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Critiques de Judith Duportail (41)
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L'amour sous algorithme

Avec ce documentaire-témoignage, Judith Duportail tente de découvrir la recette secrète de l'algorithme de Tinder. Très vite, elle découvre que chaque utilisateur a une "note de désirabilité", le Elo Score, et elle décide de se mettre en quête du sien.



Car de confiance, elle en a bien besoin et voudrait savoir combien elle "vaut". Suite à une rupture difficile, elle s'inscrit à la salle de sport et sur l'appli Tinder et se booste un peu l'égo grâce à la masse de messages qu'elle reçoit. Dose quotidienne de sérotonine ! Mais c'est illusoire et lorsqu'elle rencontre les hommes irl, c'est la déception.



Mais le romantisme et l'espoir font vivre, ou plutôt "swiper". On ne sait jamais, au détour d'un hasard... Sauf que, comme elle va vite le constater, les "matches" ne sont pas du tout le fruit du hasard. En brassant et analysant nos données personnelles, l'appli a la main sur les mises en relation, créant des notes de compatibilité entre les utilisateurs. Nos descriptions de profil, nos photos, nos likes facebook, et jusqu'à nos achats sur Amazon sont décortiqués. de même, l'appli fait en sorte de mettre en relation des hommes plus âgés, plus diplômés et mieux payés avec des femmes plus jeunes, moins bien payées et moins diplômées. Tout simplement scandaleux pour une appli qui se dit "cool" et progressiste.



Une seule chose m'a gênée. J'ai trouvé le récit un peu trop autocentré sur la première partie, l'auteure se plaignant un peu trop à mon goût. C'est un peu la limite du documentaire-témoignage, l'objectivité n'est pas complète et l'on reste dans le cadre précis de la vie de l'auteure : une femme blanche, diplômée et citadine.



Mais la partie plus documentaire m'a fascinée et notamment comment, en tant que journaliste, elle va à la recherche des infos. L'exploitation des big data à des fins commerciales et "amoureuses" fait froid dans le dos et appelle à une nécessaire protection de nos données. Dégafamisons-nous ! de même, l'auteure nous parle de l'amour sous algorithme, cette quête de la moitié amoureuse dans un monde hyperconnecté où les liens de plus en plus nombreux n'empêchent pas la solitude.



Encore une belle découverte publiée aux éditions Goutte d'Or, dont les choix éditoriaux me convainquent !







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Dating fatigue : Amours et solitude dans le..

Dating fatigue est un récit assez particulier que l’auteure nomme d’elle-même du « journalisme narratif ». C’est une sorte de stratégie pour intéresser le lecteur à une thématique cible, tout en y incorporant des éléments narratifs purement subjectifs, comme c’est le cas dans ce récit, avec des anecdotes vécues par Judith Duportail.



Après une première publication de journalisme narratif en 2019, L’amour sous algorithme, qui décortiquait l’univers de la célèbre application de rencontre Tinder, l’auteure revient sur les devants de la scène avec un récit analytique sur les effets psychologiques de l’amour post-Tinder du XXIème siècle. Un livre plus que jamais dans l’ère du temps, à l’heure où les couples se rencontrent et se forment virtuellement avant de vivre, partiellement ou non, une belle ou courte histoire. Avec pudeur et courage, l’auteure se met en scène personnellement et ouvre son intimité amoureuse à ses lecteurs. Elle se questionne longuement sur l’amour, les sentiments, sur les relations entre les hommes et les femmes, sur ce qui fait aujourd’hui un couple, sur la sexualité, et ce qui fait que la société d’aujourd’hui, ainsi que le regard des autres influencent notre vision et notre façon de nous comporter. Un récit criant de vérités, où je me suis reconnue à plusieurs reprises.



Comme ce n’est pas une autofiction, mais bien un livre qui a vocation à informer, Judith Duportail fait un remarquable travail en nous documentant sur des thématiques souvent méconnues, ou honteusement cachées. J’ai ainsi pu, entre autre, découvrir ce qu’était la demi-sexualité – une personne ressent une attirance envers une autre personne seulement après avoir bâti des liens émotionnels forts avec celle-ci -, un terme dont je n’avais pas aucunement connaissance, qui vient enrichir mon vocabulaire et ma culture personnelle. De même, sans vouloir s’enfoncer dans un carcan tout tracé, elle aborde l’ensemble des particularités sexuelles et amoureuses qui peuvent exister (pansexualité, hétérosexualité, homosexualité). J’ai beaucoup aimé l’ouverture d’esprit de la journaliste, son franc parler, sans langue de bois, son honnêteté et le courage dont elle fait preuve pour se mettre à nu devant un public d’inconnus (nous). En revanche, j’ai été moins réceptive aux anecdotes mentionnées, qui m’ont parues assez plates et inintéressantes. Elles sont vite lues et vite oubliées… heureusement que la thématique globale du récit est innovante, ce qui est en fait un livre passionnant, qui sort de l’ordinaire !



Un récit avant-gardiste de journalisme narratif, qui informe autant qu'il questionne sur le phénomène affectif contemporain de notre génération. Original et intéressant !
Lien : https://analire.wordpress.co..
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L'amour sous algorithme

En apercevant ce livre, je m'attendais à une étude sociologique des sites de rencontre en général, de la manière dont ils induisent les comportements des usagers, etc.

En fait, ce n'est pas ça, même si ce thème y est abordé à quelques reprises : l'auteur se concentre sur une seule appli, Tinder, qu'elle a testé pendant des années tout en essayant de comprendre le fonctionnement de cette énorme entreprise ... et c'est captivant ! Fonctionnement des algorithmes de sélection des rencontres (basé sur un machisme éculé, pour résumer), induction de comportements précis chez les hommes comme chez les femmes, opacité des notations ... Et la passionnante recherche journalistique, que l'on suit pas à pas !
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L'amour sous algorithme

Love me tinder, love me true.... Outil indispensable de la drague version 2.0, Tinder s'est invité dans les smartphones de la plupart des célibataires du troisième millénaire. Swipe à gauche, swipe à droite... tout le monde connait. Mais ce que l'on sait moins bien, c'est que nos amis de chez Tinder biaiseraient nos rencontres grâce à un algorithme mis en place à notre insu.



Tout a commencé lorsque Judith Duportail a découvert que Tinder, dans sa magnificence, attribuait à ses utilisateurs une note secrète de désirabilité, autrement appelée "Elo score" à laquelle nous n'avons pas accès. Ainsi, si une personne dite "désirable" a liké votre profil, votre note augmente ; au contraire, si une personne jugée peu désirable like votre profil, votre note diminue.



En poussant un peu plus son enquête, Judith Duportail découvre que Tinder va plus loin en se servant de nos données personnelles pour nous proposer des matchs : date de naissance, pages likées sur facebook, voire même notre QI. Ainsi, si je suis une jeune cadre dynamique qui aime les voyages et les grands bruns barbus, j'ai plus de chances de matcher sur Tinder avec un grand brun barbu de la même catégorie socio-professionnelle que moi et qui a liké les mêmes pages facebook que moi. En somme, les beaux et riches matchent avec les beaux et riches et les moches et pauvres matchent avec les moches et pauvres...



Moi qui pensait que mes match étaient le fruit du hasard et de la géolocalisation, je me suis bien mise le doigt dans l’œil (aïe, ça fait mal !)



Judith Duportail met également l'accent sur un point que j'ai trouvé très intéressant. Lorsqu'on est une fille, aller sur Tinder permet de se prendre un shot de narcissisme : on se sent belle, désirable, il y a tout de suite pleins de garçons qui veulent nous rencontrer. Et puis quand on a obtenu ce frisson d’égocentrisme, quand Tinder a comblé le vide que l'on était venu combler, on a souvent tendance à lâcher son téléphone et à oublier de répondre aux messages. Comportement que l'on reproche d'ailleurs souvent à la gente masculine...



J'ai adoré ma lecture de "l'amour sous algorithme" et j'ai trouvé que cet essai présenté sous la forme d'une enquête journalistique était extrêmement intéressant et révélateur, non seulement sur le réel fonctionnement de Tinder, mais également quant au comportement amoureux de notre fameuse génération Y. Bravo !


Lien : http://mademoisellechristell..
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Dating fatigue : Amours et solitude dans le..

Judith, merci, vraiment.

Je suis une morveuse de 41 ans et ton livre a concrétisé un peu plus le cheminement que j'ai commencé à faire pour m'autoriser à dire non, à m'affranchir du regard conditionnant des autres, de la société, qui attend croit-on qu'on soit obéissantes et bien élevées.

J'aimerais pouvoir dire que je n'ai pas eu besoin de toi pour gagner en confiance en moi, mais je suis bien obligée d'avouer que ton livre m'a tellement soulagée que j'en ai pleuré. Parce que je me suis sentie enfin appartenir à un groupe, celui qui trouve que non, c'est pas normal de devoir faire semblant de porter une cuirasse dans les relations affectives, pas normal d'accepter des micro-violences pour avoir l'air cool, pas normal d'aborder l'amour comme une corrida...

Alors, voilà, merci Judith, pour la liberté, la sincérité, la sensibilité.
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L'amour sous algorithme

Bon sang de bon soir. J’ai été dure avec l’auteur de Sans alcool, je m’en rends compte en lisant ce livre. Parce qu’elle a réussi à lier enquête et « journal intime », avec une belle prose. On sent l’âme d’un écrivain, on lit un livre qui n’aurait rien à envier à d’autres romans. Ce n’est pas parfait, mais vraiment prometteur. Mais celui-ci… On reste dans le ton journalistique, avec tous les tics de langage qu’on entend à longueur de journée. Et c’est énervant, car on se demande pourquoi. Pourquoi ne pas trancher et faire un long article (car si l’on enlève tous les épisodes personnels, et les sources, il ne reste pas grand-chose), ou alors un journal, mais dans ce cas-là, travailler sa langue, nom d’une pipe en bois ! Sa vie, ses pérégrinations amoureuses sont plates, mais si plates qu’on pourrait tracer des lignes téléphoniques et rajouter des pigeons que ce serait moins plat. On est abreuvé de son manque de confiance avec l’impression de ressortir lessivé de l’appel d’une copine qui nous vide son sac dans les oreilles.



Cela manque de perspective. L’autrice dit à certains moments qu’elle a pu interroger d’autres personnes sur leur rapport à Tinder. Ben où sont-ils ? Cela aurait été intéressant, de voir d’autres conceptions. L’enquête n’en est pas vraiment une, puisqu’on a l’impression qu’elle tombe sur les bonnes personnes au bon moment, mais qu’elle ne creuse pas beaucoup. Ce sont juste quelques phrases rapidement scientifiques, quelques chiffres, mais toujours en surface. Oui, les réseaux sociaux, quel qu’il soient sont addictifs, oui, c’est matière à toujours plus de compétition, mais on n’avait pas besoin de ce livre pour l’apprendre. Je ne voulais pas faire de chronique à la base, parce que bon, y a d’autres trucs à faire que descendre des livres dans la vie, mais quand on lit les avis sur Instagram « C’est édifiant » et autres danses de la joie…on ne peut qu’avoir la moutarde qui monte au nez. Quand Delphine de Vigan devient la nouvelle norme, ou le nivellement par le bas.



Alors que Claire Touzard creusait et allait en profondeur dans son sujet, Judith Duportail l’effleure et se contente de sortir quelques poncifs qui luisent tellement ils sont poncés. Bref, on sent que l’article (je laisse ce lapsus volontairement) a été édité uniquement grâce au réseau de la journaliste. Et bon, des jeunes journalistes ou chercheurs talentueux qui aimeraient bénéficier d’un coup de pouce pour faire des recherches, y en a pléthore. Et non, en ressortant de ce livre je n’ai pas l’impression d’avoir lu le témoignage de « la française qui fait trembler Tinder », mais bien l’inverse. Ce qu’on en tire (je vous fais le résumé pour que vous ne perdiez pas trois heures de votre vie) : Tinder, c’est mal, les gens qui jugent sur le physique, c’est mal, et ceux qui larguent sans explication, c’est mal. La solution ? Trouver son Elo score (ou égo score, elle le dit elle-même, c’est à dire son score de désirabilité), pour vaincre Voldemort. Ah non ? Tant pis.

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L'amour sous algorithme

Je ne sais trop quoi penser du livre de Judith Duportail. Son enquête à propos de l'application de rencontres Tinder à fait grand bruit, et à juste titre car il est plus qu'intéressant de de s'interroger sur le fonctionnement réel de ces réseaux. Le constat est éloquent, nous sommes tous les sujets d'algorithmes gigantesques liés à nos recherches internet, nos abonnements divers, nos mots clés dans les barres de recherche, etc. Autant d'éléments permettant aux appli de nous cibler et de nous proposer des "profils" en "adéquation" avec le notre, sous couvert d'un faux hasard, d'une fausse destinée commune.

En ce sens j'ai trouvé cette enquête pleine d'intérêt et de surcroît très facile et fluide à lire. de plus on suit vraiment l'enquête de la journaliste pas à pas, nous immergeant un peu dans le processus de recherche.

J'ai malgré tout une retenue car je m'attendais à lire un propos plus fouillé sociologiquement, à y trouver une ouverture plus large sur les comportements et les influences sociales liés aux applications. Beaucoup de sujets sont effleurés mais pour l'ensemble la narratrice se sert essentiellement de sa propre expérience pour illustrer son propos. Ce n'est pas désagréable, mais pour moi on est du coup entre le rapport journalistique et la bio thématique.

En tout cas j'ai bien retenu une chose de cette lecture : Ce commentaire ainsi que chaque clic sur Babelio est noté et enregistré quelque part dans une banque de donnée ayant un fichier à mon nom ;) ... glaçant!
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L'amour sous algorithme

Ce livre est, dans une certaine mesure, décevant. Je m’explique, l’enquête menée sur Tinder et leurs mécanismes est intéressante à lire, de véritables révélations sur leurs pratiques sont faites dans ce livre. Mais il faut aussi noter une partie fortement autobiographique, l’enquête se mêle à une forme de journal intime qui devient, de fait, public. Cela est dommage. Nous comprenons que ces moments de vie et ces expériences ont mené l’autrice au cheminement de pensée qui construit l’enquête, mais certains passages étaient superflus à mon goût.
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Dating fatigue : Amours et solitude dans le..

La thématique est vraiment intéressante, l'autrice honnête - et c'est courageux de sa part car elle aurait pu tomber dans quelque chose de très prescriptif et auquel il aurait été difficile de s'identifier. Mais...j'ai vraiment eu du mal avec son ton (oui "morveuse" je pense à toi) et j'ai eu du mal à la prendre au sérieux lorsqu'elle tombait dans des réflexions angoissées sur le couple ouvert, où lorsqu'elle observait les autres filles avec un oeil au mieux condescendant, au pire mesquin. J'aurais espéré un peu plus classe de la part d'une journaliste féministe mais bon...loin de moi l'idée de dire qu'il faut être parfait pour parler de ça.
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L'amour sous algorithme

L’auteure alterne le récit touchant de ses expériences malheureuses sur Tinder et celui de son enquête sur le mode de fonctionnement de Tinder avec l’usage d’algorithmes qui permettent d’accumuler, sélectionner, croiser les données personnelles des individus à partir de différentes sources (fiches de présentation, mots utilisés, photos mises en lignes, donnés Facebook, goûts musicaux, etc) pour dresser des profils et favoriser certains types de rencontres entre profils. L’auteure dénonce l’exploitation des individus à des fins financières (options payantes pour être mis en avant sur le site, vente de fichiers à des fins publicitaires) et la manipulation dont les individus sont l’objet (octroi de points pour hiérarchiser la valeur des profils, valorisation de l’homme riche, mûr, que le système orientera plus systématiquement vers une femme plus jeune et moins mûre).



Une lecture intéressante sur les coulisses de ces monstres que sont les sites de rencontres, mais aussi balayage d' un certain nombre d’études de psychologie ou de sociologie actuelles (par exemple, page 88 Eva Illouz et son « Pourquoi l’amour fait mal » font l’objet d’un développement autour de la marchandisation des rencontres).



Le témoignage de l'auteur sur l'expérience Tinder est sincère, touchant, pas superficiel du tout. Le style est vif.



Après, on peut dénoncer légitimement, ou accepter ces règles implicites de fonctionnement des sites de rencontres. Personnellement, je n’ai pas d’états d’âme, l’essentiel est que les individus puissent se rencontrer et trouver les personnes qui leur correspondent. A chacun d’être assez intelligent pour trier et ne pas perdre son temps avec des profils qui conduiront à l’échec. C’est un choix, prendre son temps pour diminuer le risque de se tromper, ou accepter la précipitation et le charme de la surprise… et de l’échec qui fait mûrir.

Voir extraits en "Citations"

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L'amour sous algorithme

L'Amour sous algorithme est à la fois une enquête journalistique sur les algorithmes qui régissent notre vie amoureuse et nos rencontres sur la célèbre application Tinder mais également un témoignage sincère de l'auteure face à sa propre utilisation des applications de rencontre.

Il est dans un premier temps intéressant de voir les mécanismes de l'enquête journalistique: comment on s'empare d'un sujet, d'où on démarre, qui on contacte. Le processus est long et parfois plein de déception mais aussi passionnant.

Etant moi même data analyst je suis assez passionnée des essais traitant de l'algorithmie et ce sujet de tinder, de l'amour et des applis de rencontres m'intéresse tout particulièrement. J'aurais aimé avoir encore plus de réponses, pouvoir vraiment décortiquer ce qu'il se passe réellement, le fonctionnement de tout ça mais bien évidemment il y a des secrets qui ont du mal à passer les portes de la Sillicon Valley. Je déplore donc qu'on ne puisse pas aller encore plus loin dans ces analyses des fonctionnements de Tinder.

Enfin j'ai été surprise par l'aspect très personnel de cet écrit. L'auteure livre réellement et sincèrement. Son rapport à l'amour, ses angoisses, sa dépendance affective et la manière dont elle cherche compulsivement à combler un manque affectif par les rencontres m'a beaucoup touchée. Cela entre en résonnance avec des choses que j'ai moi même vécu et je ne m'y attendais pas du tout mais étant en pleine rupture amoureuse cette lecture m'a plutôt chamboulée.
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Dating fatigue : Amours et solitude dans le..

Bon ben la moyenne pour l'effort de recherche, on sent que la fille a lu des livres, cherché des références, elle explique bien gentiment les concept qu'elle rencontre ...

Mais sinon...

C'est un gros journal intime de fille pas finie. 150 pages pour arriver à la conclusion que on est mieux quand on fait ce qu'on veut, libéré(e) des injonctions diverses et variées et des barrières mentales qu'on s'inflige alors qu'il n'y a pas vraiment de raison.

Sans blague , le scoop !

Noyons tout ça dans une bonne grosse soupe de concepts fumeux qui reinventent la roue et l'eau tiède, le gros lot étant remporté par la demisexualité: c'est quand on préfère apprécier un peu la personne avec qui on couche ou tout au moins avoir une certaine connexion émotionnelle...sans déc ! Et ça c'est "demi", à moitié donc, à mi chemin entre le je saute n'importe qui comme si c'était de la viande ou une poupée gonflable et le je saute personne car j'ai zéro libido (mais attention je peux être amoureux ou amoureuse !), personnellement je trouve ça un peu réducteur alors qu'il me semble (mais c'est très personnel peut-être) que le sexe est en général bien meilleur lorsqu'il y a de l'affection entre les partenaires...

Évidemment, tout ceci est à grand renfort d'anglicismes (peut-être parce que en français on se rend mieux compte de la vacuité du truc...???)

Les hommes en prennent plein la tronche pour pas cher. Oui il y a des comportements déplorables. Oui nous avons toutes, oui toutes, été confrontées un jour ou l'autre (ou la nuit) à de la violence verbale ou physique ou sexuelle (oui même se faire présenter une bite qu'on n'a pas envie de voir peut s'apparenter à une forme de violence, ça ne fait pas mal physiquement mais ça peut perturber suffisamment pour qu'on s'en souvienne, et pas en bien). Mais mince, il y a aussi plein de gars sympas, drôles, tendres, prévenants, attentionnés à découvrir.

Je ne suis pas de la même génération que l'autrice, j'ai une bonne grosse douzaine d'années de plus, certes j'ai rencontré des minables mais aussi des mecs bien parmi les hommes de mon âge, j'ai du mal à croire que nos petits frères soient tous aussi désespérants.

On comprend que l'autrice a été probablement violée ou maltraitée lors de sa première expérience sexuelle, ce qui peut vraisemblablement expliquer ses difficultés et sa méfiance. Son travail d'introspection et de documentation sociologique sur les relations amoureuses lui seront probablement bénéfiques, en tout cas c'est tout le mal qu'on lui souhaite.

De là à ce que ce soit intéressant à partager....

On aurait envie de lui faire un câlin et de lui dire allez petite hauts les cœurs te laisse pas faire et profite de la vie on n'en a qu'une (comme on dit à sa fille adolescente)

Sauf qu'elle a 34 ans la nana, si elle n'a pas encore compris que la vie c'était grosso modo ça le mode d'emploi, faudrait sortir de son riquiqui petit milieu de journaleux/artistes branchouilles de métropoles.

La vie n'est pas une story d'instagram. Ils le disent bien dans Okapi...

Bref, la moyenne mais au rattrapage (parce qu'elle fait un peu de peine et que faut être bien -veill-ant)

Merci à Babelio et aux éditions de l'Observatoire pour m'avoir adressé cet ouvrage dans le cadre de l'opération Masse Critique.



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Dating fatigue : Amours et solitude dans le..

Coup de cœur ! « Dating fatigue » appartient au genre du journalisme narratif, « une forme particulière de journalisme, où l'auteur prend part au récit ». La pionnière du genre ? Nellie Bly, son séjour dans un asile psychiatrique et son tour du monde en moins de 80 jours.



Dans ce livre, c'est à un voyage au sein des relations amoureuses contemporaines que nous convie Judith Duportail. Il est la conséquence d'une question d'une  « morveuse » (comme elle l'appellera tout au long de son récit) qui lui demande après lecture de son premier livre comment draguer sans Tinder.



S'ensuit une investigation qui est avant tout une introspection. J'ai lu ce livre comme un roman émaillé d'observations fines dans lesquelles je me suis souvent reconnue, souffrant moi aussi de « dating fatigue » depuis quelques années.
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L'amour sous algorithme

Es-tu désirable ? C'est peut-être une question que tu te poses en ce soir de la St Valentin... Si tu es célibataire, l'envie te prendra d'aller swiper sur Tinder et de recevoir ton shoot quotidien de compliments, la messagerie pleine, surtout si tu es une femme. Tu penses naïvement que l'appli te propose tous les profils autour de toi qui rentrent dans tes critères, et qu'éventuellement à force de swiper des beaux bruns barbus, tu verras de moins en moins des petits blonds ? Erreur 404. L'autrice va te faire découvrir les dessous de l'appli à la flamme.



Judith Duportail, utilisatrice chevronnée, découvre un jour que Tinder décide d'une note de désirabilité, le elo score, pour chacun de ses utilisateurs, ce qui va influer sur les profils qu'ils verront. Mais comment est décidée cette note, là est tout le mystère. L'autrice va tenter de questionner l'entreprise, qui va tourner autour du pot et éluder. En même temps, elle va creuser certains sujets avec des professionnels, et obtenir ses données personnelles dont ses conversations et le nombre de ses matchs. Elle qui croyait parler à quelques mecs et faire preuve d'originalité, tout en critiquant les copier-coller de la gente masculine, va se rendre compte que la réalité est toute autre. Cette introspection est très intéressante et fait réfléchir à nos propres comportements amoureux. Est-ce qu'on est réellement la gentille de l'histoire ?



Lors d'une de ses premières interviews, je l'avais entendu expliquer que Tinder proposait aux hommes riches et cultivés des femmes plus jeunes et moins diplômées. Cela paraît terrible mais n'est-ce pas le reflet de la société ? Pour autant, Tinder veut se donner une image progressiste, ce qui est contradictoire. L'autrice imagine d'ailleurs une rue imaginaire où on y verrait que les personnes de notre niveau de beauté, comme en ligne.  En vrac d'autres termes abordés : le désir d'être bien notée, couplé à l'envie de s'en foutre; ou encore la culture du "mieux en rayon" qui pousse à garder son application en attente d'une personne meilleure que celle qu'on fréquente. Et plein d'autre choses.



Bref, j'ai adoré. Les essais des éditions Goutte d'or sont parfaits pour moi. Ils ont des thématiques modernes, se lisent comme des romans et sont mêlés à des expériences personnelles qui permettent de s'identifier. Ici, même si vous êtes en couple ou pas amateurs des applis (comme moi) cela décrypte quand même les relations amoureuses dans notre société moderne. J'ai noté pas mal de citations à retrouver sur le blog. 
Lien : https://ninaalu.wordpress.co..
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L'amour sous algorithme

Un ami me l’a prêté après que j’ai moi-même installé l’application haha. Aujourd’hui, j’ai supprimé mon compte, même si ça fait plusieurs mois que j’avais désinstallé l’appli. Si jamais l’envie vous tente, je ne vous conseille pas. Je suis tout à fait d’accord sur l’idée que l’application crée une certaine dépendance chez les utilisateurs. J’aurais pu passer une ou deux heures à seulement matcher avec les gens, ce qui m’a d’ailleurs donné un total de 457 matchs. J’avais décidé d’installer l’application surtout parce que l’idée de date me tentait bien, moi qui n’en ai jamais vraiment fait. Je me suis rendue compte que j’avais plus de conversations profondes quand je parlais avec d’autres femmes plutôt que les hommes (qui sont d’ailleurs peu originaux, flemme des “salut ça va tu fais quoi”). J’ai d’ailleurs eu le malheur de tomber sur une bonne brochette d’hommes macho pervers qui voulaient des photos de moi “entière”. Un m’a même dit qu’il voulait vérifier que je n’étais pas trop grosse. WTF. Enfin, pour en revenir à ce bouquin, j’ai remarqué que les femmes vivent un peu toute la même expérience. Après, je me doutais bien que l’application recueillait tout un tas de données sur nous. Je reste malgré tout un peu choqué qu’un Elo score existe, et qu’il y ait des notes de désirabilité.
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Qui est Miss Paddle ?

Je ne savais pas où l’autrice voulait nous mener en commençant ce livre… pourquoi? Je ne connaissais pas le podcast avant cette lecture. Et comment dire. J’ai énormément aimé.

Alors que le début me faisait lever les yeux au ciel, j’ai ensuite compris où elle voulait en venir. C’est vraiment intelligent de commencer comme ça.

Un récit sur les relations toxiques et comment elles nous détruisent, mais subtilement.

Vraiment lisez ce livre; écoutez le podcast, mais c’est vraiment bien
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L'amour sous algorithme

Hyper déçue! J'ai vu Judith Du portail dans un live du podcast de Victoire Tuaillon "Le coeur sur la table" et je me suis dit: "Elle est super cette fille! J'aime sa manière de penser, son énergie!" Remettre en question une aussi grosse appli que Tinder, je voulais lire ça! Et là, je découvre qu'elle raconte surtout son expérience de Tinder. C'est bon, plein de copines me l'ont racontée. J'ai rien appris.
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Dating fatigue : Amours et solitude dans le..

L'autrice raconte ici sa vie et consigne ses réflexions sur la difficulté contemporaine à trouver l'amour, surtout si on s'extrait volontairement des applications de rencontre. Elle essaie de croire encore en une rencontre possible "dans la vraie vie" et interroge les nouvelles formes de relations possibles. Comment déconstruire le patriarcat, les codes du couple hétérosexuel?

La réflexion pourrait être intéressante. L'autrice qualifie son écriture de "journalisme narratif", soit. Dans la postface, elle explique combien sa démarche n'est pas narcissique. Pourtant tout le livre nous parle de ses atermoiements personnels et ne nous apprend pas grand chose. J'ai été déçue par le manque de contenu. Et particulièrement heurtée, tout au long de ma lecture, par ce détail : elle s'adresse à une étudiante mi-fictive rencontrée lors d'un colloque, et qu'elle surnomme "la morveuse". J'ai trouvé cela déplaisant au possible, surtout pour quelqu'un qui s'interroge sur le féminisme. Je ne comprends pas ce choix qui témoigne selon moi d'un positionnement méprisant, désagréable à la lecture, inacceptable dans l'idéologie.
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Dating fatigue : Amours et solitude dans le..

Abandon 😔



Je tiens tout d'abord à remercier Babelio et les éditions de l'Observatoire pour m'avoir adressé cet ouvrage durant l'opération Masse Critique.



C'est mon premier abandon depuis que j'ai commencé mon compte Instagram. On ne peut malheureusement pas tout apprécier.



Judith Duportail à écrit trois livres : 20 recettes pour conclure, L'amour sous algorithme et son dernier que j'ai reçu Dating fatigue : Amours et solitude dans les années (20)20.

Elle est journaliste indépendante qui écrit sur l'amour, la liberté et les nouvelles technologies qui affectent ces derniers.



Durant son ouvrage, Judith Duportail est omniprésente et nous donne des anecdotes sur sa vie, c'est un journalisme narratif comme elle l'explique. Elle a écrit son livre comme si elle pensait ou parlait avec une bonne amie, ce qui peut heurter sur son franc-parler et son honnêteté.



Son récit va donc s'exprimer sur l'amour post-Tinder du XXIème siècle. Elle s'interroge sur les relations entre les femmes et les hommes, l'amour, le sexisme, mais aussi les regards des autres et les conséquences sur notre société.



Ce livre est complètement dans l'ère du temps, en effet, les couples se rencontrent et se forment virtuellement grâce à des sites de rencontres.



Dès le début, on remarque que l'auteur a fait énormément de recherche sur le thème puisque ça la touche directement. de plus, j'ai appris du vocabulaire, ce qui peut être un plus pour sa culture générale.



Malheureusement, ce livre n'a pas fonctionné avec moi, car je ne me suis pas reconnue dans ses propos ou sentie concerner. Je ne connais pas tant que ça les sites de rencontres, et je n'ai pas eu besoin de Tinder pour trouver mon amour. Il parlera sûrement à de nombreuses personnes qui passent par des sites de rencontres pour trouver l'amour et se retrouve dans cette spirale infinie.



J'ai lu des avis positifs sur ce livre, j'essaierai plus tard de l'acheter en audio, on ne sait jamais



https://www.instagram.com/p/CTht3K9qQd2/
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L'amour sous algorithme

« L'amour sous algorithme » est une enquête de Judith Duportail, rédigée sous la forme du journalisme narratif, ce qui signifie que l'autrice se met en scène dans son enquête. Le résultat ? Le livre se lit comme un roman, comme une quête, dans ce cas-ci celle de sa note d'attractivité sur Tinder, le fameux Elo Score...



Judith Duportail met en lumière les biais sexistes de Tinder et son ancrage dans l'hétéronormativité. Ses recherches sont ponctuées de ses réflexions personnelles sur les relations romantiques et sexuelles, la drague, les réseaux sociaux, etc. Comme elle, je me suis déjà retrouvée prise au piège, accro aux notifications sur mon téléphone, constamment à me comparer aux autres, en état de dépendance affective. En lisant l'expérience de Judith Duportail, je me surprenais à envisager de réinstaller Tinder, une envie comme une démangeaison. L'instant d'après, ses découvertes me dissuadaient de le faire.



Ce que j'ai particulièrement apprécié, c'est que ce livre ne fait pas le procès des applications de rencontre comme on en a l'habitude (« il faut sortir pour faire des rencontres, gnagnagna ») mais interroge ce qui nous pousse à les utiliser.



Une chose est sûre, je ne veux pas connaître mon Elo Score. Moi aussi, je veux apprendre à me sentir exister à travers mon propre regard, et plus celui des autres. Cela demandera du temps mais Tinder et d'autres applis se font de l'argent sur nos insécurités. On attend quoi pour désinstaller et commencer à s'aimer ?
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