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Aiden Waits tome 1 sur 3
EAN : 9782253259886
504 pages
Le Livre de Poche (25/09/2019)
3.54/5   79 notes
Résumé :
« Un féroce roman noir urbain, d’une authenticité qui vous arrache les entrailles. » Daily Mail

Je commençai les patrouilles de nuit en ayant de la vie nocturne une vision romanesque qui devint très vite réaliste. Je ne connaissais pas les vampires, les dealers qui sortaient uniquement la nuit, et je ne savais rien des gangs, je n’aurais pas été capable de vous dire qui vendait quoi, je n’aurais pas su les repérer. Les seuls que j’arrivais à identifie... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (46) Voir plus Ajouter une critique
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Pas facile de se démarquer dans le genre polar ... J'ai eu une impression très persistante de déjà lu, sans doute à cause de la thématique et des personnages très stéréotypés : le flic nihiliste anti-héros, tombé en disgrâce et forcé d'intégrer la Franchise, le gros réseau de trafiquants de drogue de la Manchester ; un politicard pourri qui lui demande de retrouver sa fille de 17 ans qui a fugué et est devenue une des sirènes du caïd, jeunes femmes chargés de collecter l'argent dans les points de vente ; une fille de riche, donc, qui se drogue pour fuir de gros soucis familiaux ; des flics ripoux et des dealers violents en pagaille.

Je n'ai pas accroché aux personnages, principal y compris . le seule personnage qui sorte du lot à mon sens est le spectaculaire Virus, malheureusement pas assez exploité. Et je n'ai pas accroché plus que cela à l'intrigue. Même si elle est correctement menée, l'arc narratif secondaire - sur la disparition d'un ancienne sirène dix ans auparavant – m'a semblé superflu car pas assez creusé ou pas assez relié à l'histoire principale.

Bref pas vu de plus-value folle dans ce polar. Par contre, Joseph Knox dessine très bien le paysage urbain très sombre qui sert de cadre. Le Manchester underground qu'il décrit sans compromis apporte une vraie ambiance aux scènes nocturnes, entre ultra-réalisme et tension, sur les traces d'un héros dont on sent qu'il peut sombrer à tout moment.Avec son écriture précise, l'auteur a le sens de la crasse au point que certains passages dans les bars mancuniens poisseux ou dans les soirées mal famées donnent envie direct de se laver.

Du potentiel mais inégal.

Lu dans le cadre du Prix des Lecteurs Livre de poche 2020 catégorie policier
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Drogue, politique et mafia à Manchester tels sont les ingrédients de ce polar urbain et mélancolique, oeuvre d'un primo romancier, qui a été barman et libraire.

Les sirènes ce sont les filles qui collectent l'argent de club en club pour le compte de Zain Carver. le jour où la fille du député Rossiter disparaît et part s'installer avec ce dealer, l'homme politique fait appel au flic Adams Waits, jeune inspecteur profondément torturé et avec de nettes tendance auto destructrices.

Joseph Knox nous entraîne dans un monde sombre et violent où chacun semble jouer double jeu. Au fur et à mesure que Waits s'enfonce dans ses mensonges, compromet son enquête en ayant une liaison avec Catherine et perd la notion du temps, j'ai aussi eu l'impression de perdre pied.

L'écriture est rapide, les paragraphes courts, c'est poisseux, visqueux, très noir et surtout, Manchester une ville qu'on connait finalement assez peu de ce côté si de la Manche ( sauf pour les fans de foot et de Manchester United ou City) sert quasiment de personnage à part entière tant sa description est juste et que Knox, qui semble parfaitement connaitre sa ville, en dévoile les multiples facettes avec une précision étonnante.

Un Manchester peuplé de semi fantômes, personnages dévastés par les ravages de la drogue où les disparités sociales sont nombreuses et les fossés entre les strates de la population ne cessent de s'accentuer, même si l'addiction - drogue et alcool- est le point commun entre eux.

Si on pourra juste déplorer un petit manque d' effet de surprise dans le dénouement ou un léger manque d'empathie pour ces personnages vraiment très dévastés, la plume de Knox est d'une qualité telle qu'on attend avec une vraie impatience le second tome des aventures d'Aidan Waits déjà publié au Royaume-Uni. et qui devrait être publié dans ce courant 2019 .
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Voilà un livre qui se mérite ! D'abord parce qu'il est dur, la citation qui ouvre cette chronique le montre suffisamment, me semble-t-il. On hante, avec Aidan, les bas-fonds que, pour la plupart d'entre nous, nous n'avons jamais eu l'occasion de seulement imaginer – et heureusement ! Il n'y a que des éclopés : éclopés de la vie, éclopés du sentiment, qui ont vécu la trahison, la violence, l'abandon, et qui en sont sortis cassés. Au-delà du réparable.

Alors ils cherchent un échappatoire, dans l'alcool, dans la drogue, dans la fuite, dans l'argent plus ou moins facile. Mais le prix à payer est souvent terrible. Et Aidan, qui n'est pas mieux lotis que tous ceux-là, lit dans leurs yeux cette désespérance, ce renoncement. Ils sont, pour certains, déjà morts.

Les filles servent dans les bars, elles se prostituent pour se payer leur dose, elles transportent la drogue ou ramènent l'argent aux dealers. Les hommes font le coup de poing, violentent et violent. Ils brisent des os, cassent des nez, et regardent le sang couler. Chacun fuit quelque chose, son passé, ses souvenirs, son bourreau. Et, pour tenir encore un peu debout, alcool ou chimie, jusqu'à la dose de trop.

Aidan est comme tous ceux-là. Seules les amphétamines lui permettent de tenir. Alors il se sent invincible. Mais que peut-il faire alors que tous semblent se liguer contre lui ? Chargé de retrouver Isabelle Rossiter, la fille du député, et de la sauver, comment imaginer que lui, l'homme aux ailes brisées, ait la moindre chance ?

C'est dur et brutal, donc, mais c'est aussi comme une promenade hallucinée dans une Manchester nocturne et glaciale. On passe de l'ombre à la lumière, les flashes sont soit ceux des véhicules de police, soit l'éclair de la lame du couteau. Parfois, comme au rythme du trip qui maintient Aidan en mouvement, on file au travers des événements, avant de s'écraser contre un mur. Nous aussi, nous sommes en plein trip, et c'est terriblement inconfortable.

C'est aussi cela, la lecture : se retrouver propulsés dans quelque chose qui nous heurte, nous secoue, nous retourne la tête.

Je sors de ce livre avec une gueule de bois. Sans pouvoir dire que j'ai aimé, mais incapable de nier que le job est fait. Comme Aidan, j'ai eu le sentiment d'être le jouet du hasard et du destin. Je n'ai pas vraiment aimé, mais ce n'est pas forcément un livre que l'on aime. C'est un livre que l'on vit, que l'on transpire, que l'on vomit, que l'on saigne.

C'est noir. Cru. Désespéré et, peut-être, désabusé. Ce n'est pas une lecture consensuelle, cela ne plaira pas à tout le monde. Et si vous vous lancez, n'oubliez pas votre torche !
Lien : https://ogrimoire.com/2020/0..
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L'an dernier j'ai lu et apprécié son deuxième roman, Chambre 413, aussi avais-je très envie de découvrir son premier livre. Je n'ai pas été déçue, j'ai beaucoup aimé son atmosphère très noire. Aidan Waits est un jeune inspecteur de Manchester, très typique de cet univers. Après une enfance en foyer, il est devenu policier mais est sur le point de se faire virer parce qu'il a pris de la drogue dans le local des pièces à conviction. Au lieu de le renvoyer tout de suite, son supérieur lui propose une opération d'infiltration dans la Franchise, une organisation qui vend de la drogue. une opération officieuse, donc sans filet. N'ayant pas le choix, il accepte et va traîner dans les bars des mafieux pour nouer un contact. Par ailleurs il est approché par le député local dont le fille de dix-sept ans a fugué une fois de plus. Il s'avère justement qu'Isabelle se cache chez Zain Carver, le chef de la Franchise. Aidan réussit son infiltration, mais ce n'est pas de tout repos, le voilà plongé dans un milieu qui ne connaît que la violence, mais lui-même n'a rien d'un agneau innocent.

Nous sommes plongés avec lui dans les bas fonds de Manchester, dans le monde de la nuit, mais pas un monde vraiment festif. Deux clans mafieux se battent pour le contrôle du marché de la drogue, les coups et les cadavres pleuvent. Aidan est à la limite de la légalité, il boit, prend des amphétamines, mais reste un policier qui mène ses enquêtes dans des conditions difficiles. Les sirènes sont les jeunes femmes qui récoltent l'argent de la drogue, elles aussi mènent une vie très dangereuse, d'ailleurs le policier doit aussi chercher des renseignements sur l'une d'elle, disparue depuis dix ans.

Aidan est un héros attachant, à la vie complètement cabossée, mais qui refuse de sombrer, sa mission lui permet de garder le contrôle malgré tous ses débordements. Tous les autres personnages du livre sont du même tonneau, il n'y a pas d'espoir pour eux, entre les policiers corrompus, les mafieux prêts à tout et les filles traitées comme des objets sexuels. le député ne vaut pas mieux, il est prêt à sacrifier sa fille pour éviter le scandale. Aidan tombe amoureux de l'une des filles, ce qui ne lui facilite pas la tâche.

L'intrigue est bien ficelée même si elle ne brille pas par son originalité, toutefois elle a su me tenir en haleine au fil de chapitres courts qui donnent envie de connaître la suite de l'histoire. Manchester est un personnage à part entière, on parcourt ses rues et surtout ses bas-fonds, bars miteux et zone industrielles déclassées. C'est un livre sombre et une vision plutôt désespérée de la vie, aucun personnage heureux, le seul projet d'Aidan est de reprendre ses patrouilles de nuit sous la supervision d'un équipier qui le méprise.

C'est un roman qui ne laisse pas indifférent, on aime ou on déteste. Il correspond bien à mon humeur du moment sans doute, en tout cas je l'ai beaucoup apprécié.
Lien : https://patpolar48361071.wor..
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Nuits noires dans les bas-fonds de Manchester

J'ai enchainé ce polar directement après un autre roman noir « d'atmosphère » d'une auteure anglaise également.

Le sujet est différent, mais on y retrouve la même ambiance sombre et déprimée. Si bien qu'à la faveur d'une inattention temporaire, j'ai fini par mélanger les deux histoires !! Mais bon, le premier m'ayant bien emballé, je n'ai pas été « dépaysée », je suis restée sur la lancée !! L'un aurait pu être la continuation de l'autre malgré la différence de style. Rien de carrément original mais l'écriture est agréable.

Déjà la première de couverture avait attiré mon attention. Je la trouvais attrayante et très esthétique. Elle évoque, le mystère, le monde de la nuit et peut-être, l'étincelle de lumière et d'espoir au bout du tunnel ?

Ici, nous avons l'anti-héros classique en la personne d'Aidan Waits, inspecteur déchu, à deux doigts de la révocation, accro aux amphètes et accessoirement au sky également. Un looser en somme qui traine ses désillusions comme un boulet ; un être « à plat » et au creux de la vague. Aussi n'a-t-il d'autre choix que d'accepter la mission d'infiltration que lui confie son supérieur auprès d'un gang local donnant dans le trafic de drogues. Au départ, il ne s'agit que de localiser les « sirènes » et les pister de bars en bars lors de leurs collectes du bénéfice des ventes de came. Il s'agissait de débusquer la taupe au sein de leur brigade qui renseigne le caïd, Zain Carver.

Ça se corse, avec l'entrée en scène d'un député qui voudrait bien faire rentrer sa fille mineure et fugueuse au bercail. Celle-ci a trouvé refuge…. chez Zain, le fameux dealer. L'heure n'est donc plus à l'observation « de loin » mais à l'infiltration. Mission très dangereuse car « officieuse » ce qui veut dire « sans filets », pas de couverture officielle en cas d'échec. Une sorte de mission « suicide » en quelque sorte. Ça passe ou ça casse !

Va s'ensuivre une série de « sacs de noeuds » imbriqués les uns dans les autres où tout le monde manipule tout le monde. A tel point qu'on en perd un peu son latin ! Mais de fil en aiguille avec une lecture attentive, tout se tient parfaitement et chaque situation trouve son explication. Rien de capillotracté, tout s'emboite et a une explication logique.

L'atmosphère des bas-fonds de Manchester, comme des endroits plus cossus est retranscrite à merveille ; on « visionne » tout comme dans un film. C'est « parlant ». C'est triste, noir, mélancolique, démoralisant ; les personnages ont l'air tous au bout du rouleau, leurs vies retenues par un fil invisible qui menace de rompre à tout moment. Tout à l'air si glauque et terriblement fragile. On trouve peu d'espoir dans ce roman. Même le superintendant Parrs ne semble pas si « recommandable » …

Le personnage d'Aidan n'évite pas les poncifs du genre mais, je l'ai trouvé « attachant » tout de même dans sa détresse. On apprend peu sur le personnage qui donnera surement naissance à une saga où on en apprendra un peu plus sur lui à chaque aventure.

Un roman noir très réussi qui en appellera donc d'autres je l'espère. Je suivrai avec le plus grand intérêt l'évolution du personnage principal… le suivant « chambre 413 » est déjà paru fin 2019 et je vais me le procurer sans hésitation.

Merci aux Éditions le Masque pour leur confiance et la plateforme NetGalley France.

Détail de ma notation : Mon intérêt en début de lecture : 3.5/5 – milieu de lecture : 4/5 – dernier quart et final : 4.5/5
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critiques presse (1)
Lexpress
19 novembre 2018
S'il faut s'accrocher un peu pour suivre une intrigue à plusieurs bandes, elle réserve son lot de surprises, de coups plus que bas. Malgré quelques lourdeurs de style, on sait gré à Joseph Knox d'éviter les clichés, de composer des personnages hauts en couleur et en douleur. Vivement la suite de cette série, best-seller outre-Manche.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Le Virus était une légende urbaine incarnée. Autrefois héroïque consommateur d’héroïne, il avait perfectionné un style nommé « cannibalisation ». Il était le chiffonnier de la drogue. Il ramassait la drogue dont même les junkies purs et durs ne voulaient pas, et il se l’injectait. Pour lui, utiliser l’aiguille d’une autre personne constituait un trip en soi, et il mélangeait les fonds de seringues pour confectionner son propre cocktail.
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... elle possédait une beauté cruelle. Quelqu'un dont vous vous souviendrez peut-être sur votre lit de mort, en vous demandant où se cachait votre courage le jour où vous l'aviez rencontrée, et pourquoi il refaisait surface seulement au mauvais moment, pour des gens qui n'en valaient pas la peine.
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Il y a des gens qui peuvent donner des détails très précis sur leur enfance, ou du moins débiter quelques anecdotes. Pour moi, ça semble très lointain, et certains jours j'aimerais que ça le soit encore plus. Mais lorsque vous oubliez certaines choses, vous abandonnez d'autres personnes en plus que vous-même. Ce sourire qui s'efface sur le visage d'un vieil ami au moment où il constate que vous avez oublié une histoire commune. ( p 87 )
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La vérité, c'est qu'elle possédait une beauté cruelle. Quelqu'un dont vous vous souviendriez peut-être sur votre lit de mort, en vous demandant où se cachait votre courage le jour où vous l'aviez rencontrée, et pourquoi il refaisait surface seulement au mauvais moment, pour des gens qui n'en valaient pas la peine.
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Sa principale menace physique était d'être infectieux, littéralement. Il se vantait d'avoir dans le sang tout un alphabet d'hépatites.
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Videos de Joseph Knox (5) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Joseph Knox
Dans ce nouvel épisode, nous continuons notre visite des coulisses du genre en compagnie de Fabienne Gondrand, traductrice littéraire, qui nous raconte ses débuts dans le métier et sa passion pour les éditions du Masque, héritage d'un grand-père italien fan des polars d'Agatha Christie et de Simenon. Au fil de la conversation, on évoque sa traduction "jubilatoire" de Meurtres à Kingfisher Hill de Sophie Hannah, l'héritière de la Reine du crime, ainsi que les romans noirs électriques de Joseph Knox, où la ville de Manchester se dresse comme un personnage. Pour finir, Fabienne nous parle en avant-première de la nouvelle aventure de l'inspecteur John Rebus, par l'immense Ian Rankin, auteur phare de la maison. Bonne écoute !
CRÉDITS : Conversation dans le noir est un podcast des éditions du Masque. Réalisation : Paul Sanfourche Générique : Longing - Joachim Karud
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