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Critiques de Jonathan Stroud (406)
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La trilogie de Bartiméus, tome 1 : L'amulette..

Un jeune sorcier vaniteux et un génie rigolo. J'ai adoré leurs joutes !

Dans le Londres du XIXe siècle, les magiciens sont l'élite de la société, mais ils doivent faire appel à des démons pour se servir de leurs pouvoirs. Comme le veut la tradition, Nathaniel a été recueilli par un magicien confirmé, afin d'être formé, d'apprendre la magie et les incantations. Un jour, notre jeune sorcier va, en secret, invoquer lui-même son démon, ce sera Bartiméus. Celui-ci lui confiera la redoutable tâche de dérober l'Amulette de Samarcande à Simon Lovelace, un puissant magicien...

A partir de là, Nathaniel va mettre le pied dans un drôle d'engrenage, entre politique et pouvoir, révélant des complots qui pourrait bien lui coûter très cher. Il va entraîner avec lui Bartiméus, obligé d'exécuter la volonté de son maître, sans pour autant être du même avis, car tout oppose nos deux protagonistes.

Toute l'histoire est suivie en alternance entre deux points de vue, celui de Nathaniel et celui de Bartiméus, ce qui permet de plonger encore mieux dans cet univers.



Les chapitres avec Nathaniel introduisent le lecteur dans le monde des magiciens, on voit comment il fonctionne : c'est la course au pouvoir, ils se croient supérieurs aux démons qu'ils n'hésitent pas à asservir et bien sûr, au-dessus de la "plèbe" qui n'a pas eu la chance de devenir magicienne. L'impulsif et entêté Nathaniel ne fait pas exception à la règle, j'ai eu bien souvent envie de le claquer, il est magicien et convaincu d'être une personne parmi les plus importantes de ce monde, comme tous les magiciens. Mais peu à peu, son parcours dévoilé explique sa détermination et son esprit revanchard sur la vie, et puis, il a des failles...

Le plus sympathique des deux reste Bartiméus, j'ai souvent éclaté de rire à ses facéties, son sens de la répartie. Si Nathaniel parle à la troisième personne, Bartiméus parle à la première, les situations cocasses qu'il provoque et sa manière de parler sont très drôles. Et puis, il adore taper sur les nerfs de son magicien si imbu de lui-même, pour le plus grand plaisir du lecteur.

Si la seconde partie du roman est un peu plus lente, la troisième décoiffe totalement, tout y est, à commencer par la magie, la quête initiatique, l'humour, les complots, les intrigues politiques... de plus, la plume est agréable à lire et les personnages sont très bien travaillés.


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Bartiméus : L'anneau de Salomon

Amateurs de récits fantastiques, d'humour, d'aventure et d'anti-héros irrésistibles, ce titre est pour vous.

Qui, quand, où, quoi, ne tardons pas, entrons dans le vif du sujet.

Qui: Bartiméus de Uruk. Bartiméus est un "génie de la bouteille" pour faire court et populaire, c'est un Djinn. De moyenne classe certe mais d'un caractère intraitable et d'une ruse facétieuse qui suffisent à le mettre à niveau. Les Djinns sont de pauvres ouvriers de la magie pressés comme un citron, mais aussi ceux des chantiers de palais royaux.

Quelle vie d'humain! Chaque génie tente évidement de se libérer de la contrainte des souhaits et de la captivité qui les lient à leurs propriétaires magiciens à la 1ère occasion, les anecdotes en sont drôles. Bartiméus ne fera absolument pas exception et "dégommera" par la règle de la fourberie son maître.

Hourra! Voici venir l'odeur des vacances! Que nenni, pourtant, le magicien, sous l'autorité du grand roi Salomon, trouvera justice et pénalité et le Djinn récalcitrant retournera à la corvée sous les ordres d'un magicien bien pire que le précédent. Khaba le cruel détient des secrets qui pourrait être aussi son talon d'Achille, Bartiméus gardera l'oeil ouvert avec la complicité d'autres djinns forçats.

Nous nous en rendons compte au fil des pages, Bartiméus n'a pas vraiment d'apparence propre, il peut abuser de sa forme de femme fatale pour faire fléchir la volonté ou aussi bien revêtir l'apparence d'un bel éphèbe à la hauteur de son orgueil, tandis que les autres afficheront plus volontairement attributs cornus et fourchus. Il nous amuse de ses apartés en notes de bas de page, nous prenant ainsi pour confident complice de ses sarcasmes. Il est insolent, grossier, fainéant, rusé ( on l'a déja dit) et adorablement drôle pour un cornu magique ( il en porte de temps à autres, celles de bélier).



Où et Quand: Nous avons cité le Roi Salomon et le titre atteste de sa présence ici. L'auteur empruntera la légende biblique du Roi Salomon et de la Reine de Saba. Nous sommes bien vers l'an 900 avant JC à Jérusalem. Les récits légendaires tournent la rencontre amoureuse en joute d'intelligence et d'esprit entre le roi de Jérusalem et la monarque d'Éthiopie.

L'histoire veut que Salomon offre une bague à sa belle avant son départ, bijou qui fera reconnaître leur futur héritier si il se présente à son père dans les temps futurs.

La version Jonathan Stroud est moins glorieuse.

Salomon, ne pouvant obtenir la main de la Reine de Saba, lui impose alors un impôt obligatoire sur lequel elle ne souhaitera aucunement céder. Mais il y a un prix à payer. Ici, son anneau reste à son doigt et commande aux Djinns les plus puissants.Ça aussi, le lecteur l'aura saisi, l'auteur mêle légendes bibliques et Contes des Mille-et-une Nuits très librement. Il la menace des pires attaques en représailles si elle ne s'exécute pas sous 13 jours. La légende en prend un coup. Le personnage est réputé pour avoir le jugement juste et équitable ( cf la légende biblique).



Ce qui nous amène à Quoi( et un autre Qui):

Le quoi est multiple, ce sont les axes donnés au récit.

Des pillages sont perpétrés sur les convois de marchandises du Roi Salomon. Humains brigands ou créatures magiques à la solde de brigands magiciens, à l'heure des 1ers chapitres nous ne savons pas encore. Bartiméus et sa clique de forçats magiques désobéissants sont envoyés sur les lieux pour surprendre les voleurs en nouvelle punition. Le désert et la poussière, à errer ci et là entre les chameaux, quelle horreur!

Un autre personnage d'importance viendra partager les chapitres du livre, Asmira, une jeune officier de la garde de la Reine de Saba. Elle sera missionnée pour convaincre Salomon de renoncer. Son itinéraire vers Jérusalem nous permettra de profiter des paysages et apportera un peu d'action car les routes ne sont sûres et c'est une vraie guerrière.



Les routes de Bartiméus et Asmira ne peuvent que se croiser. Mais dans quel intérêt?

Mettre à mal Salomon et s'emparer de la source de son pouvoir bien sûr.

Cela va donner lieu à une drôle de complicité, un jeu de dupes permanent où dans un objectif commun, chacun manipulera l'autre par manque de confiance ou calcul.

C'est une humaine qui veut elle-aussi lui mettre la corde magique au cou tout de même! C'est un Djinn tout de même, on ne peut évidement pas s'y fier!

On s'attache aux deux personnages, proposant des incarnations et des caractères complémentaires.

On louvoie en permanence entre vraie récit fantastique épique et comédie drôle sur cette intrigue qui tient vraiment la route..

Ce Djinn n'est pas celui que l'on croit. Il peut s'attacher à un humain (s'attacher à un humain, doublement beurk, dirait-il pourtant).

A vous de le découvrir.

Très sympa.

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Lockwood & Co., tome 2 : Le crâne qui murmure

J’avais adoré le premier tome et le deuxième est lui aussi un coup de cœur ! Une fois lancée dans cette lecture, difficile de m’arrêter tant l’histoire est addictive.



Après avoir remporté un franc succès grâce à leurs missions précédentes, les agents de Lockwood & Co. pensaient crouler sous les demandes d’intervention. Mais c’était sans compter sur les agents infernaux de l’agence Fittes qui ne cessent de les talonner. Or dans un monde où les agences paranormales pullulent, Lucy, George et Anthony ont plus que jamais besoin de parvenir à s’imposer pour faire de Lockwood & Co. une agence digne de ce nom. Comment une petite agence indépendante peut-elle se faire un nom au milieu d’agences ayant déjà établi leur réputation dès les premiers temps du Phénomène ?



Très rapidement, je me suis laissée emporter par le rythme soutenu du roman. Jonathan Stroud parvient, cette fois, dès les premières pages à nous replonger dans cet univers si particulier. Le Phénomène, qui a vu l’apparition de divers types de revenants, demeure toujours aussi inexpliqué et inexplicable qu’auparavant. En attendant de pouvoir y remédier, des enfants et des adolescents se voient chaque jour engagés par des agences qui mettent à profit leurs capacités à percevoir ces Visiteurs appartenant au monde des morts. Or, il ne leur faut pas seulement les voir et les sentir, il leur faut également les combattre. En effet, si certains revenants se révèlent totalement inoffensifs, la plupart sont mortels et peuvent causer bien des dégâts pour les vivants. Pour les neutraliser, une seule solution : localiser la source. Certaines agences sont plus prisées que d’autres en raison de leur renommée et de leur ancienneté. Lucy, Lockwood et George appartiennent à une agence indépendante. Dans ce monde particulièrement concurrentiel, il leur faut donc redoubler d’imagination et d’efficacité pour faire vivre son agence. Mais ce n’est pas facile, d’autant plus lorsque des soucis plus personnels viennent empiéter sur leur travail.



Lucy, notre narratrice, n’est pas totalement insensible au charme de Lockwood. À mesure que croit son intérêt pour lui, c’est également sa curiosité qui est attisée. Lockwood est un jeune homme dont on ne sait que peu de choses, à son grand dam. Pourquoi ne lui révèle-t-il pas davantage son passé ? Ne sont-ils pas amis et, à ce titre, censés se faire confiance et tout partager ? Pourquoi avoir interdit, à elle et à George, d’entrer dans la mystérieuse pièce au premier étage ? La tentation d’ouvrir cette porte pour savoir ce qui est caché derrière est grande. Mais Lucy résiste. À grand peine ! Les murmures du crâne dans le bocal ne vont faire qu’attiser sa curiosité et surtout, les tensions ! Car oui, le crâne dans le bocal est capable de communiquer ! Voilà une révélation de taille. Mais gare à l’esprit enfermé, ses intentions pourraient bien ne pas être aussi bonnes que l’on croit…

En attendant, il va bien falloir en tirer le maximum car celui-ci pourrait aider les agents de la petite agence à résoudre une affaire cruciale dont l’enjeu pourrait bien leur apporter une belle renommée ! Si Lucy voit son talent (l’Ouïe) se développer, George va, quant à lui, être mis à rude épreuve. Obnubilé par ses recherches sur l’Au-delà, l’adolescent va commettre erreurs sur erreurs et mettre en péril non seulement la mission de ses équipiers mais également leur vie ! De découvertes en surprises, l’amitié des trois amis va prendre un sérieux coup dans l’aile. Résistera-t-elle pour autant à tous les dangers ?



J’avais beaucoup aimé le premier tome de Lockwood & Co. mais le manque de repères temporels m’avait quelque peu déstabilisée, l’empêchant d’être un coup de cœur. Ici, Jonathan Stroud apporte de précieuses précisions et nous emmène dans une enquête paranormale rythmée et efficace. Bourré d’humour et parfois effrayant, Le crâne qui murmure est un coup de cœur. À lire la nuit et dans le noir pour des frissons garantis !
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Lockwood & Co., tome 2 : Le crâne qui murmure

Lockwood est de retour pour notre plus grand plaisir, voici un second tome tout aussi bon que le premier !



Je suis une vraie fan des romans de Jonathan Stroud, après Bartiméus, cet auteur talentueux s'attaque au monde des fantômes et j'ai adoré le premier tome : des monstres effrayants, des personnages charismatiques et une histoire très intéressante. Dans ce second tome, le mystère est dévoilé sur le fameux crâne qui murmure, celui qui cohabite avec nos fameux héros.



Ce que j'aime dans cette saga c'est le fait de mélanger un humour sarcastique très efficace à l'effroi digne des meilleurs films d'ambiance horrifique ! Je passe d'un rire franc à un tremblement de stupeur : c'est le don de Jonathan Stroud de faire ressentir autant d'émotions différentes mais aussi de créer un monde à part entière !



J'ai trouvé le développement de cette nouvelle histoire encore mieux maîtrisée : les personnages évoluent, le trio devient véritablement complémentaire, la confiance s'installe ! J'aime toujours autant le leadership de Lockwood, le courage de Lucy et l'ironie de George : ce sont des héros assez atypiques et très attachants. Le fait que le tout soit raconté du point de vue de Lucy favorise ce point !



La fin ne donne qu'une envie : lire le troisième tome car on va en apprendre plus sur la famille et le passé de Lockwood, je n'en doute pas ! C'est aussi ça que j'adore dans les univers de cet écrivain : les personnages et leurs histoires personnelles sont vraiment passionnantes !



En définitive, voici une suite géniale : Ghostbusters n'a qu'à bien se tenir, Lockwood & co est là !
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La trilogie de Bartiméus, tome 1 : L'amulette..

S'il y a bien un genre de roman qui est fort éloigné de mes habitudes de lecture, c'est la Fantasy. Surtout lorsqu'elle est orientée jeunesse.

Le Roman de Jonatan Stroud raconte l'histoire de Nataniel, magicien en devenir qui cherche à se venger de Simon Lovelace, puissant sorcier membre du gouvernement anglais.



Belle surprise que ce premier tome d'une trilogie qui a clairement l'ambition de ringardiser Harry Potter.

Les points communs avec la saga de J.K.Rolling sont nombreux, et j'insisterai surtout sur la dimension politique des deux œuvres. Si Rolling évoque les crispations avec les « moldus », Stroud va beaucoup plus loin et marque des points. La société londonienne séparée en deux castes, confronte les puissants mages (imbus de leur personne et, sauf exception, détestables) et les plébéiens, soumis et indolents. Tous les plébéiens ne restent pas inactifs face aux privilégiés. Il existe un groupe de plébéiens qui tente une rébellion face aux puissants magiciens et à la société inégalitaire qu'ils défendent. Pour ce faire, ils n'hésitent pas à détourner les armes magiques contre leurs utilisateurs... Cette guerre secrète est finalement peu présente dans ce premier tome, néanmoins elle reste une belle promesse pour l'avenir, tant Jonatan Stroud maîtrise son récit lorsqu'il évoque ce thème plus social.



Les armes des mages justement. Là où Stroud prendra aussi ses distance avec l'univers du sorcier à la cicatrice sur le front, c'est dans les pouvoirs et les armes à disposition des puissances. Ici la magie est presque une science. Les magiciens n'ont pas, à proprement parler, de pouvoir. Ils possèdent la connaissance et c'est en cela qu'ils supplantent les plébéiens. Lorsque l'on sait que le roman est avant tout à destination d'un public débutant ses études secondaires (comme Nataniel), on voit très bien où Stroud veut en venir : le savoir est la clef du pouvoir, mais il amène aussi à la vanité. Ce n'est pas pour rien que cette puissance prend ici la forme d’esprits maléfiques invoqués par les mages. Plus un magicien est puissant, plus il peut invoquer un nombre important de démons (même s'ils n'aiment pas ce nom), parfois même des légions. Un grand pouvoir (et donc une grande maîtrise) permet surtout d'invoquer des esprits de castes supérieures. Ces derniers sont polymorphes et peuvent lancer toute sortes de maléfices et autres salves d'énergies dévastatrices. Bien que l'invocation soumette totalement le démons, le mage doit se garder de lui révéler son véritable nom car la créature, consciente de sa servilité, cherchera constamment à nuire à son « maître ». Un peu comme les plébéiens en somme...



Nous suivons le jeune Nataniel, jeune apprenti magicien qui sera sous le tutorat d'un mage membre du gouvernement, mais peu respecté car sans véritable talent. Nataniel, qui choisira rapidement le pseudonyme de John Mandrake est un élève brillant, voir même génial, qui sera sous estimé par son maître. Après une altercation avec le mystérieux Simon Lovelace, Nataniel fera appel à Bartimeus, un Djin, démon très ancien et puissant, pour se venger de Lovelace. Cette vengeance dictée par l'égo d'un jeune mage en mal d'affection mènera nos deux héros dans une aventure très plaisante et surtout bien plus sombre que je ne l'aurais cru.

Confronter Nataniel à la mort (la véritable mort, éternelle, sans sauvetage possible) était assez inattendu. Certaines scènes sont parfois violentes (sans pour autant sombrer dans le gore) et dépassent l'entendement d'un jeune garçon talentueux qui, bien que mage, reste un enfant qui s'attaque à un monde d'adultes, et pire... à des politiciens. Appréciable !



La belle astuce de Stroud résidera dans la narration. Tantôt à la troisième personne lorsque les chapitres suivent Nataniel, tantôt à la première personne lorsque nous suivons (et c'est le plus intéressant!) les missions de Bartimeus. Ce dernier ayant conscience de s'adresser à de pauvres humains (en l’occurrence, les lecteurs), et étant capable de penser à plusieurs choses à la fois, nous gratifie de longues notes de bas de pages qui commentent immédiatement ce qu'il dit où fait. C'est souvent caustique, et très drôle.

Le démons excelle dans l'art de la duperie et de la retraite qu'il sait auréoler de panache. Pour le grand Bartimeus (pas aussi grand qu'il ne le dit) il n'y a jamais de fuite, mais de nombreux replis stratégiques. Il sera amené à affronter (et commenter) de nombreuses entités magiques, des mages, mais aussi des plébéiens.







Sans trop en révéler, le roman sert surtout d'introduction à une guerre avec une faction de rebelles plébéiens mais aussi avec un puissant ennemi magique qui tire les ficelles dans l'ombres.



Le roman de Stroud n'est pas sans défaut. Le principal étant le manque de clarté dans le propos. Certains affrontement sont confus, lorgnant avec l'incompréhensible lorsque notre Djin est aux prises avec deux démons d'un même niveau ou d'un Afrit (des démons supérieurs à Bartimeus en terme de capacité). Ces êtres pouvant se mouvoir, et agir, sur sept plans en même temps, l'action est parfois peu compréhensible...

Cependant je ne peux que conseiller ce roman car son humour et les thématiques sous-jacentes du pouvoir l'emportent largement sur ses défauts.



A conseiller: A ceux qui aiment la magie dans un univers plutôt mature (attention, ce n'est pas non plus de la dark fantasy!) et subtil , aux parents qui pourront facilement partager le récit avec leurs ados.



A déconseiller : A ceux qui pensent que J.K Rolling a fait le tour du sujet, qui n'aiment pas les récits à deux voix, qui cherchent plutôt des affrontements magiques, épiques et grandioses.

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Bartiméus : L'anneau de Salomon

Moins bon et moins subtile que la série d'origine, cette préquelle fait tout de même plaisir. J'ai beaucoup aimé retrouvé ce djinn insolent et ses emmer.. heu.. ses aventures. L'ensemble est assez bien ficelé, quoique nettement plus "classique" dans sa résolution que la trilogie de base.

C'est un roman qui plaira au fans de la saga, quand au autres.. bah.. lisez la saga ! ;)
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Lockwood & Co., tome 1 : L'escalier hurleur

Lucy trouve du travail à Londres dans l'agence d'Anthony Lockwood. Une agence bien particulière car comme de nombreuses entreprises, sa mission est de neutraliser des fantômes qui hantent la ville et terrorisent les habitants. Malheureusement l'agence remporte peu de contrat et doit accepter de débusquer un fantôme particulièrement dangeureux. Vont-ils réussir ?



Un roman policier, fantastique, à l'ambiance un peu Sherlock Holmes. Nous connaissons bien l'univers de Stroud, il rajoute là une note d'humour voire de fantaisie assez sympathique avec trois jeunes héros différents et complémentaires.



Un gros roman certes mais qui lance bien les personnages, à suivre


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Lockwood & Co., tome 1 : L'escalier hurleur

Tout d'abord, je voudrais remercier Solène des éditions Albin Michel qui a bien voulu me faire confiance pour cet envoi !



On rencontre Lucy, une adolescente travaillant dans une modeste agence londonienne spécialisée dans la chasse aux fantômes qui est tenue par ses amis Lockwood et Cubbins.

Je ne peux guère vous en dévoiler plus, de peur de vous spoiler, mais franchement, ce livre vaut le coup !



Au début, je n'arrivais à accrocher à l'histoire à cause d'un manque de repères temporels. En effet, tout ce qu'on sait, c'est que nous sommes dans un Londres devenu très sombre à cause de la multiplication des fantômes. L'ambiance m'a donc un peu fait penser au Londres de Sherlock Holmes et du Docteur Watson.

Par ailleurs, j'attendais également une explication au sujet de cette fameuse multiplication de fantômes. D'où viennent-ils ? Pourquoi deviennent-ils de plus en plus nombreux ? C'est vraiment dommage car je suis resté sur ma faim ! J'espère que le prochain tome répondra en partie à ces questions !



Cependant, il y a également beaucoup de bonnes choses !

J'ai bien aimé le personnage de Lucy car c'est un personnage débrouillard qui, face aux garçons de son entourage cache, ses peurs. Mais, c'est également un personnage sensible et qui a du cœur car elle n'hésite pas à se mettre en danger pour rétablir la vérité.

J'ai aussi apprécié ses 2 compagnons Anthony Lockwood et Cubbins, l'un semble cacher beaucoup de choses, ce qui le rend très mystérieux, tandis que l'autre est horripilant. Son côté horripilant vient surtout du fait qu'il a très souvent raison ! C'est le cerveau de la bande pour tout ce qui est du domaine des recherches avant la chasse aux fantômes alors que les 2 autres n'hésitent pas à foncer têtes baissées dans les ennuis !

Je trouve que ce côté de recherches aurait pu être un peu plus exploité car si l'intrigue laisse une grosse place au surnaturel, elle met aussi en avant le côté enquête. Je pense que cela aurait permis d'étoffer ce côté policier.

Par ailleurs, la fin ou plutôt le coupable ne m'a pas vraiment surpris. Dès sa visite, je me suis douté qu'il était lié à l'affaire qu'essayait de résoudre l'équipe !

Quant au surnaturel, il est extrêmement bien développé ! On sursaute en même temps que les personnages car les visions d'horreurs sont extrêmement réalistes. D'ailleurs, je n'ai pu m'empêcher d'avoir des frissons sur la seconde partie du livre qui concerne le château. L'auteur a une imagination tellement débordante concernant le thème des spectres, qu'il nous surprend sans mal. Je me demandais même si les personnages allaient s'en sortir !



Je pense qu'il y aura un second tome et je serais très curieuse de savoir où l'auteur va nous emmener cette fois-ci. J'espère qu'il saura me surprendre !



Pour conclure, c'est un bon premier tome, même si certaines choses comme le côté "policier" m'ont chagriné, tandis que beaucoup de questions restent encore sans réponse ! Cependant, je pense que je lirai le second tome pour voir comment va évoluer l'histoire !


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Bartiméus : L'anneau de Salomon

Jérusalem 950 avant Jésus-Christ,



Il y a eu le règne de Saül, de David, et de 972 à 933 avant Jésus-Christ, le roi d'Israël est Salomon, fils de David.



Bartiméus est un djinn. Pour séduire son maître, il essaie toutes les ruses... se transformer en une jeune fille, battre des cils, faire la danse des sept voiles, étaler ses cheveux lustrés pour attirer toute la lumière... Mais, malheureusement, l'effet escompté n'est pas celui désiré. Son maître agacé, répond à ces minauderies par des menaces et lui octroie un surcroît de travail.

Ce maître, si exigeant, si tyrannique, travaille pour le roi Salomon et fait partie de la caste des magiciens du royaume.

Las, Bartiméus voit son essence vitale diminuer et malgré cet état, il doit obéir à Ezékiel pour une mission périlleuse.

Commandité par son roi, il doit trouver un trésor dans les sépultures d'Eridu. Cette ville, proche de Ur, est une des plus vieilles cités. Abandonnée aux vents, au sable, désertée par la population à cause de la sécheresse, Eridu est devenue l'antre des esprits les plus maléfiques qui gardent jalousement les ruines et les quelques richesses délaissées.

Dans les vestiges du passé, Bartiméus affronte des squelettes et une entité cauchemardesque, un homme avec des pattes de lion et une queue de scorpion qui se nomme Naabash. Après un combat fort honorable, Bartiméus parvient à dérober une statuette et la ramène à Ezékiel.

Alors, qu'il remet l'objet convoité à son maître, Bartiméus observe le regard cupide du vieux magicien. Ses yeux fous avides, rapaces, exultent devant l'objet sacré recouvert d'or. Est-ce à cet instant que Bartiméus comprend sa fanatique ambition ? Que la requête était personnelle et non royale ? Qu'une possibilité de fuir son esclavage se présentait ? Il est dans la vie des opportunités à saisir, à arracher, et l'une de ces aubaines s'offrait à lui... Un incident dans le maniement de la statuette fait que le magicien tombe à la renverse hors de son pentacle, hors de sa protection, donnant l'occasion au démon de se jeter sur lui et de le manger tout cru !



Bartiméus d'Uruk, djinn de quatrième degré, a osé tuer son maître ! Pas en le foudroyant de ses pouvoirs surnaturels, non, il l'a croqué goulûment ! La sanction tombe. Le roi Salomon, furieux de cette indélicatesse, confie le scélérat à Khaba, un Égyptien prêtre-magicien, avec l'ordre d'asservir et briser le renégat. A la cour, en sa défaveur, Bartiméus est connu pour sa fantaisie... irrespectueux, farceur, insoumis, fanfaron... il est une plaie.

Sa liberté est de courte durée. A peine a-t-il le temps d'éructer, de faire trois petits tours dans les cieux, qu'un nouveau maître l'appelle le fouet à la main.

Cette nouvelle association présage bien des aventures...



Dans la cité de Marib, au delà du désert d'Arabie, loin de Jérusalem, la reine de Saba du nom de Balkis, voit un avenir funeste pour son royaume. Le roi Salomon la harcèle pour l'épouser et ainsi étendre sa domination, profiter des richesses et recevoir des taxes.

Un djinn, sous la forme d'un aigle, apporte les propositions qui ressemblent plus à des injonctions qu'à des compliments galants. L'intimidation se fait pressante et le messager rappelle à la souveraine le pouvoir de Salomon... l'Anneau magique.

Cet anneau a une puissance fabuleuse. D'une simple rotation sur le doigt, un génie apparaît et exécute le moindre souhait. Si Salomon demande qu'une armée d'esprits ravage Saba, dans la seconde, un nuage s'abattra sur le pays.

"- Ces prétentions sont d'une invraisemblable impudence ! Salomon n'a aucun droit sur les richesses de Saba, pas plus que sur ma personne !

- Il ne vous aura sans doute pas échappé que Salomon est maître d'un anneau magique grâce auquel il peut en un clin d'oeil lever une armée d'esprits. C'est pour cette raison que les rois de Phénicie, du Liban, d'Aram, de Tyr et d'Edom, entre beaucoup d'autres, lui ont fait serment d'allégeance et l'ont assuré de leur amitié éternelle. Ils lui remettent également de considérables tributs annuels - or, bois précieux, cuir, sel - et s'estiment heureux que son courroux leur soit épargné."

Acculée dans ses retranchements, Balkis ne trouve qu'une solution. Elle, femme intelligente, fière, reine depuis sept années, louée aussi bien pour sa beauté que pour sa sagesse, se voit contrainte de riposter. Elle confie une mission à la plus valeureuse de ses gardiennes, Asmira. Qu'elle parte à Jérusalem, qu'elle rencontre Salomon, le tue et lui ramène l'anneau.



De son côté Bartiméus a retrouvé son "ami" Farqual. Les deux démons œuvrent pour le même maître... sans le sourire et avec des chaînes. Khaba est un esclavagiste cruel et vicieux qui n'a aucune pitié. Toutefois, rien ne peut empêcher Bartiméus de s'exprimer... et il le fait avec grandiloquence ! Farqual, parfois, aimerait bien qu'il s'étouffe avec ses doléances, ses commentaires, mais dans l'adversité, les frères-ennemis s'unissent et sont solidaires. Les chamailleries rythment la cadence du labeur qui a l'envergure d'un temple, le temple de Salomon.

Cet édifice devra être construit sans aucun artifice magique. "Ce temple sera le plus saint de tous les lieux saints, le cœur de la religion" Salomon le précise avec force, ponctuant presque chaque mot d'un coup d'anneau ! Tout le monde a saisi le commandement et tout le monde s'y plie. Tous. Sauf un...

Vêtu d'une petite jupette, Bartiméus a pris la physionomie d'un hippopotame. L'image est belle, il ne lui manque qu'un noeud sur la tête. Un jour, Salomon visite le chantier et tombe nez à nez avec cette créature. Il faut avouer que Bartiméus sait susciter des colères épiques... il a le chic ! Furibond, le roi l'invective et retourne sa colère contre son magicien...

"- Vil entre les vils, déclare-t-il tout bas, lequel de mes serviteurs es-tu ?

- Bartiméus, ô maître-puissiez-vous-vivre-toujours.

Un silence plein d'espoir ; la royale attitude ne s'altère en rien. Je poursuis :

- Nous n'avons pas encore eu le plaisir de faire connaissance mais je suis sûr qu'une conversation amicale nous serait bénéfique, à l'un comme à l'autre. Permettez-moi de me présenter. Je suis un esprit réputé pour sa sagesse et sa sobriété ; je me suis jadis entretenu avec Gilgamesh, et...

Salomon lève un doigt distingué, et comme c'est celui qui porte l'Anneau, je tente de rattraper au vol ce que je viens de dire, dans la mesure du possible, de tout ravaler vite fait, en quelque sorte. Vaut peut-être mieux la boucler, en fait. Et attendre que ça me tombe dessus.

- Tu es un des perturbateurs de Khaba, j'imagine, avance le roi. D'ailleurs, où est Khaba ?"



Le jugement pour la désobéissance de l'un et la mauvaise surveillance de l'autre claque sur les fondations du temple. Khaba et ses djinns devront surveiller le désert et mettre fin aux pilleurs qui volent et tuent les voyageurs. Des caravanes de marchandises sont la proie de criminels que les gardes du roi n'arrivent pas à capturer. Il semblerait que la magie insuffle cette incapacité.

Bartiméus est soulagé, le danger de finir en grains de poussière s'est éloigné. Quant à Khaba, sa haine envers Bartiméus a trouvé son apothéose.



Dans le désert, une jeune femme s'est infiltrée dans un convoi. Sous ses habits, une série de poignards ceint sa ceinture, des lames en argent. Elle avance sur un chameau, son regard perdu vers l'horizon, elle médite sur sa mission...



L'histoire peut commencer. Magiciens et démons vont se combattre, et même si l'Anneau s'adapte à tous les doigts, un seul peut le supporter.

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Dans la trilogie de Bartiméus, lue précédemment, nous avions fait la connaissance de ce djinn impertinent et irrévérencieux. Dans ce tome, l'auteur nous renvoie à l'époque des cités précieuses, du temps de Salomon et de la reine de Saba, des constructions oniriques et des légendes de Mille et une nuits. Dès les premières pages, le nom des lieux sonne comme du merveilleux... Eridu, Uruk, Babylone, Saba, Himyar, Jérusalem... On sent le souffle chaud du vent, et on imagine les ondoiements du désert. Bartiméus est plus à son aise dans cette vie que dans le XXIème siècle, sa dernière résidence. C'est que ce démon est sans âge ! Ce tome, cette histoire qui relate une parenthèse de ses aventures, nous le présente toujours aussi immature, joueur, espiègle mais aussi invincible, fidèle et avisé. Dans certaines circonstances, il peut se montrer raisonnable et réfléchi. Comme dans les autres livres, les paragraphes sont distribués à tour de rôle... Dans celui-ci, Bartiméus et Asmira racontent et nous passons d'une narration fantaisiste à un récit plus sobre. Asmira est une jeune fille qui se dévouerait jusqu'au sacrifice de sa vie, loyale envers sa reine et ses valeurs. Elle est belle aussi... et bien entendu, Bartiméus succombe à son charme.

Ce pan de l'histoire est juste avant la mythique rencontre de la reine de Saba avec le roi Salomon. Il est écrit qu'elle était arrivée en terre d'Israël avec une intention guerrière. Lorsqu'elle fait la connaissance de cet imposant monarque, elle est vite subjuguée par son charisme, sa sagesse et sa justice.

J'ai lu avec beaucoup de plaisir cet épisode et je peux dire qu'il est mon préféré. Bartiméus est moins grinçant, sarcastique que dans les autres volumes, cela étant dû peut-être à sa verdeur. Sans être un jeunot, il a une fraîcheur toute adolescente.

Je suis bien contente d'avoir repris cette série avec ma copine Nahe. Un jour, je reçois un petit mot qui disait... il est de retour !!! Je pensais en avoir terminé avec Barti, une trilogie reste une trilogie... et bien non ! et pour notre plus grande joie de gamines amoureuses d'un djinn ailé, puéril, carnassier, insupportable, bagarreur, prétentieux... mais follement et irrésistiblement adorable !!!



Un livre, une saga à conseiller +++
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Les Héros de la vallée

Halli est un jeune descendant de Svein, un héros de la vallée qui a accompli de grandes choses, notamment d'avoir chassé d'affreuses créatures que l'on prénomme des Trâles, de l'autre côté de la vallée. Halli se passionne pour les légendes qui gravitent autour des héros de la vallée, notamment sur Svein. Halli n'a pourtant rien d'un héros, il est petit et n'a de cesse de faire des bétises. Cependant il rêve d'aventures... et lorsque son oncle Brodi se fait tué par des représentant d'une autre maisonnée, Halli réclame vengeance !



Pour les amateurs d'aventures et de fantasy jeunesse, ce livre va vous plaire ! L'auteur nous présente Halli, un personnage un peu rebelle et rêveur mais qui a soif d'aventures ! Plusieurs éléments intentionnellement ou non provoqués par Halli vont lui permettre d'accéder à son rêve, à savoir parcourir la vallée et aller même plus loin, voir la réelle existence ou non des Trâles !

J'ai bien aimé le personnage d'Halli, notamment par le fait que grâce à son voyage initiatique, il va petit à petit grandir et devenir plus mature. De là à être un véritable héros ? Je vous laisse le deviner ^^



L'auteur laisse également la place à un personnage féminin qui accompagnera très souvent Halli, il s'agit d'Aud. Cette dernière a un caractère bien trempé et sera bénéfique pour Halli. Je l'ai également beaucoup apprécié !



A chaque nouveau chapitre, l'auteur nous délivre une légende des exploits du héros de la maison d'Halli, à savoir Svein ! On plonge alors dans les croyances et traditions anciennes de la vallée. Moi qui ne suit pourtant pas très fan des contes, j'ai trouvé ces passages agréables et plaisants. Cela permet de faire durer le suspense car croyez moi il s'en passe des péripéties dans ce livre !



La fin est peut-être un peu trop abrupte à mon goût. Les deux dernières pages nous apprenent la fin, donc un petit conseil, évitez de les lire avant ;)


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Bartiméus : L'anneau de Salomon

Rentrer dans l'univers de Bartimeus a d'abord été assez difficile. Le récit traîne un peu de la patte et est raconté dans un style plutôt enfantin. Mais arrive alors Asmira, et c'est là que ça devient plus ou moins intéressant. Ou on entrevoit quelques actions pas mal tournées. L'ambiance qui y règne, l'époque de Salomon et de Balkis, aurait méritée d'être plus approfondie selon moi.



De fait, ce n'est pas le meilleur roman jeunesse et fantastique que j'ai lu et, mis à part la fin et l'association Asmira/Bartimeus, je n'ai pas trouvé ce livre palpitant au point de le conseiller.
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Les Héros de la vallée

Un roman épique en écho aux grandes légendes des temps anciens



Jonathan Stroud, auteur désormais connu pour sa série Bartiméus, revient avec un roman indépendant destiné à un lectorat plus adulte, plus mûr, avec Les Héros de la Vallée. Publié tout d’abord aux éditions Albin Michel dans la collection Wiz en 2009, l’ouvrage vient de sortir chez Le Livre de Poche collection Fantasy en octobre 2011.



Pour les fans de la précédente série de l’auteur, attendez-vous à un changement qui ne sera pas forcément des plus plaisants. L’humour mordant et l’écriture vive à laquelle nous avait habitués Stroud sont ici remplacés par un univers fruste et un genre d’écriture beaucoup plus lent, plus brut également.



Dans la Vallée vivaient douze Héros…



La Vallée est un lieu mystérieux divisé en douze contrées appartenant à douze maisonnées. Ces maisonnées doivent leurs noms aux Héros, des hommes qui ont sauvé il y a des générations le peuple de la Vallée des Trâles. Mais que sont les Trâles ? Ce sont des monstres terrifiants dont on ignore tout ou presque. Ils surgissent de terre aux heures les plus noires pour enlever des habitants… mais depuis la fameuse bataille du Roc, le peuple de la Vallée n’a plus rien à craindre : les corps des Héros veillent, et les Trâles ne peuvent plus franchir la limite des cairns (empilement de pierres funéraires).



C’est donc dans ce monde relativement protégé que vit le jeune Halli, descendant de Svein, un des Héros. Et ce dernier ne rêve que d’une chose : accomplir les mêmes faits héroïques que son aïeul quitte à mettre en danger l’honneur de sa maisonnée, et même sa propre vie.



Un récit initiatique plaisant mais…



Jonathan Stroud s’essaye ici à l’exercice difficile de conteur de légendes, créant un univers aux croyances et traditions bien ancrées. On se plonge facilement dans cette société semblable à celle des peuples celtiques.



Dans une ambiance rustique et familiale, nous suivons les pas du jeune Halli, du haut de ses quatorze ans, dans sa quête de grandeur. L’univers construit ici est réussi et très plaisant à découvrir ; on retrouve quelques échos à l’œuvre de Tolkien : Bilbo le Hobbit dans les nombreuses et malheureuses péripéties de Halli. Le côté nains et elfes en moins, ici il n’y a que des hommes… et des Trâles.



Jonathan Stroud a une affection toute particulière pour les personnages impertinents et rebelles, comme il nous l’a déjà prouvé avec ses précédents écrits. Mais là où le bât blesse, c’est dans la personnalité des personnages, en particulier celle du « héros », Halli. Sa personnalité capricieuse et inconséquente a parfois le don d’agacer par son manque de crédibilité.



En plus de cela, le récit rencontre quelques passages à vide où l’intérêt s’essouffle à force de descriptions trop développées. On se demande parfois où l’on veut nous emmener au final. Un final d’ailleurs abrupt qui laisse un peu au dépourvu, mais qui est assez bien tourné, laissant une fin ouverte au lecteur libre d’en penser ce qu’il veut.



En somme, Les Héros de la Vallée n’est pas un mauvais livre, mais il est tout de même assez déstabilisant pour ceux qui connaissaient Jonathan Stroud pour ses précédentes œuvres. Le plaisir de cette lecture résidera surtout dans sa similitude avec les contes épiques narrés par les bardes itinérants au coin du feu d’une auberge…
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La trilogie de Bartiméus, tome 3 : La porte d..

Résumé



Londres, ville des sorciers, est en proie aux grèves et aux émeutes. Humains et démons en ont assez d'être asservis aux magiciens dédaigneux qui les exploitent et les humilient. Mais cette grande révolution pourrait bien tourner à l'apocalypse. Nathaniel, le jeune magicien ambitieux, Bartiméus, le djinn sarcastique, et Kitty, la résistante, sauront-ils surmonter leurs dissensions et unir leurs forces pour sauver Londres ?





Mon avis



J’ai prit beaucoup de plaisir tout au long de cette série, et peut-être encore plus durant ce dernier tome qui clos le récit en beauté !



L’univers est vraiment très intéressant, à la fois très proche du nôtre, mais avec une touche de fantastique qui le rend encore plus fascinant.

L’histoire est sympa, et les personnages sont riches et très attachants.



La fin est un peu abrupte, on se sent presque un peu abandonné par nos personnages. On aimerait que ça continu !

J’aurais aimé en savoir plus sur l’Autre Lieu par exemple, et j’aurais suivie d’autres aventures de nos héros avec beaucoup de plaisir ! (On pourrait d’ailleurs très facilement imaginer une suite à ce tome) Mais en même temps, cette fin est parfaite, en dire plus sur la suite aurait sans doute été de trop.

Je trouve aussi qu’elle coule de source, je n’ai pas été surprise par



Spoiler:

la mort de Nathaniel, j’ai l’impression que toute son histoire le menait à cela, il a vécu toute sa vie en se laissant porter par le courant (quitte à faire de mauvaises choses si on le lui demandait), et au moment de choisir son camp, il fait le bon choix, celui qu’il portait dans son cœur depuis sa naissance, mais ce faisant, il n’avait de toute façon plus sa place nulle part. Il n’aurait pu vivre auprès des plébéiens, parce qu’ils l’auraient rejeté à cause de son passé de magicien, et il ne pouvait pas retourner auprès des magiciens parce qu’il ne s’y serait plus senti à sa place, donc le seul choix qu’il lui restait était de mourir, en sauvant les autres.



Fin du spoiler





Mais même sans réelles surprises pour moi, j’ai beaucoup aimé ce dernier tome et je sais que je relirais sûrement un jour ou l’autre cette série avec beaucoup de plaisir.



Ce qui m’a beaucoup plu, ce sont les personnages bien sûr, qui son vraiment bien et intéressant. En particulier celui de Nathaniel, qui même s’il n’est pas le plus attachant, est je trouve le plus complexe et le plus intéressant.

Il renferme en lui tout du long cette part de lui qui ne se révèle qu’à la fin. J’avais toujours senti cela chez lui, c’est pourquoi, je ne l’ai jamais trouvé si insupportable qu’il en avait l’air, à la limite un peu mou, mais dans l’ensemble, je trouve surtout qu’il subissait le monde dans lequel on l’avait forcé à vivre dès l’enfance. Finalement, il est autant une victime du « système des magiciens » que Kitty, même si sa route a été plus facile que la sienne.



Mais ce que j’ai le plus aimé dans l’histoire, c’est cette société qui ressemble tellement à la nôtre, ça rend le récit d’autant plus fascinant je trouve. Même si le ton reste assez léger et divertissant (avec pas mal d’humour), on sent bien pointer derrière tout le désir qu’a l’auteur de nous faire réfléchir au monde dans lequel nous vivons, ce qui est toujours une bonne chose, surtout quand c’est fait aussi intelligemment (et subtilement).

Je trouve que c’est important qu’il existe des artistes tel que celui-ci, qui savent nous faire regarder en face les réalités de notre vie, tout en nous distrayant, ça passe mieux que quelque chose de lourd, et puis en plus, ça permet de toucher le plus de personnes possible.



En tout cas, relirais très certainement d’autres livres de cet auteur (que j’ai découvert avec ces livres), parce que j’aime beaucoup son style, son univers, ses personnages et ses réflexions.
Lien : http://l-imaginarium.forumac..
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La trilogie de Bartiméus, tome 3 : La porte d..

Le dernier volet de la Trilogie de Bartiméus : La Porte de Ptolémée de Johnathan Stroud. On retrouve pour une dernière fois Bartiméus et Nathaniel. Quelques années ont passées, Bartiméus est devenu beaucoup plus faible car il est resté trop longtemps dans notre monde terrestre. Il n'est plus vraiment bon à quoi que ce soit mais Nathaniel persiste à ne pas le renvoyer, peur de perdre ce dernier lien avec son enfance, et dans le fond, de perdre un Djinn auquel il est particulièrement lié. C'est sans compté la rébellion qui éclate, la guerre, etc... Malgré tout, Nathaniel commence à réaliser la futilité de son ambition et redevient celui qu'il était peu à peu. Mais j'en ai déjà trop dit.



Toujours énormément d'humour dans ce livre, grâce au narrateur, le Djinn Bartiméus, esclave de Nathaniel qui, grâce à ses remarques sarcastiques et ses notes en bas de pages, donne un ton et un style particulièrement reconnaissable. J'ai adoré le bouquin, je devrais même dire les bouquins de cette trilogie que j'ai dévoré sans complexes (en même temps, dévorer un livre n'est pas vraiment sujet aux complexes).
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Lockwood & Co., tome 1 : L'escalier hurleur

Londres, Angleterre.

Lucy n'est pas une jeune fille comme les autres. Elle peut les voir. Les fantômes, les spectres effrayants, qui sortent de l'ombre dès que la nuit est tombée. Elle va

être embauchée dans l'agence de Lockwood & co, gérée par Anthony Lockwood, un ado (un peu) fou. Car pour aller affronter des fantômes dans l'un des manoirs les plus hantés d'Angleterre, il faut être... un peu, voir complètement fou ! Et ce n'est que le début...



Vous aimez les histoires de fantômes, les enquêtes paranormales ? Alors vous allez aimer Lockwood & co.

Un roman, signé Jonathan Stroud, réussi au rythme effréné et qui vous fera

frissonner !
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La trilogie de Bartiméus, tome 3 : La porte d..

Quand j'ai commencé la série, je n'étais pas sûre d'être très emballée par l'histoire et le style d'écriture. Pour tout vous dire, je retardais le moment de commencer ma lecture ! Cependant, au bout d'une vingtaine de pages, j'ai accroché à ce livre comme j'accrocherai des cadavres à mon mur. Pour en revenir au tome 3, nous finissons l'aventure en beauté ! Toutes ces aventures entre l'autre-monde, les squats de corps... C'était purement génial ! À chaque page une nouvelle surprise, ça devenait addictif !
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Scarlett et Browne, tome 1 : Récits de leurs ..

Brosse-toi la raie et bois de l'eau fraîche



C'est truculent, c'est succulent.

C'est Scarlett 😊



Jeune fille qui braque des banques dans une Angleterre post apocalyptique. Des créatures vraiment cheloues qui bouffent des gens et elle, tranquillement essaye de s'en sortir.

J'ai dit tranquillement ? Ah bah pas spécialement en fait. 🤔🤔



Et puis un jour, notre p'tite dame bah elle rencontre Albert. Pas celui de Monaco ni le 5e mousquetaire et encore moins Dupontel.

Quoi que ! Vu les dialogues entre nos 2 anti héros, ça pourrait donner une oeuvre cinématographique du feu de dieu. 🔥🔥



Mais il semble bien mystérieux le loustic. Il a l'air con comme la lune et maladroit comme pas deux. 😏😎

Un sacré voyage les attend et je peux vous dire que ça déménage dans le slibard. Je m'y attendais pas et je fais encore le tour de ma culotte sans toucher l'élastique. 🩲🩲



Encore un avis coup de cœur ❤



Mais que veux-tu Roger! Quand t'es conseillé par une papesse en la matière bah ça donne tout de suite un récit en mode "Petit Jésus en culotte de velours".



Ça fait bim , ça fait bang, ça fait boom. Mais putain ça fait surtout du bien ! 💢💥🧨

J'ai quand même été super ému de la condition du gars Albert. Parce que même dans un futur merdique et bien t'as encore des tarés qui te laissent pas en paix car selon eux tu ne rentres pas dans les normes. Mais qu'est-ce que la norme ? Vous avez 3h 🧐🧐



J'ai bien sûr commandé la suite que j'attends avec impatience. Excité comme une mouche à merde sur le cul d'une vache.

Sur cette note de poésie je repars sur le dos de mon hippopotame vers de nouvelles aventures. 🦛🦛🦛
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Scarlett et Browne, tome 1 : Récits de leurs ..

C’est toujours agréable de mettre les pieds dans un univers inattendu et original. Scarlett est le stéréotype de la nana froide, solitaire, bourrue. Browne a le caractère d’un chiot perdu qui accepte son destin… et qui malgré tout cache une part très sombre de lui-même. Et la rencontre de ces deux-là (qui, il est important de le préciser, ne finissent pas ensemble, en tout cas pas dans ce premier tome, même pas un chouilla) est très drôle.



En dehors de la palette de personnages hauts en couleurs que nos deux protagonistes rencontrent, citons les méchants très méchants (genre savants fous de labos secrets surpuissants), et surtout très dangereux (on est pas sur un « seuls contre tous », mais pas loin), des paysages désolés qui ne sont pas sans rappeler Love & Monsters (oui, le film sur Netflix), en moins rigolo. Et si j’ai navigué à vue la plupart du temps, sans réellement comprendre ce qu’il était en train de se passer, j’ai réalisé que c’était parce que j’étais aussi paumée que les personnages, qui vivent les jours un à la fois. Ca change de la fantasy romantique / malédiction / enlèvement / tournoi / soyons-originaux-et-faisons-de-la-fantasy-orientale (spoiler : je suis très peu surprise). Là, j’ai vraiment peur pour les protagonistes ET les personnages secondaires, les méchants sont flippants, on est dans une sorte de trip survivaliste, une poursuite de l’Eden dans cette nature hostile. Bref, c’était vachement bien !
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Lockwood & Co., tome 5 : The Empty Grave

Les éditions Albin Michel ayant eu la brillante idée d’interrompre la publication française à un tome de la fin, j’ai fini par me résigner à me procurer le dernier opus en vo. Si vous avez envie de lire cette série, je vous rassure: c’est tout à fait accessible en anglais si vous avez un niveau correct dans cette langue. J’ai mis un peu plus longtemps à lire ce tome que si j’avais lu en français, mais finalement pas tant que ça.



Je ne peux pas vous en dire beaucoup sur ce tome en particulier, s’agissant d’un tome 5, c’est difficile d’entrer dans les détails sans spoiler les 4 premiers. Ce que je peux affirmer, c’est que la conclusion a été à la hauteur de mes attentes. Si certains éléments m’ont paru un peu précipités dans les derniers chapitres, je me dis que si j’aurais voulu les voir davantage développés, c’est aussi parce que je n’avais pas envie d’arriver déjà à la fin de la série. Sachant que je n’aime pas les séries longues, ça en dit beaucoup sur mon enthousiasme pour celle-ci 🙂



Les questions posées tout au long des 5 tomes trouvent des réponses satisfaisantes et toutes les intrigues sont résolues en tournant la dernière page, mais l’auteur laisse suffisamment de portes entrouvertes pour une éventuelle suite (je ne pense pas qu’elle verra le jour, le dernier tome date de 2017, mais il me semble qu’il y a un hors série) ou pour qu’on puisse imaginer par nous-même de nouvelles aventures pour Lockwood & Co 🙂



Pour moi, le point fort de la série réside dans les protagonistes et les relations entre eux. Outre le trio principal, on a affaire à toute une galerie de personnages secondaires intéressants ou juste comiques, qui évoluent au fil des tomes. L’autre gros point positif, c’est que les fantômes font vraiment frissonner, les derniers romans sur ce thème que j’ai lus, bien que destinés à un public adulte, ne peuvent pas se prévaloir de cette qualité.



En bref, une excellente série, que j’ai fortement appréciée, bien que je ne sois pas le public-cible, et que je vous recommande vivement si vous aimez les histoires de fantômes 🙂
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Scarlett et Browne, tome 1 : Récits de leurs ..



Quelle belle surprise que ce roman ado post-apocalyptique prenant, caustique, parfois sanglant !



"Ce matin-là, tandis que l'aube humide et blanchâtre s'étendait sur les marais, Scarlett McCain se réveilla auprès de quatre morts. Quatre ! Elle n'avait pas conscience d'avoir tué autant d'hommes. Pas étonnant qu'elle ait des courbatures."



Dans un futur dévasté, Scarlett est libre, et elle revendique sa liberté hait et fort. La jeune femme a appris à se débrouiller seule, sans jamais compter sur personne. Elle est poursuivie, recherchée - elle vit en effet en braquant des banques.



"- Que puis-je pour vous ?

- Je veux juste votre argent, répondit la fille.

Elle effectua deux nouveaux mouvements de mâchoire. Et, avec un petit sourire, elle annonça :

- Ceci est un hold-up."



Mais un jour, elle sauve Albert Browne, sans savoir que sa petite vie "tranquille" ne sera plus jamais la même...



***



Une jeune femme forte, au caractère emporté, d'apparence froide.

Un jeune homme mystérieux, naïf, un peu empoté, dont on ne sait pas grand chose et qui cache un lourd passé.

Deux personnages que tout semble opposer et pourtant...

Une drôle d'alchimie se lie entre eux, mélange de piques et de tendresse. Un duo explosif, qu'on se plaît à suivre, à voir évoluer au fil des (més)aventures et des rencontres.



Une société post-apocalyptique qui n'a rien de féerique, loin de là. Paysages dévastés, égoïsme exacerbé, intolérance... C'est le monde du chacun pour soi. Les maisons de foi qui font régner la "justice" sont tout bonnement effrayantes, sans parler des Infâmes et des créatures monstrueuses qui vivent à l'extérieur des villes. Mais les monstres se cachent aussi parmi les hommes...



De l'humour, de l'action, une course-poursuite infernale, jalonnée de révélations et de combats, un petit zeste de western. Et surtout, ce que j'ai adoré : les dialogues, et notamment les répliques cassantes de Scarlett, ses joutes oratoires avec Albert.



En bref : un roman détonnant, aux (anti)héros atypiques, dans lequel on voit qu'il ne faut pas se fier aux apparences. Une lecture que j'ai beaucoup aimée !



Attention tout de même, c'est un livre à ne pas mettre entre toutes les mains, il y a quelques scènes violentes, de la torture...



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