Le problème avec les touristes, c'est qu'ils sont eux-mêmes leur pire ennemi, parce qu'ils tiennent à rester eux-mêmes partout où ils vont. Ils semblent aveugles aux subtilités qu'un lieu envoie toujours (...)
(sans y avoir jamais été, précise le protagoniste un peu avant)
C'est ça que j'aime au Brésil, ils célèbrent à fond toutes leurs cultures. Il y a une fête, le kuarup, pour les indiens indigènes, des religions d'origine africaine comme le candomblé, la lucumi, le vodou, la santería, et puis les portugais et les espagnols ont eu leur influence aussi. Même les Asiatiques. C'est comme une salade de fruits culturelle, pas cet abominable melting-pot américain où tout le monde est aspiré, perdant sa particularité au profit d'un truc artificiel et superficiel .
Depuis que je vis au Cap, je n'ai jamais été seul si longtemps. C'est agréable. Je ne me sens pas pressé. Je m'assieds dans un trou du rocher qui a l'air d'avoir été créé pour qu'on s'asseye dedans. Le soleil s'est changé en lune. Et les chats doivent arpenter les rues de la ville. La lune leur fait toujours ça. Ils n'arrivent pas à dormir, ils restent éveillés pour enterrer leurs secrets dehors.