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3.72/5 (sur 83 notes)

Nationalité : Argentine
Né(e) à : Buenos Aires , le 24 /09/1942
Biographie :

José Muñoz est un dessinateur argentin de bande dessinée.

Il n’a que douze ans quand il suit des cours de sculpture, peinture et marionnettes dans l’atelier d’Huberto Cerantonio et pratique avec lui le théâtre de marionnettes dans les faubourgs de Buenos Aires.

Parallèlement, il fréquente les cours d’Alberto Breccia à l’École panaméricaine d’Art. Muñoz devient dès l’âge de 15 ans l’assistant de Solano López et dessine par dizaines des scénarios du prolifique Hector Œsterheld dans les revues qu'il dirige (Fontera, Hora Cero…).

Il est alors fortement influencé par Hugo Pratt qu’il rencontre en 1959 et qui l’engage en 1963 pour dessiner Precinto 56 dans Mistirix. Precinto 56, détective à New York qui préfigure Alack Sinner est influencé par le roman noir et le cinéma américains.

En 1972, il quitte l’Argentine, qui est alors une dictature militaire. Il se rend en Grande-Bretagne puis en Espagne où il rencontre Carlos Sampayo, exilé Argentin comme lui, féru de poésie et de littérature. Le désir de collaborer fut instantané. Il s’établit entre les deux hommes une grande et amicale complicité.

En 2007, il reçoit le Grand prix de la ville d'Angoulême1 et préside alors en 2008 le jury de la 35e édition du Festival international de la bande dessinée d'Angoulême, pour lequel il coordonne la conception d'une grande rétrospective consacrée à la bande dessinée argentine.

Après avoir longtemps vécu à Milan, José Muñoz vit aujourd'hui à Paris.

site officiel : https://www.josemunozdessins.com/
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Source : Casterman
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José Muñoz
"Vivre, c'est mourir en rêvant des mensonges..."
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Aujourd’hui, maman est morte. Ou peut-être hier, je ne sais pas. J’ai reçu un télégramme de l’asile : « Mère décédée. Enterrement demain. Sentiments distingués. » Cela ne veut rien dire. C’était peut-être hier.
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Ma voix n'a plus besoin de mon corps.
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Je suis d'une génération qui a du mal à surmonter les choses.
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Une dernière fois on l'inculpe. Sur son lit de mort. Elle meurt entre deux flics.
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Je vais vous chanter une chanson qui parle d’un fruit… un fruit étrange qui pousse sur les arbres du sud, du corps d’un pendu, une grande gueule de nègre… comme moi.
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Elle n’eut guère de chance avec les hommes qui profitèrent de la fortune qu’elle réussit à gagner.
La presse à sensations mettra l’accent sur ces aspects-là de sa vie et pas sur sa musique.
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expirer décéder périr succomber défunter finir ses jours perdre la vie tomber agoniser s'endormir cesser d'exister s’éteindre rendre l'âme passer de vie à trépas monter au ciel quitter ce monde pousser son dernier soupir crever lâcher la rampe faire sa valise y rester y passer clamser claquer caner casser sa pipe retourner la consigne claboter mordre la poussière avaler son extrait de naissance sortir les pieds devant se faire faire un costume en sapin
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Chaque fois que je viens à Buenos Aires, un voile mouillé de mélancolie me tombe dessus. C’est peut-être la pluie fine de cette grise journée, ou bien la fumée de mes cigarettes. Je ne sais pas d’où elles viennent, je les ai trouvées dans le bateau. Elles sont sèches, l’odeur s’obstine à me tourner autour, m’enveloppant d’un nuage qui se colle à moi et ne semble pas vouloir se disperser au vent. Eh oui, le vent. D’habitude, il m’accompagne, m’entraîne loin, mais depuis quelques jours il a disparu, et me contraint à l’immobilité.
Parfois, ma mer fait ça. Elle se fige, et les marins le sentent. Ils restent muets, indolents, et pendant ce temps, raclent le fond de leurs pensées. Tout se bloque, même l’envie de parler. S’abat alors un silence étrange, surnaturel. Nul remous, nul froissement de voile ou grincement de gréements. Et l’eau même devient plus bleue.
Moi, je voulais seulement rentrer. Il n’y avait pas de vrai motif, mais c’est sûr, je ne voulais pas rester.
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l pleuvait en permanence depuis plusieurs jours, et d’évidence, cela n’avait aucune intention de cesser. Le ciel et la mer ne faisaient désormais plus qu’un, un plan gris coupé en deux par une ligne très fine.
La musique, c’était le crépitement sur la véranda. Parfois, elle changeait de rythme, des fleuves grondaient, des éclairs jaillissaient, des coups de tonnerre, puis tout redevenait régulier et constant, comme avant.
Les feuilles étaient brillantes, elles écoulaient l’eau, distillaient les gouttes, elles se pliaient, s’allongeaient, essayaient de changer quelque chose, et puis tout recommençait.
Corto Maltese se tenait assis dans un fauteuil d’osier, une chaise devant lui, les jambes croisées, les pieds nus luisants de pluie.
Il fumait et regardait ce monde vert et bleu voilé de gris. Il n’y avait rien d’autre à faire que se perdre dans les sentiers de cet humide néant.
Sur la table se trouvaient une bouteille de rhum à moitié vide et un verre contenant une dernière goutte.
Du cigare montait une ligne de fumée qui nourrissait un nuage bleu, ondulant dans la véranda sans nulle intention de sortie.
Sur le canapé, un gecko fixait une araignée dans sa toile. Lui aussi semblait immobile, mais il surveillait l’ennemi.
Rien n’était immobile, tout était suspendu, même le temps. Et la pluie continuait.
Elle avait peut-être décidé d’engloutir Saint Kitts, de l’enfoncer dans la mer. Mais les îles des Caraïbes savent qu’il suffit d’attendre. À la fin, le soleil essuie la pluie, sèche la boue, ranime le vert, les couleurs. Même les marins le savent, il suffit d’attendre.
Et la mer reste là, comme un rappel.
Corto Maltese avait été bloqué dans l’un de ces typhons qui balaient les îles, fracassent les voiles, arrachent le toit des maisons, mais la barque était intacte, à l’abri dans une anse protégée. Ce n’était pas la sienne, mais celle de madame Java, c’est pourquoi il y tenait plus encore. Il pouvait la voir de la véranda. C’était son refuge quand la mer et le vent décidaient de faire tourner les nuages entre la Floride et le golfe du Mexique.
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