Citations de Julian Assange (35)
JULIAN : Rappelons que l'état est le système qui détermine où et comment la coercition est systématiquement appliquée.
ANDY : Quand on regarde Internet du point de vue des gens au pouvoir, ces vingt dernières années ont été terrifiantes. Ils ont vu débarquer Internet comme une maladie qui les prive de leur capacité à définir le réel, à définir le cours des choses, ce qui sert ensuite [plutôt : "revient à"] à définir ce que les gens savent du cours des choses et leur propre aptitude à y intervenir.
ANDY : [...] je leur [agents des renseignements allemands] : "Alors, à quoi sert le secret ?" Ils m'ont répondu : "Ça permet de ralentir les processus afin de mieux les contrôler." C'est le cœur même de ce type de travail de renseignement que de ralentir l'évolution d'un processus [révolutionnaire, par exemple, comme dans les pays du Maghreb récemment] en privant les gens de la possibilité de le comprendre [ou en diffusant de la contre-information pour brouiller les perceptions]. En déclarant une chose secrète, on réduit le nombre d'individus qui comprennent et sont donc capables d'influencer le processus.
JACOB : [...] SI on construisait les routes comme on construit Internet, chacune serait dotée de caméras et de micros de surveillance auxquels nul n'aurait accès sauf la police, ou quelqu'un qui réussirait à se faire passer pour la police.
[...]
ANDY : Mais il y en a qui ne construisent même pas de routes. Ils créent un jardin, là, et invitent tout le monde à s'y balader à poil. Ça c'est Facebook ! C'est un business plan qui vise à faire avaler aux gens l'idée de révéler leurs données.
JACOB : Mais quoi qu'il en soit de la liberté, c'est aussi la raison pour laquelle il est important de comprendre ces systèmes, parce que, quand on ne les comprend pas on tend à s'en remettre à une autorité, qu'il s'agisse de ceux qui comprennent ou de ceux qui sont capable de les contrôler sans être forcément à même de les comprendre.
Personne ne vous oblige à voir ce que vous ne voulez pas voir, on filtre suffisamment de choses comme ça, de nos jours.
les États-Unis, privatise des prisons en négociant des contrats qui garantissent aux concessionnaires un taux de remplissage de 90 %. C’est quoi, ça ? L’absurdité du capitalisme poussée à son comble.
Le gouvernement américain a accès aux données et peut contrôler des paiements à l’échelle planétaire. Les citoyens américains estiment peut-être que leur démocratie est la meilleure que l’on puisse trouver sur le marché, mais, pour les citoyens européens, le prix est inacceptable.
La courbe de la surveillance dépasse celle de la population. Il n’y a pas d’issue. On en est aujourd’hui au point où 10 millions de dollars suffisent à acheter une unité pour stocker définitivement les interceptions massives d’un pays de taille moyenne.
Il y aura toujours un manque de volonté politique pour mettre au jour l’espionnage d’État
Malheureusement, les États-Unis n’ont que très peu intérêt à ce que les systèmes soient sûrs, ils préfèrent qu’ils soient vulnérables pour mieux pouvoir en prendre le contrôle.
JACOB : [...] ils s'efforcent de contrôler les processus technologiques et juridiques comme un moyen de promouvoir leurs propres intérêts. Alors quand nous n'avons aucun contrôle sur nos technologies, ces gens tentent de s'en servir à leurs fins. Cette formule peut conduire à des choses franchement effrayantes [...].
Siemens propose aux agences de renseignements une plateforme qui produit des actions automatisées : lorsque la cible A se trouve à au moins un certain nombre de mètres de la cible B, selon les données d’interception de leur téléphone portable, et que la cible A reçoit un mail où il est fait mention d’une certaine chose – un mot clé –, une action est déclenchée. C’est en route.
La cryptographie est la forme la plus aboutie de l’action directe non violente.