AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

3.22/5 (sur 34 notes)

Biographie :

Jon Raymond est né à San Francisco mais il a passé sa vie dans le nord-ouest des Etats-Unis, qui constitue le cadre de son œuvre. Ses textes ont paru dans de nombreux magazines et est également scénariste. Jon Raymond travaille à l’heure actuelle à un roman et à un projet cinématographique avec Gus Van Sant. Il vit à Portland (Oregon).

Source : http://www.festival-america.org/?pays_auteur=3&auteur=62&auteur_nom=Jon-RAYMOND
Ajouter des informations
Bibliographie de Jon Raymond   (5)Voir plus

étiquettes

Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
Après une courbe du torrent, un rideau de peupliers frémissants est apparu à l'horizon, nous découvrant l'envers blanc de leur feuillage. J'ai gardé les yeux sur eux un instant, jusqu'à ce qu'une douloureuse tristesse comme venue du fond des âges m'envahisse la poitrine. Sensation familière. Quelque chose dans ces arbres muets et privés de conscience résonnait en moi, quelque chose de si profond, de si fondamental, que son origine même était devenue inaccessible. J'ai regardé trembler les peupliers contre le ciel d'un bleu cinglant. Qu'est-ce que la tristesse ? Qu'est-ce donc sinon une vieille joie érodée ?
Commenter  J’apprécie          296
Tout le monde imite son père, ses amis, son président, ses acteurs préférés, et si vous croyez encore le contraire, vous vous mettez le doigt dans l’œil. Aucune raison de se sentir nul. Regardez en vous. vos goûts, vos idées, vos opinions, tout ça, ça vient d’ailleurs et vous le savez. Vous savez que vous picorez quelque chose ici, autre chose là. Il faut l’accepter. Vous n’avez pas de Moi. En ce qui me concerne, aucun doute en tout cas. Je ne suis que le tas de conneries que j’ai glanées. Un agglomérat de ce que j’ai emprunté à tous ceux qu’il m’a été donné de rencontrer. Mais mon atout, le voilà : je m’en contrefous. Je l’accepte. Je vole des idées à tout le monde et je prétends que c’est de moi, et je me fiche que quelqu’un m’en vole à son tour. Alors on s’appuie sur des méthodes et on fait comme si on maîtrisait le sujet. D’accord ? On fonce sans se poser de questions.
Commenter  J’apprécie          60
Son échec sans fin lui avait permis de gagner en gentillesse et peut-être même en sagesse.
Les hommes devraient faire leurs enfants sur le tard, ai-je pensé. Ils faisaient ainsi de bien meilleurs pères. Ce n'est qu'après avoir été longuement malmenés par la vie qu'ils étaient enfin prêts. Tant de violence inutile et de discipline injustifiée pourraient être évitées s'ils acceptaient d'attendre.
Commenter  J’apprécie          60
Les maigres bouquets de sapins qui défilaient le long de la route ne parvenaient pas à dissimuler les zones déboisées, comme foudroyées, qui se trouvaient de chaque côté, au point que je me suis demandé, comme toujours, qui les bûcherons pensaient bien pouvoir berner. Pas moi en tout cas.
Commenter  J’apprécie          10
Ces arbres se trouvaient là, au même endroit, côte à côte, depuis des centaines, depuis des milliers d'années. Je me suis demandé ce qu'ils pouvaient bien ressentir à se trouver ainsi enracinés. Je me suis demandé, aussi, s'ils en avaient fini par ne plus se supporter.
Commenter  J’apprécie          10
La plupart des entreprises se considèrent encore comme des machines, vous savez. En quatre cents ans , rien n'a changé. Les employés y sont vus comme de simples rouages interchangeables. On les prend, on les use, et quand ils meurent on les remplace. ( p 104 )
Commenter  J’apprécie          10
C'est pas qu'il y ait tant de différence entre la forêt et la ville, pourtant. Tu vois ce que je veux dire? Tout ça est un grand tout maintenant. Des arbres en ville, et des ordures en pleine forêt. Où elle est, la différence?
Commenter  J’apprécie          10
Qu'est-ce que la tristesse? Qu'est-ce donc sinon une vieille joie érodée?
Commenter  J’apprécie          20
A nos yeux, les retards représentaient une forme d'élitisme, un indice de la valeur supérieure que les gens accordaient à leur temps personnel plutôt qu'à celui des autres.
Commenter  J’apprécie          10
Tous les produits sont de saison quelque part, ai-je répondu en gobant un grain de raisin. Il faut juste parfois leur faire parcourir la moitié du globe. ( p 195 )
Commenter  J’apprécie          10

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Jon Raymond (51)Voir plus

Quiz Voir plus

Karine Giebel ou Barbara Abel

Je sais pas ?

Karine Giebel
Barbara Abel

10 questions
20 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *} .._..