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2.94/5 (sur 92 notes)

Nationalité : Allemagne
Né(e) : 1987
Biographie :

Née en Allemagne en 1987, Katharina Volckmer s'est installée à l'âge de 19 ans à Londres où elle travaille aujourd'hui pour une agence littéraire. Son premier roman, Jewish cock, dont les droits mondiaux ont été confiés à Grasset, a connu un accueil exceptionnel dans le monde entier.

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Citations et extraits (28) Voir plus Ajouter une citation
[...] Mon incapacité à m'asseoir correctement parce que je n'ai jamais compris pourquoi il y avait deux façons de s'asseoir selon qu'on avait une bite ou pas. Et je m'emmêlais tout le temps les pinceaux, parce que la logique de la chose m'échappait complètement dans la mesure où une fille a de fait moins à cacher qu'un homme, mais ça c'était avant que je comprenne qu'une bite est une sorte d'épée, un objet de fierté et de comparaison, tandis qu'un vagin est quelque chose de faible, quelque chose qui n'engage pas à la confiance. Quelque chose qui sera toujours un objet de baise, qui peut être violé et inséminé, qui peut couvrir de honte un foyer et une famille. Quelque chose qui a besoin d'être protégé sans que personne ne remette jamais en cause ce besoin de protection, ne se demande comment il se fait que les rues ne soient pas sûres la nuit et que les filles aux cheveux courts ressemblent aux garçons et pas l'inverse. J'ai toujours trouvé tout ça terriblement déconcertant et je me suis souvent dit que c'était plutôt les bites qu'il faudrait cacher, que c'était l'arme plutôt que la plaie qu'il faudrait interdire.
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Je n'ai jamais compris comment Dieu, qui ne pouvait pas accoucher, était censé être l'origine de toute vie - comment un homme pouvait être notre créateur. À moins, bien entendu, qu'il s'agisse de ce que nous appellerions Arschgeburt en allemand, quelque chose qu'on engendre par le trou du cul. Voilà ce qu'est peut-être ce monde, Dr Seligman : quelque chose qui a jailli du trou de balle d'un saint homme, le résidu de quelques étoiles brisées et d'un univers en implosion. (147)
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Autant voir l'honnêteté de reconnaître qu'acheter Martin relève d'une forme d'exploitation, d'esclavage sexuel. Car c'est cette disposition d'esprit qui est à l'origine de tout, et je serais bien en peine de prouver qu'il n'est pas dans notre nature de soumettre les autres à notre pouvoir et à notre volonté, de les briser corps et âme, et que nous nous évertuons constamment à représenter la nature humaine sous un jour qui n'est pas la sienne. Que l'instinct de bienveillance n'existe pas. Et même si Martin a été programmé pour sourire quand je ne pénétrerai, ce sourire ne sera fondé en rien sur une situation réelle ; il ne sera inspiré d'aucun comportement humain avéré. Et j'ai peur que cela pervertisse mon esprit, Dr Seligman, que, compte tenu de mon bagage, cela réveille le monstre en moi et que peu à peu je me mette à imaginer que Martin est réel, que je commence à traiter les gens du monde réel comme lui. J'ai peur de finir par oublier ce qu'est un être humain et d'essayer de baiser des gens sans le consentement, ou pire encore.
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Je continue de penser que les motifs qui m’ont valu ma mise à pied étaient infondés et qu’il est injuste de dire que je suis sujette à des accès de colère. Bon, d’accord, j’étais en colère ce jour-là, évidemment – c’était avant que je commence à prendre mes hormones -, mais se faire congédier de la sorte, alors qu’ils n’ont aucune idée de ce que vivent les gens comme moi ! Et je ne crois pas que menacer d’agrafer l’oreille d’un collègue à son bureau puisse être réellement considéré comme un acte de violence. Pas avec ce genre d’agrafeuse, en tout cas. Je doute que quiconque ait jamais essayé d’agrafer de la chair humaine à une planche de bureau bien épaisse avec un de ces petits machins en plastique tout rigides. C’était plutôt moi qui risquais de perdre un œil à cause d’une agrafe perdue, mais ça, bien sûr, ils s’en fichent éperdument.
(pp.32-33)
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Nos cerveaux sont ainsi conçus que nous ne pouvons aimer un chat que sous la forme d'un chat, et pas sous celle d'un oiseau ou d'un éléphant. Si nous voulons aimer un chat, nous voulons voir un chat, toucher sa fourrure, l'entendre ronronner, et nous faire griffer si nous ne le caressons pas dans le sens du poil. Nous ne voulons pas l'entendre aboyer, et s'il lui poussait tout à coup des plumes, nous le tuerions, nous l'examinerions, puis, enfin, nous l'exposerions comme un monstre. Je ne sais pas pourquoi nos cerveaux fonctionnent ainsi, mais K m'a appris que, si d'aventure nous essayons d'avoir des plumes sans que les gens s'attendent à nous voir voler, alors ils nous tireront dessus […]
P.34
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Vous savez, cette nouvelle mode qui veut que nous nous amusions constamment ? Ce sourire jusqu'aux oreilles qu'affichent les gens dans les pubs pour les compagnies d'assurances et les crèmes contre les verrues ? Si ça ne tenait qu'à eux, nous souririons tous en permanence, même dans notre sommeil, et le pire c'est que ces gens prennent ça pour une critique quand vous ne leur rendez pas leur sourire ou que vous refusez de vous amuser.
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Je n'ai jamais compris pourquoi il y avait deux façons de s'asseoir selon qu'on avait une bite ou pas. Et je m'emmêlais tout le temps les pinceaux, parce que la logique de la chose m'échappait complètement dans la mesure où une fille a de fait moins à cacher qu'un homme, mais ça c'était avant que je comprenne qu'une bite est une sorte d'épée, un objet de fierté et de comparaison, tandis qu'un vagin est quelque chose de faible, quelque chose qui n'engage pas à la confiance. Quelque chose qui sera toujours un objet de baise, qui peut être violé et inséminé, qui peut couvrir de honte un foyer et une famille. Quelque chose qui a besoin d'être protégé sans que personne ne remette jamais en cause ce besoin de protection, ne se demande comment il se fait que les rues ne soient pas sûres la nuit et que les filles aux cheveux courts ressemblent à des garçons et pas l'inverse. J'ai toujours trouvé ça terriblement déconcertant et je me suis souvent dit que c'était plutôt les bites qu'il faudrait cacher, que c'était l'arme plutôt que la plaie qu'il faudrait interdire.
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Seules les femmes, apparemment, n'arrivent jamais à trancher le cordon ombilical ; avez-vous remarqué que les femmes qui délaissent leurs enfants pour assouvir leurs rêves de fortune, de jeunot et de bonheur vaginal deviennent des monstres ? Que dans notre imagination toutes ces femmes se sont laissé séduire par le diable et transformées en séides immorales de la sodomie et de la luxure ?
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Il m'arrive de penser que certaines femmes, dès qu'elles ont compris ce que ça signifie d'être considérée avant tout comme une mère, se débrouillent pour étrangler leur rejeton in utero à l'aide de ce même cordon ombilical qui les aurait autrement condamnées à une existence tout entière définie par l'anéantissement de leur personnalité, par la répugnante farandole de marmelade maison de leur belle-mère. Et pourtant elles ne m'ont jamais inspiré la moindre compassion. Je n'ai jamais eu pitié de ma mère ; à tout prendre, j'étais furieuse au contraire qu'elle ait fait le choix de me mettre au monde au lieu de se débarrasser de moi en douce. Qu'elle n'ait pas choisi d'être libre. (73-74)
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Dévoilant au grand jour ce qu'on fait toujours semblant d'ignorer, à savoir qu'en vérité il est rare que les gens s'apprécient les uns les autres et que la plupart de nos constructions sociales ne reposent que sur des rapports de force ou d'intérêt.
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