Joseph Périgot

Un titre ambivalent escroqueur escrocoeur tout est là, un livre facile à lire, une histoire d'ado à découvrir.

A destination des enfants, ce livre me pose vraiment question...



Minou Bonbon est un vieux chat qui vit avec son ami, un ancien couvreur sur les toits. Un jour il meurt, frappé à coups de bâton , agonisant , baignant dans son sang, il rejoint son compagnon pour mourir près de lui.

Leur meilleur ami, un enfant de CP décide de mener l'enquête en remontant les traces de sang.



Il y a trois suspects...Je ne vais pas en dire plus sur l'intrigue, juste que l'un des suspects l'est parce qu'il est boucher et que si il est boucher c'est bien parce qu'il n'aime pas les animaux ... un raccourci surprenant ... et les enfants qui mangent de la viande alors ils aiment ou pas les animaux ?



Lorsque le coupable est démasqué, les enfants viennent piller son magasin ce qui semble être, pour le narrateur une sanction juste ... comment dire ... "on ne rend pas la justice en commettant un crime" , ( Patricia Wentworth) et dans ce cas précis un délit.



Puis le maitre du chat toujours triste pense qu'il ne s'en remettra jamais et il est consolé d'un coup en voyant débarquer une petite minette abandonnée ... euh... et là comment on aborde alors le processus de deuil , ou considère-t-on que l'on peut remplacer un ami qui meurt par un autre ?



Après une dernière caresse pour son chat mort, son maître laisse son cadavre sur le toit et redescend sur terre parmi les hommes... re- euh ...est ce vraiment une marque de respect envers son compagnon que de laisser son corps se décomposer sur un toit ? Au moins si il avait été enterré dans un grand pot de fleurs ...



Bref bilan très négatif pour ma part, et de très grandes réserves pour un livre à destination d'un public jeune.



Ce qui me dérange ce n'est pas tant la violence des faits décrits , car oui des animaux de compagnie meurent dans d'atroces souffrances sous les coups de pervers mais la morale qui se dégage de cette histoire : les bouchers n'aiment pas les animaux , on peut rendre la justice en commettant un délit, et pourquoi pas un crime alors ... et les animaux domestiques se remplacent , est ce vraiment le cas ?

Le petit chat est mort... mais qui l'a tué ? Une enquête autour de la relation entre un vieil homme et un petit garçon, et le chat qui les reliait. A réserver aux lecteurs débutants.

Un anthologie (!) de 10 mini-syros polars sortis dans les années 90 : les meilleurs des premières années, à découvrir regroupés dans ce livre, pour choisir son auteur préféré ou encore comparer les façons de mener l'intrigue.

Le héros de ce court roman pour enfants est Raoul Sansdent, un vieil homme, veuf, à la retraite qui vit dans un immeuble. Il dort le jour et veille la nuit, scrutant la rue avec sa lunette. C'est ainsi qu'il découvre un soir un enfant au pied du mur du cinéma d'en face.

Etienne-Thomas prétend être le fils du ministre des transports et avoir fugué du château parce que son père bat sa femme et qu'il a renvoyé la grand-tante Louise qui s'occupait de lui et était la seule à l'aimer.

Raoul doute de la véracité de ces propos parce que des gens riches et instruits ne se conduisent pas ainsi !

Il va néanmoins héberger l'enfant pour la nuit en lui promettant de partir à la recherche de sa tante Louise le lendemain matin...

Une histoire sympathique d'amitié intergénérationnelle.

Perplexe. Voilà bien un minet qui me laisse ni chair ni poisson.



Je carbure aux polars de la collection Mini Syros, une came appréciable autant pour le jeune public que le plus fané. Parmi la ribambelle d'auteurs, d'illustres noms du néo-polar agrémentent la vitrine, tels Didier Daenincks, Marc Villard, Jean-Hugues Oppel.



Collection peu commune, les Mini Syros ont vocation à faire découvrir le monde du polar aux bambins de nos écoles primaires. Alléchant programme. Sauf que je n'ai pas du tout adhéré à certaines valeurs peu défendables de cet ouvrage-ci. En effet, au cœur de l'action, le livre cautionne violence et vengeance. Le polar doit-il être défendable et plein de bons sentiments, me direz-vous ? Que nenni. J'aurais loué sa portée rebelle, ses valeurs obscures, sa faconde machiavélique, si l'opuscule n'avait été une "Sélection de l'Education Nationale".



1. la violence du père qui fait de la casse dans le magasin, par énervement et vengeance.

2. les enfants qui ravagent ensuite la boutique par effet de bande.

3. la stigmatisation du meurtrier, l’opprobre jetée sur lui et le jugement de sa personne : "(...) qui était bête, qui était méchant, et bien connu pour son avarice. (...)" (p. 33).

4. la notion de deuil est vite balayée, un chat remplaçant l'autre. Mémé sera-t-elle remplacée par une autre dans vos foyers ? L'ouvrage le conseille à demi-mot.



Cela fait beaucoup pour un bouquin destiné à nos écoles. De plus, la voix du narrateur est floue, oscille entre celle du gamin qui porterait ces jugements péremptoires, et la voix d'un autre narrateur qui serait extérieure à tout cela. L'écriture me semble franchement hasardeuse et porteuse d'obscures notions.



Si l'avancée pédagogique de l'ouvrage tient dans ce qu'il soulève comme contradictions et imperfections, alors cet opus est un chef-d'oeuvre ! Cela aura le mérite de soulever bien des débats, éclaircissements et discussions en classe et à la maison. Mais l'on ne m'enlèvera pas de l'idée que pour un livre soutenu par l'Education Nationale, la portée éducative devrait être fait en amont, pas en aval, par le corps enseignant ni la parentèle au chevet du bambin. Perplexe, je vous dis, perplexe...

Lucien c'est le taxi de nuit. Ainsi le jour il peut être au chevet de sa soeur Thérèse qui est atteinte d'un cancer. Ainsi va la vie de Lucien qui dans son taxi circule dans cette grande ville en attendant que quelque chose se passe. Une nuit pas comme les autres une jeune femme qui pourrait-être une bohémienne accouche sur la banquette arrière de son taxi. Lui qui voulait de l'insolite, le voilà servit. Surtout que la jeune maman une fois le travail terminé s'enfuit et abandonne là son bébé. Voilà donc Lucien avec un nouveau-né sur les bras. Notre chauffeur de taxi n'a pas le coeur de l'abandonner à son tour ni le courage se séparer de ce bébé aussi le ramène-t-il chez lui. Lucien et sa soeur Thérèse s'occuper du nourrisson et commence alors pour eux une période de grand bonheur. Cet enfant, tombé du ciel, est leur dernier rayon de soleil. Mais malheureusement bien vite les complications vont arriver.

Perigot nous offre là un roman plein de tendresse et d'humanité. Il aurait pu tomber avec cette histoire dans un espèce de misérabilisme mais il évite intelligemment l'écueil. Et avec ses personnages attachants et un brin d'humour notre auteur nous propose un drôle de texte qui nous réchauffe le coeur. Un sacré mixte de roman noir et d'amour. A découvrir


Lien : https://collectifpolar.com

Une histoire d'amour sombre et émouvante. Un chauffeur de taxi profondément humain dans sa faiblesse et sa force. De la poésie et de l'humour dans la noirceur du récit. C'est très beau.

Polar pour enfant qui par son langage peut choquer certains parents. L’enquête autour de l’assassinat d'un chat est gentillette et donne une leçon de morale, malgré tout en tant qu'adulte j'ai trouvé l'histoire peu construite et peu adapté aux jeunes enfants. Pas assez ludique à mon gout .

Dans ce recueil de nouvelles, les six suivantes ont retenu mon attention en vue d'une lecture à haute voix pour un public préadolescent.

Le chat de Tigali de Didier Daenincks. A la fin de leur contrat de coopération, un instituteur, sa femme et leur fille ramènent avec eux, près de Marseille, leur chat de Kabylie, Amchiche qui sera la victime du racisme anti-arabe des villageois.

Trois félés et un pendu de Jean Hugues Oppel. La découverte d'une malle de lingots d'or dans une grange isolée entraine Didi, Marco et Lucien dans une rencontre avec un braqueur.

Le crime de Cornin Bouchon de Marie et Joseph. Nouvelle pleine d'humour. Le narrateur a 8 ans, petit garçon de l'Assistance accueilli avec son "frère" par Papa Magnal dans une ferme. Les bêtises, ils connaissent les deux garçons, et quand il s'agit de prouver que le voisin Cornin Bouchon est un assassin de petite fille, ils vont lâcher le taureau...

Les doigts rouges de Marc Villard. Ricky, 8 ans, en vacances avec Sophie, 16 ans et Georges, 18 ans, imagine que son grand frère majeur est devenu un assassin ...

Sèvres-Babylone de Gerard Carré. Une amitié mal comprise entre une jolie petite fille, Julie, et un écrivain peu connu et moche, tourne au soupçon d'enlèvement.

Marilou et l'assassin de René Fregui. Une histoire sensible mais à la chute trop prévisible. Pendant dix ans d'emprisonnement, Valentin se lie d'amitié avec une fourmi. Le jour de fin de peine, c'est l'occasion de fêter tous les deux la liberté retrouvée au restaurant.

Minou-bonbon, le chat du père Latuile à été assassiné .

Les Pacom c'est une série qui est parue en 2001. Je la découvre un peu tardivement...

Jupiter, dit Juju, communique par mail avec son pépé pour lui raconter les dernières frasques de son père . Dans ce court roman (40 pages) le père de Juju va à une réunion de "préparation à la sixième". Mais comme il fait très chaud il y a va en "jebba". Il en profitera pour y mettre un peu le "zouk".

Car les Pacom ne sont pas comme tout le monde, (je pense que l'on peut transformer le M de leur nom en N également) , plutôt rebelle, militant, "poil à gratter".

Ce roman est drôle, limite insolent. Le style est enlevé, l'écriture vivante. Un antidote aux réfractaires de la lecture.

Dommage que cette série se soit arrêtée si rapidement. Il y a tout de même 12 titres à découvrir.

Ce que je ne vais pas hésiter à faire...

Ce livre avait été lu par ma fille a 6 ans en CE1, et ça l'a traumatisée. Je l'ai lu et j'ai trouvé affreuse la scène où l'on trouve le chat mourant. Pire encore, aucune morale ! On enquête, on trouve le coupable et basta, aucune punition réelle. Pour des enfants je trouve limite. Il a été recommandé par l'éducation nationale et je me pose des questions s'il n'y a pas eu de copinage.

Un plaidoyer pour le braconnage. C'est tellement facile de se mettre hors la loi (ainsi que d'écrire ce livre, nul et non-avenu). Tellement facile de tuer des animaux qui n'ont rien demandé, sous prétexte qu'ils "prélèvent" (mot pourtant bien connu des braconniers) de temps en temps une proie parmi celles qu'on leur sert sur un plateau. Sous prétexte qu'ils prélèvent occasionnellement une proie, parmi celles que l'on va de toute façon tuer, et toutes encore bien ! Donc dans tous les cas c'est un plaidoyer pour tuer ceux que nous considérons comme inférieurs. Et ceci n'est pas un sophisme.

Le chat Minou-bonbon, compagnon d'un vieil homme, est tué. Un enfant aidé par son père se lance sur la trace du coupable. Le vieil homme ne restera pas avec sa peine car il est adopté par une jolie chatte.

Un récit simple mais sensible et intéressant.

J'ai été confrontée à ce livre dans le cadre scolaire en CE1. Avec le recul, il était peut être un peu sanglant pour des enfants de 6 ans, malgré tout, ça n'a pas l'air de m'avoir traumatisée donc je suppose que tout va bien.

La lecture est facile, le roman est court et convient aux premières lectures.

L'histoire n'a que peu de rebondissements et j'ai du mal à voir où voulait en venir l'auteur. Un criminel impuni, un animal qu'on remplace, une enquête qui n'est autre qu'un chemin à remonter...

J'aime les livres où on apprend quelque chose, ici ce n'est pas le cas.

Très tragique, très triste