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Critiques de Klaus Schwab (8)
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COVID-19 : La grande réinitialisation

Avec la crise du Covid 19, des milliers d’entreprises vont disparaître, des millions d’emplois seront détruits (rien qu’aux Etats-Unis, 36 millions). Les confinements et autres mesures sanitaires vont se succéder. Les gens espèrent que tout reviendra comme avant. Erreur, jamais cela ne se produira. Il y aura un avant Corona et un après Corona. Cette pandémie que Schwab compare à la peste noire, à la grippe espagnole et aux épidémies de choléra pourrait durer jusqu’en 2022. Quelles pourraient en être les conséquences : un recul partiel de la mondialisation des échanges, une exaspération des tensions entre la Chine et les USA, une accélération de l’automatisation généralisée, une activation phénoménale de la planche à billets, une surveillance accrue des citoyens, un effondrement des pays en développement, des conflits sociaux, des famines, des vagues de suicides, une reprise difficile des économies occidentales avec des secteurs entiers complètement ravagés comme le tourisme, la restauration, l’hôtellerie, les transports aériens, le monde du spectacle et du divertissement et, abomination de la désolation, une montée en flèche des nationalismes.

« Covid 19, la grande réinitialisation » est un essai plus économique que géopolitique sur la situation du monde au mois de juin 2020. L’auteur le présente lui-même comme « un hybride entre essai contemporain et instantané d’un moment crucial de l'Histoire ». L’intérêt de cet ouvrage aurait dû être de tenter de présenter ce à quoi le monde post-pandémie pourrait et surtout devrait ressembler. Car, pour lui, la solution idéale existe, c’est bien entendu le gouvernement mondial, le renforcement des instances internationales comme l’ONU, l’OMS, le FMI dont chacun a pu apprécier l’efficacité. L’ennui, c’est qu’avec Schwab, on ne va jamais au fond des choses, on reste dans le flou, dans l’eau tiède, dans le narratif trompeur des médias. Si vous voulez en savoir un peu plus que ce qu’on vous raconte sur BFMTV, vous allez en être pour vos frais. Avec en prime, une palanquée d’erreurs et d’approximations en tous genres. Quelques exemples : pour Schwab confinement égale quarantaine, donc une mesure pratiquée à toutes les époques, au bémol près qu’on a toujours mis à l’écart les malades ou supposés tel et jamais les bien portants ! Pour lui, aucune différence entre mondialisation et mondialisme, alors que le premier terme ramène à une réalité économique et le second à une idéologie. Pour lui, c’est le virus et surtout le comportement psychotique du peuple qui aurait induit l’effondrement de l’économie et non les décisions politiques de confinements, couvre-feux et autres mesures restrictives de liberté. Du point de vue géopolitique, le bouquin est encore plus faible. C’est à peine si Schwab, tout occupé qu’il est à son plaidoyer pro domo (il est quand même le fondateur du Forum Economique Mondial et par la même un des grands inspirateurs de tout ce bazar), admet du bout des lèvres, qu’une gouvernance mondiale accompagnée d’un fichage et traçage des gens ne sera pas très compatible avec la démocratie et le maintien des libertés fondamentales. Il en conclut d'ailleurs que c’est la fin annoncée du libéralisme et que l’humanité, si elle suit ses bons conseils, se mettra en route vers un avenir radieux, alors qu’il est parfaitement clair que cette idéologie mortifère n’est un sinistre hybride formé du pire du communisme (perte de toutes les libertés, contrôle social à la chinoise) allié au pire du nazisme. (euthanasie, eugénisme et transhumanisme). Non le mondialisme n’est pas un humanisme et les mondialistes ne sont pas les bisounours qu’ils font semblant d’être.
Lien : http://www.bernardviallet.fr
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COVID-19 : La grande réinitialisation

Lorsque Klaus Schwab (patron du Forum économique et Social de Davos) écrit un livre sur sa vision de l'après Covid et qu'il l'offre à tous les dirigeants de la planète (cadeau !) alors on se dit il faut le lire, il doit regorger d'informations essentielles.

Et bien je suis resté sur ma faim, un discours policé d'un représentant d'une certaine élite mondiale qui n'a pas vu un ouvrier ni même un cadre moyen de toute sa vie.

Il nous décrit des scénarios possible au niveau macro (mondial et national) au niveau micro (entreprises) et au niveau individuel mais il développe un discours qui présente une vision à la 1984 de Georges Orwell mais il ne va pas jusqu'au bout de sa pensée profonde, juste par petites touches pour faire entrevoir un avenir apocalyptique où nous serons tous fichés, tracés et surveillés; trop nombreux pour avoir tous du travail remplacés par des robots et IA.

Rien de bien neuf sinon la vision d'un monde sans humanité sinon pour une certaine élite bien sur dont je suis certain l'auteur méritera de faire partie.
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La quatrième révolution industrielle

Blockchain, Big data, Bio-impression, IdO ne vous disent rien ? Ce sont pourtant quelques-uns des vecteurs de la quatrième révolution industrielle, qui comme nous le démontre Klaus Schwab, fondateur du forum économique mondial de Davos, est en marche. Cette révolution, c'est celle du tout numérique. Le maître-mot de l'auteur pour qualifier ce phénomène est "disruption". Et on voit en effet déjà s'opérer sous nos yeux incrédules (et on n'a encore rien vu !) une véritable explosion de toutes nos certitudes. Le numérique remet notamment en question le rapport de l'homme au travail, mais aussi à la santé, à son mode de consommation.

La démonstration de Schwab est très bien structurée. Sur le fond, il met en avant les formidables opportunités pour l'homme de se transcender, de s'élever peut-être pour le meilleur en améliorant son expérience et son efficience de vie, tout en sollicitant moins les ressources de la planète. Et si l'auteur est clairement favorable au développement de ce nouveau monde, il ne cache rien des risques et dangers que l'hyper-technologie nous fera courir. Sa démonstration de la première partie de l'ouvrage met en lumière une double conséquence contradictoire du phénomène : une montée des valeurs positives comme la performance, l'autonomie, la sécurité, l'économie des ressources, bref cela pourrait ressembler à une montée des possibilités d'épanouissement individuel et du bien-être collectif...mais leur corollaire pourrait bien être une surveillance permanente et implacable des individus par les Etats, les multinationales, ainsi qu'une terrible vulnérabilité de chacun aux cyber-attaques lorsque tous les domaines de sa vie seront sous l'empire du numérique. Enfin, à l'instar des révolutions industrielles précédentes, la quatrième connaîtra sa part de laissés pour compte.

La deuxième partie du livre est d'une grande pertinence, car elle vient éclairer par des exemples concrets les mutations qui nous attendent, et qui devraient révolutionner nos vies d'ici simplement une dizaine d'années. L'auteur en recense 23. Si jusque-là vous avez trouvé mon propos un peu imprécis ou obscur, c'est le moment d'expliciter, en citant quelques unes de ces mutations qui paraissaient encore inconcevables il y a peu :

- des technologies implantables dans le corps humain (puces permettant des traçabilités et mesures de toutes sortes)

- l'internet des objets (IdO) : tous les objets ou presque seront munis de capteurs permettant là encore de tracer, mesurer, sécuriser...

- des maisons connectées, ultra-sécurisées et auto-régulées pour l'énergie, l'entretien.

- des villes intelligentes, où les transports seront totalement régulés et fluidifiés sans feux tricolores dont on n'aura plus besoin, et où les technologies permettront de réduire voire d'éradiquer les pollutions et déchets.

- des voitures autonomes, sans conducteur, permettant à ses passagers de consacrer son temps à d'autres usages.

- l'intelligence artificielle, y compris sur des tâches administratives (audits par exemple) et la robotique

- le bitcoin et la blockchain, dématérialisation et sécurisation des transactions ou de la perception des impôts

- l'impression 3D, qui va encore gagner du terrain non seulement pour des produits de consommation, mais aussi gagner la sphère bio, puisqu'on imagine des os imprimés en poudre de titane, ou encore des greffons (foies imprimés en 3D pour faire face au manque de donneurs !)...et peut-être à terme des corps entiers...

- la montée des neurotechnologies, qui pourrait conduire à éradiquer la maladie d'Alzheimer par l'implantation de memoire artificielle, ou "l'injection" d'heureux souvenirs dans le cerveau d'individus dépressifs...



En conclusion, un livre assez fascinant, synthétique, assez clair compte tenu du sujet ardu, et dont on peut à la fois espérer et craindre qu'il ne préfigure un avenir dont on voit tous les jours qu'il s'esquisse, comme tiré de romans de SF...De quoi faire rêver ou cauchemarder, quand l'humanité peut trouver la clé pour se sauver et sauver la planète, ou se perdre, se diluer dans une conscience et un corps devenus artificiels.



Un grand merci à babelio et à Dunod pour cet envoi dans le cadre de masse critique.



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COVID-19 : La grande réinitialisation

The Great Reset.



On voit ce terme un peu partout sur les réseaux sociaux. Il est généralement décrit comme un plan imaginé par les élites mondiales occidentales pour ce fameux monde d'après dont on nous parle en ces temps covidistes.



J'ai donc décidé de lire le livre du président fondateur du WEF pour me faire mon opinion.



Et honnêtement je ne le conseille pas. C'est une simple analyse macro (la partie micro est petite sans mauvais jeu de mots) digne d'une première année de sciences économiques.



Pour vous faire un résumé très rapide :

Soit on va vers un monde merveilleux où règne le partage et l'amour du prochain grâce à la technologie.

Soit on se fait la guerre, nations contre nations.



La seule chose qui m'a interpellé est le côté socialiste de Klaus Schwab. J'étais persuadé que le président du WEF, ami de Bill Gates et riches de notre planète étaient des ultra-libéraux convaincus.



Et bien pas du tout. Il se positionne contre la loi du marché, contre la croissance (démographique au moins) et l'accaparement des richesses par une minorité (si si, cela rappelle le "en-même temps" de Macron).
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COVID-19 : La grande réinitialisation

Je ne pouvais pas ne pas lire ce livre. Mais pas beaucoup d'enthousiasme, au départ. J'imaginais la proposition d'une révolution, presque une dystopie. Grosse erreur. Un livre très intéressant !



Les auteurs font une analyse détaillée et exhaustive, ou presque, des points concernés par cette pandémie :



* réinitialisation macro : économique, sociétale, géopolitique, environnementale et technologique;

* réinitialisation micro : industrie et entreprises;

* réinitialisation individuelle : humanité, santé et bien-être et priorités.



Les auteurs dissèquent l'état du monde avant la pandémie et au moment de l'écriture du livre (juin 2020).



A partir de ces constats et tendances, basés sur des faits et chiffres, ils émettent des prévisions sur ce qu'ils pensent pourra arriver à la fin de la pandémie, avec leurs opinions sur de choix ou voies qui pourraient être bons ou mauvais.



En fait, le mot réinitialisation ne semble pas correspondre exactement à la proposition des auteurs. Ce mot pousse à une interprétation du type : "voici la voie à prendre" alors qu'il s'agit plutôt de fournir des informations et encourager la réflexion avec, quelques pistes.



La seule vraie suggestion que l'on pourrait comprendre venir d'un économiste est le concept de "capitalisme des parties prenantes"  (( deutchsland.de - Repenser le capitalisme - 20 Janvier 2020 ))  (( World Economic Forum - Le capitalisme des parties prenantes est necessaire de toute urgence et la crise covid 19 - Avril 2019 ))  (( Les echos - Vers un capitalisme des parties prenantes - 12 février 2019 )), une forme de capitalisme qui tient compte des intérêts des parties prenantes (comme le nom l'indique) - les salariés, les clients, les fournisseurs, ... - et pas juste les actionnaires des entreprises. On comprend cette suggestion vu que Klaus Schwab est un des promoteurs de ce concept, qui semble être plus humain.



Que l'on soit d'accord avec ses idées ou pas, c'est un livre qui vaut vraiment la peine d'être lu.



Remarque : ce livre a été écrit en juin 2020. Les auteurs prévoyaient une mise à jour un peu plus tard.
Lien : http://lecture.jose-marcio.o..
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La quatrième révolution industrielle

Reçu dans le cadre de la dernière masse critique, j'ai pris un grand plaisir à lire La quatrième révolution industrielle de Klaus Schwab.

Difficile de faire une chronique d'ailleurs de cet ouvrage car il est davantage éducatif que littéraire. Qu'est ce donc que cette fameuse disruption, mot barbare si célèbre aujourd'hui? Tout le monde en a déjà entendu parler, l'auteur va nous aider à y voir plus clair.

Je souligne d'emblée d'ailleurs le côté très didactique, très "volonté de faire comprendre" les nouveautés industrielles de l'auteur. C'est un vrai plaisir de parcourir les chapitres et d'apprendre à propos de la Blockchain, du Big Data ou autre IoT (IdO en français pour internet des objets).

Point besoin de lire les chapitres dans l'ordre même si c'est toujours préférable.

J'ajoute tout de même que le propos reste technique et ne sera donc pas forcément à la porté de tous.

Désolé pour le caractère généraliste de cette chronique, mais si le sujet vous intéresse, je ne peux que vous inciter à vous procurer cet excellent ouvrage.

Je suis à votre disposition pour échanger sur tel ou tel domaine.

Un grand merci à Babelio pour l'octroi de ce livre.
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La quatrième révolution industrielle

La quatrième révolution industrielle sera celle d’un monde totalement informatisé, connecté et même hyper-connecté. L’informatique sera partout, dans nos maisons (domotique), dans nos villes (smart towns) et jusque sous notre peau (puce RFID) ou dans notre cerveau (ajouts de mémoire, de capacités physiques ou intellectuelles). L’être humain devra réinventer sa manière de vivre, de travailler, de consommer et même de penser. L’ensemble de la société dans laquelle nous évoluerons sera différente de celle que nous connaissons aujourd’hui. Parti du statut préhistorique de chasseur-cueilleur, l’être humain est devenu sédentaire et agriculteur avant de voir arriver la révolution de la vapeur, puis celle de l’électricité. Il se retrouve devant la « fabuleuse » perspective du tout numérique. Mais tout bouleversement de ce genre entraine obligatoirement des destructions d’emplois. Ainsi, à la fin du XIXᵉ siècle, l’agriculture américaine employait environ 90% de la population active alors que de nos jours, elle ne représente plus que 2% des emplois. Il produit également des restructurations sociétales avec la désertification des campagnes et l’afflux des populations dans les villes. Schwab nous annonce benoîtement que très rapidement des tâches professionnelles aussi différentes que celle des avocats, des analystes financiers, des enseignants, des médecins, des pharmaciens, des journalistes, des comptables, des assureurs et des bibliothécaires seront totalement ou partiellement automatisés. Soit 47% d’emplois menacés au total. Le numérique créera des emplois, mais en beaucoup moins grand nombre…

« La quatrième révolution industrielle » est un essai de prospective technologique bien documenté et relativement honnête. Le gourou de Davos, le Monsieur Loyal du mondialisme triomphant, s’est livré au difficile exercice du devin, celui d’imaginer l’avenir en prolongeant les courbes des tendances actuelles. Pour chaque avancée technique (IA, internet des objets, blockchain, imprimante 3D, homme augmenté, etc.), il a tenu à présenter les aspects positifs, mais aussi les aspects négatifs, toute découverte étant biface par nature. Il reconnaît que 1% de la population détient la moitié de la richesse mondiale alors que la moitié de la partie la plus pauvre de la population ne possède collectivement que moins de 1% de la richesse mondiale. Et avec les destructions d’emplois à grande échelle, le monde va se retrouver avec une montée en flèche des inégalités sociales pour ne pas dire à une explosion de pauvreté et de violence. C’est un des défis majeur, reconnait-il sans préciser quelles sont les solutions à y apporter. Le lecteur devinera que tout cet édifice reposera sur un traçage total des individus (contrôle social à la chinoise) et sans doute une chute drastique de la démographie. Pour lui, l’alternative sera soit de robotiser l’humain, détruire l’identité, la famille, la communauté et le travail soit accéder à « une conscience collective nouvelle ». Celle de la fourmilière sans doute. Il faut lire cet ouvrage si l’on veut comprendre en quoi consiste la « disruption » (horrible néologisme globish que l’on peut traduire par « chaos ») que nos maîtres nous préparent. Tout en se rappelant que « science sans conscience n’est que ruine de l’âme » et que jamais l’humain ne pourra se résumer à une suite de données numériques. En fin de compte, la machine sera-t-elle au service de l’homme ou l’inverse ? That’s the question !
Lien : http://www.bernardviallet.fr
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La quatrième révolution industrielle

Ce livre m'a été offert dans le cadre d'une opération masse critique. L'auteur, Klaus Schwab, fondateur du fameux World Economic Forum de Davos, se fait ici le chantre de la technologie, essentiellement numérique, qui, nous promet-il, nous mènera à la quatrième révolution industrielle. Son analyse est assez fine et il nous met à plusieurs reprises en garde contre les effets pervers possibles de cette révolution sur les humains. J'ai un regret cependant : il passe sous silence les freins éventuels qui pourraient mettre à mal cette idée de quatrième révolution industrielle, notamment la fin probable de la loi de Moore, lorsque les technologies de la micro-électronique se heurteront d'ici quelques années au mur de l'atome. La crise qui pourrait en résulter est ici complètement ignorée.
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