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Citations de Joy Harjo (124)


Chaque âme porte en elle un chant
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Je suis obsédée par les cartes et les directions. La clé de ma carte interne doit se lire ainsi :
Est : le guérisseur apprend par la blessure, la maladie, la mort
Nord : le rêveur apprend par la tromperie, le deuil et l’addiction
Ouest : le musicien apprend par le silence, la solitude et l’errance perpétuelle
Sud : le poète apprend par l’injustice, le mutisme, et le fait de ne pas être entendu
Centre : le voyageur apprend par l’immobilité.
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Ce sont les hommes rapaces qui ont volé la terre, qu’ils ont ravagée par des grands incendies visibles par des satellites qui volent à des kilomètres au dessus de nos têtes. Ils détruisent le poumon de la terre pour l’argent. Ils détruisent les eaux et les terres en épuisant le pétrole et les autres ressources précieuses de l’Amazone. Ils ont même organisé des expéditions de chasse pour massacrer les peuples indigènes qui y vivent et ils ont assassiné les dirigeants des populations qui prennent soin de ces régions. Ils sont tellement vides, tellement affamés par la haine et la cupidité qu’ils ont oublié qu’ils sont la terre et répondront à la terre.
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Il est naturel d'être assise ou accroupie pour accoucher. Dans la position allongée, le corps a plus de difficulté à résister à la tension musculaire et à la peur de mourir.
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Pendant ma dernière visite à l'hôpital indien, on m'a proposé de me stériliser. On m'a expliqué que l'accouchement était le meilleur moment pour le faire. On m'a donné le formulaire mais, sans trop y réfléchir à ce moment-là, j'ai décidé de ne pas le signer. Beaucoup de femmes indiennes qui ne parlaient pas bien l'anglais, pensant qu'il s'agissait d'autoriser le médecin à mettre le bébé au monde, l'ont signé. Le fait de parler anglais couramment m'a sauvée.
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Je me demandais ce qui se passerait si on lisait et retenait tous les livres de toutes les bibliothèques du monde, si l'on apprenait le nom de chaque coquillage, chaque guerre, si l'on pouvait citer chaque vers de chaque poème... Que ferait-on de tout ce savoir ? Etait-ce le genre de savoir qui libère ? Ou bien celui qui possèderait cet infini savoir deviendrait-il comme ces minables qui font semblant et n'ont en fait pas plus de sagesse ? Et qui décidait de ce qu'il importait de savoir et comprendre ?
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En vérité, chacun de nous est seul devant ses gouffres de tristesse, quand bien même on nous entoure de gentillesse, on nous prépare des petits plats, on nous adresse des mots réconfortants, on nous joue de la musique. Nous avons tous tendance à combler ces vides avec toutes sortes de distractions, le shopping ou les amours éphémères, l’alcool ou la drogue.
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Pendant ma dernière visite à l'hôpital indien, on m'a proposé de me stériliser. On m'a expliqué que l'accouchement était le meilleur moment pour le faire. On m'a donné le formulaire mais, sans trop y réfléchir à ce moment-là, j'ai décidé de ne pas le signer. Beaucoup de femmes indiennes qui ne parlaient pas bien l'anglais, pensant qu'il s'agissait d'autoriser le médecin à mettre le bébé au monde, l'ont signé. Le fait de parler anglais couramment m'a sauvée.
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J’ai suivi cette idée jusqu’à la personne qui pédalait à côté de moi. Ce n’était pas mon idée ; c’était la sienne ; Je me suis mise à suivre toutes mes idées de la sorte et j’ai eu la surprise de découvrir que quantité d’entre elles ne m’appartenaient pas., Souvent, elles étaient reliées à des ancêtres, des parents, des inconnus, voire des plantes, des éléments et des animaux
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La vérité ne sera jamais révélée assez tôt, s’écria une mère lorsque son bébé fut abattu, un revolver en plastique dans sa main de bébé, alors qu’il jouait au parc, par un homme qui croyait avoir reçu en partage la domination sur la Terre entière à cause de la couleur de sa peau, de l’argent sur son compte en banque, ou de sa religion.
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J’aimerais dire à ma mère que je vois dans son histoire une histoire de courage, vu la force qu’elle a trouvée pour continuer et s’en sortir. Je suis la preuve de cette force ; grâce à ma mère, je suis.
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Tant que nous n’aurons pas compris que nous sommes la terre et n’agirons pas en conséquence, chacun d’entre nous fera l’expérience de la douleur de cette séparation d’avec la connaissance sacrée, d’avec soi-même.
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À la racine de la haine était leur savoir inconscient que leurs ancêtres avaient tué les nôtres et volé des terres et des ressources qui ne leur appartenaient pas. Si notre nombre, notre force ou notre savoir croissaient, nous risquions de nous rebiffer et de leur faire ce qu’ils nous avaient fait – ce qu’ils continuaient de nous faire.
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Dans le récit judéo-chrétien de la Création, un serpent tient le rôle central de tentateur démoniaque d’une femme qui, parce qu’elle l’écoute et croque la pomme qu’il lui propose, se rend responsable de la perte du paradis et de la rétrogradation des femmes à un statut d’esclave. Je m’interroge sur le raisonnement caché derrière un panthéon culturel qui ne comprend aucune figure féminine de pouvoir, quand le monde naturel nous montre qu’aucune vie n’est créée sans l’union du mâle et de la femelle.
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Elle était suffisamment âgée pour que la mort semble dans l’ordre des choses ; cependant, même si votre mère, votre père, votre parent, votre partenaire ou votre amie a plus de cent ans, son départ signifie qu’il ou elle vous quitte, et son absence laissera un trou dans votre histoire terrestre.
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Nous n’avions pas fini de prendre la mesure de la violence et de la destruction, qui s’étaient déchaînées lorsque Christophe Colomb avait débarqué dans notre réalité indigène. Lui et son équipage ont été accueillis dans les Indes occidentales par des peuples qui n’avaient jamais connu ni armes ni violence. Les colons ont tranché la tête de leurs hôtes, réduit le reste de la population en esclavage, et pris tout ce qu’ils ont pu de ces terres riches en ressources naturelles, y compris les jeunes femmes pour le trafic sexuel.
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L’Église disait que c’était mal de ressentir du désir et je me demandais comment le désir avait pu être créé par le même dieu que celui dont on me disait qu’il avait créé toute chose et le monde. Pouvoir et honte s’entremêlaient.
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Auprès d'elle, j'éprouvais un sentiment d'appartenance et, ans ce cercle d'appartenance, j'avais une place dans les récits. Tout le monde a besoin d'une place comme celle-ci, d'un sentiment de lien; sans cela nous ne sommes que des enfants perdus, errant sur la terre nos vies durant, sans possibilité d'ancrage
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Mes premières années, je les ai vécues dans l’univers des animaux et de leur pouvoir. Comme la plupart des enfants. Pendant encore ces années, on est encore proche de la porte de la connaissance ».
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« Je voulais que quelqu’un me cherche, me trouve et m’emporte »
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