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Citations de Joseph E. Stiglitz (32)


Le FMI est une institution publique qui fonctionne avec l'argent que versent les contribuables du monde entier.Il faut s'en souvenir,parce qu 'il ne rend de comptes personnellement ni aux citoyens qui le financent ni à ceux dont il change la vie.
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Laissés à eux-mêmes, les marchés se révèlent souvent incapables de produire des résultats efficaces et souhaitables, et dans ce cas l'Etat a un rôle à jouer: corriger ces échecs du marché, autrement dit concevoir des mesures ( impôts et des réglementations) qui alignent les incitations privés sur les rendements sociaux. (Certes, il y a souvent des désaccords sur la meilleure façon de le faire. Mais aujourd'hui rares sont ceux qui croient aux marchés financiers sans entraves - leurs échecs sont trop coûteux pour le reste de la société - ou qui pensent qu'il faut laisser les entreprises piller l'environnement sans restriction). Quand l'Etat fait bien son travail, la rémunération que perçoit un travailleur ou un investisseur est égale à l'apport bénéfique de son action pour la société. Si rémunérations privées et rendements sociaux ne sont pas alignés, nous disons qu'il y a échec du marché, c'est-à-dire que les marchés n'aboutissent pas à un résultat efficace.
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On prétend aider les pays en développement alors qu'on les force à ouvrir leurs marchés aux produits des pays industriels avancés qui eux- même continuent à protéger leurs propres marchés.Ces politiques sont de nature à rendre les riches encore plus riches et les pauvres encore plus pauvres - et plus furieux.
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L'austérité budgétaire appliquée aveuglement dans une situation inadaptée peut faire monter le chômage et rompre le contrat social.
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Il y a deux visions possibles de l'Amérique dans un demi-siècle. La première, c'est une société divisée entre possédants et non-possédants, un pays où les riches vivent dans des complexes fortifiés, envoient leurs enfants dans des écoles coûteuses et jouissent de soins médicaux de premier ordre. Les autres vivent dans un monde fait d'insécurité, d'éducation au mieux médiocre et de soins rationnés de fait - ils n'ont plus qu'à prier pour ne pas tomber gravement malades.
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L'ensemble des efforts successifs menés pour sauver le système bancaire a été très mal orienté, en partie parce que les responsables de la panne-champions de le déréglementation, contrôleurs qui n'avaient pas réussi à contrôler les banquiers d'affaire ont été chargés de la réparation.

Tous (faut-il s'en étonner?) ont employé pour sortir le secteur financier de ses problèmes la I même logique qui l'y avait plongé.
l s'était engagé dans des transactions opaques, souvent hors bilan, qui nécessitaient un endettement massif ; il avait cru qu'on pouvait créer de la valeur en transférant des actifs et en les reconditionnant.
La stratégie pour tirer le pays du chaos a été fondé sur les m^mes principes. (...)

Le gouvernement des États-Unis a fait pire encore qu’essayer de recréer le secteur financier d'hier : il a renforcé les banques-trop-grandes-pour-faire faillite ; il a introduit un nouveau concept, trop-grand-pour-être -résolu ; il a aggravé les problèmes d'aléa moral ; il a accablé de dettes les générations futures ; il a jeté sur le dollar l'ombre du risque d'inflation ; et il a conforté les doutes de nombreux Américains suer l'équité fondamentale du système.
(p. 270-271)
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Le brio n'est pas le seul facteur d'efficacité. Les valeurs, le jugement et la personnalité comptent aussi.
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Il y a d'autres façons de résumer la position défavorable des pauvres [aux Etats-Unis]. Le journaliste Jonathan Chait a attiré l'attention sur deux des statistiques les plus éloquentes de l'Economic Mobility Project et des recherches de l'Economic Policy Institute:

- Les enfants pauvres qui réussissent à l'école ont moins de chances de terminer leurs études avec un diplôme universitaire que les enfants riches qui ont de mauvais résultats scolaires.

-Même s'il obtiennent un diplôme du supérieur, les enfants des pauvres restent dans une situation matérielle inférieure à celle des enfants peu doué des riches.
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Pour la majorité des habitants de l'ex-Union soviétique, la vie économique sous le capitalisme a été encore pire que les anciens dirigeants communistes ne l'avaient prédit.
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[D]ans bien des régions touchées par la crise, comment les habitants – et de nombreux dirigeants politiques et économiques – appellent-ils encore aujourd'hui l'ouragan économique et social qui a frappé leur pays ? « Le FMI », tout simplement, comme on dirait « la peste » ou « la Grande Dépression ». C'est ainsi qu'ils datent les événements: d'« avant » ou d'« après » le FMI, exactement comme les pays ravagés par un séisme ont un « avant » et un « après » le tremblement de terre.
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Mais, même si la formation du macroéconomiste moyen du FMI avait été mieux adaptée aux problème du monde en développement, il est peu probable qu'une mission de trois semaines dans la capitale de l'Ethiopie, Addis-Abeba, ou dans toute autre, aurait peu réellement élaborer les mesures appropriées pour un pays.
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Les adversaires de la mondialisation accusent les pays occidentaux d'hypocrisie. Et ils ont raison. Les états d'Occident ont poussé les pays pauvres à démanteler leurs barrières douanières, mais ils ont conservé les leurs, empêchant ainsi les pays en développement d'exporter leurs produits agricoles et les privant d'un revenu à l'exportation dont ils avaient désespérément besoin. Les Etats-Unis bien sur ont été l'un des grands coupables, et c'est une question qui me tient à cœur.
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Dans le modèle standard de la concurrence – celui qui sous-tend le fanatisme du libre marché cher au FMI –, la demande est toujours égale à l'offre. Si la demande de travail est égale à l'offre, il n'y a jamais de chômage involontaire. Celui qui ne travaille pas a, de toute évidence, choisi de ne pas travailler. Vu sous cet angle, le chômage de la grande crise des années trente, quand une personne sur quatre était sans emploi, a dû résulter d'un désir irrépressible de loisirs. Chercher les raisons de cette soudaine aspiration au temps libre, et découvrir pourquoi ceux qui en jouissaient avaient l'air si tristes, voilà un beau sujet pour les psychologues, mais, selon le modèle standard, ces questions ne relèvent pas du champ de l'économie.
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La seule surprise de la crise économique de 2008, c’est qu’elle ait tant surpris .
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Tout banquier pose ses conditions à l'emprunteur pour être plus sûr de se faire rembourser.
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[A]ujourd'hui, ce sont les fanatiques du marché qui dominent le FMI. Ils sont persuadés que le marché, très généralement, ça marche, et que l'État, très généralement, ça ne marche pas. Nous avons de toute évidence un problème : une institution publique créée pour remédier à des échecs de marché est à présent dirigée par des économistes qui font très largement confiance aux marchés et très peu aux institutions publiques.
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Les caractères du mot chinois qui veut dire crise signifient ‘’danger’’ et ‘’bonne occasion’’. Nous avons vu le danger. Saisirons nous l’occasion de retrouver notre équilibre entre le marché et l’état, entre l’individuel et le collectif, entre l’homme et la nature, entre les moyens et les fins?
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Au cours des trois dernières décennies, les sociétés financières américaines ont plaidé avec force en faveur de la libre circulation du capital. Elles se sont faites les championnes des droits du capital - en lui donnant priorité sur les droits des travailleurs ou même sur les droits politiques. Les "droits" précisent simplement ce que divers acteurs économiques sont autorisés à faire : ceux qu'ont revendiqués les travailleurs comprennent, par exemple, les droits d'association, de syndicalisation, de négociation collective et de grève. Ces droits, de nombreux États non démocratiques les restreignent terriblement, mais même les États démocratiques les limitent. Les propriétaires du capital, eux aussi, peuvent avoir des droits. Le plus fondamental est de ne pas être privé de ce qu'ils possèdent. Là encore, même dans une société démocratique, il y a des limites. Dans le cadre du droit de domaine éminent, l'État peut toujours prendre à quelqu'un sa propriété au nom de l'intérêt public, mais cela doit se passer "dans les règles" et s'accompagner d'une indemnisation convenable. Ces dernières années, les propriétaires du capital ont exigé de nouveaux droits, comme la libre circulation de leurs capitaux à l'entrée ou à la sortie d'un pays. Simultanément, ils ont plaidé contre des lois qui permettaient de leur demander des comptes sur les violations des droits humains dans d'autres pays, comme l'Alien Torts Statute, qui autorise les victimes de ces violations à porter plainte aux États-Unis.
   Sur le plan strictement économique, les gains d'efficacité de la libre circulation du travail sont, pour la production mondiale, infiniment supérieurs à ceux de la libre circulation du capital. les différences de rendement du capital sont minuscules comparés aux écarts de rendement du travail. Mais ce sont les marchés financiers qui ont été la force motrice de la mondialisation, et, si ceux qui y travaillent ont toujours à la bouche le notion de "gains d'efficacité", ils ont en fait à l'esprit tout autre chose - un ensemble de règles qui leur profite et accentue leur avantage sur les travailleurs. La menace de la fuite des capitaux, au cas où la main-d'œuvre deviendrait trop exigeante sur ses droits et sa rémunération, maintient les salaires à bas niveau. La concurrence entre pays pour l'investissement prend de nombreuses formes - pas seulement la baisse des salaires et l'affaiblissement des protections des travailleurs. Il y a une course générale " vers le pire", où chacun tente de faire en sorte que la réglementation des entreprises soit légère et leurs impôts aussi. Dans un domaine, la finance, elle s'est révélée particulièrement coûteuse, et cruciale pour la montée de l'inégalité. Les pays ont fait la course au système financier le moins réglementé, de peur que les sociétés financières ne les quittent pour d'autres marchés. Certains parlementaires du Congrès se sont inquiétés des conséquences de cette déréglementation, mais ils se sont sentis impuissants : l'Amérique allait perdre des emplois et un secteur d'activité majeur si elle n' obtempérait pas. Avec le recul, ce fut une erreur. Les pertes infligées au pays par la crise qu'a provoquée l'insuffisance de sa réglementation ont été d'un tout autre ordre de grandeur que le nombre d'emplois du secteur financier qu'on avait sauvés au départ...
   Ironie de la situation : dans les crises que provoque la finance, salariés et PME supportent l'essentiel des coûts. Ces crises s'accompagnent d'un chômage massif qui fait baisser les salaires, donc les travailleurs sont doublement frappés. Lors des crises antérieures, non seulement le FMI a réclamé d'énormes réductions budgétaires dans les pays en difficulté, transformant ainsi l'affaiblissement de leur économie en récession ou en dépression, mais il a aussi exigé la vente à prix bradé d'entreprises, et les financiers ont aussitôt afflué pour faire des affaires en or. Dans mon livre la Grande Désillusion, j'ai montré que Goldman Sachs avait été l'un des vainqueurs de la crise asiatique en 1997, comme il le serait de la crise de 2008. Quand nous nous demandons comment font les financiers pour gagner tant d'argent, une partie de la réponse est simple : ils ont participé à la rédaction d'un ensemble de règles qui leur permettent d'en gagner beaucoup, même pendant les crises qu'ils contribuent à créer...
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Les économies de marché ne sont pas capables de s'autoréguler. Elles ne peuvent pas fonctionner en pilote automatique, en particulier si l'on veut s'assurer que leurs bénéfices seront largement partagés.
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Comment la plus grande économie du monde a t’elle coulée à pic ? Quelles politiques et quels évènements ont déclenché l’effondrement de 2008 ?
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