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Critiques de Joëlle Jolivet (150)
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Histoire d'un escargot qui découvrit l'import..

Dédié aux petits-enfants de l'auteur (et à tous les escargots du jardin) en réponse à une question de l'un d'eux, Daniel, "Pourquoi l'escargot est-il si lent?", ce charmant conte agrémenté de quelques illustrations en noir et blanc s'adresse, à mon avis, aux enfants et aux ex-enfants n'ayant pas oublié la magie des belles histoires (et espérons-le, cela fait du monde!).



Dans une banale petite colonie d'escargots, l'un d'eux sort du lot et veut connaître les raisons de sa lenteur. Il déplore aussi de ne pas avoir de nom à lui.

Un hibou, une tortue vont aider le bientôt dénommé Rebelle à apprécier les bienfaits de la lenteur, et connaître un destin inattendu parmi les autres escargots.



"La tortue, d'un mouvement lent, très lent, fit demi-tour et revint dans le pré. Tandis qu'elle bougeait, avec l'escargot sur son dos, elle lui expliqua qu'il ne fallait pas craindre la peur et, en cherchant dans tout ce qu'elle savait, elle lui raconta que les humains disaient qu'un vrai rebelle ressentait la peur, mais qu'il la dominait."



J'ai aimé cette courte fable, où les hommes en arrière plan abîment la nature, et qui fait la part belle aux qualités de ténacité et d'entraide, en plus d'un bref aperçu sur la vie de nos amis les escargots.



Le livre lui même possède une couverture cartonnée et des pages qui sentent "comme mes livres neufs de la primaire"...


Lien : http://enlisantenvoyageant.b..
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365 Pingouins

1er de l'an, une famille reçoit un étrange colis anonyme contenant... un pinguin! Bizarre, mais ce qui l'est encore plus, c'est quand le jour d'après ils reçoivent à nouveau un colis ayant le même contenu. Et ainsi de suite... Mais qui peut bien leur envoyer des pinguins quotidiens, et pour quelles raisons??

Un album ludique et plein d'humour, idéal pour réviser son algèbre en famille!^^
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Histoire d'un escargot qui découvrit l'import..

C'est un conte poétique et sympathique, qui derrière des protagonistes un peu particuliers, porte plusieurs messages : aller au bout de ses convictions, ne pas céder face aux échecs, conserver son esprit critique, s'entraider, respecter la nature et la biodiversité... Je l'ai partagé avec mes enfants, qui ont apprécié. Et c'est là de mon point de vue le point fort du roman : une histoire qui parle aux petits et aux grands.
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Zoo logique

Coup de coeur de Nolhan 2 ans !





Chez Mamielit, il y a un livre que je réclame tous les jeudis.

Je ne me lasse pas de tourner les pages et de regarder ce grand livre sur les animaux. Je le connais presque par cœur. Toujours à la recherche du petit caméléon, il se transforme selon la faune qui le cache, mais que ce soit sur le sable, au fond de l'eau, sous la terre ou dans les airs, je le trouve toujours et je m'émerveille à chaque fois de redécouvrir tous ces animaux aussi terrifiants que beaux.



Attention au crocrodile !



C'est chouette le jeudi chez Mamielit.



Prenez soin de vous les zamis.

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Histoire d'un escargot qui découvrit l'import..

Vous avez une heure de libre, lisez le. Cela semble un conte pour enfant, mais c'est bien plus. Très jolie histoire que nous raconte Sepulveda, sur notre identité, sur pourquoi nous sommes ce que nous sommes, et toujours la défense de la nature en toile de fond.
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365 Pingouins

Nous avons beaucoup ri avec cet album sortant de l'ordinaire (histoire, couleurs).

Bien qu'il ait une dizaine d'années, il est toujours d'actualité.
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Histoire d'un escargot qui découvrit l'import..

"Papi, pourquoi les escargots sont si lents ?"

C'est pour répondre à son petit-fils que Sepulveda eut l'idée de ce livre, et bien lui en prit !

Un très beau roman illustré par J.Jolivet avec des images d'illustration en noir et blanc permettant à l'imagination de l'enfant de s'épanouir au maximum !



L'histoire est la suivante : un escargot vivant dans le Pays- de la Dent-de-Lion se demande un jour pourquoi il est si lent, pourquoi chaque chose porte un nom mais pas lui. Pas pratique quand on veut appeler quelqu'un ! « Escargot ! Escargot ! » Et voilà que tout le monde se retourne... Il cherche désespérément des réponses à ses questions mais les anciens sont importunés par ce curieux et lui demande de cesser immédiatement « Les choses ont toujours été ainsi ! Arrête de nous poser ces questions ou va t'en ! ». Blessé d'être rejeté par sa famille et toujours avide de réponse, notre jeune escargot décide de prendre la route. Il va alors rencontrer une tortue qui lui donnera un nom et le préviendra d'un grand danger imminent : les hommes ! Ce petit escargot, prenant son courage à deux mains, parti prévenir les siens. Rencontrant au passage une chouette, des fourmis et leur reine, un écureuil, un scarabée et une taupe. Que de belles rencontres ! Mais une fois parmi les siens, comment les convaincre de fuir ? Comment les emmener avec lui vers une nouvelle terre inconnue ? Une grande et lente aventure commence.



Un éloge de la lenteur qui remet en question les habitudes et les « on a toujours fait comme ça de toute façon ». Un hymne à la différence et aux rencontres !
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Os court !

Un voleur d'os sévit à Ostendre. C'est une enquête pour Sherlos !



Jean-Luc Fromental et Joëlle Jolivet jouent avec les mots, avec les sons. Os par-ci, os par-là, l'os est au centre de tout. Même des illustrations qui sont très bien faites.

On suit l'histoire avec facilité et les auteurs arrivent à nous surprendre à la fin. Pas mal.
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Histoire d'un escargot qui découvrit l'import..

Après la merveilleuse Histoire d'une mouette et du chat qui lui apprit à voler, ma fille et moi avons voulu découvrir d'autres titres jeunesse de Luis Sepúlveda. C'est encore un joli conte philosophique, même s'il ne m'a pas touchée autant que le précédent.



Notre héros est un escargot qui vit dans une communauté (d'escargots donc) rythmée par une routine certaine et un monde plutôt limité. Sauf que lui, il pose plein de questions : pourquoi sommes nous lents ? Pourquoi je n'ai pas de nom ? Et il agace ses congénères, satisfaits de l'ordre établis. C'est à travers un voyage dans le monde de la prairie qu'il va trouver des réponses à ses questions.



Au-delà du thème de "l'importance de la lenteur" qui est évidemment traité par Luis Sepúlveda, on retrouve indubitablement son engagement écologique déjà présent dans l'histoire de la mouette.

Mais ce qui m'a le plus marquée est son plaidoyer pour les curieux, les aventureux, ceux qui osent remettre en cause l'ordre établis et innover. Parce que c'est exactement ce qu'est cet escargot, qui se heurte au scepticisme de la communauté et particulièrement des anciens.


Lien : http://opaledefeu.jimdo.com/..
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Histoire d'un escargot qui découvrit l'import..

Luis Sepúlveda a repris sa plume. Et quand l’écrivain-conteur-fabuliste la dédie aux enfants, cette plume, je craque ! Je craque parce que les limites entre fable, écologie, philosophie et engagement sont si ténues que je m’installe immédiatement dans la posture de l’adulte qui aurait peut-être eu un jour une âme d’enfant.



Luis Sepúlveda conte ici sa troisième « histoire » Celle d’un escargot. À priori, la vie d’un gastéropode commun (Cepaea nemoralis, pour celui qui nous intéresse) n’a rien de particulièrement exceptionnel. Et pourtant. Pourquoi est-il toujours désigné sous le terme vernaculaire d’escargot ? Pourquoi ne parcourt-il guère plus de trois mètres soixante en une heure ?



Il était une fois un escargot des plus génériques qui soit qui vivait au sein de la tribu de ses congénères, à l’ombre confortable d’un pied d’acanthe, au Pays de la Dent-de-Lion. Tout ce qu’il y a de plus normal… enfin pas vraiment. Un escargot qui se pose des questions, c’est quand même moins courant. D’autant moins qu’il se pose exactement les mêmes questions que celles je me posais précédemment. Et comme tout le monde rit de lui et de ses questions stupides, il décide de partir chercher les réponses ailleurs. Ailleurs, c’est-à-dire, dans le vaste monde… avec lenteur. Et ceux qu’il va rencontrer vont, avec cette sagesse qui caractérise les êtres vivants qui prennent le temps de vivre, lui fournir des explications et lui offrir un nom. Un nom bien à lui ; qui lui convient à merveille. Et ce qu’il va découvrir, dans un monde hostile et [in]humain, va tellement l’effrayer qu’il n’aura de cesse de sauver son peuple.



Il était une fois un escargot qui prit un nom et qui comprit l’importance de sa lenteur. De « la » lenteur.



Il était une fois un écrivain qui glisse adroitement ses convictions dans une belle allégorie : la rébellion, la résilience, la sédition, la coopération, l’esprit de corps… Un écrivain qui, subtilement, dénonce l’immobilisme, le traditionalisme, l’entêtement…



Il était une fois une nouvelle œuvre, courte et dense, traduite par son éditrice, illustrée avec maîtrise et éloquence par Joëlle Jolivet. Il était une fois un génial et généreux littérateur, nommé Luis Sepúlveda.
Lien : http://litterauteurs.canalbl..
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Pas de violon pour les sorcières

trois sorccières entrent par la fenêtre et sacagent la maison et les 3 violons: un petit, un moyen et un grand. Quand les trois ours rentrent, ils sont en colère, réparent violon, violoncelle et contrebasse et chassent les les sorcières.

Une trame qui rappelle celle de Boucle d'or et les trois ours.
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Agathe la vache

« C’est moi Agathe La vache.

J’ai quatre pattes, de belles taches… »

Dans la collection MOI des éditions Albin Michel, Agathe la vache se présente, nous fait connaître sa famille et son mode de vie…

Rimes, illustrations graphiques et humour tant dans le texte que dans les peintures raviront les petits dès deux ans. On pourra ensuite s’intéresser à Léon le cochon ou Rolland l’éléphant.

De petits délices !

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Histoire d'un escargot qui découvrit l'import..

En juillet, j’ai lu “Histoire d'une mouette et du chat qui lui apprit à voler”.

J’ai beaucoup aimé ce conte philosophique, alors j’ai décidé de temps en temps d’en lire un nouveau… Certains le savent déjà… je vais bientôt être papy !

Je sais qu’il est encore un peu trop tôt, mais je commence déjà à choisir certaines musiques qui berceront son sommeil, mais je voudrais surtout pourvoir lui lire de belles histoires qui l’émeuvent et le poussent à la réflexion.



Les récits de Luis Sepulveda, ont ça de particulier, c’est qu’ils s’adressent à tous les âges sans aucune distinction.



Dans ce récit, c’est donc un escargot qui en est le héros.

Il se pose énormément de questions, et voudrait des réponses, là où ses congénères, eux, se laissent tout simplement aller et se sont résignés à leur vie de lenteur et de silence…

Pourquoi les escargots n’ont-ils pas de noms ?

Pourquoi sont-ils si lents ?



Et le voilà parti à l’aventure, afin d’en savoir plus. Dans sa quête, l’escargot rencontrera un hibou triste de voir disparaître les arbres, une tortue qui se nomme “Mémoire” qui lui contera le danger des villes et des hommes, et qui va même lui donner un nom, “Rebelle”. Puis, viendra le tour des fourmis, à qui Rebelle transmettra les indications de Mémoire. Lorsque Rebelle retourne voir les siens, il crée discorde et division entre ceux qui décident de le suivre et les anciens escargots qui ne croient pas au danger humain…



Un conte agréable et délicieux dont la lecture se fait sur plusieurs niveaux comme je m’y attendais. C’est très philosophique, et l’on ne peut que réfléchir à la situation de ce “petit” escargot qui fera tout, malgré ses “handicaps” pour aider et sauver tous les habitants de la prairie.



Un bel hommage aux curieux, à ceux qui ne craignent pas les dangers de l’inconnu, à ceux qui innovent sans avoir peur d’aller contre l’ordre établi. Savoir se poser, réfléchir, se protéger aussi, n’est-ce pas ce qui nous manque aujourd’hui ?



Ce petit escargot a beaucoup de choses à nous apprendre…

Pourquoi vouloir aller à tout prix de plus en plus vite, si on en oublie l’amour et la fraternité ?



Je conseille vivement aux grands, aux petits, et surtout… aux tout petits !
Lien : http://leressentidejeanpaul...
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Histoire d'un escargot qui découvrit l'import..

Encore un très joli conte de Luis Sepulveda, néanmoins celui-ci m'a peut-être moins "transportée" que les deux autres que j'ai lu.

On y retrouve toutefois des vraies valeurs portées haut, dans une société moderne qui vit à cent à l'heure : prendre le temps de faire les choses, d'y réfléchir et cependant faire ce en quoi on croit.

Il est également question d'entraide et de respect de l'environnement : le monde des humains qui transforme la nature pour son confort au détriment des autres êtres vivants qui l'habitent.

Bien que touchée par le périple de notre "Rebelle" escargot, je ne suis pas totalement rentrée dans cette histoire.
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À Paris

Depuis l’enfance, Joëlle Jolivet traverse Paris en tout sens. Elle connaît la ville par cœur, même si elle l’émerveille encore. Ramona Badescu n’y a jamais vécu. Arrivée en France à dix ans, elle a toujours habité loin de la Capitale, mais chacune de ses visites la réjouit. Grâce au grand format du livre, aux gravures en noir et blanc de l’une, et les mots poétiques et pétillants de l’autre, on déambule dans les rues de Paris, comme si on y était!. En sur-couverture, une carte touristique nous attend, et à l’intérieur un dépliant et un pop-up nous surprennent. Leur Paris est volontairement léger et rayonnant. Leurs regards est tendre et charmant. « Ajoutez deux lettres à Paris et c’est le paradis » : voilà, en parcourant l’album, je pense à la petite phrase de Jules Renard! La balade est belle, ludique, immersive. Cet album documentaire foisonnant et joyeux – descriptions historiques, monuments numérotés renvoyant à la carte, vie quotidienne – ravira petits et grands.



Défilent les hauts-lieux touristiques ; l’île de la Cité vue du quai des Grands-Angustins, Beaubourg , la Fontaine Stravinsky, les toits de zinc du quartier du Marais avec vue sur le Centre Pompidou, Notre-Dame de Paris « là où toutes les routes démarrent… », le Panthéon, le Jardin des Plantes, Barbès, Les dômes du Sacré-Coeur, l’Église de Montmartre, la Voie Royale – Louvre, Carrousel, Jardin des Tuileries, Obélisque de la place de la Concorde, les Champs-Élysées, l’Arc de Triomphe, la Grande Arche -, le Pont des Arts ses sept arches et ses cadenas, les cinémas près de la Sorbonne, le parc des Buttes-Chaumont, la Tour Montparnasse et le marché à ses pieds, la Tour Eiffel, le Canal Saint-Martin et ses berges, le Cimetière du Père-Lachaise, l’Opéra Garnier. La promenade prend fin dans le 13ème arrondissement, avenue d’Ivry, dans le quartier asiatique.



Et au fil des pages, ses promeneurs, ses siesteurs, ses runners, ses cyclistes, ses visiteurs, ses cafés, ses pavés, ses grands magasins, ses métros, ses gens pressés, ses amoureux, ses photographes, ses curieux, ses habitués, ses bateaux-mouches, sa poésie, sa musique, son histoires, ses grands-hommes -et femmes-, ses pigeons, ses bancs publics, ses lecteurs, ses enfants, ses bouquinistes, ses voitures et ses bus, ses manèges, ses terrasses… et ses couleurs ses parfums ses bruits que l’on devine…



J’irais bien y faire un tour, moi, À Paris!
Lien : https://lesmotsdelafin.wordp..
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Freak parade

Encensé par les uns, décrié par les autres, Freaks – La monstrueuse parade – de Tod Browning, sorti sur les écrans en 1932 , tombé dans l’oubli, interdit même dans certains pays, réapparu ensuite au début des années 1960, est devenu depuis un film culte qui ne laisse personne indifférent. Dans Freak Parade – condensé des titres français et anglais – paru aux éditions Denoël Graphic, Fabrice Colin et Joëlle Jolivet nous font passer de l’autre côté du miroir et découvrir l’envers du décor hollywoodien aux côtés de Harry Monroe. Black is black ...



Pas gaie, gaie, la vie du jeune Harry Monroe dans le middle of nowhere du Kentucky, coincé entre une mère tortionnaire et un père qui ferme les yeux. Alors, il va trouver un échappatoire : le cinéma! Le déclic ? Le Nosferatu de Murnau. Oh bien sûr, ce n’est pas simple ! Pas de ciné à Williamsburg. Pour assouvir sa passion, il est donc contraint de se rendre à Louisville en compagnie de son oncle. Et là, la magie opère et une vocation voit le jour ... Une énième crise de violence de sa mère va le laisser avec une main atrophiée. A la mort de celle-ci, il décide de jouer son va-tout et se rend à Hollywood bien décidé à devenir scénariste. Hélas pour lui, c’est le début de la Grande Dépression et ses rêves s’effondrent. Par chance, il croise Tod Browning qui va l’embaucher comme quatrième assistant sur le tournage de Freaks. Chance ? Pas si sûr…



Clap ! Moteur ! Dès la couverture, qui semble illustrer une scène de tournage, le ton est donné. Sur la première, figure une photo des différents personnages posant face à nous dans un décor de cirque. Le disque jaune de la poursuite met en lumière le titre ainsi que les visages des seules personnes ne faisant pas partie du monde des « freaks » : l’actrice principale et … Harry Monroe qui, logiquement, aurait dû se trouver sur la quatrième – représentant l’équipe du tournage – en lieu et place de l’autre Harry (Earles), l’acteur qui, dans le film de Tod Browning interprète Hans, le lilliputien amoureux de la belle trapéziste. Dualité … Jeu de miroirs ...

L’utilisation des trois couleurs primaires crée une tension, la couleur rouge des coulisses préfigurant tout à la fois l’interdit et les dangers à venir. Quant au bleu profond qui domine le tout, il évoque le bleu lynchien du cabaret Silencio de Mullholland Drive où tout n’est qu’illusion …



Quelques mots sur le film et son réalisateur

L’action se déroule dans un cirque. Le nain Hans, étant tombé sous le charme de la trapéziste Cleopatra, s’éloigne peu à peu de sa fiancée Frieda. Apprenant que celui-ci vient d’hériter, Cleopatra décide de l'épouser avant de se débarrasser de lui avec la complicité de son amant. Mais les amis de Hans ne l’entendent pas de cette oreille et préparent leur vengeance ...

Tod Browning, réalisateur des premiers films de vampires américains – muet avec « Londres après minuit » en 1927 et parlant avec le fameux « Dracula » incarné par Béla Lugosi en 1931 – est considéré comme le créateur du film d’horreur américain. Attiré par l’étrange, le macabre ainsi que le burlesque, ses thèmes de prédilection, dualité, culpabilité, vengeance, châtiment ou rédemption qui en découlent vont tous trouver leur place dans Freaks, qui cependant, pour effroyable qu’il soit a une toute autre portée.

Ce film a pour particularité son casting. Nul trucage ici. La femme à barbe, l’homme tronc, les sœurs siamoises, les trois microcéphales … ont tous été recrutés dans les fameux sideshows de la côte est des Etats-Unis.

Cependant, outre la violence, il y a chez Browning comme chez Pasolini et Mizoguchi un très fort sentiment de compassion pour ceux qui sont exclus et rejetés. Ainsi, Freaks, expérience à part dans l’histoire du cinéma hollywoodien, pose un regard empreint d’humanisme sur la monstruosité.





La narration, croisement entre deux mondes : le réel et la fantasmagorie

Ecrivain connu notamment dans le domaine de la fantasy et la science-fiction, Fabrice Colin est également un scénariste de bd à qui l’on doit entre autres la série «La brigade chimérique».

Freak Parade est une fiction ayant pour cadre le tournage du film de Browning.

Le récit est admirablement bien ficelé. Les deux intrigues, celle du film et celle du tournage s’enchevêtrent, entrent en résonance ; la tension, le malaise et l’angoisse vont crescendo jusqu’au point d’orgue final qu’est la scène hallucinante de la grande réversion. Harry Monroe, personnage fictif, incarnation du candide, est d’une part le guide qui va nous ouvrir les yeux et nous faire découvrir la monstruosité et la perversité d’un monde qu’on ne connaît pas  - celui du cinéma hollywoodien - et d’autre part le lien entre les artistes de freakshow et le reste de la troupe. Comme nous le laissait présager la couverture, à l’instar de son double dans le film, il va tomber dans les filets d’Olga Baclanova, l’actrice qui joue Cleopatra. Les humiliations subies par le quatrième assistant et par Hans dans le film sont admirablement mises en parallèle lors du tournage de la scène de la noce. Cet instant est le point de basculement que ce soit dans le roman graphique, le film ou la nouvelle « Spurs » (Les éperons) de Tod Robbins (1923) dont le film est une adaptation. Ajoutez à cela Jack, un premier assistant très ambigu et Frank, l’impresario louche d’Olga au physique d’Al Capone évoluant dans un univers lynchien dans lequel la maison noire n’est pas sans rappeler la loge rouge de Twin Peaks et tout est en place pour la descente aux enfers.

C’est sombre, très sombre, glauque, dérangeant, passionnant, envoûtant. [...]

Suite de la chronique sur L'accro des bulles :
Lien : https://laccrodesbulles.fr/2..
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Costumes

Feuilleter cet album, c’est faire un beau voyage, une plongée dans le temps et un tour du monde.
Lien : http://www.ricochet-jeunes.o..
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À Paris

Cela fait un petit moment que j'ai découvert cet album, que je trouve magnifique... quoi de mieux que de partager cette découverte avec vous, en cette période sombre.



C'est un grand format, extrêmement bien illustré, grâce aux gravures de Joëlle Jolivet, toutes en noir et blanc. Les auteurs nous ballade dans le Paris magique, autour de ces grands monuments, ces grandes places, ces hauts lieux touristiques : Notre-Dame, l'Opéra Garnier, mais nous sommes aussi plongés dans l'univers de Parisens, dans leur quartier, leur vie culturelle : les cinémas de Saint-Michel, le canal Saint-Martin, Barbès ou le quartier chinois du 13e... Un dépliant de 4 pages présente la fabuleuse perspective de la "voie royale" qui va du Louvre à la Grande Arche... La tour Eiffel, se déploie en pop-up lorsqu'on ouvre la page.



"Le Paris de Joëlle Jolivet est vivant, palpitant, peuplé par une foule animée, bigarrée, haute en couleur, sous le trait noir de ses gravures : Paris, comme on l’aime! "
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365 Pingouins

Pour consolider ses connaissances mathématiques, pour connaitre le nombre de jours du mois de janvier, pour prendre part au développement durable... le pingouin est indispensable. Mais un pingouin par jour ce n'est pas un cadeau, comment faire pour tour gérer ? Cette histoire un peu loufoque nous rappelle que notre planète et certains des êtres qui y vivent sont en danger... Les illustrations sont drôles et très parlantes. Ce petit livre fait partie d'une collection écrite pour nous interpeler sur notre implication dans la survie de notre environnement...

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La vache qui rêvait d'aller au bal

Qu'arrive-t-il lorsqu'un boucher est ému par la détermination d'une vache à rester en vie et à aller au bal ? Une histoire certes totalement irréaliste, mais pleine d'optimiste, faite pour rêver.
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