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Critiques de Jonathan Stroud (406)
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Scarlett et Browne, tome 1 : Récits de leurs ..

J’aime beaucoup les éditions Gallimard, qui ont la particularité dans leurs histoires, de nous embarquer dans des univers imaginaires fascinants, pour vivre mille et une aventures tout à fait étonnantes. La saga Scarlett et Browne n’échappe pas à la règle, puisque Jonathan Stroud a crée un monde dévasté, envahi par de vils créatures nommées les Infâmes. Dans ce monde apocalyptique, une jeune hors-la-loi, Scarlett McCain, tente de survivre en braquant notamment des banques pour récolter un butin considérable. Elle n’en est pas à son coup d’essai, puisque recherchée dans tout le pays. En prenant la fuite suite à un énième braquage, Scarlett va venir en aide à Andrew Browne, un jeune homme apeuré, maigrelet, qu’elle découvre coincé dans un bus renversé, où la totalité des passagers, hormis lui, a visiblement succombé à une attaque d’Infâmes. Sans s’expliquer pourquoi, Scarlett va prendre Albert sous son aile et va l’aider à réaliser son rêve : atteindre les Îles Libres – l’Angleterre -, où une vie meilleure l’attend soit-disant.



Le duo Scarlett/Albert est parfaitement étonnant, dans le sens où les deux jeunes gens sont totalement aux antipodes l’un de l’autre. On a d’un côté Scarlett, l’intrépide et vivace rebelle au caractère bien trempé, que rien ne semble effrayer. De l’autre, nous avons Albert, garçon chétif et mystérieux, réservé et facilement impressionnable, très curieux, mais naïf et insouciant. Toutes les qualités de l’une font défaut à l’autre et inversement. En somme, c’est un duo qui se complète parfaitement, mais qui demande quand même un certain temps d’adaptation.



Le personnage d’Albert est dès le départ très attachant. Il nous renvoie l’image d’un garçon perdu et apeuré, qui nous donne tout de suite envie de prendre soin de lui… contrairement à Scarlett, qui renvoie un visage froid et totalement fermé d’une jeune fille sans coeur ni sentiment. Mais il ne faut jamais se fier aux apparences, puisque le gentil Albert cache bien des mystères sur sa personnalité. C’est là même le message principal que veut délivrer Jonathan Stroud : il ne faut jamais juger quelqu’un de premier abord, mais plutôt prendre le temps de le connaître avant de tirer des conclusions souvent trop hâtives.



Nous voilà donc brinquebalé dans un road-trip détonnant, direction les terres dévastées de la Grande-Bretagne. Le paysage est changeant au fil du récit, puisque notre duo d’intrépides semble s’enfoncer toujours plus profondément dans les affres sombres d’un pays incertain, où règne terreur et créatures monstrueuses. Un milieu hostile, abîmé par les ans et les destructions successives, qui fait véritablement froid dans le dos. Ajoutez à cela des assaillants imprévus, venus récupérer de force ou de gré notre si gentil Albert, et vous aurez le cocktail parfait de ce roman d’aventures imaginaires.



Un roman post-apocalyptique intéressant, dynamique, à l'univers sombre et mystérieux. Nos deux protagonistes sont véritablement les piliers de ce récit, aux antipodes l'un de l'autre mais réellement attachants. J'ai hâte de découvrir la suite de leurs aventures mouvementées.
Lien : https://analire.wordpress.co..
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La trilogie de Bartiméus, tome 1 : L'amulette..

Un sorcier arrogant, un génie tordant : nous ne sommes pas dans Aladin, mais bien dans les aventures de Bartiméus !



Et autant dire que ce roman de fantasy jeunesse décape fortement ! Nous suivons là une plongée tonitruante dans un monde proche du nôtre, mais où ce sont les magiciens qui dominent la société en tant qu’hommes politiques, mais qui ne doivent leurs pouvoirs qu’à la contrainte qu’ils exercent sur des esprits plus ou moins puissants et sur les plébéiens (sans pouvoir magique) qui forment la majorité de la population… Autant dire qu’en mêlant l’uchronie, la magie et l’humour mélodramatique, Jonathan Stroud vise haut sans faillir, dans ce premier tome.

En effet, même si nous sommes dans de la littérature jeunesse, les thèmes abordés sont suffisamment profonds pour être crédibles, entre découverte d’un monde merveilleux, mais également confrontations potentiellement mortelles et arrogance face au monde adulte. L’auteur réussit à détendre l’atmosphère par un héros adolescent légèrement mauvais et un anti-héros, Bartiméus, qui fait le creuset de cette trilogie. Son humour de vieux djinn pourrait être condensé dans ce passage : "Un jour, un magicien m’a demandé de lui montrer une image de l’amour de sa vie. J’ai fait apparaître un miroir." ; l’auteur utilise même les notes de bas de page pour multiplier ses propos grinçants.



Des aventures somme toute détonantes, donc, alliées à un humour très particulier font de ce premier tome de la trilogie une magnifique entrée en matière dans l’univers de Jonathan Stroud et nous incite à en apprendre toujours davantage sur nos deux héros théoriquement incompatibles, le génie millénaire de puissance moyenne mais à l’humour et à l’ironie au maximum de sa forme et le jeune sorcier imprévisible, fou d’arrogance et d’ambition. Véritablement une réussite à découvrir !

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La trilogie de Bartiméus, tome 2 : L'oeil du ..

Dans la digne lignée des Harry Potter., c'est l'histoire d'un gosse étudiant la magie à qui il arrive une aventure pas possible et lui seul permet d'éviter la catastrophe au pays, banal dans le fond.



Mais le héros du livre n'est pas le jeune magicien (que l'on aurait plutôt envie de frapper la tête) mais Bartiméus, grand Djinn à l'humour décapant, assez vaniteux, parfois méchant, mais en grattant bien particulièrement attachant.



Pour info, les magiciens sont au pouvoir asservissant la population et toutes les créatures magiques, leur pouvoir ne tienne d'ailleurs qu'à la façon dont ils réduisent en esclavage les 'démons' (soit les gnomes, djinn, afrit, et autres créatures magiques).

Ce que j'apprécie surtout c'est le point de vue ironique, et les notes sarcastiques de Bartiméus qui devient le narrateur de l'histoire. Même si on nous offre les points de vue des autres protagonistes, à la troisième personne toutefois.



L'oeil de Golem se situe quelques temps après les aventures du premier tome, Bartiméus est de nouveau perturbé dans sa paisible retraite par un magicien (devines qui c'est ? Quoi, encore toi ?), afin de résoudre une nouvelle énigme. Je n'en dis pas plus, dans le fond, c'est purement accessoire. En tout cas, je l'ai lu à une vitesse ahurissante.
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Lockwood & Co., tome 1 : L'escalier hurleur

Après avoir grandement apprécié la série Netflix, j'avais envie de lire les romans. Pour être honnête, je n'avais jamais entendu parlé de cette saga avant.

Ce premier roman est une vraie réussite et un grand coup de coeur.

Bien qu'il s'agisse d'un roman YA, le worldbuilding m'a vraiment scotché. En imaginant un monde frappé par une épidémie de fantômes mortellement dangereux, Jonathan Stroud développe dans son récit toutes les répercussions que cela entraine (ce phénomène apparu il y a cinquante ans se nomme "Le Problème"). Tout d'abord, une vague de terreur sans précédent avant la découverte que certains métaux (fer et argent), l'eau et le sel pouvaient repousser les fantômes. Autre découverte non moins importante, les jeunes peuvent percevoir les esprits bien mieux que les adultes. de tout cela, naissent des entreprises spécialisées dans la lutte contre ces nouvelles entités, où les ados combattent armés de rapières et d'autres instruments. Toute une science voit également le jour, qui classifie les différents fantômes en trois types...

Le Problème a également entrainé un arrêt des technologies que nous connaissons : pas de téléphone portable ni de PC, tout est resté dans les années 70.

Les personnages sont également très attachants. Des yeux de Lucy, nous suivons les aventures de Lockwood & Co, la plus petite agence de lutte contre les revenants de Londres. Son chef, le charismatique Anthony Lockwood (sorte de Sherlock Holmes du paranormal), assisté de George (spécialisé dans la recherche), recrute notre narratrice (douée de grands pouvoirs psychiques) et de là démarre la première aventure de nos protagonistes.

L'auteur mêle habilement les deux intrigues qui se rejoignent avec maestro à la fin du roman.

Un vrai régal que je recommande à tous les amateurs de fantasy qui aiment une bonne intrigue avec de l'humour bien dosé.

Lu en V.O.
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La trilogie de Bartiméus, tome 1 : L'amulette..

Une excellente surprise avec ce premier volume d'une trilogie jeunesse. Le genre fantasy/fantastique jeunesse commence pourtant à me lasser, je suis de moins en moins enthousiaste... Alors, je ne bouderai pas mon plaisir ici.



Décidément, Londres est bien la capitale de la magie. Nathaniel est un jeune apprenti de 12 ans qui a été placé auprès d'un tuteur, magicien de piètre envergure travaillant néanmoins pour le gouvernement.

Malgré son âge, Nathaniel est sur le point de dépasser son maître et il est même si doué qu'il est capable d'invoquer un démon d'un niveau supérieur, un Djinn particulièrement retors, intelligent et fort célèbre : Bartiméus.

Et c'est parce que le jeune garçon a été humilié par un collègue de son tuteur, l'ambitieux Simon Lovelace, qu'il demande à Bartiméus de dérober à Lovelace l'amulette de Samarcande.

Cette vengeance sonne le début des ennuis pour les deux compères qui vont devoir affronter l'implacable Lovelace et sa cohorte de démons...



Je n'en dirai pas plus sur l'intrigue, mais j'ai été enchantée de ma lecture. C'est drôle, bien écrit (donc bien traduit) et original car le monde des magiciens que dépeint l'auteur est à mille lieux de celui de Rowling. De plus, on s'amuse à relever quelques références littéraires ici et là qui donnent quelques indices sur les goûts de Jonathan Stroud.

J'espère que le second volume sera à la hauteur.
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La trilogie de Bartiméus, tome 2 : L'oeil du ..

Nathaniel a bien grandi, mais son ambition est toujours là. Le tome 2 de la Trilogie de Bartiméus nous porte quelques années plus loin, alors que le jeune héros participe maintenant au gouvernement magicien. On retrouve bien sûr l'arrogance du nouvellement nommé John Mandrake, alias Nathaniel, affublé du plus désopilant de tous les djinns, Bartiméus. Leur duo fonctionne toujours à merveille, enfin de notre point de vue de lecteurs, car dans leur réalité, la coopération n'est, au départ, pas leur fort à tous deux. Quant à l'intrigue, on en a pour son pesant d'or : à être voyagé en les fins fonds de Londres et l' "exotisme" tchèque, pas de temps morts, surtout que la Résistance, dont doivent se garder les deux héros, fait peser une chape de plomb sur l'ambiance. Mais les apparences sont souvent trompeuses et c'est bien l'attrait de la trilogie de Bartiméus, qui cultive encore dans ce deuxième tome les faux-semblants et événements inattendus.
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Lockwood & Co., tome 2 : Le crâne qui murmure

Après avoir regardé la série, j'ai lu le premier livre qui fut un véritable coup de coeur. le deuxième n'échappe pas à la règle, il est peut être même un cran en dessus.

Notre trio est toujours aussi agréable à suivre. L'humour est très présent, dans un univers sombre à souhait.

L'intrigue est très intéressante et permet de développer l'univers. Nos héros infiltreront par exemple le milieu interlope londonien.

"Le Problème" prend également de l'épaisseur et les mystères se multiplient.

"Lockwood & Co" est vraiment une série que j'adore et que je recommande vivement.

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La trilogie de Bartiméus, tome 1 : L'amulette..

Londres, XXIème siècle,



Invoquer un djinn, relève soit d'une folle inconscience, soit de beaucoup de courage... raison de plus, lorsque le sorcier qui le fait venir n'a que douze ans.



"Je suis Bartiméus ! Je suis Sakhr al-Djinn, N'gorso le tout-puissant, le Serpent à Plumes d'argent ! J'ai reconstruit les remparts d'Uruk, de Karnak et de Prague. Je me suis entretenu avec Salomon. J'ai parcouru les plaines avec les pères buffles. J'ai veillé le Vieux Zimbabwe jusqu'à ce que les pierres s'écroulent et que les chacals dévorent son peuple. Je suis Bartiméus ! Je ne me connais point de maître. Aussi je te somme à mon tour, petit. Qui es-tu pour m'invoquer ?"



Le petit maigrichon qui fait face à l'un des plus implacables djinns, s'appelle Nathaniel. A l'âge de cinq ans, il a été abandonné, vendu, par ses parents au ministère de l'emploi, pour un petit pécule. Après une évaluation et aux vues de ses capacités, il a été programmé pour servir d'apprenti à Arthur Underwood, secrétaire d’État au ministère des Affaires nationales et magicien de faible notoriété.

Dans ce monde, il y a les plébéiens, le peuple, les sans pouvoir, puis les magiciens qui ont des activités dirigeantes. Cinq cents ministres gouvernent l'Empire, tous des sorciers de grande puissance.

Les magiciens n'ont pas droit de procréer. On leur attribue alors des enfants qui entrent en apprentissage. Dès leur affectation, on supprime leur état civil, efface leur vrai nom et l'enfant devient "informe", prêt à être façonné par son maître. Le nom de baptême est l'essence même de la personne. Si des êtres malveillants l'apprennent, ils peuvent avoir une emprise sur elle.

En ce qui concerne Nathaniel, seule Madame Underwood le nomme encore ainsi, tout doucement, car c'est interdit. Elle le fait par affection, elle est compatissante et maternelle. Pour son mari, il est le garçon. Un patronyme ne lui sera donné qu'à sa Dénomination, pour ses douze ans.



Nathaniel reçoit une éducation très sévère. Sa vie est consacrée à l'étude. Enfant solitaire, d'une rare intelligence, il absorbe les connaissances avec diligence et peut-être trop de précipitation. Son professeur de dessin, la très gentille Mademoiselle Lutyens, lui en fait souvent le reproche... Il est trop impatient. Dans sa chambre au grenier, il se passionne pour les formules, les principes du Pentacle et l'art des runes. Les langues anciennes n'ont plus de secret pour lui, il les parle pratiquement couramment et arrive à maîtriser quelques démons. Son savoir, il le cache par pudeur ou pour ne pas contrarier son maître et ses précepteurs... il le dévoilera un jour et Madame Underwood sera fière de lui. Les préceptes Honneur et Protection, il les appliquera lorsqu'il sera un grand magicien.



Un jour, pour ses dix ans, ils reçoivent la visite de deux magiciens venus effectuer le contrôle de sa progression. Après s'être acquitté avec facilité et virtuosité à toutes les questions, l'examen dégénère. Le magicien Simon Lovelace, homme ambitieux, vaniteux, jaloux, piqué dans son orgueil de voir un jeune garçon si savant, le rabroue et l'humilie.

"Espèce d'impudent ! Petit morveux ! Tu es moins fier à présent, hein ? Certes tu connais quelques formules, mais tu ne sais rien faire. Ça t'apprendra à être insolent sans avoir les moyens de te défendre. Et maintenant, hors de ma vue."



C'est au moment où les mots deviennent une torture, plus que les coups physiques qu'il reçoit, que Nathaniel songe à sa vengeance, car à partir de ce jour, sa vie changera.



Nathaniel a douze ans. Il a tracé un cercle sur le plancher de sa chambre, il a fait brûler des bougies, il a récité les formules et il tremble. Pour la première fois, il demande au djinn Bartiméus d'apparaître. Et Bartiméus est là.

Essayant de brider sa peur, l'enfant se montre autoritaire. Il veut. Il désire que Bartiméus aille chercher dans la maison du grand magicien Simon Lovelace, l'Amulette de Samarcande qu'il garde précieusement dans son coffre, entouré de charmes.

Batiméus est songeur... cet enfant est fou... Demander à un djinn de cinq mille ans d'aller voler un grigri chez un sorcier puissant, c'est impensable ! c'est délirant ! mais c'est surtout un ordre !!! Rageant, certes, mais l'invocation a été proclamée avec les bons mots et il doit s'acquitter de la tâche.

Afin de mener à bien sa mission, le génie se transformera en merle, en mouche, en jeune égyptien, en crocodile... et sera confronté à d'innombrables dangers.



L'aventure commence pour Nathaniel et Bartiméus et leur monde est au bord du chaos. Des objets magiques sont dérobés, des conciliabules sont menés, un vent de traîtrise souffle dans les plus hautes sphères. Des anarchistes ou des résistants œuvrent contre le gouvernement et des attentats sont commis.



Extrait d'un passage où Bartiméus, le redoutable, se transforme en pigeon pour traquer une proie. Mais, cela occasionne aussi, une situation bien délicate...

"Perché sur ma gouttière, à ma droite un petit pigeon très soigné me regarde en penchant la tête d'un air manifestement intéressé. Quelque chose me dit que c'est une femelle. Je réponds par un autre roucoulement, hautain celui-là, et qui ce veut une fin de non-recevoir. Puis je me retourne. L'autre se rapproche d'un petit bond coquet. J'avais bien besoin de ça, tiens... Un volatile amoureux ! Je me décale. Elle me rattrape. Je m'écarte à nouveau (...) Au même moment, un suave roucoulement retentit à mon oreille. Je tourne la tête à demi... pour découvrir, à quelques millimètres de moi, cette pauvre pigeonne, si loin de se douter de la vérité. Avec une ruse toute féminine, elle en a profité pour venir se coller contre moi."



J'ai lu avec beaucoup de plaisir ce livre écrit pour les jeunes adolescents. L'histoire est racontée à tour de rôle par Nathaniel et Bartiméus. Par le premier, avec de la rigueur et une certaine froideur. L'enfant est jeune mais son éducation spartiate et érudite fait de lui une personne un peu vieillotte et très sérieuse. Toutefois, il n'a pas encore atteint la maturité et la sagesse qu'il aura peut-être plus tard. Alors parfois, s'il paraît un peu présomptueux et autoritaire, c'est pour taire ses angoisses et sa solitude. L'amitié, la générosité, la communion, la confiance, sont des sentiments qu'il ne connaît pas. Par Bartiméus, ses chapitres sont racontés avec beaucoup d'humour. Cette créature est malicieuse, canaille, ironique et tient une verbosité très potache. On sourit souvent à ses réparties. Malgré sa carrure et son ancienneté, il a de la finesse et de la fraîcheur. Il est le piment et un héros très sympathique de ce roman.

Premier livre d'une trilogie, l'auteur dévoile un monde de magie. Nous côtoyons des êtres étranges avec des têtes d'oiseau, de taureau, des gargouilles, des démons, des gnomes... le langage est cabalistique, les histoires fantastiques. Cette partie retrace l'initiation de Nathaniel et introduit vers la fin, le sujet des prochains volumes. Je pense que le thème ou la matière sera la Résistance. Nous verrons...
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Lockwood & Co., tome 3 : Le garçon fantôme

C’est avec plaisir que j’ai retrouvé tous les protagonistes de Lockwood & Co. Comme chaque fois au début d’une nouvelle histoire, nous sommes plongés au coeur de l’action. D’autant plus que la première “chasse” a lieu dans le très célèbre quartier de Whitechapel et qu’elle est déjà bien effrayante. Rien de tel pour s’immerger dans l’ambiance !

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Face à la recrudescence de fantômes ces derniers jours, Anthony, George et Lucy sont surchargés de travail, au point de devoir enquêter séparément la majeure partie du temps. Une situation gérable lorsqu’il s’agit de fantômes de “Type Un” mais qui s’avère particulièrement dangereuse dès lors qu’il s’agit de “Type Deux”.

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Par ailleurs, il y a une telle concentration de manifestations à Chelsea, que le DERCOP, sous la direction de l’inspecteur Barnes, se voit contraint de mobiliser sur le terrain les forces des plus grandes agences du pays. Grandes agences dont ne fait pas partie Lockwood & Co, avec seulement trois membres en son sein, dont un davantage historien que chasseur. Mais le nombre ne fait pas le “Talent” et nos trois acolytes vont une nouvelle fois jouer un rôle prépondérant dans cette opération de grande envergure.

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Sans surprise, j’ai beaucoup aimé ce roman, qui met aussi davantage l’accent sur les protagonistes. Si le titre de la série est Lockwood & Co”, du nom du fondateur de l’agence, l’histoire n’en est pas moins toujours racontée par Lucy. Le “Talent” de la jeune fille consiste à entendre les fantômes, en cela elle est complémentaire avec Anthony, qui lui, les voit. Toujours accompagnée du “crâne” depuis les évènements précédents, elle paraît plus assurée mais aussi plus fragile. Son empathie trop prononcée l’empêche de prendre le recul nécessaire et elle se retrouve parfois dans des situations absolument angoissantes. Certains passages sont emplis de tension et m’ont fichu une belle frousse !

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Ce troisième tome est aussi l’occasion d’en apprendre plus sur Anthony Lockwood et son histoire familiale. Un personnage charismatique dont j’apprécie beaucoup la façon de raisonner. Il a ce côté un peu pensif qui me rappelle parfois Sherlock Holmes, bien que la comparaison entre les deux s’arrête ici.

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George, quant à lui, m’a paru bien plus sympathique que dans les ouvrages précédents, et la gourmandise est toujours son trait de caractère le plus évident. Chargé des recherches historiques, il est une source passionnante pour la lectrice insatiable que je suis. Ses voyages aux archives rendent compte de faits captivants et contribuent grandement à faire avancer les enquêtes.

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L’arrivée d’une nouvelle protagoniste, Holly Monroe, va quelque peu bouleverser l’équilibre relationnel tout juste instauré chez notre trio. Embauchée principalement pour ses compétences administratives, Holly s’avère incroyablement efficace dans son travail et excellente diplomate. Des qualités qui la rendent très vite indispensable au sein de l’équipe et qui font d’elle une interlocutrice privilégiée, au grand désespoir de Lucy.

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Encore un roman passionnant et addictif, à l’intrigue captivante. J’ai vraiment beaucoup apprécié ma lecture, qui m’a procuré une bonne dose d’angoisse et de frayeur. Atmosphère “so british”, fantômes, sensations fortes, autant d’éléments qui font de cette série une “incontournable” de ma bibliothèque ! J’ai déjà hâte de connaître la suite des aventures de Lockwood & Co. Malheureusement, seuls quatre tomes ont été traduits en France.

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Ma chronique complète est sur le blog.

Caroline - Le murmure des âmes livres

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Lockwood & Co., tome 4 : L'ombre qui parlai..

(...)

Ce tome débute quelques mois après la fin du précédent et une nouvelle routine s’est installée, assez déprimante. Mais une péripétie inattendue va relancer l’intrigue dans une nouvelle direction. La mise en place m’a semblé un peu longue, l’auteur prend le temps de décrire longuement les nouvelles circonstances avant d’entrer réellement dans le vif du sujet. Encore une fois, on se retrouve dans une intrigue à tiroirs, dont le point de départ n’est qu’un prétexte pour approfondir l’univers et développer l’enquête qui court depuis le début sur le Problème (= la présence des fantômes).



On reste dans la même veine que les autres tomes: de l’action, des personnages attachants et des aventures délicieusement flippantes. Les séries YA que j’apprécie et qui font vraiment peur sont rares, en ce qui me concerne, ça se résume à celle-ci ^^ Et c’est toujours un plaisir de m’y replonger. J’ai vu venir certaines choses, d’autres pas. Dans un cas comme dans l’autre, c’est toujours palpitant, la tension monte et l’omniprésence des fantômes, de vrais fantômes dangereux, rend le récit très haletant.



L’intrigue générale fait un grand pas en avant avec ce tome et j’ai hâte de lire la suite pour découvrir le fin mot de l’histoire tout autant que pour voir si certaines de mes théories se vérifieront.



Un très bon tome, une lecture parfaite pour Halloween 🙂
Lien : https://bienvenueducotedeche..
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La trilogie de Bartiméus, tome 1 : L'amulette..

Ce roman jeunesse (ou Young Adult ? J'ai toujours du mal à faire la différence) se passe dans un monde parallèle au nôtre où le pouvoir en Angleterre est détenu par une hiérarchie de magiciens capables d'invoquer et de controller des djinns et autres esprits.



Nathaniel est un apprenti magicien de douze ans très doué et sous-estimé par son maître qui veut se venger d'un magicien puissant qui l'a humilié autrefois. Pour cela, il invoque Bartimeus, un djinn sarcastique, pour voler une précieuse amulette qui lui appartient. Mais elle se révèle être encore plus importante que prévu, alors que Nathaniel et Bartimeus se retrouvent pris dans une conspiration qui les dépasse quelque peu. Surtout Nathaniel.



L'univers est vraiment très intéressant, et même si le livre donne de temps en temps parfois de passer à côté des points les plus intéressants, il en donne d'autant plus envie de lire le tome suivant. Bartimeus est très drôle comme narrateur et comme personnage, même si c'est parfois d'une façon un peu puérile qui, pour moi, va mal avec ses millénaires d'existence. En tout cas, grâce à lui, le livre se lit à toute vitesse. Nathaniel est brillant mais mal préparé, parfois insupportable et parfois touchant, de façon crédible, mais son évolution psychologique est presque inexistante, ses accomplissements très satisfaisants pour lui mais peu pour nous , et heureusement qu'il y a d'autres tomes pour lui donner l'occasion de changer.



L'histoire est parfois prévisible. Je veux dire, il y a plein de petits rebondissements locaux, mais la forme globale du scénario n'est pas surprenante. Je lirai la suite quand même, surtout qu'apparemment Kitty y prend plus de place ! En résumé, je trouve que c'est un bon premier tome mais pas un très bon livre pris indépendamment.

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La trilogie de Bartiméus, tome 1 : L'amulette..

Un petit moment savoureux que la lecture du premier volet de Bartiméus.

Après maintes pressions familiales (la personne en question se reconnaitra!), j'ai craqué et l'ai lu en quelques jours. Honnêtement je n'ai pas eu beaucoup à me forcer.



Bartiméus est un djinn (un démon selon les magiciens) au service du jeune magicien très prometteur Nathaniel. Un peu roublard et vantard, Bartiméus est contraint d'obéir à son maître, il s'acquitte donc au mieux de sa mission pour en être vite débarrassé. Mais les événements vont mal tourner et le duo se trouve lié pour le meilleur et le pire.



Amateurs de rituels, grimoires et objets magiques, régalez vous. Ça invoque à tous les étages et croyez moi le monde des magiciens n'est pas tendre: seul le pouvoir a son mot à dire.



Je ne me suis pas ennuyée une seconde. Entre le démon et le mage surdoué, le rythme est soutenu.



L'univers que crée Jonathan Stroud est très cohérent et réaliste. On a presque envie de tracer un cercle invocatoire dans sa chambre. Attention quand même, ne révélez pas votre vrai nom, votre démon pourrait bien s'en servir contre vous...

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La trilogie de Bartiméus, tome 2 : L'oeil du ..

La trilogie de Bartiméus, tome 2 : L'oeil du golem … Ou la suite des aventures d'un Djinn...



Pitch :

Nath a grandit, il a gagné son nom : John Mandrake, et malgré son jeune âge vu son talent , il est rentré au ministère... ah non ça c'est dans Harry Potter... non au parlement de la Magie, sous la férule implacable de Mme Jessica Whitwell du Bureau des Affaires Internes, dont il est carrément devenu sous chef.. à 16 piges mazette... Bon par contre faut du résultat !

Et Londres est secoué par des apparitions étranges, des destructions, des attentats.. les révolutionnaires ! Il faut leur mettre la mains dessus, faire cesser leurs agissement, et c'est Nath qui en a la charge... Seulement est-ce bien sûr que tous les problèmes soient causés par les révolutionnaires, ou y a-t-il autre chose ?

Malgré ses promesses, Nath ne voit qu'une solution pour terminer cette enquête ( et par la même occasion, sauver son cul et sa position).. Bartiméus... et oui il va se parjurer.. bah il est plus à ça près niveau bassesses...



Et oui je ne peux pas blairer Nath... Déjà dans le tome 1 j'avais du mal, mais j'arrivais à passer outre parce que son jeune âge éducation endoctrinement, lavage de cerveau et malgré tout un reste d'humanité de l'enfance, il avait encore un doute. Mais dans celui-là il représente tout ce que je hais...et même s'il est le produit de son monde,. il n’empêche je ne peux pas le blairer.



Stroud fait un deuxième tome à plusieurs voix, plusieurs point de vue.

D'ailleurs je peux dire que le tome 1 c'était le tome de Barty. Là le tome 2 c'est le tome de Kitty, la jeune révolutionnaire qu'on avait entre aperçu dans le tome 1.



Nous avons donc tous les côtés, toutes les parties... Nath est pire qu'avant... Barty vert du parjure, mais il sait bien qu'avec les magiciens faut pas s'attendre à grand chose.. oui comme pour le tome 1 les magiciens sont des gros C*... et Kitty qui prend au final toute la place

Alors c'est moins drôle que le 1, et c'est beaucoup plus sombre... les arcanes du pouvoir, la guerre, les mensonges des vainqueurs, les atrocités commises par les vainqueurs, et plein d'autres choses.



En fait la société que Stroud dépeint n'est rien d'autre que la société actuelle, et ses travers ( à peine poussés).. et oui tu vires les oripeaux de magie, et de démon on en est quand même pas loin loin... et cette société est dégueulasse.. si..

Et pourtant il fait d'un de ses personnages principaux, la première voix pourrait-on dire de son histoire, un personnage complètement dans la ligne de pensée nauséabonde, et complètement à vomir.. même que sincèrement j'ai souhaité sa mort ! Si... je sais c'est pas bien.. faut pas souhaiter la mort des mômes de seize-ans même si c'est des gros facho, vaniteux et arrogant, égotique et arriviste, tout autant que pleutre et borné et bêlant avec la meute . Hum j'ai lu les critiques sur ces romans, et à chaque fois que je vois que certains lecteurs finissent par s'attacher à Nath ça me fait frémir d'horreur...s'attacher à Nath ? Heu comment c'est possible ?.... moi il me fout la gerbe.



Et vraiment je me pose la question quel est l'âge du public pour cette trilogie ? Vraiment, pas les petits petits poulets vu l’épaisseur des livres, le chant lexical et le style ( lent/beaucoup de description) et le fond.. les ados ? Mais lesquels ? Et comment ? Tout seul dans leur coin ?

Parce que certainement pas les adultes.. tout est bien trop téléphoné niveau narratif pour de la lecture adulte, et donc en tant qu'adulte je n'ai aucune surprise pour rien.. tout ça je l'ai déjà lu et relu, et re relu... Je sais où l'auteur veut n’emmener, je le vois, c'est pas compliqué non plus ^^..



Et là je me dis de nouveau normal, c'est de la jeunesse.. et autant le tome 1 pouvait vraiment se classer dans la jeune jeunesse, vu le ton de l'humour, les péripéties, et le rythme du livre, autant dans celui-là, c'est plus sombre plus dur, et plus politique et de nouveau j’essaie de trouver l'âge et j'en sais rien ! Ça m'agace !

Et j'ai été voir sur des sites de vente en ligne dans quelle catégorie se retrouvaient ces livres... et heu pour l'un c'est 8/10 ans... non je ne pense pas du tout !

Un autre à partir de 13 ans ; pour un autre 11/15 ans.. peut-être

Pour Hachette, la maison d'édition, c'est young adult.. dans le genre je me mouille pas des masses.. et tient vl'a la catégorie fourre tout...



Et je me demande à partir de quel âge tu peux voir que cette trilogie, n'est qu'une métaphore et une satire sociale, une stigmatisation de l'ambition et du désir de pouvoir, ainsi qu'une réflexion sur l'humanité. Parce que tout est là, c'est ça le fond, sous couvert de magie, d'humour, de bons mots et d'aventures.



Il faudra que je lise le 3, pour voir où l'auteur va aller avec Nath, vu que le tome 1 c'est Barty, et ce tome 2 c'est Kitty, le 3 sera donc ( normalement) axé sur Nath. et cela se comprend, le tome clôture, le tome de fin, vu les enjeux humains, il ne peut que s'axer sur Nath. Et sera-t-il un nouveau despote ? Ou y aura-t-il rédemption, réalisation et retournage de veste ? ( ce vers quoi l'auteur va à mon sens, enfin j'espère sincèrement.. parce que jeunesse, message positif toussah... )
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La trilogie de Bartiméus, tome 1 : L'amulette..

La trilogie Bartiméus T1 : L'amulette de Samarcande... Ou le premier d'une trilogie de bouquin jeunesse, fantasy jeunesse, sorcier et toussah qui a fini dans ma pile après une visite à Emmaüs... et ils ont tous (les trois) fini dans ma pile, entre autres... pour ça Emmaüs c'est le maaaaal ! (je rigole)



Pitch :

Londres, les magiciens sont au pouvoir... les autres, la plèbe n'a que se taire et filer droit !

Nathaniel a douze ans, et est encore apprenti... c'est pas drôle, son maître est un gros nul !

Il n'apprend rien ! Il ne peut rien faire, sinon subir les critiques et les maltraitances !

Il va se venger ! Il est doué, il le sait.. de toute façon même une amibe serait plus douée que son crétin de maître !

C'est décidé, il va faire une invocation... il sait comment, il a appris tout seul. Et surtout il sait qui...

Un démon ancien d'un bon niveau, qui a une certaine réputation : Bartiméus.

Par contre même s'il sait faire.... la mission qu'il a en tête pour son Démon est-elle vraiment une bonne idée ?

J'ai bien envie de dire que non !

Et Barty est bien d'accord avec moi d'ailleurs...

M'enfin quand il faut, il faut...



Bon bon bon...

Alors même si c'est jeunesse, et sorcier, ne vous attendez pas à du Harry Potter...

Non, par contre vu que Jonathan Stroud est anglais et que sa trilogie date (pour le premier) de 2003 a-t-il voulu surfer sur la vague Potter ? C'est possible, bien que là, même si nous sommes avec des sorciers, cela n'a rien à voir.



Rien à voir, pas du tout. Nous sommes dans une dystopie urban fantasy.... Où les magiciens ne sont pas, mais alors pas des personnages sympathiques, même le contraire, une idée très intéressante au demeurant. On n'a pas envie d'en s'en faire des potes (enfin moi).

... c'est beaucoup plus sombre, tout autant que beaucoup plus drôle qu'Harry Potter...

Le ton de l'humour, pour nous permettre d’avaler la pilule du glauque (système politique despotique et fasciste), et de la bêtise de Nath..

Parce que Nath il n'est pas sympathique, du tout, au secours...

Barty est sympathique, mais son « maître » pas du tout du tout du tout...



C'est compréhensible, il est jeune, un pur produit de son monde, et de son éducation..

Mais Stroud nous montre aussi un manque certain d'amour, de tendresse, d’amitié, de bienveillance de rapport tout simplement humains et Nath est en demande de cela, en besoin, et c'est dur, c'est vrai ce monde n'est pas tendre, et les magicien encore moins... comme quoi l'amour peut changer bien des choses, et est indispensable.

Il n’empêche Nath est un peu un gros C***... un petit facho en puissance, un imbécile avide de pouvoir, et assez inhumain, veule et froussard.... avec un ego aussi gros qu'un hippopotame...

C'est juste pour prévenir, en aucun cas ce môme est un modèle pour nos petites têtes... Ou tout du moins perso j'aimerais pas... Mais pour de la littérature jeunesse, c'est plutôt intéressant comme point de vue, mais faudrait qu'il y ai un débat ensuite, un échange d'idées.. sinon je ne sais pas et je tique un peu.



Nous sommes donc dans de l'aventure, avec vengeance et vol.

C'est Barty qui raconte, Barty est rigolo, mais il fait aussi beaucoup de digressions, ça faisait longtemps qu'il n'avait servi personne et il a besoin de discuter.

Donc plus de quatrième mur, il tombe avec grands fracas. C'est pas désagréable du tout...

Et c'est bien Barty le héro de cette histoire... Et il nous en raconte des trucs pour qu'on comprenne mieux, les tenant et les aboutissants de toute cette magie, et de ces magiciens.



Bien sûr le vol aura des conséquences assez désastreuses pour tout le monde, et il en découlera bien des histoires et des aventures pour Barty autant que pour Nath.. la mise à jour d'un complot géantissime, qui pourrait faire trembler les fondations du parlement magique.

Seulement sont-ce les magiciens les fautifs, ou les révolutionnaires avides de liberté ?



Oui y a aussi des révolutionnaires ! Forcément vu comment cette société se passe...



Donc de l'humour, de la magie, des péripéties, de l'action et le tout avec un fond dystopique intéressant.

Et pour un livre jeunesse c'est pas mal...



Mais je pense sincèrement qu'il doit entraîner une discussion sur le fond, et le perso de Nath c'est quand même un des héros, même si c'est un petit facho en puissance, lobotomisé par son éducation et le système dans lequel il vit... Et ça, ça mérite à une discutions avec nos jeunes lecteurs, et pas les laisser se dépatouiller seuls avec ce côté assez nauséabond quand même...

Mais ce n'est que mon ressenti (de vieille) ... si ça se trouve ils n'ont pas besoin de nous ^^
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Lockwood & Co., tome 1 : L'escalier hurleur

S‘il n’y avait qu’une seule question à vous poser avant de commencer la lecture de cet article, ce serait celle-ci : croyez-vous réellement aux fantômes ? Si la réponse est oui, alors ce qui va suivre va aussi bien vous terroriser que vous fasciner. Si au contraire, vous pensez que les fantômes ne sont que des attrape-nigauds, des projections d’esprits faibles et torturés, ce qui va suivre devrait quand même vous plaire, parce qu’il est certain que vous mettrez un point d’honneur à prouver que tout ceci n’est que « foutaises ».



De nos jours, le Royaume-Uni est en proie à un terrible problème : les fantômes reviennent en force d’entre les morts pour hanter les demeures et les rues. Gare à ceux qui se font toucher par ces épouvantables apparitions, ils meurent immédiatement. Pour faire face à ce Problème, des agences chasseuses de spectres ont émergé un peu partout. Lockwood & Co, basé à Londres, accueille en son sein une nouvelle recrue : la talentueuse Lucy Carlyle. Cette dernière tente de se faire à sa nouvelle vie de londonienne, et ce n’est pas de tout repos. Entre son (jeune) patron, Anthony Lockwood qui ne prend rien au sérieux, et George, son (non-moins jeune) collègue aux sautes d’humeur particulières, Lucy a bien du mal à trouver sa place. De plus, de par la jeunesse de ses agents, Lockwood & Co a dû mal à attirer de nouveaux clients et renflouer ses caisses. Puis lorsqu'un terrible accident advient au cours d'une mission, l'agence est menacé de fermeture, et seul un riche industriel semble pouvoir la sauver. Mais pour cela, les agents devront accepter une des missions les plus périlleuses.



la vraie force de ce livre, c’est le décor qui y est décrit. Tout parait vrai. On n’a pas d’utilisation excessive de violence ou de phénomène surnaturel. On a pas non plus d’explication sur le Problème dont est victime toute l’Angleterre. Les fantômes ont débarqué, point. Il s’agit maintenant de canaliser le phénomène. Concernant l’histoire en elle-même, elle est drôlement bien menée. Les péripéties s’enchaînent vite, on apprend à connaître, et apprécier, les héros et plus que tout, on a pas mal de rebondissements (jusque dans les dernières pages, alors c’est pour dire). Et c’est aussi ce qui fait la force de ce livre. Il ne demande pas forcément de croire aux fantômes pour en apprécier la lecture. Car on peut le lire comme un livre policier. Dès les premiers chapitres, on découvre une énigme sous-jacente à la trame principale et il devient tout aussi excitant de trouver la réponse à cette énigme que de savoir si les héros vont s’en sortir. Je ne vous en dirai pas plus pour ne pas vous spoiler le plaisir de lecture.



Pour la critique complète, rendez-vous sur le site du bazar littéraire.
Lien : http://lebazarlitteraire.fr/..
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La trilogie de Bartiméus, tome 1 : L'amulette..

Dans un Londres gouverné exclusivement par des magiciens, le djinn Bartiméus se fait invoquer par un apprenti sorcier en quête de vengeance. Humilié par un certain Lovelace, puissant magicien et politique hors-pair, le jeune Nathaniel ordonne au djinn d’aller lui voler une puissante amulette. Guère enchanté par la situation, Bartiméus est néanmoins contraint de s’exécuter. Mais ce qui aurait pu n’être qu’un simple vol entre magiciens se révèle être une affaire bien plus complexe, mêlant complot et assassinats. De quoi titiller la curiosité du vieux djinn.



L’univers magique de Jonathan Stroud est riche. Il emprunte des objets, des rituels et des créatures à toutes sortes de mythologies, notamment égyptienne, ce qui lui évite de tomber dans le cliché de ce genre littéraire surexploité. Ajoutez à cela une écriture fluide qui fait la part belle à l’action et vous aurez un très bon roman pour les jeunes. Qui plus est, la narration est originale. On passe du point de vue du djinn (raconté à la première personne du singulier), au point de vue de Nathaniel (raconté à la troisième personne du singulier). Cela apporte une fraicheur bienvenue au récit.



Seulement voilà, tout cela ne m’a pas suffit. J’ai trouvé le jeune magicien, au mieux inconscient, au pire débile et arrogant (mauvaise combinaison en général). L’ennemi était quant à lui imbu de sa personne et … mou. Seul le djinn relève le niveau avec un humour à toute épreuve.

Ça aurait pu se borner là, à un livre qui malgré quelques défauts tenait bien la route et se lisait avec plaisir, mais, moi, il y a une chose qui m’a privée de ce plaisir : les notes de bas de page.

Généralement utilisées pour éclairer le lecteur sur un mot farfelu ou sur un contexte un peu compliqué, ici, Stroud les utilise à tort et à travers. Le pire étant que ces notes n’amenaient aucune précision sur le contexte ou le vocabulaire, elles étaient justes le prolongement des pensées de Bartiméus. Alors pourquoi nous obliger à couper notre lecture pour reporter notre attention sur le bas de page ? Mystère.



Hormis cela, ce roman est tout à fait indiqué pour des enfants qui ont aimé l’univers d’Harry Potter. Ils y trouveront un humour plus développé et des personnages un peu plus rebelles, mais c’est aussi ce qui fait le charme de ce roman. Il ne reste plus qu’à savoir si les personnages vont s’étoffer dans les deux autres tomes de la trilogie, mais je vais vous laisser élucider ce mystère par vous-même pour une fois.



Pour découvrir la critique complète de ce premier tome, rendez-vous sur le Bazar littéraire


Lien : http://lebazarlitteraire.fr/..
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La trilogie de Bartiméus, tome 1 : L'amulette..

Le monde créé par Stroud est entièrement dirigé par les magiciens, qui exercent leur contrôle sur la masse des plébéens. Deux superpuissances luttent pour la suprématie mondiale : Londres et Prague. Les magiciens sont-ils aussi puissants qu'on le suppose ? En fait, pas du tout. S'ils dirigent le monde, c'est parce qu'ils sont les seuls à connaître comment invoquer les foliots, les djinns, les afrids et les marids, et les soumettre à leur volonté. Ceux-ci effectuent leur tâche sans que nous nous en rendions compte : le monde comporte sept niveaux, nous ne pouvons voir que sur le premier, alors que les démons peuvent prendre l'apparence qu'ils désirent sur celui-ci, voire même se rendre invisible.



Nathaniel a été choisi pour devenir magicien. Malheureusement, sa soif d'apprendre est contrariée par son maître, petit magicien insignifiant qui ne parvient qu'à invoquer les démons les plus basiques. Il décide donc d'apprendre seul. Cependant, cette connaissance trop profonde pour son âge lui joue des tours, puisqu'il contrarie un puissant personnage, Lovelace, lors d'une soirée, et scelui-ci l'humilie devant toute l'assemblée. Pour se venger, Nathaniel invoque Bartimeus, djinn puissant et rusé, pour dérober à Lovelace l'amulette de Samarcande. Bartimeus réussit sa mission, mais contrarie ainsi un important complot.



Le personnage de Bartimeus est tout simplement irrésistible : djinn bourré d'orgueil, capable à la fois de commettre les pires bourdes et de se tirer des situations périlleuses grâce à une capacité d'improvisation hors du commun, à la langue bien pendue et à la répartie qui fait mouche à chaque fois. Stroud revisite les grandes périodes de l'histoire en rendant les démons responsables de tous les rebondissements qui se sont produits. L'amulette de Samarcande est un roman jeunesse, mais il sera un délicieux divertissement pour les lecteurs de tout âge !
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La trilogie de Bartiméus, tome 3 : La porte d..

Le voici enfin, le dernier volume des aventures du djinn le plus déglingué de ce troisième millénaire ; j'ai nommé Bartiméus.

Dans ce tome final nos trois héros (Nathaniel, Kitty et bien sûr Bartiméus) doivent découvrir qui est à l'origine de toutes les machinations contre le pouvoir en place et contre les non-magiciens. Un rôle de taille et fait sur mesure pour Bartiméus mais malheureusement celui ci est affaibli par le fait de résider dans le monde des humains sans pouvoir se reposer une minute.

Dans cet ouvrage, nous allons également découvrir la vie passée de Bartiméus avec le petit égyptien, Ptolémée, et pourquoi les deux étaient aussi liés.



Un roman plein de suspence et où Nathaniel prend enfin conscience de l'importance de Kitty dans sa vie.



Une fin de livre surprenante et très originale qui laisse le lecteur sans voix jusqu'à la dernière ligne, jusqu'au dernier mot.



Jonathan Stroud a encore une fois sut jouer avec brio pour ce troisième opus en mélangeant ingéniosité, intrigues, suspence, humour, romance, ironie et surtout aventure.



Pour clore cette trilogie je dirais que lire ces trois livres fut plaisant et innovant car je n'avais jamais lu quelque chose dans ce style. Un roman décalé et très bien fourni pour tous les amateurs de fantasie.



Longue vie à Bartiméus.
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Lockwood & Co., tome 5 : The Empty Grave

Dès les premières lignes, l'auteur nous dévoile l'issue de la bataille. Nous sommes « après » les fameux évènements et pour en connaître les détails épiques, il va falloir écouter le récit de Lucy. Comme toujours, l'histoire débute dans le feu de l'action. L'équipe de Lockwood travaille à retrouver le cercueil de Marissa Fittes. Et ce qu'ils vont découvrir en pénétrant dans son mausolée viendra confirmer leurs plus terribles soupçons.

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Bien qu'il s'agisse du dernier tome, l'auteur nous offre tout de même de belles chasses aux fantômes en parallèle de l'intrigue, notamment avec l'esprit très puissant de la « Belle Dame Sans Merci » qui sévit dans le Palace Theatre. Prenez garde chers amis, la sanglante dame est sans pitié, aussi ne vous laissez pas berner par sa beauté légendaire.

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Le « Crâne » est toujours de la partie et ses interventions sarcastiques contribuent à désamorcer la tension, parfois très présente. J'apprécie beaucoup ce personnage et la relation privilégiée qu'il entretient avec Lucy.

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Un ultime tome à la fois passionnant, effrayant et émouvant, qui se conclut par un final en apothéose, très réussi. Un final aussi bon que ce à quoi je m'attendais, même si je suis attristée à l'idée de ne plus revoir tous les personnages.

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J'espère que les éditions Albin Michel finiront par proposer une traduction de ce dernier tome. Cela dit, les livres ayant été récemment adaptés en série par Netflix, j'ai bon espoir que cela soit le cas.

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La trilogie de Bartiméus, tome 1 : L'amulette..

Tout commence avec le désir d'un gamin de se venger d'une humiliante fessée. Ledit gamin étant apprenti magicien (et particulièrement motivé), il recourt à une invocation.

Surgit alors le grand, le seul, l'unique, Bartiméus, djinn de quatorzième rang de son état, en activité depuis plus de 5000 années humaines. Pas de la petite bière, quoi.



Ce qui ne devait être qu'une revanche d'un orgueil froissé tombe dans des intrications magico-politiques périlleuses.

Alternant des chapitres où le génie se fait narrateur et d'autres où le narrateur omniscient se place du point de vue de l'apprenti Nathaniel, Jonathan Stroud embarque son lectorat (jeune et moins jeune) dans des aventures de haut vol. Au sens littéral comme au figuré. Aucun temps mort, un récit haletant, une écriture dynamique, tout concourt à donner envie de poursuivre sans relâche la lecture de ce premier opus de la trilogie.



Et parmi toutes les qualités du roman, il y a bien sûr Bartiméus. Cabotin, ingénieux et chatouilleux sur ses mérites, le djinn est un personnage qu'on n'oublie pas! Sa narration s'émaille d'une ironie souvent mordante. Notamment dans les notes de bas de page qu'il utilise à tour de bras pour éclairer la pauvre humanité que nous sommes sur les arcanes du monde magique et les diverses créatures que les magiciens invoquent de l'Autre monde pour les assujettir et en tirer pouvoir ou labeur. Bartiméus n'est cependant guère plus tendre avec ses congénères dont il moque l'abrutissement ou le manque d'imagination. Pour avoir traverser (et vu s'effondrer) diverses grandes civilisations humaines, il ne se démonte pas facilement. Et ne se montre pas avare de détails sur sa contribution aux grandes batailles et autres oeuvres historiques.



Jonathan Stroud offre avec ce premier tome une puissante accroche qui me donne envie de retrouver le génie d'Uruk dans d'autres folles aventures. Il mêle avec brio humour, magie, suspense et machiavélisme. Il sème également dans cette partie des graines d'intrigues qui vont grandir et s'étoffer très certainement par la suite.



A-travers l'exemple de cette société britannique contemporaine gouvernée par les magiciens (qui dominent les plébéiens sans pouvoir), l'auteur aborde la question des grandes castes politiques et de leurs aspirations hégémoniques. De quoi nourrir un intéressant débat à quelques semaines des présidentielles...
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