Citations de Juno Dawson (83)
Les événements finissent toujours par se transformer en histoire.
Avec le temps, on apprend à ne plus rien ressentir. C'est la seule manière de survivre.
— Puis-je t'embrasser ? m'a-t-il demandé avec un petit coup d'épaule.
Maintenant que le moment était venu, je me sentais aussi tranquille que l'étang devant nous.
— Je crois que tu ferais mieux. J'étais sur le point de t'envoyer une invitation écrite.
— Margot est âgée. Elle est comme elle est. Tu es jeune et plus souple. On va devoir s'adapter un peu à son caractère.
— Tous les cours de gym du monde n'arriveraient pas à nous rendre assez souples pour ça.
La drogue, c'est dément, jusqu'à ce qu'on passe à ça de clamser, qu'on se fasse enlever par son frérot et qu'on se mette à chier au lit
Ça ne se résume jamais à une seule chose. Je regarde autour de moi, c’est compliqué pour chacun de nous, personne n’est parfaitement… clean.
Je croyais à une époque que j’étais une étoile autour de laquelle tournait des satellites, mais c’est fini. Nous sommes tous des étoiles qui entrons en collision.
Visage écrasé contre le cuir. Odeur de voiture neuve. D’arbre magique suspendu au rétro.
La vie est éphémère ! [...] Tout change, rien ne reste tel qu'il est. Plus on combat le changement, plus il nous barre la route.
Le charisme est une forme de magie, une arme très dangereuse et non quantifiable.
Tu dois garder deux choses à l'esprit : qui raconte, et qui écoute ? Tous deux ont une grande importance. L'histoire et l'avenir sont tous deux des fictions. Seul le présent est réel. Souviens-toi de ça.
À ses yeux, autoritaire, exigeant et difficile était le vocabulaire misogyne pour volonté, ambition et initiative - des traits de caractère qu'elle voulait encourager.
Personne, personne au monde ne risquerait de perdre tout ce qu'elle avait avec une chose aussi bête que la vérité.
Laisse-moi deviner. A l'école, les gens se moquent de ton allure... c'est ça ?
Gênant. Je fuis le regard de maman.
- Ça arrive. Ils m'appellent la girafe, et des trucs dans le genre. En plus, je suis même pas forte au basket.
Tout le monde pouffe.
- Tu vois ce mur ?
Cheska montre la cloison de l'autre côté de la paroi vitrée. On y voit des rangées et des rangées de portraits imprimés sur du papier glacé.
- Chacune de ces filles a un jour été traitée de géante, d'asperge ou d'échassier... et presque toutes de girafe. Et maintenant, elles gagnent des milliers de livres sterling grâce à nous.
L'amour que J'ai pour maman vient de juste en dessous du cœur, il est chaud et orangé. Celui pour Danny, Bronwyn et mes amis de Londres vient de la gorge, du rire, et il est rose bonbon. Mais ce que je ressens pour Thom vient d'une caverne sous mon ventre et est d'un rouge sang très profond. Il semble plus épais dans mes veines que les autres.
La vie doit être vécue en regardant vers l'avenir, mais elle ne peut être comprise qu'en se retournant vers le passé.
Søren Kierkegaard, 1843.
Je continue ma cure de Xanax, ce qui rend la situation à peu près supportable. C'est comme si une petite voix dans ma tête m'intimait de stresser, mais que le médicament érigeait une barrière chimique pour préserver mon corps de cette petite voix. Mon cerveaux est dans un bocal, bien isolé du monde extérieur si terrifiant.
C'est Ferdy qui a fini par me convaincre la semaine dernière. On était dans sa chambre, après l'école, et il m'a dit, sans décoller les yeux de Final Fantasy, que si on était encore à Hollyton, c'était parce qu'on n'avait pas de meilleur endroit où aller. Je n'avait jamais vu les choses sous cet angle.
C'est peut-être ma faute. J'aurais sans doute dû me maquiller d'avantage, ou porter un tutu rose pour bien marquer mon genre.
Oh, comme j'ai pu me moquer de ces pauvres meufs de Top Model USA qui sanglotent comme des hystériques pendant qu'une tondeuse rase leurs jolies bouclent blondes. Je ne trouve subitement plus ça si marrant. Je me regarde dans le miroir, avec ma blouse Remy Lopez noire attachée autour du cou. Mes lèvres sont pâles et pâteuses. Je vais me faire dessus.