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Citations de John Kennedy Toole (330)


Il y a un bar à chaque coin de rue dans les alentours des Pantalons Levy - signe que les salaires sont épouvantablement bas dans le quartier. Les pâtés de maison où la situation est particulièrement désespérée possèdent jusqu'à trois et quatre assommoirs à chaque carrefour. (p.172)
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- Le coiffeur m'a dit que je devrais m'acheter une perruque, au fait, ajouta-t-elle.
- Qu'est-ce que tu ficherais avec une perruque ? Tu as vu tout ce que tu as comme cheveux ?
- Je veux une perruque brune, figure-toi, pour pouvoir changer de personnalité.
- Ecoute, tu es brune, non ? Alors tu pourrais laisser à tes cheveux leur couleur naturelle, quand ils auront repoussé, et tu t'achèteras une perruque blonde.
- Tiens, je n'y avais pas pensé. (p.139)
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- Mais je dois aussi reconnaître que la solution qui s'offre à moi n'est pas reluisante. Je doute très sérieusement que quiconque veuille m'embaucher.
- Qu'est-ce que tu me chantes, mon petit ? T'es un garçon bien, bien éduqué avec des diplômes et tout.
- Les employeurs perçoivent en moi la négation de leurs valeurs. (p.80)
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- Ignatius, qu'est-ce que c'est que toutes ces saletés sur le plancher ?
- C'est ma vision du monde que tu vois là. Il reste à l'organiser en un tout cohérent, alors fais attention où tu mets les pieds. (p.74)
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- Veux-tu je te prie ralentir un peu l'allure ? Je crois que j'ai un murmure cardiaque. (p.23)
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- Moi, personnellement, j'ai toujours aimé un bon gâteau pour terminer un repas, disait Mme Reilly au barman qui lui tourna aussitôt le dos.
- Je parie que vous cuisinez bien, hein ? demanda Darlene.
- Maman ne cuisine pas, intervint dogmatiquement Ignatius, elle brûle. (p.41)
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- Eh ben, vous tous qui traînez vos guêtres par ici! Arrêtez-vous un peu, j'vous dis! Arrêtez-vous et v'nez poser vos culs sur le tabourets des Folles Nuits! reprit le portier. Aux Folles Nuits, vous verrez des vraies personnes de couleur qui bossent pour moins que l'salaire minimum! Oua-ho! Atmosphère de la bonne vieille plantation garantie! T'as l'coton qui pousse sur scène carrément sous l'nez des spectateurs et t'as un militant d'la cause des Noirs qui s'fait botter l'cul à l'entracte!
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La ravissante nana sourit au docteur Talc et dit dans un souffle :
_ J'ai adoré votre cours. Enfin, bon, moi je le trouve super, quoi.
_ Ah, bah, répliqua Talc, ravi. C'est fort aimable à vous. Car mon cours est en fait tellement général...
_ Oui mais je veux dire vous avez une démarche historique qui est vachement vivante, contemporaine, quoi bon, pas orthodoxe, je veux dire, bon, c'est nouveau, quoi, pas ennuyeux.
_ Je suis effectivement convaincu qu'il convient d'écarter...
La voix de Talc était importante, pédante. Devait-il inviter cette ravissante créature à venir prendre un verre avec lui ?
_ Par définition, l'histoire est évolutive !
_ Mais oui, c'est ça, c'est exactement ça ! se récria la nana ouvrant si grands les yeux que Talc put se noyer dans leur immensité d'azur l'espace d'une seconde.
La nana effleura légèrement la manche de tweed coûteux du professeur en tendant la main pour prendre son sac. Ce contact émoustilla Talc. Il fut parcouru de picotements.
_ Certains de ces personnages historiques sont tellement ennuyeux !
_ Comme c'est vrai, approuva Talc, toujours prêt à apporter sa contribution aux campagnes dirigées contre les grandes figures de l'histoire d'Angleterre qui lui empoisonnaient l'existence depuis si longtemps.
La nana se regarda dans le petit miroir qu'elle venait de tirer de son sac à main. Puis ses yeux se durcirent et sa voix prit une nuance aigrelette.
_ Mais je ne voudrais pas vous faire perdre votre temps avec ces bavardages historiques ! J'étais venue vous demander des nouvelles de l'essai que je vous ai remis depuis bientôt deux mois. Je veux dire, bon, ça me ferait plaisir de savoir un peu à quel genre de note je peux m'attendre pour cette UV, je l'aurai ou pas ?
_ Oh, mais oui, dit vaguement Talc.
Sa bulle d'espoir venait d'éclater. Au coeur, toutes ces étudiantes étaient bien les mêmes. La ravissante créature s'était muée en une femme d'affaires aux yeux d'acier froid, calculatrice, implacable, additionnant ses UV comme des bénéfices.
_ Vous dites que vous m'avez remis un devoir ?
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Ignatius souleva sa chemise de nuit de flanelle et examina son ventre enflé. Il lui arrivait fréquemment d'enfler quand, allongé sur son lit, le matin, il méditait au tour regrettable qu'avaient pris les choses depuis la Réforme. Doris Day et les autocars "panoramiques" Greyhound causaient une expansion plus rapide encore de ses régions centrales.
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La nature, parfois, fait des imbéciles, mais un freluquet est toujours œuvre de l'homme lui-même
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Un bon livre est le précieux sang vital d'un maître d'esprit, embaumé et volontairement dissimulé comme un trésor pour servir dans une vie ultérieure
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Un grand écrivain est l'ami et le bienfaiteur de ceux qui le lisent
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Les livres sont des fils immortels qui défient ceux qui les ont engendrés
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Un mot de trop coule un bateau
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Mme Levy disposait enfin de Miss Trixie en chair et en os - surtout en os - avec sa visière, ses pantoufles et tout le tremblement.
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Un anti-héro tendre et insensible, profond et totalement superficiel, d'une culture étendue et tout-à-fait ignorant de ce qui fait le quotidien de la plupart des humains, peureux et d'un courage à l'épreuve de la "conjuration des imbéciles" ...
Ignatius est une mine pour prendre à contre-pieds tout ce qui est convenu et un rafraîchissement de l'esprit.
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Vous savez, l’inventeur des menottes, des fers et des chaînes ne se serait jamais douté de l’utilisation que ces conceptions d’un âge plus rude et plus simple que le nôtre auraient un jour dans le monde moderne ! Si j’étais à la place des promoteurs immobiliers et des responsables de l’aménagement du territoire en banlieue, j’en prévoirais au minimum une paire au mur de chaque foyer. Quand les banlieusards seraient fatigués de la télévision, du ping-pong ou des autres activités, quelles qu’elles soient, qu’ils pratiquent dans leur foyer, ils pourraient s’enchaîner les uns les autres, se jeter aux fers pour un moment. Tout le monde adorerait ça. On entendrait les épouses : « Mon mari m’a jetée aux fers, hier soir. C’était formidable. Le vôtre ne vous l’a jamais fait ? » Les enfants se hâteraient de rentrer de l’école à la maison car leur mère les y attendrait pour les enchaîner. Cela permettrait aux enfants d’enrichir leur imagination, ce que la télé leur interdit, et je ne doute pas que la délinquance juvénile en serait considérablement diminuée. Quand le père rentrerait à son tour, les autres membres de la famille pourraient se saisir de lui et le jeter aux fers pour lui apprendre à être assez stupide pour travailler toute une journée dans le but de subvenir aux besoins du ménage. Les vieux parents ennuyeux pourraient être enchaînés dans le garage. On leur libérerait les mains une fois par mois, pour leur permettre d’endosser leur chèque de sécurité sociale ou leur retraite. Les fers et les chaînes permettraient la construction d’une vie plus belle pour tous.
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— Il est fou, Ignatius, dit Mme Reilly. Partons au plus vite, mon petit.
Elle se tourna vers la foule :
« Sauve qui peut, les amis ! Il risque de nous tuer tous.
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- Comment savoir ce qui lui est passé par la tête ? il veut que je vire le type qui lui a renversé ses plantes et puis encore un autre qui lui a tailladé son écriteau. Il dit que les ouvriers de l’atelier sont des malfrats qui n’ont pas de respect pour lui. Il dit qu’ils veulent sa peau. Je vais donc aller à l’atelier pour parler avec Palermo, qui n’est évidemment pas là, et qu’est-ce que je trouve ? tous les ouvriers ont des briques, des bâtons, des chaînes- y’en a partout ! ils sont tous dans tous leurs états et ils me racontent que ce gars, Reilly, c’est lui le gros chameau, leur a dit d’apporter tout ça pour attaquer le bureau et filer une volée à Gonzalez.

- Quoi ?

- Il n’arrêtait pas de leur répéter qu’ils étaient sous-payés et surexploités.

- Je suis bien d’accord avec lui, dit Mme Levy. Hier encore Susan et Sandra m’ont écrit à ce propos. Leurs petits copains, à la fac, leurs ont dit qu’à les entendre parler de leur père – toi – on aurait dit un planteur vivant de l’esclavage. Elles sont dans tous leurs états, comme tu dis. Je voulais t’en parler mais j’ai eu tellement d’ennui avec ce nouveau sèche-cheveux que ça m’est sorti de l’esprit. Elles veulent que tu augmentes les salaires de ces malheureux, sans quoi elles ne reviendront plus à la maison.

- Non mais, elles se prennent pour qui, ces deux-là !

- Elles se prennent pour tes filles, au cas où tu l’aurais oublié. Elles ne te demandent qu’à pouvoir te respecter. Elles disent que tu devras améliorer les conditions de travail et les salaires de tes employés, sinon elles ne remettront plus les pieds à la maison.

- Alors ça y est c’est les gens de couleur qui les intéresse tout d’un coup ? Fini les petits gommeux, déjà ! Ils n’ont pas tenu longtemps !

- Et voilà ! Tu attaques tes propres filles une fois de plus. Tu vois ce que je te disais ? C’est pour ça, que moi non plus, je ne peux pas te respecter. Si l’une de tes filles était un cheval et l’autre un joueur de base-ball, tu serais aux petits soins pour elles.

- Si l’une était un cheval et l’autre un joueur de base-ball nous serions dans une meilleure situation ! elles nous rapporteraient de l’argent !
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Selon toute apparence,il me manque une quelconque perversion que l.employeur contemporain recherche.
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