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4.17/5 (sur 3 notes)

Nationalité : Argentine
Né(e) à : Bahia Blanca , 1952
Biographie :

Poète, essayiste et journaliste argentin.
Après des études en psychologie, il prend le chemin de l'exil en 1976. Il revient en Argentine en 1983.
1976 - Prix Casa de la Americas

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INTRODUCTION : « Le siècle qui commence trouve une Argentine confiante en l'avenir. le positivisme à la mode met une foi illimitée dans les avancées du progrès et de la science, et la croissance de la jeune république autorise une vision optimiste du destin national. La classe dirigeante a bâti son programme sur la base d'une instruction publique et gratuite pour tous, destinée à réaliser l'intégration culturelle de la deuxième génération d'une masse énorme et hétérogène d'immigrants à peine débarqués d'Europe. Cette Argentine, qui est à l'époque une toute jeune nation - sa guerre contre les Indiens n'est terminée que depuis vingt ans -, dépend économiquement de l'Angleterre, est fascinée par la culture française et admire autant l'opéra italien que la technologie allemande. Ce qui ne l'empêchera pas de tâtonner à la recherche de sa propre identité, à la faveur d'un sentiment nationaliste exacerbé dès 1910 […]. L'avant-garde poétique porte le sceau du modernisme, largement diffusé à Buenos Aires par Rubén Darío qui […] marquera d'une empreinte durable la vie culturelle du pays. […] La quête de la modernité inscrite dans le nouveau courant anime déjà ce pays avide de rallier un monde qui ne jure que par Le Louvre, la Sorbonne et Montparnasse. […].  […]  La seconde décennie du siècle […] marque un tournant décisif dans la réalité argentine. […] Hipólito Yrigoyen accède au pouvoir. Avec lui surgit une nouvelle classe sociale, issue de l'immigration et amenée, pour un temps, à prendre la place de la vieille oligarchie qui a dirigé le pays depuis les premiers jours de l'indépendance. […] Cette modernité, qui relie les poètes argentins à l'avant-garde européenne, se concrétise avec le retour au pays de Jorge Luis Borges, en 1921. […] Dans un article polémique paru dans la revue Nosotros (XII, 1921), Borges explique : « Schématiquement, l'ultraïsme aujourd'hui se résume aux principes suivants : 1°) Réduction de la lyrique à son élément fondamental : la métaphore. 2°) Suppression des transitions, des liaisons et des adjectifs inutiles. 3°) Abolition des motifs ornementaux, du confessionnalisme, de la circonstanciation, de l'endoctrinement et d'une recherche d'obscurité. 4°) Synthèse de deux ou plusieurs images en une seule, de façon à en élargir le pouvoir de suggestion. » […] […] les jeunes poètes des années 20 se reconnaissent au besoin qu'ils éprouvent de revendiquer une appartenance et de se trouver des racines. […] Il faut attendre une dizaine d'années encore pour que, dans le calme de l'époque, de jeunes créateurs, avec l'enthousiasme de leurs vingt ans, apportent un élan nouveau et de nouvelles valeurs poétiques. Prenant leurs distances par rapport à l'actualité, ils remettent à l'honneur le paysage et l'abstraction, ainsi qu'un ton empreint de nostalgie et de mélancolie. […] Les années 60 correspondent en Argentine à une période d'apogée culturel. le secteur du livre est en plein essor ; de nouvelles maisons d'édition voient le jour et, conséquence du boom de la littérature sud-américaine, la demande d'auteurs autochtones augmente, ce qui facilite l'émergence de noms nouveaux. […] La génération des années 70, à l'inverse, est marquée au coin de la violence. Plus se multiplient les groupes de combat qui luttent pour l'instauration d'un régime de gauche, plus la riposte des dictatures militaires successives donne lieu à une répression sanglante et sans discrimination qui impose au pays un régime de terreur, torture à l'appui, avec pour résultat quelque trente mille disparus. […] » (Horacio Salas.) CHAPITRES : 0:00 - Titre 0:06 - Alejandra Pizarnik 2:30 - Santiago Kovadloff 3:26 - Daniel Freidemberg 4:52 - Jorge Boccanera 5:51 - Générique RÉFÉRENCE BIBLIOGRAPHIQUE : Horacio Salas, Poésie argentine du XXe siècle, traduction de Nicole Priollaud, Genève, Patiño, 1996. IMAGES D'ILLUSTRATION : Alejandra Pizarnik : https://universoabierto.org/2021/09/27/alejandra-pizarnik/ Santiago Kovadloff : https://www.lagaceta.com.ar/nota/936394/actualidad/santiago-kovadloff-argentina-pais-donde-fragmentacion-ha-perdurado-desde-siempre.html Daniel Freidemberg : https://sites.google.com/site/10preguntaspara1poeta

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Citations et extraits (6) Ajouter une citation
Jorge Boccanera
************* CHANCES **********

Hasard n'est pas jeter une pièce en l'air
Ni même attendre le pile ou face
Hasard est attraper la pièce au vol
Et fuir sans laisser de traces
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DU CAHIER DE L’IMPATIENT

L’arbre de l’Après pousse chez toi.
Ce n’est pas n’importe quel arbre, on n’en connaît pas le fruit.
(Il va donner de l’ombre. Après)
Ses racines peuvent soulever le plancher des
chambres où tu dors.
(Il va donner des fleurs. Après)
Ses branches entrent déjà par ta fenêtre.
(Il va embaumer. Après)

Il faut le couper. Maintenant !
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Poussière à mordre



 Baise-lui les jambes à la poésie
même si elle dit que non ici on peut nous voir.
Baise-lui les mots fouille sa langue
jusqu'à ce qu'elle ouvre les bras et dise mon dieu !
ou jusqu'à ce que ce mondieu ouvre les bras de scandale
embrasse la poésie la louve
même si elle dit que non il y a beaucoup de monde ici
on peut nous voir. Baise-lui les jambes les mots
jusqu'à ce qu'elle ne donne plus rien qu'elle en redemande
jusqu'à ce qu'elle chante.

/Traduction de l’espagnol (Argentine) par Jean Portante
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MONOLOGUE DU STUPIDE

Qui écrit ? La faim. La voracité fouille,
agite un épouvantail aux yeux vides. Il n’y a pas de lettres,
il y a des coups de dents. Ce qui repousse et mord.
Férocité d’écrire : chaque touche un moignon, un clou
qui raye la cuisse du silence.
Qui répond ? Une voix rouillée. Pointe
d’un cœur ébréché qui fond sur sa proie
respirant des questions.

Ça se mange. Gloutonnerie du vide.
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LES YEUX DE NAZIM HIKMET PARLENT

Sur ma main
la moitié d’une orange brille.
L’autre moitié est sur une table à des milliers de
kilomètres d’ici.
Impossible de mordre cette moitié
sans qu’il fasse mal le vide.
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HORLOGE

Immobile, immuable,
sédentaire,
je fixe le cadrant
atone
et statique.

Chez elle aussi
la procession passe au-dedans.
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