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Critiques de Joseph Knox (110)
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Sirènes

Pas facile de se démarquer dans le genre polar ... J'ai eu une impression très persistante de déjà lu, sans doute à cause de la thématique et des personnages très stéréotypés : le flic nihiliste anti-héros, tombé en disgrâce et forcé d'intégrer la Franchise, le gros réseau de trafiquants de drogue de la Manchester ; un politicard pourri qui lui demande de retrouver sa fille de 17 ans qui a fugué et est devenue une des sirènes du caïd, jeunes femmes chargés de collecter l'argent dans les points de vente ; une fille de riche, donc, qui se drogue pour fuir de gros soucis familiaux ; des flics ripoux et des dealers violents en pagaille.



Je n'ai pas accroché aux personnages, principal y compris . le seule personnage qui sorte du lot à mon sens est le spectaculaire Virus, malheureusement pas assez exploité. Et je n'ai pas accroché plus que cela à l'intrigue. Même si elle est correctement menée, l'arc narratif secondaire - sur la disparition d'un ancienne sirène dix ans auparavant – m'a semblé superflu car pas assez creusé ou pas assez relié à l'histoire principale.



Bref pas vu de plus-value folle dans ce polar. Par contre, Joseph Knox dessine très bien le paysage urbain très sombre qui sert de cadre. Le Manchester underground qu'il décrit sans compromis apporte une vraie ambiance aux scènes nocturnes, entre ultra-réalisme et tension, sur les traces d'un héros dont on sent qu'il peut sombrer à tout moment.Avec son écriture précise, l'auteur a le sens de la crasse au point que certains passages dans les bars mancuniens poisseux ou dans les soirées mal famées donnent envie direct de se laver.



Du potentiel mais inégal.



Lu dans le cadre du Prix des Lecteurs Livre de poche 2020 catégorie policier
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Chambre 413

Un polar, un vrai. Tout y est.

Des flics loin d'être parfaits, si ce n'est parfois l'inverse.

Des victimes qui ne sont jamais ce que l'on croit.

Une enquête chronophage mais passionnante.

Un policier, ancien junkie toujours sur la voie de la guérison, un homme solitaire. Seul mais accompagné de ses souvenirs, de ses démons, marqué par une enfance cauchemardesque et violente. Et pourtant, un homme drôle, bourré d'humour acerbe et d'ironie qui, avec sa vie pleine de désillusions, a si peu peur de mourir qu'il en provoque les méchants.

Une histoire, une enquête très addictive. Plusieurs tenants pour un seul aboutissant. Plusieurs fils à suivre, à ne pas lâcher pour éviter de se perdre en chemin.

C'est l'acharnement de cet enquêteur, son courage et sa ténacité ou plutôt sa folie et son inconscience, qui le mèneront au dénouement de son enquête et à la résolution de ses mauvais rêves..

J'ai apprécié les personnages qu'il fallait et détesté les autres. Notre héros a un tel passif qu'il est logique que si peu des protagonistes lui fassent confiance et donc se méfient de lui.

Une très bonne lecture, pas de temps mort, des explications quand il en faut et des personnages suffisamment travaillés pour réussir à s'attacher ou à les détester.

Ce livre est un deuxième tome mais cela ne gêne en rien la bonne compréhension de l'histoire.

Une sympathique surprise que la découverte de cet auteur.







L'avez-vous lu ? Qu'en avez-vous pensé ?
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Sirènes

Drogue, politique et mafia à Manchester tels sont les ingrédients de ce polar urbain et mélancolique, oeuvre d'un primo romancier, qui a été barman et libraire.



Les sirènes ce sont les filles qui collectent l’argent de club en club pour le compte de Zain Carver. Le jour où la fille du député Rossiter disparaît et part s’installer avec ce dealer, l’homme politique fait appel au flic Adams Waits, jeune inspecteur profondément torturé et avec de nettes tendance auto destructrices.



Joseph Knox nous entraîne dans un monde sombre et violent où chacun semble jouer double jeu. Au fur et à mesure que Waits s’enfonce dans ses mensonges, compromet son enquête en ayant une liaison avec Catherine et perd la notion du temps, j’ai aussi eu l’impression de perdre pied.



L’écriture est rapide, les paragraphes courts, c’est poisseux, visqueux, très noir et surtout, Manchester une ville qu'on connait finalement assez peu de ce côté si de la Manche ( sauf pour les fans de foot et de Manchester United ou City) sert quasiment de personnage à part entière tant sa description est juste et que Knox, qui semble parfaitement connaitre sa ville, en dévoile les multiples facettes avec une précision étonnante.



Un Manchester peuplé de semi fantômes, personnages dévastés par les ravages de la drogue où les disparités sociales sont nombreuses et les fossés entre les strates de la population ne cessent de s'accentuer, même si l'addiction - drogue et alcool- est le point commun entre eux.



Si on pourra juste déplorer un petit manque d' effet de surprise dans le dénouement ou un léger manque d’empathie pour ces personnages vraiment très dévastés, la plume de Knox est d'une qualité telle qu'on attend avec une vraie impatience le second tome des aventures d’Aidan Waits déjà publié au Royaume-Uni. et qui devrait être publié dans ce courant 2019 .
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Sirènes

Voilà un livre qui se mérite ! D’abord parce qu’il est dur, la citation qui ouvre cette chronique le montre suffisamment, me semble-t-il. On hante, avec Aidan, les bas-fonds que, pour la plupart d’entre nous, nous n’avons jamais eu l’occasion de seulement imaginer – et heureusement ! Il n’y a que des éclopés : éclopés de la vie, éclopés du sentiment, qui ont vécu la trahison, la violence, l’abandon, et qui en sont sortis cassés. Au-delà du réparable.



Alors ils cherchent un échappatoire, dans l’alcool, dans la drogue, dans la fuite, dans l’argent plus ou moins facile. Mais le prix à payer est souvent terrible. Et Aidan, qui n’est pas mieux lotis que tous ceux-là, lit dans leurs yeux cette désespérance, ce renoncement. Ils sont, pour certains, déjà morts.



Les filles servent dans les bars, elles se prostituent pour se payer leur dose, elles transportent la drogue ou ramènent l’argent aux dealers. Les hommes font le coup de poing, violentent et violent. Ils brisent des os, cassent des nez, et regardent le sang couler. Chacun fuit quelque chose, son passé, ses souvenirs, son bourreau. Et, pour tenir encore un peu debout, alcool ou chimie, jusqu’à la dose de trop.



Aidan est comme tous ceux-là. Seules les amphétamines lui permettent de tenir. Alors il se sent invincible. Mais que peut-il faire alors que tous semblent se liguer contre lui ? Chargé de retrouver Isabelle Rossiter, la fille du député, et de la sauver, comment imaginer que lui, l’homme aux ailes brisées, ait la moindre chance ?



C’est dur et brutal, donc, mais c’est aussi comme une promenade hallucinée dans une Manchester nocturne et glaciale. On passe de l’ombre à la lumière, les flashes sont soit ceux des véhicules de police, soit l’éclair de la lame du couteau. Parfois, comme au rythme du trip qui maintient Aidan en mouvement, on file au travers des événements, avant de s’écraser contre un mur. Nous aussi, nous sommes en plein trip, et c’est terriblement inconfortable.



C’est aussi cela, la lecture : se retrouver propulsés dans quelque chose qui nous heurte, nous secoue, nous retourne la tête.



Je sors de ce livre avec une gueule de bois. Sans pouvoir dire que j’ai aimé, mais incapable de nier que le job est fait. Comme Aidan, j’ai eu le sentiment d’être le jouet du hasard et du destin. Je n’ai pas vraiment aimé, mais ce n’est pas forcément un livre que l’on aime. C’est un livre que l’on vit, que l’on transpire, que l’on vomit, que l’on saigne.



C’est noir. Cru. Désespéré et, peut-être, désabusé. Ce n’est pas une lecture consensuelle, cela ne plaira pas à tout le monde. Et si vous vous lancez, n’oubliez pas votre torche !
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Chambre 413

L'inspecteur Aidan Waits patrouille la nuit avec son supérieur Peter Sutcliffe mais entre eux ce n'est pas du tout l'entente. Un appel à une heure du matin les amène dans la chambre 413 du Palace Hôtel désaffecté où l'alarme s'est déclenchée et où ils découvrent un cadavre anonymisé.



Joseph Knox dessine le portrait d'une sorte d'anti-héros qui mène ses enquêtes envers et contre presque tous et surtout contre son passé évoqué en pointillés qui resurgit.

La nuit est glauque, les couloirs faiblement éclairés sentent le renfermé. Le jour, Aidan poursuit ses enquêtes, dans la chaleur et la moiteur de Manchester !

L'écriture est soignée et donne une atmosphère singulière à ce second roman de Knox.



L'auteur développe une foultitude d'histoires dans lesquelles je me suis perdu... mais faisons confiance aux Babéliotes, les récits s'assemblent et s'expliquent mutuellement à la fin.

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True Crime Story

Cette histoire de disparition semble inspirée d’un fait divers réel, mais la fiction est tellement imbriquée dans l’histoire qu’on ne sait pas si tout cela est bien réel ou s’il s’agit juste d’une construction habile permettant au lecteur de s’immerger totalement dans l’intrigue.

Tout commence par la disparition d’une jeune fille de 19 ans, Zoé Nolan, un soir après une fête organisée dans une résidence universitaire de Manchester.

Une femme écrivain va s’intéresser à ce fait divers et alors qu’elle semble approcher de la résolution, elle disparait à son tour et c’est l’auteur de ce roman, un de ses amis, qui va reprendre l’enquête à son tour.

J’ai adoré la construction du roman, qui est constitué d’enregistrements des proches de Zoé, son petit ami, sa sœur jumelle, ses parents, ses colocataires et ses professeurs, car l’ensemble, loin d’être décousu, constitue une trame efficace pour brosser le portrait d’une jeune fille, à l’image d’un patchwork, dont tous les morceaux s’assemblent peu à peu pour constituer le dessin final.

Et au milieu de tous ces témoignages truffés de petits oublis et de gros mensonges, nous allons peu à peu découvrir la vraie personnalité d’une jeune fille finalement bien secrète.

Un roman palpitant avec une fin inattendue.



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Chambre 413

« Chambre 413 » est le deuxième tome de la série Aidan Waits. Le premier étant « Sirènes » que je n’ai pas lu puisque j’ai découvert ce 2ème roman et l’auteur dans le cadre du prix des lecteurs 2021 organisé par le livre en poche.

Pendant leur patrouille de nuit, l’inspecteur principal Sutcliffe et l’inspecteur Aidan Waits ont reçu un appel pour le Palace Hôtel. L’alarme s’est déclenchée et l’agent de sécurité a disparu. En fouillant le bâtiment abandonné, ils ont retrouvé l’agent inconscient au 3ème. Il a été victime d’une agression, frappé à la tête à l’aide d’un extincteur. Pendant qu’Aidan Waits s’occupait de lui, il a aperçu un intrus prenant la fuite. Il l’a pris en chasse jusqu’au quatrième étage mais il a réussi à s’échapper par la sortie de secours. Lorsqu’il a rebroussé chemin dans le couloir, il a constaté qu’une des chambres était ouverte. En entrant dans celle-ci, il a découvert un cadavre. Vu son état, impossible de l’identifier dans l’immédiat. Interrogé, l’agent de sécurité a entendu une dispute entre deux personnes avant le début de sa ronde. Que s’est-il passé ?



3ème livre de la sélection pour le mois de mars pour le prix des lecteurs 2021 dans la catégorie polar et là contrairement au deux autres proposés ce mois ci, on comprend sa sélection dans cette catégorie. Ce n’ai pas un roman inoubliable, il n’a pas déclenché de coup de cœur pour moi mais il répond très bien à mes attentes pour ce genre de lecture (enquête avec plusieurs pistes, suspense, personnages bien particuliers…) Une enquête qui n’est pas toujours facile à suivre car les investigations partent dans tous les sens mais tout va prendre forme et sa place au fil des pages. En conclusion, un roman qui ne m’a pas emballé plus que ça, mais qui répond aux critères de la catégorie polar. Ce roman m’aura également permis de découvrir la plume de cet auteur.

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Sirènes

L’an dernier j’ai lu et apprécié son deuxième roman, Chambre 413, aussi avais-je très envie de découvrir son premier livre. Je n’ai pas été déçue, j’ai beaucoup aimé son atmosphère très noire. Aidan Waits est un jeune inspecteur de Manchester, très typique de cet univers. Après une enfance en foyer, il est devenu policier mais est sur le point de se faire virer parce qu’il a pris de la drogue dans le local des pièces à conviction. Au lieu de le renvoyer tout de suite, son supérieur lui propose une opération d’infiltration dans la Franchise, une organisation qui vend de la drogue. une opération officieuse, donc sans filet. N’ayant pas le choix, il accepte et va traîner dans les bars des mafieux pour nouer un contact. Par ailleurs il est approché par le député local dont le fille de dix-sept ans a fugué une fois de plus. Il s’avère justement qu’Isabelle se cache chez Zain Carver, le chef de la Franchise. Aidan réussit son infiltration, mais ce n’est pas de tout repos, le voilà plongé dans un milieu qui ne connaît que la violence, mais lui-même n’a rien d’un agneau innocent.



Nous sommes plongés avec lui dans les bas fonds de Manchester, dans le monde de la nuit, mais pas un monde vraiment festif. Deux clans mafieux se battent pour le contrôle du marché de la drogue, les coups et les cadavres pleuvent. Aidan est à la limite de la légalité, il boit, prend des amphétamines, mais reste un policier qui mène ses enquêtes dans des conditions difficiles. Les sirènes sont les jeunes femmes qui récoltent l’argent de la drogue, elles aussi mènent une vie très dangereuse, d’ailleurs le policier doit aussi chercher des renseignements sur l’une d’elle, disparue depuis dix ans.



Aidan est un héros attachant, à la vie complètement cabossée, mais qui refuse de sombrer, sa mission lui permet de garder le contrôle malgré tous ses débordements. Tous les autres personnages du livre sont du même tonneau, il n’y a pas d’espoir pour eux, entre les policiers corrompus, les mafieux prêts à tout et les filles traitées comme des objets sexuels. Le député ne vaut pas mieux, il est prêt à sacrifier sa fille pour éviter le scandale. Aidan tombe amoureux de l’une des filles, ce qui ne lui facilite pas la tâche.



L’intrigue est bien ficelée même si elle ne brille pas par son originalité, toutefois elle a su me tenir en haleine au fil de chapitres courts qui donnent envie de connaître la suite de l’histoire. Manchester est un personnage à part entière, on parcourt ses rues et surtout ses bas-fonds, bars miteux et zone industrielles déclassées. C’est un livre sombre et une vision plutôt désespérée de la vie, aucun personnage heureux, le seul projet d’Aidan est de reprendre ses patrouilles de nuit sous la supervision d’un équipier qui le méprise.



C’est un roman qui ne laisse pas indifférent, on aime ou on déteste. Il correspond bien à mon humeur du moment sans doute, en tout cas je l’ai beaucoup apprécié.
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Sirènes

Abandon par K.O et pourtant que j'avais envie de lire ce roman mais cela n'a pas été possible.

Rarement été engluée dans autant de noirceur, de dépravation, de drogues servies à toutes les sauces et notre jeune inspecteur s'enlise un peu plus chaque jour... Déjà dépendant pour sauver son job il doit intégrer la Franchise le compte à rebours est commencé et s'est achevé sans moi ..

Du coup je ne suis pas certaine de vouloir continuer la série même si il semble à beaucoup que cela en vaille la peine.
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Chambre 413

Livre lu dans le cadre du prix des lecteurs du Livre de Poche.

Il s'agit de la deuxième enquête de l'inspecteur Aidan Waits. Je n'ai pas lu sa première enquête, mais ce n'est pas vraiment dérangeant. On cerne très rapidement les personnages. Aidan est un ancien drogué, borderline, toujours sur le point de déraper, socialement peu intégré. Il est néanmoins un bon flic qui fonctionne à l'instinct, mais ses méthodes peu conventionnelles n'inspirent pas confiance à sa hiérarchie. Il est accompagné d'un coéquipier assez détestable et vulgaire qui ne le ménage pas.



Les personnages présentent donc peu d'originalité. Du côté de l'enquête, rien qui ne sorte de l'ordinaire non plus : un meurtre résolu en posant des questions et en fouillant dans le passé des suspects.

Malgré les personnages et l'intrigue très communs, j'ai beaucoup aimé cette lecture. L'auteur a su tisser une toile complexe entre tout ça, mêlant habilement une enquête secondaire et a vie privée d'Aidan. Personnellement, je n'ai pas besoin d'originalité pour passer un bon moment de lecture.
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Sirènes

Pour une fois, via ma lecture, j’ai découvert la ville de Manchester. Mais attention, je n’y ai pas visité les beaux quartiers et coins touristiques mais plutôt le milieu obscur de la drogue et des trafics en tout genre.



L’inspecteur Waits avait tout pour réussir une belle carrière dans la police mais il en a choisi les chemins détournés. Le fonctionnaire tombé dans la lie des policiers, son supérieur l’envoie infiltrer le milieu de la drogue dans lequel il plonge facilement. La frontière entre ce qui est légal ou non est facilement franchissable mais saura-t-il en revenir?



Encore une fois, on se retrouve avec l’anti-héros par excellence, le flic cabossé de toute part, qui est tombé dans les excès. Ce n’est pas la faute de l’auteur, Joseph Knox, si j’enchaîne ce genre de lectures mais je me demande si je ne me suis pas doucement lassée de ce genre de personnages.



Dans cette histoire, un autre élément que j’ai moins aimé est le fait que les personnages sont nombreux. C’est donc au risque de s’y perdre et de finalement ne s’attacher à aucun. Même si d’habitude les histoires d’infiltration me plaisent assez bien, j’ai trouvé ce roman policier un peu long par moment.



Le manque de rebondissements et une certaine impression de « déjà-vu » font que je n’en suis pas ressortie hyper emballée de ma lecture. Je ne dis pas que je n’ai pas du tout aimé mais j’ai le sentiment que c’est le genre de polar que je risque d’oublier très vite.



Vu que tout ceci n’est que mon humble avis, je vous invite à vous forger le vôtre en lisant ce bouquin et n’hésitez pas à venir en discuter.



En lice pour le Prix des Lecteurs 2020 des éditions du Livre de poche, catégorie « Polar », sélection juin.
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Sirènes

Pour éviter d’être révoqué de la police suite à de nombreux débordements, Aidan Waits, jeune inspecteur accro aux amphétamines se voit obligé par sa hiérarchie d’infiltrer le réseau de Zain Carver, le plus gros fournisseur de drogue de Manchester.

Catherine, Sarah-Jane, Isabelle, jeunes et jolies jeunes femmes sont les « Sirènes » chargées de collecter l’argent de ce juteux trafic dans les bars et autre lieux prisés des noctambules.

Notre héros au cœur d’artichaut est troublé par ces belles et papillonne de l’une à l’autre, jusqu’à ce qu’un puissant homme politique lui demande de retrouver sa fille Isabelle brusquement disparue.

Joseph Knox nous emmène dans les bas-fonds de la nuit avec toutes leurs dérives, drogues et alcools.



Je ne ressors pas totalement convaincue par cette lecture bien que j’en aie apprécié la première partie avec une mise en place intéressante de l’intrigue,

des personnages attachants avec leurs failles et leurs névroses, je me suis rapidement ennuyée. J’ai trouvé cette histoire sans grand intérêt, sans rebondissement notable.

Beaucoup de détails m’ont semblé inutiles, ne faisant qu’alourdir la lecture.

Lorsque je choisis un polar ou un thriller, j’aime y trouver de l’action, du suspens, de plus, j’ai trouvé l’écriture monotone, jaurais aimé y trouver un peu plus de rythme.





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Sirènes

Il faut, parfois, faire amende honorable lorsque l'on s'est emballé pour un roman après la lecture des cinquante premières pages. C'est ce qui m'est arrivé pour "Sirènes" de Joseph knox.





Une intrigue et une écriture intelligentes me semblaient être la promesse d'un bon roman policier. Malheureusement, la déception fut à la mesure de mon enthousiasme.





La lecture de "Sirènes" n'est pas, pour le moins, reposante : des lourdeurs de style, des dialogues souvent imprécis ou, au contraire , en quête de détails incertains donnent le sentiment que l'auteur s'est laissé dépasser par l'histoire et les personnages de son roman avec pour conséquence que, très vite, on ne le suit plus et que le récit perd en crédibilité. Et, j'ai fini par m'ennuiller sérieusement.



Michel.
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Chambre 413

Un homme retrouvé mort dans un hôtel vide du centre-ville. Deux policiers qui se détestent mènent l’enquête. Une enquête très compliquée et de plus en plus tordue. Cet ancien palace, mis en vente depuis quelques mois, est utilisée par les prostituées du quartier pour leurs cinq à sept avec la complicité du gardien.



Plutôt pratique pour L’incognito tout près, une boite de nuit spécialisée dans les Sugar Daddies avides de chair fraiche.



Tout un petit monde de la nuit interlope semble avoir un lien avec la mystérieuse chambre 413 de l’hôtel.



Bon autant vous le dire tout de suite l’enquête sera extrêmement emberlificotée, pour les policiers comme pour le lecteur.



Surtout que le jeune inspecteur au passé professionnel déjà lourd doit gérer parallèlement, un coéquipier qui le méprise et un trauma d’enfance des plus glauques qui remonte à la surface.Après le percutant Sirènes, Joseph Knox livre avec « Chambre 413 » un polar efficace dans l’air du temps : flic borderline luttant contre ses démons, alcools, drogues et souvenirs toxiques.



Du sang, du sexe, de la noirceur, il manque peut-être un fond social ou politique qui empêcherait cette belle mécanique de tourner à vide, dommage.



Mais les amateurs de polars percutants devraient facilement y trouver leur compte.
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Chambre 413

Aidan Waits est policier à Manchester, il est peu apprécié de sa hiérarchie et a été relégué à la patrouille de nuit suite à des soupçons de corruption et vol de stupéfiants dans les pièces à conviction, même si la plainte a été retirée ensuite. Il n’aime pas son boulot et encore moins son coéquipier et supérieur Peter Sutsclife, dit Sutty. Ce dernier se plait dans la patrouille de nuit, il est flemmard, fait rédiger ses rapport par Aidan et très colérique. Les deux hommes se détestent et savent que leur poste est une voie de garage avant le licenciement, ils ne se voient pas d’avenir dans la police. Ils sont surtout relégués à de petites enquêtes peu motivantes pour lesquelles ils ne font pas de zèle, comme une série d’incendies de poubelle au centre ville. Un samedi soir vers minuit, ils sont appelés pour une alarme qui s’est déclenchée dans un hôtel désaffecté suite au désaccord des propriétaires au sujet de sa vente. Le gardien a été assommé avec un extincteur et Aidan voit une ombre qui s’enfuit par une porte de secours, avant de trouver un cadavre anonyme dans la chambre 413.



Peu de temps après, ils sont appelés par un étudiant dont l’amie a été menacée, par un homme plus âgé avec qui elle a passé la nuit, de diffuser la vidéo de leurs ébats sur le net si elle refuse de le revoir. Cette enquête-là n’intéresse pas le moins du monde Sutty qui laisse Aidan s’en occuper. L’homme est un journaliste d’ultra droite influent et Aidan s’en occupera à sa façon malgré l’opposition de ses chefs.



Tandis qu’un fantôme surgi de son enfance vient tourmenter Aidan, les deux policiers se lancent dans une enquête très complexe, alors que leur chef les incite à élucider la série des incendies de poubelles, seules énigmes à leur niveau selon lui.



Il s’agit d’un polar anglais très bien écrit et palpitant, il y a beaucoup de suspense et on ne voit pas du tout la solution avant les toutes dernières pages. Aidan est le personnage principal et Sutty joue un rôle nettement moins important; malgré la méchanceté perpétuelle de son coéquipier et toutes les menaces qui planent au-dessus de sa tête, Aidan a le dessus. C’est un personnage très noir, qui évolue dans un milieu glauque et qui n’hésite pas à violer gravement la loi pour faire régner un semblant de justice ou se venger, malgré cela, il est très attachant. L’enquête n’est vraiment pas linéaire, elle est très complexe mais on ne s’y perd jamais et l’intérêt du lecteur est entretenu par une écriture rapide et cinématographique. Très longtemps, on ne voit les investigations des deux policiers comme une suite d’actes isolés qui ne les conduiront nulle part et confirmeront la mauvaise opinion de leur hiérarchie, jusqu’à ce que le puzzle s’emboite enfin.



J’ai beaucoup aimé ce polar très rythmé et noir que je recommande chaleureusement. Un tout grand merci à Netgalley et aux Editions du Masque pour cette magnifique découverte.

#Chambre413 #NetGalleyFrance
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Sirènes

J'ai eu la joie de recevoir Sirènes, de Joseph Knox, grâce à la masse critique d'octobre. Mille mercis à Babelio et J.C. Lattès car ce livre me tentait énormément.

Après une erreur qui aurait pu lui coûter sa carrière, c’est le déshonneur total pour le jeune inspecteur Aidan Waits.

En fait, ce déshonneur arrange bien ses supérieurs qui obligent Waits à mener une dangereuse opération d’infiltration au sein d’une organisation criminelle, la Franchise, gérée par le caïd de Manchester, Zain Carver.

En parallèle, Waits est secrètement convoqué par un puissant homme politique pour retrouver sa fille, Isabelle, qui aurait fugué pour la énième fois...

Sirènes est un excellent roman noir, très sombre même, mais qui m'a captivé de la première à la dernière page.

Les personnages sont très intéressants, complexes. Cela n'aurait pas été cohérent si les personnages avaient été lisses et là, ce n'est pas le cas ! J'ai apprécié l'inspecteur Waits, notamment, mais pas que.

L'histoire est très bien ficelée, on ne s'ennuie pas une seconde. C'est parfois violent sans que ce ne soit de la violence gratuite donc ça ne m'a pas dérangé, c'est bien intégré dans l'histoire.

Sirènes est une excellente surprise :) J'en attendait beaucoup et pour une fois je n'ai absolument pas été déçue.

Je relirais cet auteur avec plaisir, et je mets cinq étoiles à ce roman.
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Sirènes

Un bon nombre d'auteurs britanniques ont choisi la localité où ils séjournent pour en faire le théâtre de leurs intrigues comme John Harvey avec Birmingham où évoluait l'inspecteur Charlie Resnick ou Colin Dexter avec Oxford où officiait l'inspecteur Endeavour Morse en faisant en sorte que le décor devienne aussi important que l'intrigue. Jeune auteur débutant, Joseph Knox a effectué la même démarche en situant l'action de son premier roman à Manchester où il a officié comme barman et comme libraire avant de se lancer dans l'écriture. Avec un polar aux accents "hard-boiled" l'auteur nous entraine donc dans les méandres des rues de Manchester en levant le voile sur les dessous du monde de la nuit sur fond de trafic de stupéfiant tenu par un caïd de la pègre locale que nul policier n'a été en mesure d'infiltrer. Polar rythmé au titre évocateur, Sirènes fait référence aux filles chargées de récolter l'argent des transactions s'effectuant dans les différents bars de la cité.







Aiden Wait est un jeune flic dont la carrière est déjà fortement compromise. Suspendu après avoir été surpris en train de dérober des stupéfiants dans la salle des pièces à conviction, la rumeur ne va pas tarder à se répandre dans toute la ville. Mais Aiden s’en moque, entre biture et consommation de drogue, il brûle sa chandelle par les deux bouts. Pourtant le superintendant Parrs lui fait une étrange proposition. Il a besoin d’un policier aux mains sales pour infiltrer un gros réseau de trafic de drogue dirigé par Zain Carver. Il semble donc que l’inspecteur Wait fera parfaitement l’affaire pour entrer en contact avec ce truand plutôt méfiant. Mais la mission prend un autre tournure lorsque le jeune policiers se voit également confier la tâche de retrouver la fille d’un homme politique bien en vue de la ville de Manchester. Aiden Wait ne tarde pas à découvrir que la jeune femme faisait partie de l’entourage de Zain Carver qui l’utilisait comme une de ses « sirènes ». Une affaire chaotique pour un flic complètement barré qui part en vrille.







Avec Sirènes on découvre l’inspecteur Aiden Wait qui possède un indéniable talent pour se fourrer dans les pires galères en le contraignent à évoluer en marge de son travail pour effectuer une mission d’agent infiltré à son corps défendant, ceci d’autant plus qu’il se retrouve à côtoyer ses pires démons que son l’alcool et la drogue. Il va de soi qu’il ne résiste que très peu à la tentation et se retrouve embringué dans une enquête sur laquelle il n’a plus de contrôle. On apprécie donc ce personnage ambivalent qui oscille entre la folie des fêtes déjantées et l’envie d’accomplir tout de même son travail de flic pour lequel il possède un certain talent avec ce regard désabusé qu’il porte sur ses collègues et ses supérieurs hiérarchiques. Pour corser le tout, Joseph Knox agrémente le texte d’un humour grinçant, un peu décalé au rythme d’une intrigue tonique où s’entremêlent une enquête de disparition et une investigation sur un trafic de drogue et dont l’ensemble se déroule sur fond de scandale politique.







Autour de ce policier hors-norme, complètement déjanté, Joseph Knox nous présente toute une palette de personnages tous plus désagréables les uns que les autres qui font que l’on évolue dans un climat tendu avec en toile de fond cette atmosphère urbaine et poisseuse des bars glauques de la ville de Manchester. C’est également dans les quartiers sordides de la cité que l’on distingue des clans, de type mafieux qui se livrent une guerre sans merci pour s’emparer du marché de la drogue. Au milieu de tout cela, l’inspecteur Aiden Wait, chute à plusieurs reprises avec à la clé passages à tabacs, consommation de drogue et d’alcool et même perte de connaissance pour se retrouver allongé dans les ruelles humides de la ville. Mais quoiqu’il en soit, à l’image de ces durs à cuire, le policier se relève toujours pour affronter ses ennemi qu’il parvient à manipuler afin d'arriver à ses fins.







Au gré d'une intrigue dynamique et d'un humour cinglant, Sirènes est un polar tonique qui secouera le lecteur jusqu’à la dernière ligne en faisant connaissance avec un jeune flic déjà cabossé de la vie qui n’a de cesse de se désintégrer, ceci pour notre plus grand plaisir.







Joseph Knox : Sirènes. Le Livre de Poche 2019. Traduit de l'anglais (Grande-Bretagne) par Jean Esch.







A lire en écoutant : Take Me Out de Franz Ferdinand. Album : Franz Ferdinand. 2004 Domino Recording CO Ltd.
Lien : https://monromannoiretbiense..
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Sirènes

Nuits noires dans les bas-fonds de Manchester



J’ai enchainé ce polar directement après un autre roman noir « d’atmosphère » d’une auteure anglaise également.



Le sujet est différent, mais on y retrouve la même ambiance sombre et déprimée. Si bien qu’à la faveur d’une inattention temporaire, j’ai fini par mélanger les deux histoires !! Mais bon, le premier m’ayant bien emballé, je n’ai pas été « dépaysée », je suis restée sur la lancée !! L’un aurait pu être la continuation de l’autre malgré la différence de style. Rien de carrément original mais l’écriture est agréable.



Déjà la première de couverture avait attiré mon attention. Je la trouvais attrayante et très esthétique. Elle évoque, le mystère, le monde de la nuit et peut-être, l’étincelle de lumière et d’espoir au bout du tunnel ?



Ici, nous avons l’anti-héros classique en la personne d’Aidan Waits, inspecteur déchu, à deux doigts de la révocation, accro aux amphètes et accessoirement au sky également. Un looser en somme qui traine ses désillusions comme un boulet ; un être « à plat » et au creux de la vague. Aussi n’a-t-il d’autre choix que d’accepter la mission d’infiltration que lui confie son supérieur auprès d’un gang local donnant dans le trafic de drogues. Au départ, il ne s’agit que de localiser les « sirènes » et les pister de bars en bars lors de leurs collectes du bénéfice des ventes de came. Il s’agissait de débusquer la taupe au sein de leur brigade qui renseigne le caïd, Zain Carver.



Ça se corse, avec l’entrée en scène d’un député qui voudrait bien faire rentrer sa fille mineure et fugueuse au bercail. Celle-ci a trouvé refuge…. chez Zain, le fameux dealer. L’heure n’est donc plus à l’observation « de loin » mais à l’infiltration. Mission très dangereuse car « officieuse » ce qui veut dire « sans filets », pas de couverture officielle en cas d’échec. Une sorte de mission « suicide » en quelque sorte. Ça passe ou ça casse !



Va s’ensuivre une série de « sacs de nœuds » imbriqués les uns dans les autres où tout le monde manipule tout le monde. A tel point qu’on en perd un peu son latin ! Mais de fil en aiguille avec une lecture attentive, tout se tient parfaitement et chaque situation trouve son explication. Rien de capillotracté, tout s’emboite et a une explication logique.



L’atmosphère des bas-fonds de Manchester, comme des endroits plus cossus est retranscrite à merveille ; on « visionne » tout comme dans un film. C’est « parlant ». C’est triste, noir, mélancolique, démoralisant ; les personnages ont l’air tous au bout du rouleau, leurs vies retenues par un fil invisible qui menace de rompre à tout moment. Tout à l’air si glauque et terriblement fragile. On trouve peu d’espoir dans ce roman. Même le superintendant Parrs ne semble pas si « recommandable » …



Le personnage d’Aidan n’évite pas les poncifs du genre mais, je l’ai trouvé « attachant » tout de même dans sa détresse. On apprend peu sur le personnage qui donnera surement naissance à une saga où on en apprendra un peu plus sur lui à chaque aventure.



Un roman noir très réussi qui en appellera donc d’autres je l’espère. Je suivrai avec le plus grand intérêt l’évolution du personnage principal… le suivant « chambre 413 » est déjà paru fin 2019 et je vais me le procurer sans hésitation.



Merci aux Éditions Le Masque pour leur confiance et la plateforme NetGalley France.



Détail de ma notation : Mon intérêt en début de lecture : 3.5/5 – milieu de lecture : 4/5 – dernier quart et final : 4.5/5

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Chambre 413

Manchester. Alors que l’inspecteur Aidan Waits est en patrouille de nuit avec son supérieur, l’inspecteur Peter Sutcliffe, ils vont recevoir un appel d’urgence de l’hôtel désaffecté le Palace. Là-bas, ils vont découvrir un homme dans la chambre 413, qui a été assassiné. Aucune piste de va permettre de l’identifier. Tandis qu’Aidan va enquêter sur ce meurtre, il va lui aussi être confronté à son passé.



J’ai beaucoup aimé ce roman policier, qui, s’il reste classique et ne révolutionnera pas le genre, apporte tout de même un petit vent de fraîcheur dans l’horizon polar. J’ai retrouvé beaucoup de noirceur et un personnage principal torturé et sous l’emprise d’un passé duquel il devra se relever pour avancer.



Il s’agit apparemment du second volet des aventures d’Aidan, et n’ayant pas lu le premier, même si cela ne m’a pas posé de problèmes de compréhension, je pense tout de même avoir perdu une part importante de l’essence de ce personnage. C’est lui qui va porter cette histoire, et il faut dire qu’il est extrêmement bien brossé et d’une grande complexité. L’auteur a su en créer un personnage d’une grande noirceur et en totale adéquation avec le monde dans lequel il évolue.



L’intrigue est classique, mais n’en reste pas moins efficace. J’ai eu envie de savoir tout du long le fin mot de cette enquête. Il est vrai que parfois l’auteur a eu tendance à se disperser et que pendant quelques pages, j’ai eu l’impression de piétiner sans vraiment avancer. Pourtant, je n’ai jamais perdu mon intérêt pour cette enquête.



J’ai beaucoup aimé la complexité des rapports entre Aidan et Peter, ce rapport de force qui s’installe entre eux. Les réactions des personnages sont bien rendues et je n’ai pu m’empêcher de m’attacher à Aidan.



La plume est idéale pour ce genre de roman. J’y ai retrouvé beaucoup de dynamisme et de fluidité dans l’écriture. Les chapitres courts insufflent un très bon rythme à cette enquête.



Une enquête classique mais servie par un personnage très complexe, qui portera cette intrigue. L’auteur a su maintenir mon intérêt tout au fil des pages. Une bonne lecture.
Lien : https://mavoixauchapitre.hom..
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Somnambule

Jeune auteur britannique, Joseph Knox nous invite une nouvelle fois à partager l’atmosphère glauque de la patrouille de nuit composée de l’inspecteur borderline Aiden Waits et de son irascible acolyte Peter Sutcliff. Après avoir découvert le monde interlope de la nuit à Manchester et les écarts de ce flic atypique dans Sirènes (éditions du Masque 2018) on retrouvait ce personnage en mauvaise posture dans Chambre 413 (éditions du Masque 2019) où rejaillissait quelques pans de son passé tumultueux. Deux ouvrages qu’il est recommandé de lire avant d’entamer Somnambule, dernier opus d’une série où l’on retrouve quelques savoureux personnages secondaires à l’instar du superintendant Parrs, supérieur particulièrement retord qui manipule Aiden Waits pour les besoins de sa carrière alors que Zain Carver, caïd de la ville, a juré la perte de cet inspecteur déchu qu’il rend responsable de la mort de sa fiancée. Empêtré dans une affaire de chantage avec une policière corrompue, un règlement de compte avec un truand qui a juré sa perte et les basses manoeuvres d’une hiérarchie qui se déchire, Aiden Waits va devoir également composer avec une jeune coéquipière intègre qui semble vouloir rapporter tous ses faits et gestes au cours d’une enquête sur un fait divers vieux de dix ans qui défraie encore la chronique.







Martin Wick, surnommé le Somnambule, a toujours prétendu n’avoir aucun souvenir de la nuit où il a décimé toute une famille. Après dix années en prison, le meurtrier, atteint d’un cancer, n’en finit plus d’agoniser sur son lit d’hôpital alors qu’Aiden Waits est chargé de recueillir ses dernières confidences avec son collègue Peter Sutcliff. Mais Martin Wick ne se décide ni à mourir ni à parler. Et l’affaire tourne au fiasco lorsqu’un individu poignarde le planton avant de mettre le feu au lit de Martin Wick qui périt dans les flammes. Si Aiden Waits réchappe à l’attentat, son coéquipier, grièvement blessé est plongé dans le coma. Qui pouvait donc en vouloir au meurtrier ? S’agit-il d’une vengeance ? Est-on d’ailleurs bien sûr que Martin Wick était bien la cible de l’attentat ? Autant de questions auxquelles Aiden Waits n’est pas bien sûr d’obtenir la réponse. Une enquête qui va se dérouler sur le fil du rasoir. Aiden Waits en a l’habitude.







Il faut bien avouer que c'est avec un certain plaisir sadique que l'on se prend à retrouver l'inspecteur Aiden Waits qui semblait emprunter la voie de la rédemption au terme du second roman de la série, Chambre 418. Mais que l'on se rassure, Aiden Waits reste l'éternel et incontrôlable chien fou qui se lance dans une contre-enquête où les apparences semblent plutôt trompeuses. A partir de ces éléments, les ressorts narratifs sont déjà connus et peuvent susciter un sentiment de déjà lu qui atténuera certains effets de surprise pour les lecteurs les plus aguerris. Mais avec un tel enquêteur au comportement si autodestructeur il faut tout de même s'attendre à un bouleversement d'une intrigue qui sort des sentiers battus au détour d'une kyrielle de circonstances qui font d'Aiden Waits, un homme aux abois qui se retrouve acculé de toute part. C'est principalement avec le chantage dont il est victime et auquel il ne peut se soustraire que l'on perçoit la tension à laquelle Aiden Waits est soumis ceci d'autant plus qu'il doit composer avec une coéquipière intègre, bien décidée à ne pas le lâcher d'une semelle. On appréciera donc les rapports conflictuels entre le personnage central en perdition et Naomi Black qui prend le relais de l'odieux Peter Sutcliff qui lutte entre la vie et la mort, victime collatérale d'un attentat dont on ignore s'il visait le détenu qu'il surveillait à l'hôpital ou Aiden Waits, affecté à la même mission de surveillance, qui semble être la cible d'une vengeance orchestrée par un vieil ennemi.







Récit d’une grande noirceur, agrémenté de dialogues caustiques, Somnambule nous permet donc de retrouver un personnage charismatique dont le comportement autodestructeur donne du relief à une enquête qui sort définitivement de l’ordinaire au gré d’un récit prenant parfois l’allure d’un hard boleid déjanté.







Joseph Knox : Somnambule (The Sleepwalker). Editions du Masque 2020. Traduit de l’anglais (Grande-Bretagne) par Jean Esch.
Lien : https://monromannoiretbiense..
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