Kei Sanbe

Saturo, un mangaka qui n'arrive pas à se réalisér, possède le don de pouvoir revenir pendant de courts instants dans le passé immédiat. Cela lui permet d'intervenir dans les coups du destin ou d'empêcher des malheurs.

Des événements qui se sont produits dans l'enfance de Saturo et dont ce dernier commence à se souvenir après un accident, happent le lecteur dans un maelström mémoriel et dans un suspense qui va crescendo.

Le personnage de Saturo est particulièrement bien campé... si au premier abord il est présenté comme un homme plus ou moins asocial, ses réflexions introspectives et la conviction qu'il a enfoui un souvenir sensible au plus profond de lui-même appellent rapidement l'empathie.

Le cliffhanger à la fin de ce premier tome incite à vouloir enchaîner avec le tome 2 ... qu'il vaut mieux avoir sous la main !

J’aime beaucoup ce que fait Kei Sanbe, à qui l’on doit entre autre Le berceau des esprits, L’île de Hozuki ou plus récemment l’excellent Erased, tous édités chez Ki-oon. Il revient cette fois-ci, plus en forme que jamais avec Echoes, un titre qui démarre sur les chapeaux de roues, et toujours édité chez Ki-oon. Le premier tome sort le jeudi 09 mai, et le manga est toujours en cours au Japon avec trois tomes parus.



Il ne faut pas trop de pages à Kei Sanbe pour poser son ambiance et présenter les personnages, dans un registre qu’il apprécie particulièrement, à savoir, les drames familiaux. On suit ici un ado de seize ans, qui semble assez aigri par la vie, et pour cause, il a perdu ses parents et son frère jumeau il y a dix ans, alors qu’il était encore enfant.



Avant le drame, la vie de Senri n’était pas très drôle, son père alcoolique battait les deux enfants ainsi que sa femme, et les deux jumeaux ne pouvaient compter que sur eux pour se soutenir mutuellement. Ils avaient d’ailleurs pris l’habitude de prendre des coups, et souvent l’un des deux frères se sacrifiait pour l’autre (ils jouaient ça à Pierre, feuille, Ciseaux… Triste n’est-ce pas ?) Mais un lien particulier, unissait les deux frères, puisque lorsque l’un prenait un coup, l’autre ressentait également la douleur. Par certains moments, Senri avait aussi la faculté de voir au travers des yeux de son frère, comme s’il était en caméra embarqué.



Et un soir, alors que Senri se trouvait caché dans un placard alors que leur père, imbibé d’alcool s’apprêtait à taper sur la famille, un drame survint. Un homme pénètre dans leur maison et massacre le père, la mère et enlève le frère jumeau de Senri. Le temps que ce dernier sorte de sa cachette il était trop tard. La dernière vision qu’il a eu de son frère, ce fut l’avant bras marqué de cicatrices d’un homme trainant son petit frère inanimé. Dès lors, Senri n’aura de cesse de vouloir retrouver le meurtrier de sa famille afin de se venger.



Voilà de quoi poser de bonnes bases bien sympa pour commencer ce nouveau manga ! On retrouve tout le talent de Kei Sanbe pour nous captiver dès les premières pages, avec un trait toujours aussi bon et une narration exemplaire. Le vécu des personnages et leur volonté de toujours se battre font que l’on s’attache tout de suite à eux. C’est vif, incisif et tout comme pour Erased on se plait à suivre ces personnages qui n’ont pas mérités ce qui leur arrive et qui ne demandent que justice.



Sachez qu’il y a également un personnage féminin, tout comme dans Erased, puisque Senri a grandi dans un un foyer, avec d’autres enfants. Enan va se révéler avoir elle aussi un passé difficile et sera un soutien pour Senri, quitte à lui rentrer dedans s’il va trop loin. Il est clair que leur relation est amené a évoluer, tout comme c’était le cas dans Erased.



Une fois de plus, Kei Sanbe ne déçoit pas et livre un récit fort, captivant, dont on à qu’une hâte, lire la suite ! Ça me donne envie de lire Erased (je n’ai vu que l’anime), ce qui tombe bien puisqu’un Starter-pack des deux premiers tomes est sorti le mois dernier *-*

Senri a perdu son frère jumeau et ses parents dans d'horribles ciconstances. En plus d'être orphelin, il vit avec le poids d'être non seulement le seul survivant de son foyer mais aussi celui d'ignorer totalement ce qui s'est passé et pourquoi.

En grandissant, il devient tête brûlé, allant au devant des bagarres, souvent pour de l'argent. Mais il s'est aussi juré de retrouver celui qui a hanté ses nuits de petit garçon et trucidé sa famille. Seulement, lorsqu'il retrouve sa trace, force est de constater que ce ne sont pas les petits caïds du dimanche dont il a l'habitude...



Pour ceux qui ont aimé Erased, il faut sans hésitation se ruer sur cette nouvelle série. Les personnages torturés et l'ambiance sombre et oppressante crééent tout simplement ne histoire hyper haletante et à couper le souffle. Impossible de le lâcher tant qu'on a pas été au bout. Et à la fin du tome... quelle frustration de se dire qu'il faudra attendre !

Côté manga j'aime beaucoup tout ce qui touche au fantastique et au thriller, avec Erased nous sommes en plein dans ces deux thèmes.



Visuellement moyen, tout du moins inégal (certains personnages sont bien faits, d'autres sont assez laids, les décors sont sympas).



L'histoire par contre est très intéressante, Satoru notre héro se voit faire des bonds en arrière dans le temps pour corriger des situations malencontreuses.

Il n'aime pas cela mais se voit obligé de s'y soumettre et va se confronter aux fantômes de son passé.



Intelligent, plein de suspense et aucune mièvrerie, Erased fait partie de ces mangas où l'on prend un réel plaisir à enchaîner les tomes afin de connaître la suite de l'intrigue (qui en général s'arrête toujours en plein suspense...).



Vous l'aurez compris, si vous aimez les seinen, jetez-vous sur Erased qui est l'un des meilleurs premier tome de manga que j'ai pu lire.



Voir la chronique sur mon blog :


Lien : https://unbouquinsinonrien.b..

Avoir le pouvoir de retourner dans le passé dans le but de changer l'avenir (son présent) : un fantasme souvent traité en littérature, et dans cette histoire, c'est le pouvoir dont dispose Satoru !



Dans ce deuxième épisode, il retourne en hiver 1988, époque où il n'avait que 10 ans, pour empêcher l'enlèvement (et le meurtre) d'une de ses camarades de classe qui l'a tant impacté.

Le moins qu'on puisse dire c'est que même si tout cela n'a rien de facile, il y met beaucoup de coeur à l'ouvrage ! Tout ces efforts semblent payer, mais la fin suggèrent que ... le destin aurait peut-être bien été plus fort encore !



Un thriller toujours aussi haletant qui sait jouer des ombres et des effets avec une alternance de plans généraux, rapprochés ou gros pour ne pas lâcher la pression sur le lecteur ! De très bons éléments qui rendent le lecteur complètement accro.

La tension de l'histoire reste intact, les soupçons se confirmes, la violence va crescendo. Et Senri est encore plus déterminé à faire tout et même n'importe quoi (surtout!) pour trouver des réponses à ses questions.

Et collaborer avec des personnes trop mal intentionnées en désespoir de cause ?



Visiblement il faudra attendre la suite pour le savoir !





Challenge Bd 2020

La vie de Satoru Fujinuma, mangaka raté et introverti, livreur de pizza pour payer les factures n'a rien de bien passionant. Le découpage est d'ailleurs très classique, jusqu'au moment où L'Accident vient perturber son quotidien et le récit. A partir de là, les détails insignifiants prennent de moins en moins de place et l'ordinaire est bousculé par l'estraordinaire avec des retours en arrière (temporels) signalés par des pages en noir et le rythme accélère pour retrouver les auteurs d'un meurtre que le personnage aurait préféré oublié à jamais...



Avec des graphismes aux traits très simples (parfois même caricaturaux!) qui reflètent l'immaturité du personnage principal, Kei Sanbe a réussi à faire un récit très prenant façon Dead Zone !

On reprend au moment où le protagoniste sorti du coma croise Airi, une jeune fille qu'il avait rencontré dans une des "versions" de sa vie. Mais il peine toujours à se rappeler des choses importantes même si les choses lui reviennent par bribes.



7ème tome sur 8, et celui-ci n'apporte vraiment pas grand chose à l'histoire. En ce qui me concerne j'ai vraiment traîné cette lecture avec pour seule motivation le fait que le suivant serait le dernier.

Après l'incroyable retournement de situation contenu dans la fin du tome 5, cet épisode ralentit un peu la course.

À voir comment cela sera développé ensuite.

Nous sommes toujours en 1988, et Satoru est fier de ce qu'il a accompli. Il y a de nombreuses scènes de jeux d'enfants dans cet épisode, très inoffensives en apparence. Mais Satoru ne relâche pas pour autant sa vigilance.

De nouvelles pistes sur les adultes "proches" des victimes sont mises à jour, et les soupçons se multiplient quant à l'identité du tueur en série. Et que dire de la chute de cet épisode qui fait monter la tension un bon gros coup... Une série vraiment addictive !

Après que Satoru constate que ses efforts n'ont pas empêche la disparition de Kayo, celui-ci retourne en 2006 où un autre problème de taille l'attend : en effet, il est accusé du meurtre de sa mère...



La tension est toujours à son comble. Heureusement, Satoru peut compter sur quelques soutiens, certes peu nombreux mais qui ont le mérite d'être là !

Avec ces personnages, de nouveaux indices apparaissent et la nous laisse comme face à un grand vide et on a qu'une hâte : continer l'aventure !

Deux enfants, Kokoro, dix ans et sa petite sœur, Yume, cinq ans sont envoyés sur l’île d’Hôzuki. Ils découvrent que l’île compte quatre professeurs pour autant d’élèves. Ses nouveaux camarades lui disent de se méfier des adultes…



Un manga qui commence fort, Kokoro avec sa petite sœur sur son dos, dans la forêt en pleine nuit, fuit quelqu’un (quelque chose). Et puis, on revient sur son arrivée sur l’île, tous les éléments se mettent doucement en place. Plusieurs pistes sont avancées mais on reste dans le flou. J’aime bien les dessins mais le dessinateur a tendance à vouloir en mettre plein la vue (poitrine, fesses…)



Un peu dommage, l’explication de l’auteur à la fin du premier tome sur l’orientation du livre, j’aurais préféré deviner par moi-même. Enfin, j’attends impatiemment de tomber sur le prochain tome pour savoir à quoi je dois m’attendre ! (Série en quatre tomes)

Au lieu de retourner dans le futur, le héros garde sa vie d'enfant. Pour autant, elle n'est pas de tout repos puisqu'il doit penser à protéger les éventuelles futures victimes et surtout tenter de trouver le coupable !



Un volume que je ne vous conseille pas de lire tant que le tome six n'est pas publié car la fin est à frémir avec différentes interprétations possibles.

Quand Kei Sanbe décide de surprendre ses lecteurs, il ne fait vraiment pas les choses à moitié. Depuis le début, ce thriller dans une pure veine classique parvient tout de même à me tenir en haleine, mais là, la surprise qui tombe m'a vraiment prise de court !



Avec sa couverture enfantine où nous deux jumeaux jouent gaiement à la balançoire, je me suis dit, tiens vu les derniers tomes, on va sûrement approfondir leur relation fraternelle. C'était bien me tromper. Certes, l'auteur continue à les faire se répondre et évoque leur relation passée et présente, mais il revient aussi très longuement sur l'enquête qui nous occupe.



A tel point, que j'ai eu l'impression pendant plus de la moitié du tome d'avoir un auteur qui ne faisait répéter ce qu'on avait déjà découvert dans les tomes précédents pour les ordonner, comme si on ne pouvait pas le faire nous-même. Ce n'était pas désagréable mais ça ne faisait pas trop avancer l'histoire, ce qui me surprenait.



La seule nouveauté introduite était, je trouve, ce doute de plus en plus fort sur la vraie nature du rat, qu'on a peut-être cru un temps moins sadique qu'il ne le laissait croire, mais sur lequel on remet les pendules à l'heure. Senri réalise à quel point il est pervers et manipulateur dans sa relation avec son jumeau et combien il se sert bien des liens des uns et des autres à sa guise. Ce juste retour assez sombre sur l'antagoniste de l'histoire m'a fait du bien car j'aime avoir de la noirceur dans ce type de récit et j'ai du mal quand on transforme un méchant en gentil...



Cependant, en nous faisant le récit de tous ces événements passés pour tenter de les ordonner, en fait l'auteur se joue bien de nous. Il prépare ainsi tranquillement le terrain pour la révélation qui va nous frapper dans les dernières pages. En effet, il insiste à plusieurs reprise sur les liens du sang unissant les deux frères. Il focalise à nouveau l'attention du lecteur sur Kazuto, cherchant à décrypter son étrangeté car il aurait changé dans sa façon d'agir depuis un an. On remonte donc un peu le fil de son histoire, ce qui est fort intéressant car on ne l'avait pas trop vu jusqu'à présent et qu'il était temps d'étoffer un peu le personnage.



Du coup, tout ça finit par nous amener dans une direction assez inattendue mais somme toute logique car on reste sur un thriller familial où les liens du sang sont au coeur de l'intrigue, tels des moteurs de vengeance ou de rédemption. J'ai beaucoup aimé la narration de ce tome pour cela. L'auteur nous emmène vraiment là où il veut avec une grande facilité. Tout coule de source avec lui. Seules peut-être quelques scènes avec les enquêteurs m'ont semblé un peu moins digestes, mais ce n'est pas grand-chose sur l'ensemble du tome.



Kei Sanbe poursuit donc avec brio le récit de thriller où la violence semble couler dans les veines de la famille du héros comme dans le courant d'une rivière agitée à la montagne. Les méandres des enquêtes policières se mélangent avec les méandres des récits de vie de chacun, pour forme un tout crépusculaire profondément marquant et surprenant. J'ai hâte de voir les conséquences de cette dernière révélation.
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Le moins qu'on puisse dire c'est que je l'ai attendu ce tome ! L'identité du meurtrier étant révélé dans le tome précédent, on pouvait s'attendre à un "simple" épilogue. En réalité, Kei Sanbe va un peu plus loin en proposant un final explosif sous forme d'ultime confrontation entre Satoru et le tueur.



La fin est presque trop belle pour être vraie et sonne presque faux avec la tension que le mangaka avait installé dans les autres tomes. Mais heureusement, les dernières coupes et surtout les dernières répliques sont assez belles pour qu'on lui pardonne !

Sans pour autant s'effoufler, l'histoire suit son cours sans vrai gros bouleversement.

Le dernier chapitre en revanche accélère et réveille d'un coup l'intérêt du lecteur en rendant actif un personnage jusqu'ici si ce n'est passif du moins objet de suppositions fondés sur les seuls souvenirs du personnage principal. Et le moins qu'on puisse dire c'est que ce "nouveau" personnage n'a rien d'un ange !! De quoi aiguiser fortement la curiosité pour la suite des aventures.

Contre toute attente, Kei Sanbe nous fait quitter le présent pour retourner en 1988, avec un nouveau plan de Satoru pour empêcher le kidnapping et le meurtre de la petite Kayo.

Une fois de plus c'est un épisode très réussi et prenant avec des effets de surprise dans la narration et dans le découpage des plans. Avec en plus un développement intéressant sur le personnage de la mère de Kayo. Ce personnage horrible qui aurait pu être un ogre de conte de fées. Et cela grâce à l'arrivée d'un nouveau personnage qui laisse supposer que le tome suivant sera davantage consacré aux portraits de personnages qu'à l'enquête proprement parler, mais tous ces éléments intriguent beaucoup !

Décidemment, une série très addictive !

Ce volume de la série "Erased" raconte la vie du point de vue de l'entourage de Satoru pendant son coma.

Kayo qui va lui rendre visite à l'hôpital pour lui tenir compagnie tous les soirs aux côtés de sa mère qui se dévoue entièrement et se bat pour qu'il puisse réintégrer la vie.

Puis le déménagement subit pour libérer ces jeunes ados de leur culpabilité ou responsabilité envers leur camarade endormi et leur permettre de construire leur vie.

J'ai particulièrement apprécié le parcours de Kenya, brillant élève sûr de ses compétences qui découvre la force du groupe en intégrant la bande d'amis de Satoru pour sauver Kayo.

Ce livre est très intéressant pour comprendre comment les actions et paroles des uns et des autres influent sur leur entourage et que les parcours de vie se modifient ainsi en relation les uns avec les autres.

Enfin la conclusion de cette histoire, pleine de suspens. J'ai été un peu déçue par la fin et les explications. Même si la fin classique "Tout finit bien" m'a un peu agacée même si j'ai été soulagée par certains côtés. L'auteur a bien joué sur les subtilités, entre soupçons et réalité. Par contre, je trouve dommage la dernière scène avec les mêmes quelques années plus tard. Une petite histoire en bonus, la jeunesse de Mlle Kai. Intéressant.



Une série qui m'a bien gardé en haleine.

Un tome un peu plus lumineux.

Pour la troisième et peut-être dernière fois, Satoru a une chance de sauver Kayo.

Il décide de ne plus seulement observer mais d'agir pour modifier le passé...



Cela suffira-t-il à modifier le destin de la jeune fille maltraitée ?



Un tome qui permet de rentrer un peu plus profondément dans la vie de Kayo et de suivre l'enfer vécu par l'enfant mal aimé, souffre douleur.



Une série efficace au scénario implacable. A suivre !