Qui a tué Minou-Bonbon ?

A destination des enfants, ce livre me pose vraiment question...

Minou Bonbon est un vieux chat qui vit avec son ami, un ancien couvreur sur les toits. Un jour il meurt, frappé à coups de bâton , agonisant , baignant dans son sang, il rejoint son compagnon pour mourir près de lui.
Leur meilleur ami, un enfant de CP décide de mener l'enquête en remontant les traces de sang.

Il y a trois suspects...Je ne vais pas en dire plus sur l'intrigue, juste que l'un des suspects l'est parce qu'il est boucher et que si il est boucher c'est bien parce qu'il n'aime pas les animaux ... un raccourci surprenant ... et les enfants qui mangent de la viande alors ils aiment ou pas les animaux ?

Lorsque le coupable est démasqué, les enfants viennent piller son magasin ce qui semble être, pour le narrateur une sanction juste ... comment dire ... "on ne rend pas la justice en commettant un crime" , ( Patricia Wentworth) et dans ce cas précis un délit.

Puis le maitre du chat toujours triste pense qu'il ne s'en remettra jamais et il est consolé d'un coup en voyant débarquer une petite minette abandonnée ... euh... et là comment on aborde alors le processus de deuil , ou considère-t-on que l'on peut remplacer un ami qui meurt par un autre ?

Après une dernière caresse pour son chat mort, son maître laisse son cadavre sur le toit et redescend sur terre parmi les hommes... re- euh ...est ce vraiment une marque de respect envers son compagnon que de laisser son corps se décomposer sur un toit ? Au moins si il avait été enterré dans un grand pot de fleurs ...

Bref bilan très négatif pour ma part, et de très grandes réserves pour un livre à destination d'un public jeune.

Ce qui me dérange ce n'est pas tant la violence des faits décrits , car oui des animaux de compagnie meurent dans d'atroces souffrances sous les coups de pervers mais la morale qui se dégage de cette histoire : les bouchers n'aiment pas les animaux , on peut rendre la justice en commettant un délit, et pourquoi pas un crime alors ... et les animaux domestiques se remplacent , est ce vraiment le cas ?

Perplexe. Voilà bien un minet qui me laisse ni chair ni poisson.

Je carbure aux polars de la collection Mini Syros, une came appréciable autant pour le jeune public que le plus fané. Parmi la ribambelle d'auteurs, d'illustres noms du néo-polar agrémentent la vitrine, tels Didier Daenincks, Marc Villard, Jean-Hugues Oppel.

Collection peu commune, les Mini Syros ont vocation à faire découvrir le monde du polar aux bambins de nos écoles primaires. Alléchant programme. Sauf que je n'ai pas du tout adhéré à certaines valeurs peu défendables de cet ouvrage-ci. En effet, au coeur de l'action, le livre cautionne violence et vengeance. le polar doit-il être défendable et plein de bons sentiments, me direz-vous ? Que nenni. J'aurais loué sa portée rebelle, ses valeurs obscures, sa faconde machiavélique, si l'opuscule n'avait été une "Sélection de l'Education Nationale".

1. la violence du père qui fait de la casse dans le magasin, par énervement et vengeance.
2. les enfants qui ravagent ensuite la boutique par effet de bande.
3. la stigmatisation du meurtrier, l'opprobre jetée sur lui et le jugement de sa personne : "(...) qui était bête, qui était méchant, et bien connu pour son avarice. (...)" (p. 33).
4. la notion de deuil est vite balayée, un chat remplaçant l'autre. Mémé sera-t-elle remplacée par une autre dans vos foyers ? L'ouvrage le conseille à demi-mot.

Cela fait beaucoup pour un bouquin destiné à nos écoles. de plus, la voix du narrateur est floue, oscille entre celle du gamin qui porterait ces jugements péremptoires, et la voix d'un autre narrateur qui serait extérieure à tout cela. L'écriture me semble franchement hasardeuse et porteuse d'obscures notions.

Si l'avancée pédagogique de l'ouvrage tient dans ce qu'il soulève comme contradictions et imperfections, alors cet opus est un chef-d'oeuvre ! Cela aura le mérite de soulever bien des débats, éclaircissements et discussions en classe et à la maison. Mais l'on ne m'enlèvera pas de l'idée que pour un livre soutenu par l'Education Nationale, la portée éducative devrait être fait en amont, pas en aval, par le corps enseignant ni la parentèle au chevet du bambin. Perplexe, je vous dis, perplexe...

Le petit chat est mort... mais qui l'a tué ? Une enquête autour de la relation entre un vieil homme et un petit garçon, et le chat qui les reliait. A réserver aux lecteurs débutants.

Polar pour enfant qui par son langage peut choquer certains parents. L'enquête autour de l'assassinat d'un chat est gentillette et donne une leçon de morale, malgré tout en tant qu'adulte j'ai trouvé l'histoire peu construite et peu adapté aux jeunes enfants. Pas assez ludique à mon gout .

Ce livre avait été lu par ma fille a 6 ans en CE1, et ça l'a traumatisée. Je l'ai lu et j'ai trouvé affreuse la scène où l'on trouve le chat mourant. Pire encore, aucune morale ! On enquête, on trouve le coupable et basta, aucune punition réelle. Pour des enfants je trouve limite. Il a été recommandé par l'éducation nationale et je me pose des questions s'il n'y a pas eu de copinage.