Citations de Katarina von Bredow (17)
Je ne douterai plus jamais , ou alors seulement la nuit. Et personne n'y verra que du feu.
J'ai du mal à respirer et je dois me concentrer sur mon souffle. Inspirer, expirer. Le pilotage automatique est mort. En fait, c'est nul d'être amoureuse. Il y a comme un bug dans le système et le navigateur plante sans arrêt.
Se laisser tomber en arrière et découvrir que quelqu'un vous rattrape : ça doit être immense.
On n'est pas des copies ! Enfin, en apparence peut-être, mais bon ! J'avoue, si on échangeait nos habits et notre maquillage, et que quelqu'un nous prenait en photo, je crois que même Maman se tromperait. Mais il n'y a pas que ça ! Franchement, je ne comprends pas comment tous ces gens font pour nous confondre sans arrêt. Elle, c'est elle, et moi, c'est moi. La différence est énorme.
C'était trois fois rien. Un contact visuel d'une demi-seconde, à peine. Mais je ressens quelque chose à l'estomac, comme un coup. Les yeux d'Elliot ont une couleur très spéciale : ils sont gris striés de marron, avec un trait plus foncé cernant l'iris. Le regard d'une créature de légende. D'un elfe, peut-être. Parfois, quand Elliot discute avec quelqu'un qui se tient près de moi (au hasard, Léna), j'en profite pour observer discrètement ses yeux. Dans ces moments-là, j'arrive à capter toute la subtilité de leurs nuances, mais quand il les pose sur moi, c'est comme si je me précipitais dans le vide. Sans parachute.
Chaque semaine, des milliers de migrants se pressent aux frontières. On se croirait au Moyen-âge, sauf que ça se passe maintenant .
Des artistes dans l'âme. Ça fouille, ça se démène, ça va dans tous les sens; dedans, dehors, en haut , en bas, sur les côtés... Tout le monde cherche sa voie, mais la plupart des gens finissent sur une autoroute, comme les autres. Vous, vous voulez trouver un chemin unique et personnel. C'est déjà quelque chose !
C'est peut-être ainsi qu'il faut s'y prendre . Lancer des mots à tout va, quitte à ce que ce soit bizarre, voire embarrassant... Peu importe, à partir du moment où ces paroles peuvent enfoncer des portes, créer des occasions.
L'amour, c'est à la fois beau et sournois. Joyeux et violent, grisant et traitre. C'est ce qui le rend si insaisissable.
Ah, les mères ! me dis-je. Elles ont des antennes gigantesques. Peut-être que ça leur vient au moment où elles mettent leurs enfants au monde ? Des antennes invisibles et hypersensibles qui leur poussent à ce moment-là, et restent directement reliées à leur progéniture pour le reste de leur vie ?
" L'effet que pouvait me faire la clarinette" ! "Ton instrument" ! Quelle débile ! On pourrait presque... Aargh ! Pourquoi Est-ce qu'on ne peut pas disparaitre quand on le voudrait? Mes joues chauffent plus encore et Elliot rit.
- Cool, dit-il. J'aime bien que mon instrument te plaise.
Ce n'est pas parce qu'on est jumelles qu'on est forcément fortes dans toutes les matières ! On est pas des copies ! Enfin, en apparence, peut-être, mais bon !
- Maman?
- Oui, chérie?
- Comment tu as su que tu voulais vivre avec Roger? Je veux dire: que c'était lui le bon?
(...)
- Je ne l'ai pas su tout de suite, répond-elle. Je ne crois pas qu'on puisse savoir ce genre de choses. On tombe amoureux et tout semble parfait, voilà tout. La tournure que ça prendra après, comment on vivra ensemble au quotidien, ça ne se devine pas d'avance.
S.A.E., me dis-je avec un sourire, (...). C' est le nom de cette nouvelle maladie.
Syndrome d'Addiction à Elliot.
- Ça a sonné...
- On arrive tout de suite, a répondu Elliot.
"On."
Il avait dit "on".
C'est fou comme une photo ratées peut pousser aux décisions.
J'insiste:
- Alors le sens de la vie?
- Voyons voir s'ils en parlent aux infos, répond Roger en allumant la télé.
Puis il s'installe sur le divan.
Je commence par lui en vouloir d'ignorer ma question. De ne pas me prendre au sérieux. Puis je comprends que ce qu'il vient de me dire pourrait être une sorte de réponse. Quelquefois, Roger a une façon de cryptée de s'exprimer.
- Tu penses que si quelqu'un découvrait que note vie a un sens, ce serait assez important pour qu'on en parle aux infos?
Il tourne la tête et m'adresse un petit sourire.
- T'es pas bête, toi, fait-il. Absolument! Ce qui est sûr, c'est que si c'est le cas, je veux qu'on me le dise!Parce que moi, le sens de la vie, je ne le saisis pas toujours...
- Tu penses qu'il n'y en a pas?
- Je crois qu'il n'y a pas de réponse universelle. Que chacun doit trouver la sienne.