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Citations de Karen Thompson Walker (60)


Dans la vie, on n'a qu'un seule obligation : mourir, répondit Mme Pinsky, citant l'une de ses maximes préférées. Tout le reste relève du choix.
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Mon père finit par lever les yeux de son journal, non sans avoir posé l'index à l'endroit où il avait interrompu sa lecture. Comment aurions-nous pu soupçonner que la mécanique céleste avait enfin égalé la véhémence de la rhétorique maternelle ?
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Les véritables cataclysmes relèvent toujours de l'imprévu, de l'impensable, de l'inconnu.
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Je suis toujours ébahie par l'étendue de notre ignorance d'alors.
Nous avions des fusées, des satellites et les nanotechnologies. Des bras et des mains robotisés, des engins qui arpentaient la surface de Mars. Nos véhicules aériens non pilotés, contrôlés à distance, pouvaient repérer des voix humaines à trois kilomètres. Nous savions recréer de la peau synthétique, cloner des brebis. Le coeur d'un mort pouvait pomper le sang d'un étranger. Nous avancions à pas de géant dans les domaines de l'amour et de la tristesse - nous disposions de médicaments pour simuler le désir, pour dissiper le chagrin. Nous accomplissions toutes sortes de miracles : rendre la vue aux aveugles et l'ouïe aux sourds, faire apparaître des bébés dans les ventres de femmes infertiles. A l'époque du ralentissement, des chercheurs qui travaillaient sur des cellules souches étaient sur le point de guérir la paralysie - il y avait fort à parier que les paraplégiques auraient rapidement pu remarcher.
Et malgré tout, l'inconnu surpassait encore le connu. Nous n'avons jamais déterminé l'origine du ralentissement. La source de notre souffrance est restée, à tout jamais, mystérieuse.
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J'aurais dû savoir, déjà, que ce ne sont pas les désastres qu'on anticipe qui finissent par advenir... mais ceux auxquels on ne s'attend jamais.
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On prétend que les humains ont à leur disposition des centaines de langages pour se comprendre les uns les autres, qu’ils peuvent déceler des messages dans les mouvements les plus infimes du corps, dans les expressions les plus fugaces d’un visage, pourtant, étonnamment, ce matin-là, j’avais communiqué avec une efficacité incroyable l’opposé de ce que je désirais le plus au monde.
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Au début, ce temps supplémentaire qui faisait une boursouflure à la frontiére de chaque journée est passé inaperçu, telle une tumeur grossissant imperceptiblement sous la peau.
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Je regardais Seth regarder l’oiseau. Il n’était qu’à quelques centimètres de moi, pourtant il y avait un gouffre entre nous.
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Il n'y avait aucune image à montrer à la télévision, ni immeubles en feu, ni ponts effondrés, ni bouts de ferraille tordue, ni terre brûlée, ni maisons emportées par un glissement de terrain. Aucun blessé. Aucun mort. Ce fut, au début, une tragédie invisible.
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C'était le collège, l'âge des miracles, celui où les élèves prennent près de dix centimètres durant l'été, où les poitrines s'épanouissent d'un coup, où les voix plongent et s'envolent. Nos premières imperfections apparaissaient, mais on les corrigeait. Une mauvaise vue disparaissait grâce à la magie des lentilles de contact. Des dents de travers étaient réalignées grâce à un appareil. Une peau boutonneuse se voyait purifiée par l'application de produits chimiques. Certaines filles devenaient belles. Certains garçons devenaient grands. Quant à moi, je continuais à ressembler à une gamine.
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Difficile de croire qu'à une certaine époque pas si lointaine on imprimait chaque année, dans ce pays, d'épais almanachs indiquant, entre autres, l'heure précise du lever et de coucher du soleil pour les trois cent soixante-cinq jours à venir. Je suis convaincue que nous avons perdu autre chose avec la disparition de cette cadence régulière, une croyance générale en la fiabilité de certaines réalités.
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- Tu n’observeras pas les étoiles telles qu’elles sont aujourd’hui, mais telles qu’elles étaient il y a des millénaires, poursuivit-il. Tu vois, elles sont tellement loin qu’il faut des siècles pour que leur lumière nous atteigne.
(...)
J’aimais cette idée que le passé puisse être conservé, fossilisé dans les étoiles. Je voulais croire que quelque part, à l’autre bout du temps, à cent années-lumière d’ici, quelqu’un d’autre, une créature d’un futur lointain, pourrait voir une image de nous deux, mon père et moi, à cet instant précis.
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Aucun blessé. Aucun mort. Ce fut, au début, une tragédie invisible.
Et cela explique, il me semble, pourquoi j’éprouvai non de la peur mais de l’excitation. Un petit frisson, étincelle subite au cœur du quotidien, qui avait l’éclat de l’inattendu.
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Il se peut que tout ce qui nous est arrivé, à ma famille et à moi, n'ait absolument rien à voir avec le ralentissement. C'est de l'ordre du possible. Toutefois, j'ai des doutes. De sérieux doutes.
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D'aucuns prétendent que l'amour est le plus doux des sentiments, la forme de la joie la plus pure, mais ils se trompent : ce n'est pas l'amour, c'est le soulagement.
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Je savais que c'était considéré comme une chance d'avoir son anniversaire qui tombait une nuit noire.
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Les médecins tombent comme des mouches.
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Mais parmi les vestiges qui ne tomberont probablement jamais sous leur regard, parmi les matériaux qui se désintégreront bien avant l’arrivée d’une autre forme de vie, il y a un bout de trottoir dans une rue de Californie sur lequel, par un obscur après-midi d’été, peu de temps avant le premier anniversaire du ralentissement, deux adolescents s’étaient agenouillés. Nous avions plongé nos doigts dans le ciment frais et écrit les choses les plus sincères et les plus simples auxquelles nous ayons pu penser. Nos noms et la date, suivis de ces mots : « Nous étions là. »
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- Dans la vie, on n’a qu’une seule obligation : mourir, répondit Mme Pinsky, citant l’une de ses maximes préférées. Tout le reste relève du choix.
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l’amour s’usait et les humains échouaient, le temps passait, les pages se tournaient.
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