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3.69/5 (sur 250 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Judith Duportail est une journaliste indépendante. Elle écrit sur l'amour, la liberté et comment la technologie affecte les deux précédentes. Comment votre smartphone change votre façon de penser, comment Tinder change votre façon d'interagir avec les autres et comment Facebook vous voit changer pour vous proposer une publicité ciblée. Elle écrit en anglais et en français pour The Guardian, Aeon, Slate, le magazine Philosophie, Le Temps, Les Inrocks, etc. Elle collabore avec des ONG numériques, telles que Tactical Tech, pour des travaux de recherche.

Source : /www.privacyconference2018.org/
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- "L'amour sous algorithme", Judith Duportail, Éditions Goutte-d'Or Par Louise Perrin, IUT Nancy-Charlemagne, Métiers de Livre (stagiaire formidable !) https://www.librest.com/livres/l-amour-sous-algorithme-judith-duportail_0-5580601_9791096906147.html


Citations et extraits (46) Voir plus Ajouter une citation
Si je suis autonome, personne ne peut m'abandonner. Parce que toute personne autonome est in-abandonnable. On n'abandonne que les enfants ou les animaux domestiques qui ne peuvent pas se débrouiller tout seuls. On peut me briser le coeur, ça oui, je peux pleurer le manque d'un homme, d'un amour, une personne peut me blesser et me manquer. Mais pas m'abandonner.
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Comment ne pas devenir tarée quand les injonctions contradictoires résonnent en stéréo dans notre tête, dans ce monde où il faudrait à la fois se faire respecter sans parler trop fort, être désirable sans faire salope, être intelligente sans être menaçante, être bonne vivante sans être grosse, être femme en ayant le corps d'une enfant. Comment font-ils pour ne pas devenir tarés, eux aussi. Quand il faut être rassurant sans être étouffant, fort mais accessible, ne pas juger les femmes sur le physique mais faire plus d'un mètre- quatre-vingts.
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L'amour, c'est la chaleur et le miel dans le bas-ventre, le désir, le coeur, donc, qui bat entre les cuisses - et les deux en même temps, c'est le bonheur.
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Comment, dans ce contexte, dans une société qui nous insulte des centaines de fois par jour depuis notre enfance, qui, selon le philosophe Simon Lemoine, fait de nous des « manque d’être », des personnes qui ne se définissent plus que parce qu’elles ne parviennent pas à être, prendre conscience de notre valeur ? Se respecter soi-même dans un tel contexte relève de l’acte de bravoure extrême.
Je repense à toutes les fois où j’ai ri à des blagues que je trouvais humiliantes pour ne pas avoir l’air coincée, où je me suis couchée tard quand l’autre ne voulait pas dormir, à toutes les fois où j’ai souri pour avoir l’air agréable, toutes les fois où j’ai tu mes opinions pour ne pas envenimer les choses, toutes les fois où le bien-être de l’autre est passé avant le mien, toutes les fois où je me suis écrasée, rapetissée toute seule (enfin toute seule…, plutôt bien aidée par la société), et je me rends compte que ce sont toutes ces fois-là où je me suis manqué de respect. Ce n’est pas le sexe qui salit, non, c’est de se trahir pour correspondre aux attentes d’un autre.
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Plus longtemps on reste inscrit sur les sites de rencontre, moins on a de chance de rencontrer de partenaire. Les amoureux qui se sont rencontrés sur Tinder son souvent ceux qui n'ont fait qu'un ou deux dates. Les autres entrent dans une matrice, une ronde infernale comme un cercle vicieux.
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J'ai le droit de dire non, je réalise. J'ai le pouvoir de dire tous les non que je n'ai pas osé dire. Je peux quitter le lit d'un homme si je m'y sens mal sans me justifier. Mon corps est mon royaume et mon désir y fait la loi. Mon corps est la seule chose que je possède entièrement, vraiment, sur lequel j'ai tous les droits. C'est moi la patronne, la reine, l'impératrice. Mes désirs sont mes ordres. Pas dans le sens où les autres doivent accéder à tout ce que je leur demande. Dans le sens où personne ne peut approcher de mon corps si je ne le décide pas. Je n'ai aucune explication à donner. Aucune. À personne. Je suis libre, j'ai le pouvoir de dire non, je n'ai pas à me justifier, je me répète, et j'ai l'impression de tenir une arme atomique ente mes mains.
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Désolé, ce numéro n'est plus attribué. Séduction, audace et confiance en soi ont plié bagage et sont parties sans laisser d'adresse.
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C'est ça être adulte. C'est cette blessure, cette conscience, cette solitude existentielle. Aucun mec, aucun couple ne protège de ça, morveuse. Le mythe de l'amour romantique, Hollywood et Walt Disney nous font croire que si. Qu'il existe quelque part "une moitié" qui nous complèterait, nous guérirait de ce vertige. Quand, à la fin des films, les amoureux se jurent qu'ils seront "toujours là l'un pour l'autre quoi qu'il arrive" ; se promettent "que si un jour tu tombes, ce sera dans mes bras", ce sont autant de tentatives d'un retour vain à l'enfance. D'un retour à cette bulle, d'un retour à un monde où les camions de pompiers ne nous concernaient pas. L'espoir vain de se créer un ancrage.
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L'attirance ne serait-elle rien d'autre que l'anticipation d'une validation?
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* Depuis mon premier jour sur Tinder, il me semble ne plus être une loseuse de l’amour... Là, j’ai l’impression d’être de celles qui détiennent les cartes, les codes, d’être une femme alpha comme chez les louves, une cheffe de meute, ne plus être celle qui attend, fébrile, des réponses à ses messages, ne plus être celle qui court après. Enfin, j’ai purgé mon esprit de ses calmars géants… «Tu fais partie du 1 % de la beauté, de celles qui ont tout pour elles», me glisse par message un homme et le pire, c’est que j’adore. Je suis enfin du bon côté de la hiérarchie, du bon côté de l’« Extension du domaine de la lutte».

* Qu’est-ce que ça change de se rencontrer sur Tinder ? La réponse s’imposera à moi, doucement. Quelqu’un qui ne tombe pas amoureux de vous à cause de Tinder est juste quelqu’un qui n’est pas amoureux, c’est tout.

* Et puis surtout, je retrouve le même ami qui passe aussi sa vie dans ce café. Je le reconnais à son bandana rouge autour du cou. Lui et moi, on s’est adoptés et je lis bien la joie dans son langage corporel à chaque fois que je passe la porte et me rapproche de lui. Il s’appelle Hektor et si, au début, je n’osais pas, avec le temps j’aime passer ma main sur son ventre chaud et le gratter derrière les oreilles. J’adore les chiens.

* J’ouvre l’application et je like, tous les profils, les uns après les autres. Puisque je suis la seule conne tomber amoureuse sur Tinder, puisque je suis la dernière sur l’échelle du love, puisque je suis du plancton, puisqu’il n’y a que ça qui marche, je vais leur en donner du cul, puisque je suis la dernière débile de ma génération à rêver d’amour, je vais leur montrer ce que je peux faire, je vais gang-banger Paris et Berlin, à moi toute seule, je vais les épuiser à leur propre jeu ! Fallait pas me provoquer ! Je copie-colle les mêmes phrases à mes 45 nouveaux matchs, tu vois, 45 matchs en cinq minutes, c’est que t’es peut-être pas si moche, tu vois, je me susurre et je me méprise encore plus d’y trouver une forme de réconfort.

* Toute mon époque s’emploie à dévaloriser le concept de routine alors que moi j’en ai besoin, je la recherche. Le dîner des colocs du «dimanche soir, la grasse mat du samedi, le yoga du mercredi, je chéris ces petits plaisirs qui ponctuent ma semaine comme autant de points d’ancrage.

* J’ai hâte. J’ai hâte qu’on soit tous vieux, que la question ne se pose plus. Fini d’essayer d’être belle quand on a 70 ans, non ? Fini la concurrence ? Il me tarde d’être une petite vieille qui mange des gâteaux l’après-midi, d’être en dehors du grand marché du sexe. Et encore, il paraît que c’est la guerre entre femmes âgées pour se retrouver un mec, car les hommes meurent bien avant les femmes.
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