Il y a quelques semaines, je sortais ce titre de mes étagères, dans lesquelles il traînait depuis... euh... bien trop longtemps. Et le moins que l'on puisse dire... c'est que cela n'a pas été une réussite.
Pourtant, tout était réuni pour me plaire : moi qui suis passionnée par les scénarios catastrophe et les sciences de la terre, le thème de l'éco-terrorisme tombait à point nommé. Mais la mayonnaise n'a pas pris du tout, et ce en raison de cette quatrième de couverture déplorable, qui ruine complètement les trois-quart du roman. Que je vous explique : le roman s'ouvre sur une petite communauté d'anciens hippies qui, dans les années 70, ont décidé de fuir la société américaine pour trouver refuge au milieu de la nature. Là, dans une vallée boisée, ils ont construit un petit village d'après leurs idéaux : liberté absolue pour tous les individus, négation des carcans sociaux, vie simple et dénuée de matérialisme, proximité avec la nature. Les premières années ont été difficiles, mais la communauté est solide et dispose désormais d'un revenu fixe grâce au commerce du vin produit grâce à leurs vignes. Mais un projet de barrage hydraulique vient mettre en péril ce fragile équilibre : ce petit paradis caché, absent de toutes les cartes, risque d'être noyé. C'est ce qui pousse le leader de la communauté à imaginer un plan farfelu : faire pression sur le gouverneur de l'état en provoquant des séismes grâce à un vibrateur sismique volé.
"L'auteur des Piliers de la Terre et du Troisième Jumeau nous entraîne ici dans un scénario-catastrophe terrifiant... et parfaitement plausible." Ça, c'est ce que promettait cette fameuse quatrième de couverture. Pour le plausible, on repassera... beaucoup d'événements m'ont semblé tirés par les cheveux, et l'intrigue repose sur d'heureux "hasards" et de nombreuses coïncidences. Si les personnages m'ont beaucoup plu dans l'ensemble grâce à leurs caractères forts, il n'en va pas de même pour l'histoire qui, une fois ce désastreux résumé lu, ne présente plus aucune surprise. C'est extrêmement dommage car le suspense est pourtant présent... Finalement, l'aspect qui m'a le plus séduite est la vie dans la communauté, et la façon dont une poignée d'idéalistes tente de rester fidèle à ses principes.
En bref, Apocalypse sur commande est loin d'avoir été une réussite pour moi, même si cela tient surtout à un choix de résumé affligeant (et je ne parle même pas de cette couverture. Qui est hideuse. Hein qu'elle est hideuse ?). Cela ne m'empêchera pas de lire d'autre Ken Follett, mais me conforte dans l'idée que je me tournerai davantage vers Un monde sans Fin, histoire de retrouver la magie et la plume qui m'avaient tant plu lors de ma précédente lecture...
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