La recherche du bonheur de tous par le bonheur de chacun, la solidarité, sont les bases qui indiqueraient une société d'hommes conscients. Nous ne sommes que des barbares.
A. David, (pour la vie), Bibliothèque des Temps Nouveaux, Bruxelles, 1898.
Pour se faire comprendre, Alexandra cite un maître qui a trouvé les mots justes : " Comme un grain de sel tombé dans l'eau devient un avec cette eau, ainsi l'esprit de l'homme se perd en samadhi dans l'Ame universelle."
Une petite Louise Eugénie Alexandrine Marie David voit le jour le 24 octobre 1868 à Saint Mandé ( aujourd'hui dans le val de marne) , près de Paris: c'est la future exploratrice.
Elle n'hésita pas longtemps, malgré ce qu'elle avait entendu dire sur les habitants de ces contrées mal connues et encore localement inexplorées. Leur mauvaise réputation les faisait craindre de très loin. On les disait terribles, même "cannibales", et "tous s'accordaient pour affirmer que quiconque pénétrait dans les forêts habitées par les Popas n'en sortait pas vivant". Il y avait en effet matière à hésiter ! Mais il en fallait plus que cela pour faire reculer une Alexandra David-Néel qui avoua un jour n'avoir jamais eu peur de sa vie...
L’expérience directe du mysticisme n’est-elle pas le moyen le plus orgueilleux de dépasser la médiocrité de la condition humaine ? La quête spirituelle chez Alexandra procède, dès l’enfance, de cette démarche
Lorsqu’elle évoque ses souvenirs de pensionnat, Alexandra ne fait jamais référence à des maîtres, des professeurs ou des directeurs de conscience qui auraient pu l’impressionner : aucun d’eux ne semble donc l’avoir véritablement influencée. D’elle-même elle approfondit les sujets qui l’intéressent et se forge une philosophie personnelle de l’existence.
L’expérience directe du mysticisme n’est-elle pas le moyen le plus orgueilleux de dépasser la médiocrité de la condition humaine ? La quête spirituelle chez Alexandra procède, dès l’enfance, de cette démarche.
De toute cette Sagesse remuée ai-je récolté quelques glanes ?
Du Sentier que j'ai vu se déployer et auquel j'ai foi entière en mon esprit, l'attrait vaincra t-il ?
Il faut dire selon le Dharma : non selon mon désir, non pour mon succès ou la satisfaction de ma vanité, mais pour le bien, le bonheur, le salut d'un grand nombre.