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Citations de Joseph Incardona (451)


- Le dogme est une vérité incontestable. Vous êtes une sorte de Vierge à l'envers, Stella. Vous comprenez? Votre simple présence remet deux mille ans d'histoire en question.
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"Tu sais quoi, René? J'ai décidé que ma seule patrie, le seul drapeau auquel faire allégeance est le pognon. Et quand il y a le pognon, on est tous copains, on n'est pas raciste ni rien. Il n'y a jamais de problèmes dans les hôtels cinq étoiles, jamais. T'as remarqué?"
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Sauf cas tragiques, les étapes d’une vie sont plus ou moins les mêmes pour tous. Mais ce n’est pas parce que c’est banal que ça ne vaut pas la peine d’être vécu.
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Quand est-ce que ça a commencé exactement ? A partir de quand le monde s'est-il complexifié au détriment des individus ? Depuis quand la procédure et la bureaucratie ont pris le dessus sur le bon sens ?
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Lauren interrompit sa fellation, leva son visage vers James Sullivan :
-- Dis, mon chou, tu ne trouves pas que les chapitres de cette histoire deviennent de plus en plus courts ?
Le regard voilé par le plaisir, il soupira :
-- Je suppose que c'est une question de rythme...
-- Mais on est des personnages secondaires ? À quoi bon mentionner que je te taille une pipe ?
-- J'en sais rien, continue, poupée.
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La lecture est un de ces plaisirs qui permettent de goûter à l’existence tout en restant en retrait de ses actes. Quand il n’y a plus que la catharsis pour atténuer ce qui est au-delà des joies et des peines.
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Alfred Hitchcock nomme "McGuffin" ce qui, dans un film, est objet indéfini prétexte à l'action des protagonistes. Par exemple, dans Les Enchaînés, Ingrid Bergman et Cary Grant sont deux espions antagonistes dont la mission consiste à mettre la main sur des documents relatifs à un programme nucléaire. On ne sait rien de ce "programme", il serait notamment question d'une bombe, Hitchcock lui-même, lorsqu'il écrit le scénario, ignore tout du sujet et ne s'en inquiète guère -la première bombe à neutrons n'a d'ailleurs pas encore explosé sur Hiroshima lorsqu'il tourne le film en 44-, mais ce qui nous intéresse en tant que spectateurs, c'est que deux personnages sont mus par la nécessité de cette action. Tout découle du "McGuffin": c'est le moteur de la dramaturgie, mais il n'est pas indispensable de posséder un doctorat en physique nucléaire pour comprendre l'histoire qui nous est racontée.
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Anna ne sait pas quoi faire ni comment se comporter. Cette vie est un laboratoire, un point d’interrogation : hurler, punir, chercher à comprendre ? Elle a l’impression d’être un de ces bateaux brise-glace traçant sa route au fur et à mesure, l’expérience se déploie sans aucune autre possibilité d’apprendre qu’en faisant. Et faire, dans son cas, c’est souvent se tromper.
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Mimi ne lit que des écrivains morts. Parce que si elle rencontrait un auteur vivant écrivant d'une manière aussi essentielle ces phrases qu'elle est incapable d'exprimer, mais qui semblent sortir tout droit d'elle d'elle-même sans pouvoir se l'expliquer, comme s'il existait un autre être de chair capable d'être vous-même et de vous restituer en mots, alors, de deux choses l'une : soit elle le tuerait, soit elle en tomberait amoureuse.
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Tout ça, tu le sais, Odile. Je t’aime bien, je pense que tu es une femme intelligente. Que tu as juste commis cette erreur initiale du choix de la sécurité, qui te rend esclave et prisonnière d’un monde qui ne te satisfait plus. Ce monde que tu n’as jamais voulu peut-être, qui sait ? Ce que tu désires maintenant, c’est demander pardon, pardon, pardon à l’existence de l’avoir trahie pour gérer le calendrier des pousses d’un jardin, d’une soirée dans un bain à bulles, d’un mariage perpétuant le même désastre. De n’avoir pas su donner à ta fille une possibilité d’évasion d’elle-même, mais d’être complice de l’édification de sa cage dorée. A un moment, tu aurais pu élargir le champ des possibles, Odile. Entre nous, c’est cela que je te reproche. De ne pas avoir eu le courage au moins d’essayer. Tu as contribué à creuser une tanière profonde pour ta progéniture. Tes petites filles suivront le modèle. Il faut espérer dans le sursaut d’une âme vieille dans le corps d’une jeune fille, celui d’une femme qui aura le courage de se soustraire à l’emprise des hommes, de ne pas se laisser acheter ni corrompre au nom de la sécurité. Du confort. Le confort qui devient notre propre prison. Nous sécurise et nous enferme.
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Grand, massif, cheveux gris taillés en brosse et une gueule estampillée "j'ai vécu", le père Brown était le genre de caricature ayant connu une autre vie avant de se réfugier dans l'ascèse. Dire qu'il avait vu pas mal des saloperies dont est capable l'âme humaine serait un euphémisme.
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C'est l'humanité qui finirait dans un alambic duquel il ressortirait l'essence de ce que nous sommes devenus : le jus incolore d'un grand jeu télévisé.
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Le stylo glisse sur les pages blanches à rayures. Il trouve du plaisir à écrire ce qu'il sait, à compléter en argumentant. C'est la première fois que ça lui arrive, une forme d'enthousiasme qui doit encore faire son chemin, la possibilité d'obtenir quelque chose à travers l'acte d'écrire.

( p.73)
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Le camion est dans le fossé, mais moi je suis vivante. La chance, c'est aussi quand on manque de pot.
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Ce ne sont plus tant les histoires qui l’intéressent que la manière dont on les raconte, la forme devenant par elle-même le récit. Le travail sur la matière qui l’émeut.
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Et si, pour aller plus vite et plus efficacement dans la description du personnage, on voulait emprunter à l'imagerie du cinéma, on penserait à Robert Mitchum dans "La nuit du chasseur". Les phalanges tatouées des lettres L.O.V.E. et H.A.T.E. en moins, le dilemme shakespearien qui le tourmentait en plus.
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«  Le gras n’est pas un obstacle, la laideur non plus.
On se reproduit par le fric. Ici, c’est le fric.Tellement de fric qu’il en devient abstrait et son concept contagieux .
Avec trois coupes de champagne , vous devenez vous aussi un multimillionnaire..
Le milieu des nantis est une basse - cour. »
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La journée devrait se dérouler betement , ordinaire administration d'un boulot qui ne me réserve plus vraiment de surprises , étant désormais coutumier de la connerie humaine .
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C’est difficile de garder le cap, de ne jamais trahir ses convictions, de ne pas faillir à la parole qu’on se donne à soi et aux autres.
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En attendant, la vie palpite dans les veines du gamin.La vie s'en fout, c'est son insolence et sa grandeur. Même vieux, usé, abattu, il ne faudrait jamais perdre l'insolence.Le fait d'être là , simplement d'être là vivant, est déjà un défi en soi.

( p.211)
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