dans un quartier mal famé et n'ont pas beaucoup d'argent. En parallèle, on va suivre Agathe, Ann et leur mère. Leur mère est très malade et pour pouvoir la soigner, il faut beaucoup d'argent. Pour cela, Agathe va donc un matin sans prévenir personne en laissant seulement une lettre aller chez des personnes qui recherchent une aide-ménagère. Cependant, en arrivant elle va se rendre compte que les gens sont vraiment très riches et qu'ils ont déjà une femme de ménage. Ils vont donc tout de même lui proposer un poste, comme ils sont joailliers, ils vont lui dire de porter les beaux bijoux lors de soirée mondaine pour qu'elle les mette en avant. C'est donc là, dans cette soirée que vont se rencontrer les 3 personnages lorsque Luna vole le collier d'Agathe. En plus de ce trio, nous suivons également un enquêteur, car une série de meurtres sur des femmes est commise dans la ville et que c'est très étrange.


Parlons de l'univers, ce livre était mon tout premier Steampunk et je dois avouer que j'ai adoré l'univers mis en place, pendant l'ère industrielle en 1888. L'univers est cependant très glauque et parfois j'avais des petits frissons lorsque j'étais seule dans mon salon le soir en train de lire. Au fur et à mesure de l'histoire, on comprend mieux pourquoi ce roman s'appelle ainsi et c'était juste génial et très original.

Ensuite, parlons des personnages. Je me suis beaucoup attachée à ces 4 personnages principaux que nous suivons notamment Agathe. J'ai beaucoup aimé cette jeune fille qui veut aider sa mère à tout prix et qui va tout faire pour y arriver malgré que la famille où elle arrive soit très étrange. de plus, j'ai beaucoup aimé le personnage de Luna, un peu plus badasse et qui n'a pas peur de voler pour se nourrir, on pourrait la juger, mais au fond on la comprend. Luna est tout de même un des personnages que l'on cerne le moins, car on en apprend moins que sur les autres. En ce qui concerne Nathaniel, j'ai également bien aimé ce garçon qui essaie de raisonner sa soeur lorsqu'elle vole qui la protège coûte que coûte et qui par la suite protège aussi Agathe quand il la rencontre. Nathaniel était la figure la plus creusée dans ce roman j'ai trouvé et j'ai adoré le suivre. Ensuite le personnage de Frederik, l'enquêteur, il est un peu mis au second plan ce qui fait que je me suis moins attachée, mais, avec certaines révélations, j'ai eu beaucoup d'empathie pour ce personnage qui est perdu et qui ne comprend pas ce qui se passe et ce qui lui arrive. Enfin, un dernier personnage a retenu mon attention, le fils de la maison où travaille Agathe, Archibald. Alors ce personnage je me souviens vraiment de lui, car je l'ai détesté au plus haut point surtout à la fin quand j'ai compris ce qu'il manigançait, il restera gravé dans ma mémoire.


Maintenant, passons à la plume de l'autrice, j'ai adoré sa plume, elle est fluide, les chapitres sont courts et alternés, ce qui donne un très bon rythme à l'histoire. Les phrases ne sont pas trop longues ni trop courtes juste ce qu'il faut et ce livre se bouffe littéralement. J'ai vraiment hâte que l'auteure sorte un autre roman.

En résumé, j'ai adoré ce roman, les révélations sont géniales, l'autrice a eu une imagination débordante et j'ai été agréablement surprise. Je trouve que pour entamer dans le genre c'était parfait ça m'a motivé à en lire pleins d'autres. J'espère que cette chronique vous aura plus que je vous aurai donné envie de lire ce roman, je vous fais de gros bisous et vous souhaitent de bonnes lectures.

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critiques presse (1)
Ricochet
17 juin 2019
Ce roman est donc une sombre affaire de passion, de crime et de folie. Le résultat peut emballer le lecteur, s’il se laisse emporter ; mais l’abondance de détours, la complexité du labyrinthe des signes et des sentiments risquent aussi de le décourager
Lire la critique sur le site : Ricochet
Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Ce qui l'entourait, ces babioles métalliques, ne valait pas grand-chose au regard d'une présence humaine. Certes, ces objets lui permettaient de survivre, en remplissant ses poches et son ventre, mais ces trésors éphémères ne le rendaient pas heureux. En regardant autour de lui il se demanda pourquoi les hommes entassaient sans cesse sinon pour combler le vide de leur vie ? Au fond, ils étaient tous sur le même pied d'égalité. Un jour, la solitude les rattrapait. Cette maligne courait bien plus vite qu'eux.
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C'était toujours le même rêve, les mêmes pièces du puzzle qui revenaient en boucle depuis son enfance. Une rue étroite. Des pavés froids sous ses plantes de pied. Et cette cape noire qui obscurcissait le ciel.
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C'est en allumant le dernier réverbère qu'il réalisa à quel point le pouvoir pouvait rendre les hommes détestables
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Vidéo de Johanna Marines
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