AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Kristen Ciccarelli (150)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Iskari, tome 1 : Asha, tueuse de dragons

Une très bonne lecture.

J'avais peur d'avoir entre les mains un énième roman ado avec des dragons, mais il n'en est rien. Les personnages sont intéressants, avec une héroïne forte, l'intrigue est bien menée, avec des rebondissements jusqu'à la fin. J'attends la suite !
Commenter  J’apprécie          460
Iskari, tome 2 : Le combat des âmes soeurs

J'avais vraiment beaucoup aimé le premier tome, et j'appréhendais un peu de lire la suite, car je sais que l'on peut être déçu. Mais pas de déception ici, on y voit des personnages que l'on avait juste abordés dans le premier tome, un jeu politique complexe et des descriptions fascinantes. Le début peut dérouter, les éléments se mettent en place petit à petit, mais c'est vraiment une bonne suite.
Commenter  J’apprécie          343
Iskari, tome 1 : Asha, tueuse de dragons

À Firgaard, les légendes sont proscrites. Asha l’a appris à ses dépens (et tout le royaume avec elle), les raconter est effroyablement dangereux. Depuis qu’elle a attiré sur le pays le feu d’un dragon mythique, la jeune fille s’emploie à racheter sa faute, chassant inlassablement les créatures cracheuses de flammes. Exécutant sa destinée d’Iskari, tueuse de dragon, crainte par tous, mais sans libre-arbitre. Pourquoi ne peut-elle pourtant se résoudre à taire ces histoires du temps ancien qui la hantent ?



C’est mon fils aîné qui s'est laissé tenter, à la librairie, par la splendide couverture du premier tome de ce qui sera une trilogie. Il l’a dévoré cet été avant de nous inviter, son frère et moi, à le découvrir à voix haute, ce que nous venons de faire avec plaisir.



Iskari revisite le genre de l'heroic fantasy de façon originale, avec une héroïne féminine, pour changer (et même une ribambelle d'héroïnes féminines toutes plus badass les unes que les autres !), une dose de romance et quelques réminiscences des contes des mille et une nuits.



L’univers fantastique imaginé par l’autrice canadienne Kisten Ciaccarelli est très consistant. Le panorama escarpé, l'histoire politique trouble, la mythologie et la société organisée en castes rigides (sans doute inspirées de l’Inde), tout cela compose un monde dans lequel nous sommes entrés de plain-pied. Cela dit, nous avons mis un peu de temps à nous approprier sa complexité, les multiples protagonistes du passé et du présent, leurs noms, surnoms et titres, et les différents fils narratifs qui s’imbriquent au fil des pages. Mon aîné nous a aidés à nous y retrouver et, en retournant une ou deux fois aux passages essentiels du début, nous avons fini par prendre nos repères.



L’intrigue de ce premier tome est soutenue et pleine de surprises. Plusieurs événements perturbent la quête d’Asha qui nourrissait le fil narratif initial, pour nous faire reconsidérer la situation et nous emmener vers quelque chose de complètement différent et complexe. Au-delà des péripéties qui s’enchaînent avec beaucoup de rythme, le roman propose une réflexion pertinente sur les mythes et l’Histoire comme fondement du pouvoir et de la domination, mais aussi sur l’émancipation féminine et le poids des attentes sociales.



Iskari me semble donc une bonne initiation au genre de la fantasy qui ravira les futurs lecteurs de Games of Thrones ! Les thèmes, la complexité de la trame et la romance destineront ce roman aux lecteurs et lectrices plutôt à partir du collège. Nous découvrirons le tome 2 dès que l’occasion se présentera, en espérant que le troisième sera bientôt traduit.
Lien : https://ileauxtresors.blog/2..
Commenter  J’apprécie          271
Iskari, tome 1 : Asha, tueuse de dragons

Iskari est la chasseuse de dragons de son peuple. Elle est aussi la fille du roi, celle qui par la noirceur qui l'habite, a mis un jour en danger toute la cité.



Aujourd'hui, elle doit tuer Kozu, un terrible dragon qui a terriblement brûlé toute une partie de son corps, il y a huit ans de cela.



Son père lui a promis que si elle réussissait, il la délivrerait de son obligation d'épouser Jarek, l'effrayant commandant.



Il lui reste une poignée de jours pour remplir sa mission...



Le monde proposé est baigné par les contes et semble dans un premier temps dénoncer le pouvoir maléfique des mots.



De la même manière, les alliances se font et se défont dans ce monde marqué par la défiance et les hiérarchies avec, au tréfonds, l'esclavagisme comme base de la société.



Alors, I'Iskari va devoir remettre en cause l'ensemble de ses croyances, dévoiler les secrets les plus enfouis afin de tâcher peut-être de se retrouver.



J'ai aimé la dualité permanente des choix et le fait que la vérité n'est jamais tout à fait ce qu'elle paraît. Cela donne un bon roman d'aventure !



Le lecteur entre tout de suite dans l'histoire et la lecture est agréable et facile par une écriture qui est au service d'un portrait, tout en nuances, de ses personnages.



A découvrir !
Lien : http://www.nouveautes-jeunes..
Commenter  J’apprécie          130
Iskari, tome 1 : Asha, tueuse de dragons

Un roman qui m'attirait énormément, son résumé, les mots-clés qu'il utilise. Dès qu'on parle d'histoires avec des pouvoirs magiques, de la thématique de la mémoire, de dragons, je suis forcément attirée ! Je remercie vivement les éditions Gallimard Jeunesse via leur site On lit plus fort pour cette découverte, parce que c'est un premier tome envoûtant en dépit de légers couacs sans gravité. Je suis d'autant plus curieuse de connaître la suite quand on voit cette excellente fin.



Tout d'abord, j'aime particulièrement l'univers. Je suis absolument fan de cette touche orientale, même si j'aurais aimé qu'elle soit plus exploitée, pour plus d'immersion. J'ai bien aimé l'ambiance sombre, mature et très adulte en somme du roman, la violence règne en maître, on parle d'esclaves, de mensonges et de trahisons, les thèmes sont toujours bien traités, percutants et intéressants. Les sujets abordés sont passionnants, on évoque avec force la condition féminine, la hiérarchie très poussive qui cloisonne les gens, de maltraitance. Les thèmes de la famille, de l'amour sont eux aussi présent, cela donne une atmosphère entre aventure, danger, passion et violence. Atypique et captivant du début à la fin je trouve. Par ailleurs, les dragons sont super bien exploités comme la mythologie de ce monde, j'en suis très fan !



J'ai été gênée par quelques couacs. J'aurais aimé que l'aspect mythologie, que les dragons et leurs liens avec les récits soient plus au coeur de cette histoire. De même que la romance, elle est super belle, touchante, mais elle manquait un peu de panache. La première partie évoque très longuement les intrigues de cour, il y a pas mal d'expositions, de fils qui se nouent et j'admets que toute mon attention n'a pas été au top. Néanmoins, une fois installée dans l'intrigue, les rebondissements sont nombreux, les péripéties ont su maintenir mon attention. Le rythme était maîtrisé et l'histoire m'a enthousiasmée, jusqu'au final explosif, jusqu'aux dernières lignes très prometteuses. Ce premier opus n'est pas un tome d'introduction, loin de là, il sait parfaitement sortir son épingle du jeu.



La plume de l'autrice est sympathique. Je la trouve très osée dans le choix des sujets ou sur certaines scènes en particulier. Toutefois, c'est du génie, ce n'est jamais dérangeant, toujours efficace et simple. Elle sait instaurer des ambiances, elle sait maîtriser les révélations et l'action, c'est ce qui m'a énormément plut avec ce premier opus. Les émotions d'Asha sont également décrites avec précision, je me suis très vite attachée à cette héroïne. Je suis plus réservée sur le traitement des dialogues ou des descriptions de type décor. Bon, je chipote beaucoup, parce que pour un premier roman, c'est une merveilleuse entrée en matière et un très chouette roman de fantasy jeunesse que Kristen Ciccarelli nous donne. C'est un style d'écriture très addictif, j'ai quasiment lu la moitié en une seule session de lecture.



Je terminerai avec les personnages. Ils sont bien présentés et j'ai hâte de les retrouver par la suite, l'autrice ne leur épargne rien. Ils souffrent ou ont beaucoup souffert, toutefois, ils sont très intéressants et je me pose pleins de questions les concernant. Asha est un coup de coeur, elle est bien pensée, à la fois très forte et vulnérable, on sent que son passé la marque bien plus que ces cicatrices de brûlures. Elle m'a entièrement captivée avec sa force de caractère, son évolution et par les révélations qui sont faites à son sujet. J'ai beaucoup aimé les protagonistes masculins comme Torwin, l'esclave courageux et amical, Elorma - un brin mystérieux, charmant et sympathique -, ou encore Dax, le frère aîné d'Asha. J'aurais aimé en savoir plus, en lire davantage sur leurs plans, leur philosophie, mais je suppose que je peux attendre les prochains tomes ! J'ai adoré Kozu, ce dragon et son histoire sont passionnants, tout comme cette affaire d'Ancien ou de Willa. Je suis plus sceptique sur Roa et j'ai carrément détesté Jarek. En somme, les personnages me paraissent sympathiques et passionnants, mais ils peuvent à tout moment se défaire de cette mine joviale et loyale pour un côté plus sombre, plus retourne-veste. Après tout, il y a des affaires de guerres, de passé perdu, de mensonges et de trône, dont pour du pouvoir et la vérité, j'ai l'impression qu'ils sont prêt à tout, en bien comme en mal.



En conclusion, ce premier opus pose des bases originales et envoûtantes. Comme un univers prenant à base de dragons, de fantasy oriental ou d'histoires dont s'abreuveraient les dragons. Il y une quête personnelle, des joutes de pouvoirs, des interrogations spirituelles, des affaires de cour et de coeur, des envies de liberté et de vérité. Tout ceci offre un cocktail qui met du temps à s'installer, sans pour autant être dépourvu de charme. Le style d'écriture est sympathique, l'histoire est rythmé, les protagonistes nous offre un grand spectacle. Je suis curieuse et très envieuse de connaître la suite, car en dépit de quelques points noirs, ce roman m'a conquise.
Lien : https://la-citadelle-d-ewyly..
Commenter  J’apprécie          100
Iskari, tome 1 : Asha, tueuse de dragons

Résumé : Asha, fille du roi de Firgaard, est considérée comme une Iskari, une jeune fille qu’on ne doit ni toucher ni regarder, en raison de ses pouvoirs et de son cœur mauvais. Elle s’est donnée comme mission de tuer les dragons, car le Premier Dragon l’a brûlée quand elle était petite, et il lui reste une immense cicatrice sur toute une moitié du corps. Promise au commandant, elle refuse ce mariage, et pour cela, il ne lui reste que quelques jours pour y échapper en tuant le dragon qui l’a brûlée…



Mon avis : Voici une saga épique qui mêle réflexion sur le pouvoir, la manière de régner, le vivre ensemble, le rôle de la femme, les légendes maudites, fantastique et amour. Le lecteur se retrouve au cœur d’une histoire tourbillonnante où les apparences sont souvent trompeuses.



Isha, surnommée l’Iskari, car c’est à cause d’elle que le village a été brûlé quand elle était petite, vit dans sa faute et la culpabilité. Ayant appelé le Premier Dragon avec des histoires légendaires interdites, ce dernier l’a brûlée, et a quasiment détruit toute la ville. Depuis, Asha a décidé d’agir en se vengeant des dragons, les traquant et les tuant sur tout le royaume. Mais approche le jour de son mariage, Asha étant promise par son père au commandant de l’armée. Elle refuse cette union, et n’a qu’une solution soufflée par son père pour pouvoir y échapper, tuer le Dragon Premier pour expier ses fautes, et ramener son cœur afin de montrer que les légendes n’existent plus. Isha est prête à tout pour réussir sa mission.



Mais certaines rencontres et événements vont modifier sa quête et sa façon de penser. D’abord la rencontre d’un esclave du commandant qui ose la regarder, la toucher, et pour qui Asha va commencer à avoir des sentiments. Ensuite, le retour de son frère qui lui semble malade et qui ramène avec lui des membres du peuple des Terreux, qui pense différemment et dit que tout le monde est libre et égal. Et enfin, l’apparition de l’Ancien dans ses rêves, qui va se concrétiser dans la réalité, et la mener vers la révolte, avec la découverte de tous les mensonges et ignominies de son père.



Voici un roman foisonnant, qui est un tome 1, mais qui peut se lire tout seul, se suffisant à lui-même. On se retrouve emporté au cœur de légendes ancestrales, dans un monde où les histoires sont interdites et provoquent la mort, mais où la fourberie de l’homme est à son comble. Isha va devenir une résistante, remettre en cause toutes les idées reçues, et va apprendre à faire ses propres choix, y compris contre sa famille.



Ce roman épique a su me captiver, et me laissera un bon souvenir.
Lien : https://docbird.over-blog.co..
Commenter  J’apprécie          80
Iskari, tome 2 : Le combat des âmes soeurs

COUP DE CŒUR une nouvelle fois pour la plume de Kristen Ciccarelli qui continue à explorer l'univers des Iskari avec ce nouveau tome consacré au Roi Dragon, Dax, et à sa nouvelle femme, Roa, de la Terre des Brousses.

J'ai eu du mal au départ à me défaire des personnages principaux du premier tome mais ce nouveau couple permet de découvrir les aspects politique de ces pays sous un nouveau jour. Racontée du point de vue de la jeune femme, meurtrie par la perte de sa sœur jumelle, c'est aussi l'occasion de voir éclore des sentiments amoureux et de se laisser surprendre par des intrigues cachées.

J'ai hâte de voir le tome 3 traduit en français !
Lien : http://boumabib.fr
Commenter  J’apprécie          80
Iskari, tome 1 : Asha, tueuse de dragons

Cette histoire se passe dans le royaume imaginaire de Firgaard. Asha est une princesse maudite car elle ne peut s’empêcher de raconter les histoires des temps anciens, totalement interdites par le roi, son père. Quand elle était petite fille, cette manie a attiré le feu d’un dragon terrible sur le royaume. Rejetée par tous, elle essaie de racheter ses fautes en tuant les dragons. Mais est-elle vraiment si coupable que cela ?



Ce livre m’a passionné au point que j’ai vraiment eu du mal à interrompre la lecture le soir pour aller au lit ! J’ai beaucoup aimé le personnage d’Asha et l’univers de Firgaard, particulièrement les dragons qui sont impressionnants. Par contre, j’ai préféré le côté « aventures » que l’histoire d’amour.



J’attends impatiemment de pouvoir lire le tome 2 pour connaître la suite des aventures d’Asha. Je conseille cette série aux amateurs d'aventures et de suspense !
Commenter  J’apprécie          80
Iskari, tome 1 : Asha, tueuse de dragons

Je viens tout juste de refermer la dernière page... Et qu'est-ce que j'aimerais réouvrir la première !

Quelques secondes et l'histoire me manque déjà. Diamant à l'état brute, joyaux étincellant, c'est encore bien trop peu pour définir Iskari.

Dans un monde riche en légendes, en croyances, l'univers fait la force de ce livre. Sans être particulièrement extraordinaire, l'autrice à réussi à se réapproprier les dragons et à créé de nouvelles créatures. L'univers brille par la richesse des croyances et des histoires, qui tout au long de la lecture m'ont fascinées et happée comme jamais.

Plus que tout, l'héroïne brille par son originalité. Princesse maudite, Iskari, défigurée, tueuse corrompue sont autant de qualifications qui font d'elle l'unique et attachant personnage principal de l'histoire.

Et à ma grande surprise, moi qui ne suit pas si adepte que ça des histoires d'amour dans les romans de fantasy (pour leurs clichés), celle-là m'a touchée en plein dans le coeur, me faisant sourir, pleurer, traumatisant mon pauvre coeur tant c'était beau. Ces deux-là me manquent déjà...



Iskari est un coup de coeur sans nom, magique, et les personnages attachants, l'amour et l'univers me manque déjà comme une dose d'héroïne... Je suis sans adjectif devant. Magnifique, splendide, grandiose, chef-d'oeuvre, extraordinaire, étincellante... Prenez tous les adjectifs les plus mélioratifs et vous aurez peut-être une chance de voir une infime partie de la beauté de ce livre !
Commenter  J’apprécie          70
Iskari, tome 1 : Asha, tueuse de dragons

Cette lecture, je l'ai trouvée fluide et addictive, mais ses ficelles étaient particulièrement grossières et j'ai refermé le livre avec frustration… D'ailleurs, avant de parler de ses qualités, j'aime autant vider mon sac et évoquer tout ce qui m'a crispée.





Pour le contexte, Asha est une princesse-guerrière au rôle bien particulier : suite à une erreur de jeunesse qui a permis aux dragons d'incendier une partie de Firgaard, sa ville natale, elle a juré de consacrer le reste de sa vie à racheter sa faute en génocidant cette race traîtresse. Crainte et haïe de tous, elle est devenue une Iskari (une voleuse de vie) et mène une vie solitaire.

Mais à dix-huit ans, l'engagement de son père la rattrape : dans quelques jours, elle devra épouser le commandant Jarek. Un homme exécrable qui semble déterminé à la traiter comme une génisse.





Contrairement à ce que laissait présager la quatrième de couverture, la romance est le centre de cette histoire. Asha veut fuir un mariage arrangé et ce faisant, s'amourache d'un esclave – crime odieux, s'il en est ! Tout le propos du livre se concentrera sur comment éviter l'un et se rapprocher de l'autre.

J'avais beaucoup d'espoir sur ce titre young adult, qui était très bien noté et qui avait l'air de développer une atmosphère sombre, arabisante et prenante. Alors certes, cet univers est loin d'être tout bisounours : Asha a été brûlée sur la moitié de son corps étant enfant, ses relations avec les autres humains sont minimales et négatives, la société dans laquelle elle vit est violente et injuste... Mais cela reste un titre young adult, et encore une fois, il y a trop de romance, trop de mélodrame, et ce qui est érigé en parangon de l'amour est un modèle de relation malsain basé sur de la dépendance affective…





Mais n'allons pas trop vite et revenons juste un instant sur cette fameuse société violente et injuste :

La population est divisée en deux avec un peuple-maître, les Draksors, et un peuple-esclave, les Skrals. Ces deux-là n'ont absolument pas le droit de se mélanger, au point même qu'il est illégal qu'un Skral regarde un Draksor dans les yeux ou ait un contact physique avec un maître autre que le sien. L'auteur enfonce le clou avec véhémence, créant des situations surnaturelles où la propre cousine d'Asha, sang-mêlée, n'a pas le droit de la regarder ou de la toucher.



La malveillance et l'autorité de Jarek s'étendent même jusqu'à l'héritier du trône, qu'il s'amuse à malmener comme s'il n'était qu'un simple valet. C'est surréaliste… Comment se fait-il qu'il ne soit pas immédiatement exilé, torturé et exécuté en place publique ?

Ah, oui. Il représente la tête pensante de toute l'armée et ses soldats lui sont plus dévoués qu'au roi alors qu'il n'a que vingt et un ans. Voilà qui garantit l'impunité.





Puisque nous voilà sur les incohérences, poursuivons avec le statut de Safire, qui n'a aucune logique : c'est une bâtarde royale qui a été reconnue et qui vit au palais avec sa « famille légale ». Elle n'est pas une esclave, elle est très proche de sa cousine-princesse (dont elle semble même être la seule amie), elle a reçu un enseignement au maniement des armes et, en toute logique, elle a certainement eu accès à un précepteur pour lui enseigner le reste. Alors pourquoi est-elle traitée comme une Skral ? On la découvre souvent couverte de bleus et Asha est obligée d'intervenir plusieurs fois pour la protéger de la violence des gardes. Mais elle fait partie de la famille royale, et elle est sous la protection de la princesse ! Comment se fait-il qu'elle ne soit pas en sécurité au sein même du palais ? Le statut d'héritiers de Dax et Asha ne ressort absolument pas à la lecture, et donc le comportement des autres n'a pas de sens.











Asha est un personnage frustrant dont on distingue tout de suite les limites. Elle gobe tout ce qu'on veut bien lui faire croire, le prend pour vérité absolue et ne cherche même pas à questionner les incohérences de sa propre histoire.





Et pour en finir avec les reproches, je n'ai pas été transcendée par l'écriture, que j'ai trouvée pauvre et pleine de répétitions. C'est même peu de le dire : par moment j'avais l'impression de lire le scénario d'un film tellement le vocabulaire était peu recherché...





Malgré tout, c'est une lecture qui se lit bien, qui véhicule de beaux messages (ne laisse pas les autres définir ce que tu es, choisis toi-même ton destin) et surtout, qui ne se termine pas sur un cliffhanger. Bien que ce soit une trilogie, ce tome se suffit à lui-même. Et Iskari dispose aussi de quelques circonstances atténuantes : je fais preuve de beaucoup plus d'exigence envers mes lectures qu'autrefois et je ne fais plus partie du lectorat-cible.

Malgré tout, j'ai apprécié cet univers arabisant ainsi que toute la mythologie liée aux dragons et à ce mystérieux Ancien qui protège le peuple d'Asha. Est-il un Dieu ? Un homme aux pouvoirs immenses ? Une créature non-identifiée ? Certains plots twists m'ont également prise de court, .

Pas que du négatif, donc. Mais je ne pense ni relire ce tome ni poursuivre la saga. À mon sens, c'est une lecture qui sert à se détendre et à penser à autre chose et ce n'est pas ce que je souhaite pour le moment.
Commenter  J’apprécie          60
Iskari, tome 2 : Le combat des âmes soeurs

J’espère ne pas être la seule, mais ça m’arrive fréquemment, lorsque j’entre dans une librairie en me disant « je n’achète que celui que je suis venue chercher », de sortir finalement avec un, ou deux, voire parfois trois, livres imprévus en plus … Et pourtant, c’est promis, j’essaye d’être raisonnable ! Mais voilà, j’avais lu le premier tome il y a quelques semaines, je l’avais adoré, donc quand j’ai vu le second opus sur la même étagère que le nouveau tome de La guerre des clans que je venais acheter, je n’ai pas pu m’empêcher de le prendre par la même occasion ! Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il n’a pas fait long feu : moins d’un mois dans la PAL, presque un record pour un livre qui n’est pas un service presse ! Exceptionnellement, je n’ai pas relu le premier opus avant de me plonger dans Le combat des âmes sœurs, déjà parce que ma lecture était plutôt récente, et aussi parce que l’autrice les présente comme des livres compagnons, pouvant être lus indépendamment l’un de l’autre. Et c’est plutôt vrai, même si j’étais bien contente d’avoir lu le premier, l’histoire ayant tout de même lieu après les événements relatés dans Asha, tueuse de dragons !



Roa, héritière de la Maison des Chants, a aidé le prince Dax et sa sœur Asha à destituer le Roi Dragon pour lui prendre son trône. En échange, elle demande à celui qui est devenu son mari de lever les sanctions qui pèsent sur le peuple de la Terre des Brousses. Mais Dax, nouvellement couronné, ne tient pas les promesses qu’il a faites à sa reine … Cette trahison attise la colère de Roa, qui a déjà bien des choses à reprocher au Roi, en particulier la mort de sa sœur jumelle, Essie. Car le lien qui continue à les relier, le lien qui empêche Essie de quitter définitivement le monde des vivants pour rejoindre celui des esprits, faiblit progressivement au fil des années … La jeune femme décide donc de faire d’une pierre deux coups : retrouver son double et se débarrasser du parjure. Pour cela, elle part en quête d’un légendaire couteau, celui de la Tisseuse de Ciel. Mais pour parvenir à ses fins, elle va devoir nouer de nouvelles alliances, sans savoir si celles-ci seront honorées ou non …



Je dois l’avouer, au début, j’étais plutôt triste à l’idée qu’Asha et Torwin ne soient plus au cœur de l’histoire : non seulement je m’étais attachée à eux, mais en plus j’étais plutôt perplexe quant à l’idée de changer de personnages principaux en cours de saga. D’autant plus que Roa ne m’avait pas laissé une très bonne impression dans le premier opus … Et c’est justement là toute la magie de ce nouveau tome : nous faire découvrir cette jeune femme sous un jour nouveau, avec un regard nouveau. Et alors, on se rend compte qu’elle est bien moins détestable que ce l’on pouvait penser jusqu’à présent. C’est même tout le contraire : elle s’avère tout aussi attachante, si ce n’est plus, qu’Asha ! Roa, c’est une jeune femme esseulée : sa sœur jumelle est morte, et elle a tourné le dos à son fiancé pour épouser l’homme qu’elle haït le plus au monde, pour sauver son peuple de la misère. Mais son mari ne tient pas ses promesses, et elle est plus désespérée que jamais. Désespérée au point de songer à commettre l’impensable, pour sauver la seule personne qui ne l’ait jamais abandonnée : Essie. Sa sœur, enfermée dans le corps d’un faucon depuis sa mort, car son esprit n’a pas voulu la quitter. Essie, morte à la place d’un autre : c’est bien cela qui donne l’idée à Roa de rétablir l’ordre de choses en échangeant l’âme de sa sœur et celle de celui qui aurait dû mourir ce jour-là …



Mais on a beau comprendre la terrible douleur de Roa, qui peine à faire son deuil, on a beau comprendre également sa légitime colère face à cet homme qui piétine allégrement ses engagements pour se plier aux exigences d’un Conseil refusant de perdre une miette de privilèges, on ne peut s’empêcher de se demander si Dax mérite le funeste sort qui l’attend si Roa parvient à mettre la main sur ce légendaire couteau. Dax est vraiment un personnage insaisissable, incernable : déjà dans le premier tome, j’oscillais entre la haine et l’amour à son égard. Tantôt il apparait comme un monstre sans cœur, qui renie sans le moindre remord ses promesses, tantôt il apparait comme un jeune homme sensible, qui ne veut que le meilleur pour son royaume. Plus généralement, c’est vraiment difficile, dans cette saga, de savoir à qui faire confiance, de qui se méfier : entre machinations et trahisons, entre complots et manipulations, nul ne dévoile jamais ses véritables objectifs, ses véritables forces et faiblesses. Et ça, j’aime beaucoup : on se laisse mener par le bout du nez, on tente d’anticiper mais on se laisse surprendre d’un bout à l’autre du récit … Du génie, vraiment !



En bref, vous l’aurez bien compris, ce second opus est clairement à la hauteur du premier ! Je dois reconnaitre toutefois avoir eu un peu de mal à m’immerger dans le récit : l’histoire est un peu longue à se mettre en place, et il faut attendre une bonne centaine de pages pour comprendre où on va. Mais une fois l’intrigue lancée, rien à redire : c’est palpitant, captivant et même émouvant. Car Roa va devoir faire des choix, va devoir faire le bon choix, celui avec lequel elle arrivera à vivre. Et c’est déchirant, car parfois, le bon choix, c’est aussi se sacrifier, sacrifier son propre bonheur. Faire le bon choix, c’est parfois renoncer. Et derrière ces jeux de pouvoir, derrière ces ribambelles de machinations qui s’entremêlent, derrière les doutes et les trahisons, se cache finalement une magnifique histoire d’amour. Un amour plus fort que tout, qui résiste à tout, même à la mort. Surtout à la mort. Sachez-le : après avoir tremblé d’inquiétude et d’effroi pendant une bonne partie du récit, vous allez probablement verser quelques larmes (voire même plus si vous êtes aussi sensibles que moi) ! Ce fut donc une belle lecture, et je n’ai maintenant plus qu’une seule hâte : que le troisième et dernier opus sorte en France ! Avec ce questionnement : de qui va-t-il être question cette fois-là ?
Lien : https://lesmotsetaientlivres..
Commenter  J’apprécie          60
Iskari, tome 1 : Asha, tueuse de dragons





Dans les temps anciens, les dragons étaient respectés, les dragons étaient les alliés des hommes. Et puis un jour, les histoires furent interdites et les dragons furent traqués. Iskari est une malédiction.

Pour échapper à un mariage forcé, elle doit traquer le premier dragon, celui qui l’a brulé étant petite, il y a des années de cela. Mais elle n’y arrivera pas seule, et les obstacles qui se mettront sur sa route sont multiples. J’ai adoré cette histoire. Moi qui ne suit pourtant pas fana de fantasy, j’y ai trouvé exactement ce que je suis venue trouver. De l’action, des dragons, du rebondissements, un univers bien particulier, des revirements de situations. Mais j’y ai trouvé aussi des secrets, des histoires anciennes et de la romance.





Asha est un personnage extrêmement particulier. Je ne peux pas réellement dire que je me sois attachée à elle. Son tempérament et sa réserve m’ont par moments un peu tenue à l’écart. Mais plus j’avançais dans le récit, plus je la comprenais. Toute sa vie elle a été craint, haï pour ce qu’elle représente alors comment s’épanouir et devenir une jeune fille joyeuse et souriante quand on a été brisée maintes et maintes fois ?

J’ai vraiment aimé le fait que l’auteure soit fidèle à son univers. Qu’on prenne le temps de nous expliquer que les esclaves ne sont pas respectés et qu’Iskari se tienne à ce qu’elle a toujours connu et n’a pas renié tout ce qu’elle connaissait au premier regard d’un bel esclave. Tout se développe doucement, on est poussés à connaître la suite, à vouloir découvrir si sa mission sera réussie à temps.







On compare souvent ce bouquin à Game Of Thrones. Si vous aimez les dragons, les quêtes, les coups bas pour conquérir le pouvoir, vous allez adorez c’est certain.

Cet univers de fantasy m’a réellement fait passer un super moment, et pourtant il m’a tout de même manqué d’un peu d’adrénaline. Même s’il se passe pas mal de choses j’ai trouvé la plume de l’auteure un peu plate, dans le sens où je n’ai pas ressenti ce besoin et cet empressement à prendre mon livre et à ne pas le lâcher à chaque fin de chapitres. Oui, je passais un agréable moment, mais ce ne sera pas, je le crains, une lecture qui me restera longtemps en mémoire.







Malgré tout, je vous le recommande. Pour l’originalité, pour ce personnage d’Asha si particulier et si loin des codes classiques. Ce n’est pas l’héroïne magnifique et parfaite, courageuse et à la fois si délicate à qui on à très souvent affaire. Asha est hors du commun. L’intrigue est intéréssante, le fait de mettre en scène des dragons m’a réellement plu et même si la plume est pour moi un peu trop simple, c’était un vrai plaisir de me plonger dans cet ouvrage !

Je recommande !




Lien : https://booksandrap.wordpres..
Commenter  J’apprécie          60
Iskari, tome 1 : Asha, tueuse de dragons

Petit disclaimer avant même de débuter cette chronique : par souci de ne pas vous gâter la lecture de ce roman, si vous avez l'intention de le lire bien sûr, j'ai volontairement omis de mentionner le titre original de ce tome dans la fiche technique, tout simplement car il s'agit selon moi d'un énorme spoil ! Donc évitez d'aller rechercher le titre VO de ce roman sur Internet ou ailleurs, c'est un conseil d'ami ! Par ailleurs, je remercie infiniment les éditions Gallimard Jeunesse d'avoir proposé un titre totalement différent en français, qui s'éloigne en effet radicalement de l'appellation originelle tout en collant parfaitement au contenu du roman. Je dis chapeau, bravo à eux pour cette ingénieuse proposition ! Sur ce, mon petit warning s'arrête ici. Je vous souhaite une excellente lecture de cette critique livresque !



Coucou mes petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique du premier tome d'une saga d'héroïc fantasy absolument incroyable, j'ai nommé Iskari. Je remercie infiniment les éditions Gallimard Jeunesse pour cet envoi tout simplement sublime et si agréable au toucher. Qui plus est, ce livre sent délicieusement bon le neuf. D'habitude, je n'ai pas l'odorat particulièrement sensible mais je dois avouer que je suis très réceptive à l'odeur d'un livre, de vieux comme de neuf ! Quand j'ai appris qu'il était question d'inscrire la senteur des livres anciens au patrimoine mondial de l'humanité, j'en ai sauté de joie intérieurement ! Oui, renifler un ouvrage, littéralement sentir son histoire a un puissant impact sur notre psychique notamment, j'en suis persuadée. Ne partez pas trop vite, je ne suis pas folle ! Vous allez voir, malgré le fait que, chez les éditions Gallimard, ce sont les meilleurs selon moi en matière de qualité olfactive de leurs nouveautés (l'odeur de leurs pages neuves est un régal), ce livre-là dégage une aura digne des plus grandes légendes, une atmosphère de majestueuse bibliothèque remplie de parchemins anciens. Voyez comment j'arrive à faire le lien avec l'actuel projet de l'UNESCO ! Sans plus attendre, place à ma chronique qui va nous emmener dans des contrées lointaines, plus particulièrement au sein d'un royaume semblant être tout droit sorti du Moyen Age, à la rencontre de créatures tout bonnement somptueuses : les dragons.



Je suis sûre que la mention des dragons a fait battre votre cœur plus fort mais, avant de véritablement commencer, d'entre dans le vif du sujet, je tenais juste à faire une sorte d'autre petit disclaimer concernant la couverture française de ce livre. Ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit, je ne remets absolument pas en question le magnifique travail réalisé par l'illustrateur pour cette édition française. Simplement, et ce n'est pas la première fois que je remarque ce problème avec les parutions On lit plus fort de chez Gallimard Jeunesse, je trouve qu'elle n'est pas tout à fait représentative de la tranche d'âge visée avec ce titre. Certes, il y a des couvertures, notamment chez Gallimard Jeunesse, qui font justement bien plus jeunesse que ça mais, si l'on compare avec la couverture anglophone (que je vous conseille chaudement d'aller découvrir APRES avoir lu ce livre - voire le premier disclaimer en tout début de chronique), on se dit alors que les deux illustrations n'ont franchement rien à voir, voire que ce n'est pas du tout le même livre. Cela s'explique par le fait qu'en voyant l'une ou l'autre des versions, on ne pense pas à la même cible éditoriale. Pour ma part, je préfère largement la couverture française car l'américaine n'est pas du tout représentative du personnage principal qu'est Asha, du moins au niveau de certains détails - elle ne porterait jamais de rouge à lèvres pailleté or par exemple, même pas en rêve. Cependant, cette dernière correspond déjà mieux au lectorat plus mature visé avec ce livre. Je ne remets absolument pas en question le fait avéré que les enfants savent comprendre des situations assez complexes et obscures et assimiler des informations généralement dures à avaler mais, dans le cas présent, je pense vraiment que la saga Iskari ne devrait pas être mise dans les mains d'enfants trop jeunes. Il ne faut pas que les parents ou les proches s'attendent à une jolie petite histoire d'amitié humains/dragons (même si le titre, c'est « Tueuse de dragons », je ne prend personne pour un imbécile, bien sûr) en achetant ou en offrant ce premier tome à leur ou à un bambin. C'est beaucoup plus compliqué et sombre que cela. Comme je vous le disais, il m'est déjà arrivé de lire des parutions de chez Gallimard Jeunesse dont la couverture n'était pas adéquate par rapport au contenu. Je pense notamment à L'île aux mensonges de Frances Hardinge et à la duologie Les sorcières du clan du Nord. À la rigueur, cela peut passer pour la couverture de L'île aux mensonges car elle rend bien l'atmosphère très pesante et sombre du roman avec cet entrelacs de branches noueuses et cette forêt mystérieuse. En revanche, pour Les sorcières du clan du Nord, l'histoire s'est révélée être bien plus dramatique, je dirais même tragique, que prévu alors que les couvertures me faisaient plutôt penser à quelque chose d'enfantin et d'innocent. Mea culpa. La collection On lit plus fort de chez Gallimard Jeunesse est adressée à des lecteurs généralement âgés de plus de 13 ans, ce qui est une bonne chose selon moi, mais ce n'est pas tout le monde qui le sait. Pour ma part, je suis bien renseignée car je suis habituée à lire les parutions de cette collection/initiative mais, pour ceux qui ne seraient pas familiers avec les titres de chez Gallimard Jeunesse, cela n'est pas évident car les couvertures font penser à des récits écrits pour de plus jeunes lecteurs encore. J'ai souvent lu des commentaires sur le blog me disant avoir peur de lire tel ou tel livre de chez eux que je présentais de peur que cela soit trop jeunesse à leur goût. Eh bien, je le répète ici : détrompez-vous car vous pourriez être très surpris. In fine, mon petit avertissement s'est transformé en grand paragraphe mais je tenais à ce que cela soit clair : beaucoup de parutions Gallimard Jeunesse ont beaucoup plus de maturité et surtout recèlent de beaucoup plus de noirceur qu'il n'y paraît au premier abord. Fin de cette parenthèse.



Néanmoins, s'il y a bien une chose qui me fait autant aimer cette couverture française malgré le bémol que je viens juste de soulever, c'est le fait qu'elle s'accorde à merveille avec la teneur du récit. Dès que je l'ai vue, je savais d'ores et déjà que j'allais être immergée dans un univers de fantasy hors du temps et de l'espace, dans un monde qui allait exalter tous mes sens et capter toute mon attention, comme seules les légendes issues de la nuit des temps sont capables de le faire. Dans mon introduction, je sembler désigner la saga Iskari comme étant de la fantasy moyenâgeuse mais cela n'est pas tout à fait vrai. Il y a certes des codes repris du Moyen Âge dans ce récit mais il s'agit en réalité plutôt d'un mélange de plusieurs cultures et croyances à la fois occidentales et orientales. Il en résulte un univers extrêmement bien pensé, bien construit et c'est juste fascinant à lire et à découvrir au fur et à mesure des pages. L'autrice s'est servie des diverses influences qui lui viennent de son propre vécu et des autres écrivains de tous horizons qui gravitent autour d'elle à bon escient et cela donne une réelle consistance et crédibilité à cet incroyable univers né sous sa plume à mon sens. En lisant ce premier tome, j'avais comme l'impression de tourner les pages d'un livre sacré et de retenir mon souffle à chaque page ou presque. Kristen Ciccarelli possède un indéniable talent de conteuse. Les chapitres défilent, courts et à la mise en page aérée, le tome se dévore comme un rien et je me suis sentie le temps de cette lecture comme coupée du monde, embarquée dans une palpitante et angoissante course contre la montre (l'action s'étire sur moins d'une semaine) mais prenant tout de même le temps d'être subjuguée par chaque recoin de ce somptueux royaume qu'est Firgaard. L'autrice a en effet réussi à rendre chaque petit détail de son récit captivant et important pour la suite, c'était un véritable régal. D'ailleurs, si je ne devais choisir qu'un seul mot pour décrire ce roman, ce serait sans aucun doute "épique". Je m'explique : Kristen Ciccarelli a su mettre l'exacte dose d'intensité émotionnelle dans chacun des chapitres qui constituent ce livre, de façon à parvenir à nous faire vibrer tout du long. Pas un seul instant je n'ai rencontré de longueurs ou éprouvé de l'ennui. J'avais au contraire la sensation permanente de faire partie de cette aventure qui me dépassait, de me retrouver au cœur de l'action, d'être concernée par ces enjeux cruciaux défendus par les divers personnages de cet univers pour assurer la paix de tout un monde, d'avoir mon rôle à jouer à ma façon. Certains moments-clés de l'intrigue m'ont même carrément donné des frissons. Je visualisais certaines scènes comme j'aurais regardé un film saisissant. Le temps me semblait alors comme suspendu et mon cœur a loupé un battement plus d'une fois. J'ai en effet vécu de purs instants de grâce comme de véritables frayeurs.



Et si j'ai pu ressentir des émotions aussi fortes, c'est notamment dû aux personnages acteurs de ce récit. Ils en constituent d'ailleurs la véritable force selon moi. Ils ont tous une personnalité bien affirmée et ils sont tous profondément humains, notre héroïne en tête. En effet, Asha m'a immédiatement plu : c'est une jeune femme extrêmement badass mais aussi meurtrie et injustement marginalisée. La façon dont son histoire est liée à celle de son peuple et à leur ancienne foi, c'est juste époustouflant. J'en profite pour souligner que cette alternance entre narration linéaire et histoires de l'ancien temps qui nous sont contées en guise d'intercalaires/transition entre les différents chapitres ont rendu le récit véritablement vivant à mes yeux. Au fur et à mesure qu'on avance dans l'intrigue, tout se fait jour dans nos têtes grâce à ce fin stratagème qui relie le passé et le présent et qui permet de faire la lumière sur les événements se déroulant dans ce récit. Et puis, ces moments de "pause" créaient aussi une atmosphère indescriptible, absolument magique : celle d'être assis autour d'un bon feu de camp qui nous réchauffe le cœur grâce à sa chaleur mais en mille fois mieux. Ça ne s'explique pas, ça se vit. Cela sonne très cliché dit comme ça mais je vous assure que c'est véridique. Pour en revenir à Asha, cette princesse pas comme les autres m'a tout simplement bluffée. Son évolution est juste superbe tout en restant cohérente avec ses convictions premières. Je tiens également à préciser que les autres personnages féminins ne sont pas en reste : entre Safire qui botte les derrières des méchants machos et au passif tragique et la majestueuse Roa à la volonté inébranlable, à la parole de velours et à la poigne de fer, j'ai été servie. Ces deux figures féminines m'ont elles aussi séduites, même si elles sont totalement dans l'ombre d'Asha la grandiose dans ce tome. J'aimerais tellement en savoir plus sur elles ! Je croise les doigts pour que le tome deux leur donne la place qu'elles méritent ! Je souhaiterais également revoir Dax, le frère si généreux et honorable d'Asha. Son maître mot, c'est la justice et je n'ai pu que m'identifier à lui d'une certaine manière. Nous regardons dans la même direction : notre vision d'un avenir meilleur est la même et nos personnalités sont tout à fait compatibles, pour ne pas dire identiques. Et cela fait tellement plaisir de constater ici qu'être la gentillesse incarnée n'est pas forcément synonyme de "mou du genou" ! Merci Kristen Ciccarelli, vraiment, merci infiniment ! Certes, les jeunes femmes au cœur plus endurci de ce récit savent se montrer fortes et être de véritables piliers pour Dax l'héritier, il n'empêche qu'il se débrouille bien par lui-même aussi, notre petit prince ! Il fait ce qui lui semble juste et sait habilement combiner la douceur et la fermeté et je l'adore pour cela. Pour ce qui est du personnage principal masculin, à savoir Torwin, je ne le considère pas comme un book boyfriend potentiel. J'aurais pu car il a toutes les qualités requises mais, pour une fois, j'ai décidé de ne pas montrer égoïste et de le laisser à la Asha de ses rêves. Quelle personne magnanime je fais ! Et ne me regardez pas avec de gros yeux derrière votre écran, ceci n'est pas un spoil, on le devine dès que ces deux-là se retrouvent dans la même pièce pour la première fois ! Je n'ai rien de plus à ajouter car l'alchimie entre eux est tout simplement parfaite et bouleversante et j'aime Torwin du plus profond de mon petit cœur. Fin de la discussion. Je vous avouerais que même les personnages les plus détestables m'ont donné envie de sincèrement les aimer et de les comprendre. Quand j'affirme cela, je pense avant tout à Jarek, un être ignoble dont j'ai pourtant tout de suite retenu le nom contrairement à celui de Torwin que j'ai dû aller rechercher plusieurs fois dans le livre pour bien m'en souvenir ! Le monde est cruel, que voulez-vous. Le personnage de Jarek m'a autant fascinée qu'horrifiée. J'étais à la fois impatiente de recroiser sa route à chaque page que je tournais et terrifiée à la simple idée de tomber nez à nez avec lui. Il faut dire que Jarek est particulièrement imposant et intimidant, on ne peut détacher ses yeux de lui - enfin, façon de parler. Mis à part le fait que ce violent protagoniste apporte au récit toute son électricité et ses grands instants de tension, sa présence a également permis l'existence d'un triangle amoureux tout ce qu'il a de plus singulier. Je sais que, normalement, un triangle amoureux, c'est quand une fille aime deux garçons différents par exemple dans le cas présent. Ici, seule la réciproque, deux garçons qui aiment la même fille, se vérifie. J'ai cependant trouvé la relation existant entre Jarek et Asha très intéressante à analyser. Elle révèle bien des travers de notre société actuelle, notamment en matière de sexisme. Je m'en arrêterai là pour ce qui est des personnages afin de ne pas trop vous en révéler. Vous remarquerez que j'ai été totalement emballée par ce critère crucial de ce livre ! En effet, de bons personnages sont nécessaires à une bonne histoire et, à ce niveau-là, Asha, tueuse de dragons mérite amplement de voir sa case cochée ! Je terminerai juste sur ce point en vous avertissant de garder l'œil ouvert. Les apparences peuvent être trompeuses et certains personnages vous surprendront dans le mauvais sens du terme au cours du récit... En clair, restez sur vos gardes.



Je vous vois venir, vous allez me dire : « Tu nous as promis des dragons, où sont les dragons ?! » Patience, patience, je gardais le meilleur pour la fin. On ne pose pas tout de suite la cerise sur le gâteau comme ça ! Et puis honnêtement, qu'est-ce que je peux vous dire sur eux ? J'imagine que vous êtes tous conscients d'à quel point les dragons sont des créatures absolument merveilleuses et époustouflantes, je n'ai pas besoin de vous l'apprendre, je pense. Pour ma part, depuis que j'ai vu Peter et Elliott le dragon enfant, ces êtres légendaires parviennent à me mettre des étoiles plein les yeux à chaque fois. Ici, on ne déroge pas à la règle. J'ai ressenti un grand lien de connivence avec les deux dragons de ce récit, j'ai volé avec eux dans les airs, j'ai tissé des liens de plus en plus forts avec eux. J'ai eu le cœur en mille morceaux pour eux aussi. Je les ai trouvés tous les deux tout simplement bouleversants. D'un côté, nous avons le jeune Shadow, maladroit, absolument adorable, très drôle aussi et de l'autre, nous avons le majestueux, le splendide Kozu au cœur esseulé dont le destin m'a vraiment chamboulée. Pour ceux qui aiment la saga d'animation Dragons, vous retrouverez certainement des similitudes et vous sentirez votre cœur fondre face à ces deux beaux dragons qui n'ont rien à envier à notre Krokmou d'amour.



Je pense néanmoins que ma plus agréable surprise ne fut pas les dragons, même si les dragons, c'est BAE bien évidemment, mais le véritable thème de ce tome, à savoir l'acceptation de soi. Je ne m'attendais pas à ce qu'un message aussi fort de tolérance et d'amour de soi soit véhiculé dans ce récit et je me suis ainsi prise une vraie claque dans la figure. L'autrice cochait déjà toutes les bonnes cases avec un univers éblouissant, des personnages à la psychologie extrêmement bien travaillée, une écriture vivace et très agréable à lire, une intrigue qui tient définitivement la route et un suspense insoutenable entre autres choses. Mais alors là, le fait qu'elle défende de telles valeurs, le courage, la persévérance, la solidarité envers sa famille et les opprimés, la liberté ainsi que la beauté de l'humanité et notre lien incassable, malgré ce que l'on peut penser, avec la nature et nos traditions avec beaucoup de subtilité et de justesse, ça a été l'apothéose pour moi. À mes yeux, Kristen Ciccarelli a eu tout bon. Je n'ai franchement rien à redire. Enfin, si, j'ajouterais juste ceci : merci à elle d'être aussi bienveillante, ouverte d'esprit, passionnée et de nous redonner ainsi espoir à travers ce récit décidément pas comme les autres, même s'il semble seulement respecter scrupuleusement tous les codes de la fantasy dite "classique" de prime abord. Je ne souhaite pas vous faire avoir des attentes trop hautes par rapport à ce livre car je sais que certains lecteurs le trouveront trop basique ou imparfait, et je peux tout à fait le concevoir. Pour ma part, j'ai trouvé que l'autrice avait intelligemment utilisé le modèle-type de la fantasy traditionnelle tout en lui insufflant un souffle de vie qui lui est propre, son grain de sel personnel qui fait que cette recette bien connue a désormais une saveur nouvelle grâce à elle. Mais ce n'est là que mon humble opinion.



Pour conclure, je n'ai qu'une chose à vous dire : courrez acheter ce livre si vous en avez l'opportunité ! J'ai en effet été totalement charmée par ce roman de fantasy. Selon moi, Kristen Ciccarelli a vu tout juste, malgré certains petits défauts que je n'ai pas relevé dans cette chronique, tout simplement parce que je suis parvenue à passer outre et à me délecter de toutes les sombres et poignantes histoires et péripéties que l'autrice avait à nous proposer ! Je suis désormais impatiente de me jeter sur le tome deux même si je ne sais absolument pas à quoi m'attendre, étant donné que ce premier tome a une fin suffisamment fermée pour se suffire à lui-même et donc pour que l'on s'en arrête là. Vous l'aurez compris, Kristen Ciccarelli aura réussi à me surprendre jusqu'au bout et cela prouve suffisamment son grand talent d'écrivain à mon sens. Sa plume très sincère et minutieuse n'aura eu de cesse de me subjuguer et de me prendre par la main pour me faire vivre des moments d'une intensité rare digne d'un film épique. D'ailleurs, je veux à tout prix, j'exige même, que Netflix ou un quelconque autre producteur de télévision/cinéma achète les droits de cette série livresque afin de réaliser une adaptation à la hauteur de ce petit bijou ! Ce serait un rêve qui deviendrait réalité si cela se faisait véritablement ! Mais, tout en étant dans l'expectative de cette annonce qui serait tout bonnement miraculeuse, il me tarde surtout de découvrir ce fameux tome deux vis-à-vis duquel je suis toujours dans le flou total. Qu'est-ce qui va bien pouvoir nous tomber dessus après tout ce que Kristen Ciccarelli vient de nous faire vivre ? Réponse au prochain épisode. En tout cas, j'ai pleinement confiance en cette toute jeune (en terme de nombre de parutions) autrice qui est d'ores et déjà une valeur sûre à mes yeux. Ça, c'est dit ! COUP DE FOUDRE ϟ
Lien : https://lunartic.skyrock.com..
Commenter  J’apprécie          65
Iskari, tome 1 : Asha, tueuse de dragons

Moi qui aime les histoires de dragons,j'ai adoré ce premier tome.

Iskari, jeune fille ténébreuse, combattante mais tellement plus que ça, est une grande chasseuse de dragons depuis sa plus tendre enfance,quoique le mot tendre n'a pas sa place ici.

Fille de roi dragon, l'Iskari n'a pas le meilleur rôle comparativement à son frère. Les gens la craignent, la dévisagent, sans écartent,à chaque fois qu'il la croise, sans jamais avoir le droit de la regarder.

Depuis petite, son père lui fait croire tellement de choses, qu'elle écoute et croit sans se douter qu'au final, on lui ment...

Promise à un homme belliqueux et violent, Asha fera tout pour ne pas l'épouser, en commençant par sauver son domestique, qui se faisait fouetter par son futur époux.

Et là tout commence, les rêves qu'elle voit vont enfin lui ouvrir les yeux.

De chasseuse de dragons, elle passe à sauveuse de dragons, de fille sombre, elle commence à s'épanouir tout doucement grâce à Torwin, l'esclave qu'elle a sauvé..

Aurait elle trouver l'amour, chose interdite entre leur 2 peuples.

Tout ça pour dire, que j'ai passé un très bon moment à travers ses lignes, et que j'ai hâte de commencer le deuxième tome.
Commenter  J’apprécie          50
Iskari, tome 2 : Le combat des âmes soeurs

Le premier tome avait été un immense coup de cœur ! J’avais tellement aimé cette histoire que je l’avais relue une deuxième fois, et sans doute que je la relirai plusieurs fois encore. J’avais été très touchée par cette fière guerrière qui se hait et se punit d’exister ; et par ce jeune esclave, profondément gentil, qui a su redonner à Asha le goût de vivre et de se battre contre ceux qui les oppriment. C’était beau, poétique et vibrant. Aussi, j’ai préféré patienter un peu avant de lire ce second tome, afin de prendre du recul, car je savais qu’on changeait de personnages pour Roa et Dax.



Je ne comprends pas pourquoi le titre français est Iskari, tome 2 : Le combat des âmes sœurs. Il n’y a aucun rapport avec Asha dans ce tome, elle n’est pas présente dans le roman mais juste évoquée. Je préfère largement le titre original, The Caged Queen, qui fait beaucoup plus sens avec l’histoire de Roa. C’est le nom d’une pièce du jeu Dieux et Monstres, une sorte de jeu d’échec très important dans l’histoire et avec lequel Roa et Dax ont appris à se connaître lorsqu’ils étaient enfants.



Cette histoire se passe donc du point de vue de Roa, la jeune nouvelle reine de Fitgaard et épouse de Dax, le frère d’Asha. Terreuse d’origine, Roa a toujours vécue à la Maison des Chants. Elle a pu voir comme sa famille et son peuple souffraient des lois imposées par Fitgaard. La haine et la méfiance des Terreux est grande envers Fitgaard depuis des décennies. Toujours à vivre dans un climat inhospitalier avec presque rien, ces hommes des sables ont faim et ne veulent plus des injustices imposées par le royaume. Ainsi, en épousant Dax en échange de la participation de son armée pour renverser l’ancien roi dragon (dans le tome 1), elle espère changer les choses pour l’avenir de son peuple car le jeune roi s’est engagé avec signature à abroger les lois taxant les Terreux.

Cependant, tout n’a pas l’air de se passer comme prévu car Dax semble en avoir rien à faire des Terreux maintenant qu’il est roi. Il n’a pas l’air motivé à tenir ses promesses et ne pense qu’à courtiser toutes les femmes qu’il rencontre. Aussi, très déçue et en colère par Dax, Roa se fait embarquer dans un complot visant à destituer le roi. Surtout qu’elle a un secret, sa sœur jumelle Essie, décédée quand elles étaient enfant, vit dans le faucon qui l’accompagne. Et quand on lui promet qu’en échange de son aide elle pour trahir le roi, elle pourra obtenir un couteau légendaire lui permettant de ressusciter Essie au prix d’une vie, elle ne peut qu’accepter…



Contrairement au tome précédent, les dragons et les vieilles légendes ne sont pas au cœur de l’ouvrage. Plus politique, on va surtout parler de la culture des Terreux et de l’état de Fitgaard après la mort de l’ancien roi. On aborde un peu la magie, mais celle des Terreux qui vont fêter le Renoncement, c’est-à-dire l’adieu aux morts. Ainsi, alors que le thème du premier tome est l’acceptation de soi, ici, on sera plutôt dans le deuil, le pardon, le non-dit. Il y a quelques alternances de chapitres entre le présent et l’enfance de Roa. Tous se connaissaient, ont grandi ensemble et étaient amis avant un douloureux drame. Roa ne s’en est jamais remise et cela a de lourdes répercussions dans le présent, notamment lorsque cela concerne Dax. Car sa peine l’empêche de voir réellement ce qui se passe et, ne connaissant pas la Cour de Fitgaard, elle se retrouve dans des jeux de pouvoirs où elle est facilement manipulable.



J’ai beaucoup aimé le personnage de Roa, que j’ai trouvé touchante. Je l’ai trouvé certes forte, mais surtout vulnérable et naïve. Elle tranchait assez avec ce qu’on avait pu voir d’elle dans le premier tome. Déjà plutôt réservée, avec la mort de sa sœur elle s’est totalement renfermée. En réalité, c’est juste une jeune fille seule et triste qui pense qu’elle doit se sacrifier pour son peuple, comme pour expier ses fautes. Concernant Dax, je l’ai trouvé difficilement cernable au début, je ne m’attendais pas à ce qu’il se comporte de cette façon, c’était assez déstabilisant. Mais une fois cela passé, on se rend vite compte qu’il est bien plus intelligent qu’il n’y paraît et particulièrement rusé. Finalement, les deux vont bien ensemble. L’autrice sait très bien écrire de belles romances avec des personnages sensibles et humains. Même si j’ai été plus emportée par la relation entre Asha et Torwin, c’était aussi touchant de voir Dax et Roa évoluer doucement d’autant plus avec les chapitres qui relatent leur passé commun et l’ambiance assez mélancolique. Ça m’a plu que ce soit compliqué entre eux.



Ce que j’ai moins aimé, par contre, c’est la relation qu’entretient Roa avec Théo, que je ne peux pas blairer. Au-delà de ne pas apprécier ce personnage, j’ai trouvé que la fin donnait peu la parole aux intrigues secondaires. Surtout qu’elles sont importantes parce qu’elles renforcent les décisions et les erreurs que fait Roa. Il y aurait dû avoir une confrontation entre Roa, Théo mais aussi Lirabel, c’est dommage ! Du coup j’ai l’impression qu’on ne les connaît pas vraiment, et qu’il manque certaines informations pour les comprendre. Peut-être que ça va être abordé dans le troisième tome, mais ça me paraîtrait étrange. Et même si l’ambiance m’a plu, j’ai un peu regretté l’absence des dragons que l’on voit très peu dans ce tome.



Ainsi, le premier Iskari, que je conseille à quiconque aimant les belles romances bien écrites avec des personnages réalistes, restera mon préféré pour l’instant. Mais j’ai tout de même beaucoup aimé cette lecture ! J’ai été touchée par la détresse de Roa, et aussi par celle de Dax. J’ai trouvé qu’il y avait un bon rythme tout au long du roman, et qu’on ressentait bien le désespoir de Roa qui n’arrive pas à se sortir du piège dans lequel elle est tombée. Je ne sais pas de quoi va parler le dernier tome, mais il me tarde de le lire !
Lien : https://lesaffamesdelecture...
Commenter  J’apprécie          50
Iskari, tome 1 : Asha, tueuse de dragons

Iskari me faisait de l'oeil depuis un moment et malgré mon engouement pour les dragons et les badass, je suis malheureusement un peu restée sur ma faim.



Asha est la fille du Roi Dragon, celui qui règne sur le royaume des Draksors. Un drame de son enfance l'a rendue combative, hargneuse et méfiante à l'encontre des Skrals, peuple asservi lors d'une guerre menée par sa grand-mère. Son peuple dirige d'une main de fer ses esclaves résignés à suivre des règles strictes sous peine du châtiment ultime. L'unique but de l'Iskari (Asha) est de combattre les dragons, animaux féroces envers lesquels elle voue une haine sans nom. Mais le retour de son frère va lui ouvrir les yeux sur ceux qui l'entourent et changer à jamais sa vision des histoires narrées par sa défunte mère.



J'ai trouvé l'ensemble du roman rythmé, posant les bases d'une histoire qui s'articule autour de trois éléments: trahison, pouvoir et sentiments. Les premiers chapitres ont été un peu longs à mon goût, puis l'histoire m'a finalement happée en milieu de course .... pour finalement me laisser dubitative une fois la dernière page tournée. Oui l'histoire est intéressante, les personnages attachants et l'ambiance qui se dégage du roman nous interpelle. Mais elle m'a semblé tellement prévisible, j'attendais plus de rebondissements, davantage de surprises, de profondeur et d'originalité. J'aurai aimé découvrir des dragons plus charismatiques, plus imposants, plus nombreux. Les mythes, les histoires d'antan, apportent quelques chose de mystique, une part de mystère qui nous emporte dans un univers épique et se lie de fil en aiguille avec l'histoire d'Asha. Je ne peux pas dire que certaines scènes ne m'ont pas touché, l'auteur a su rendre ses personnages vivants mais je n'ai pas eu le coup de cœur escompté.



En somme, ce premier volume est intéressant, rythmé mais pas suffisamment captivant à mon sens. Il y a un réel travail de l'auteur pour faire passer les émotions de ses personnages aux lecteurs, au dépend de descriptions que j'aurai aimé plus poussées.
Commenter  J’apprécie          50
Iskari, tome 1 : Asha, tueuse de dragons

J’ai entendu parler de ce livre peu de temps après que sa couverture française ait été dévoilée. Et, je ne vous cache pas que, si je m’étais fiée à la couverture française, je serais totalement passée à côté, cette dernière faisant un peu trop jeunesse à mon goût. Mais, une fois rassurée par l’histoire, je suis donc partie rencontrer Asha, la tueuse de dragons.



Asha est l’Iskari, porteuse de mort. Un titre qu’elle porte fièrement, essayant de racheter ses erreurs passées. Un titre qui fait d’elle, la fille du roi, la personne la plus dangereuse du royaume. Car Asha est une chasseuse de dragons. Ces derniers n’ont aucune chance contre elle, et elle n’a jamais raté sa cible. Jusqu’au jour où des légendes oubliées refont surface dans le cœur d’Asha, des histoires qu’elle avait tenté, jusque-là, de réprimer à tout prix. Des contes qui pourraient bien changer son destin, mais aussi celui de nations toutes entières…



Kristen Ciccarelli nous offre ici une magnifique histoire où les légendes anciennes côtoient les plus féroces créatures : les dragons. Sincèrement, je ne m’attendais pas à un tel développement au point de vue de la mythologie mise en place ici, et j’ai été très, très agréablement surprise. On plonge dans un univers surprenant, qui paraît bien basique au départ. Mais, plus l’histoire avance, plus cet imaginaire se révèle en nous présentant un monde fantastique exaltant.



Asha est au cœur de l’intrigue. L’évolution de son personnage est flagrante, et j’ai adoré la voir s’ouvrir tout doucement, la voir apprendre à s’aimer, et à aimer également. Son histoire se développe, accompagnée de légendes anciennes, oubliées, qu’elle a pourtant combattues jusque-là. Mais ses plus grands secrets vont devenir sa plus grande force…



De nombreux personnages gravitent autour d’Asha et apportent une vraie consistance à l’intrigue, quel que soit leur rôle. J’ai aussi beaucoup apprécié de voir à quel point l’auteure à su me surprendre avec des révélations inattendues et des retournements de situations qui apportent un véritable plus à cet univers. D’ailleurs, plus l’histoire avance, et plus l’intrigue se dévoile et se renforce, nous offrant de nouvelles perspectives, et une nouvelle lecture des événements observés jusque-là.



En définitive, j’ai été complètement subjuguée par le monde de Kristen Ciccarelli, qui m’a rappelé à quel point les dragons m’avaient manqué ! J’ai beaucoup aimé la revisite qu’en fait l’auteur, et la façon dont elle entrelace ces créatures mythiques à un imaginaire surprenant. La construction du récit m’a également ravie, et j’ai été surprise par la façon dont l’auteure arrive à défaire ce qu’elle avait construit, pour mieux le reconstruire. Une excellente lecture, dont j’ai déjà hâte d’en connaître la suite !
Lien : https://aliceneverland.com/2..
Commenter  J’apprécie          50
Iskari, tome 1 : Asha, tueuse de dragons

Au premier abord, à voir la couverture, je m'attendais à un livre jeunesse, très jeunesse. Mais après quelques chapitres j'ai compris que je m'étais trompée.



L'auteure dépeint un univers en apparence simple, les gentils, les méchants, une héroïne forte et intrépide mais naïve et obtuse. On comprend immédiatement qu'il y a cachalot sous gravillon.



Un départ classique et sans surprise mais s'ensuit une intrigue rondement menée, enchaînant découvertes et révélations, actions et rebondissements qui nous poussent toujours plus loin dans une histoire finalement pas si simple. Quelques points prévisibles, mais d'autres qui m'ont totalement surprise.

Une romance qui sans être bâclée n'éclipse pas l'action, des personnages secondaires intéressants et pleins de surprises, une écriture fluide et agréable à lire complètent le tableau pour donner 430 pages de pur plaisir!



Je me suis faite berner et, comme Asha l'héroïne, j'ai appris qu'il ne fallait pas se fier aux apparences et creuser les choses pour se faire son avis.
Commenter  J’apprécie          50
Iskari, tome 1 : Asha, tueuse de dragons

Iskari est une bonne lecture, la manière dont Kristen Ciccarelli a intégré les dragons dans son histoire est très intéressante et originale.



Iskari est une jeune femme que le peuple redoute, son nom est porteur de malheur et de mort, elle est la chasseuse de dragon.



En réalité, l’Iskari se nomme Asha, et si les histoires des temps anciens sont interdites, elle raconte ces légendes à haute-voix afin d’attirer les dragons qui en raffolent, bravant l’autorité de son père, le roi de Firgaard. C’est ainsi qu’elle se bat contre ces créatures mythiques, dans le but de se venger du dragon qui l’a défiguré des années auparavant, alors qu’elle n’était qu’une enfant. Mais les histoires ravivent la flamme des dragons…



L’auteure de ce roman a mis en place une mythologie très recherchée et j’ai beaucoup aimé la découvrir, notamment grâce aux quelques passages d’histoires des temps anciens que nous pouvons lire entre deux chapitres au cours de notre lecture, ces mêmes histoires défendues qu’Asha conte aux dragons. Les dragons sont des créatures fantastiques et j’ai trouvé très intéressant qu’ils soient attirés par ces légendes, cela apporte un aspect assez magique à l’univers.



L’action prend place assez rapidement et le décor est très vite planté. Si je déplore la présence de multiples répétitions, rendant le style d’écriture parfois enfantin ou redondant, la plume est très prenante et la lecture est agréable et fluide.







Asha est une jeune femme très forte qui assume pleinement ce qu’elle représente, l’Iskari. J’ai trouvé agréable de me trouver face à une héroïne forte, qui malgré ce qui lui arrive, garde la tête haute. Mais cette jeune femme, également princesse, est promise à un homme détestable, Jarek, qui l’a sauvé des flammes du premier dragon, “Kozu”, à qui elle doit la brûlure lui parcourant la moitié du corps.



Jarek est un homme détestable, et Asha ne peut se résoudre à l’épouser, le roi lui laisse alors une chance d’annuler le mariage, si elle parvient à tuer Kozu, alors tout sera terminé.







Asha se lance alors dans cette longue chasse, la traque du plus puissant des dragons. Mais cette chasse sera semée d’embûches et l’Iskari verra même naître une ébauche de romance, qui pourrait compromettre sa seule chance d’annuler son mariage. Et si Asha ne connaissais pas vraiment sa propre histoire?



Il est vrai que je n’étais pas ravie de constater ce début de romance, entre Torwin (que je vous laisse découvrir) et Asha, que j’ai trouvé peu utile et un peu trop facile. J’ai eu l’impression que cette esquisse de romance n’avais pour objectif que d’affaiblir notre héroïne, ce que j’ai trouvé profondément idiot et prévisible. Cependant l’histoire évolue, et elle s’avère plus complexe que prévue, nous allons de révélations en révélations.



Les retournements de situations ne rendent la lecture que plus prenante, même si je les ai parfois trouvé un peu prévisibles. Le monde d’Asha est travaillé et la présence des dragons plaît forcément. Il s’agit donc d’une bonne lecture bien qu’elle ai manqué un peu d’émotions à mon goût.



Je remercie les éditions Gallimard Jeunesse pour l’envoi de ce roman.
Lien : https://evasionlitteraire.fr..
Commenter  J’apprécie          40
Iskari, tome 3 : La tisseuse de ciel

J’avais eu un immense coup de cœur pour le tome 1 de cette trilogie que j’avais trouvé très poétique, si juste, sans cliché et particulièrement puissant avec un univers dur qui n’épargne personne. Le tome 2 m’avait également beaucoup plu, même si ce n’était pas un coup de cœur, j’avais notamment beaucoup apprécié le couple principal que je trouvais touchant. Aussi, j’étais très impatiente de lire ce troisième tome qui conclut enfin la saga !



Ici, on va suivre la cousine d’Asha, Safire, qui doit retrouver la voleuse qui a réussi à dérober ce qui pourrait sauver le peuple de Roa de la famine. C’est ainsi qu’elle se fait capturer par des pirates à travers la mer d’argent jusqu’au Îles aux étoiles où elle n’a pas d’autre choix que de s’allier avec la voleuse aux pouvoirs étranges, Eris, pour tenter de sauver ses cousins d’un complot qui traverse les âges.



L’autrice a beaucoup de talent. Elle entremêle les légendes de son univers à l’histoire de ses personnages pour créer du mystère et beaucoup de poésie. De manière générale, j’ai passé un très bon moment de lecture avec ce troisième tome, même si j’ai largement préféré le premier.



Déjà, j’ai apprécié que l’autrice propose une romance homosexuelle, entre Eris et Safire. C’est quelque chose que j’aimerais voir de plus en plus en littérature jeunesse ou young adult, qu’il y ait plus de diversité dans l’amour sous toutes ses formes. Ici, c’est le cas et ça fait plaisir ! D’ailleurs, j’aime aussi beaucoup la représentation que l’autrice fait de l’amour hétérosexuel dans ses deux précédents tomes, elle ne tombe pas dans le cliché habituel et propose des personnages plus réalistes, imparfaits mais tout autant attachants. Ici, j’ai trouvé que la romance n’était pas clichée, plutôt naturelle entre ces deux femmes fortes qui ont beaucoup de préjugés sur l’autre avant d’apprendre à se connaître malgré elles et finir par s’aimer. Les moments qu’elles partagent sont vraiment doux, pour autant cette romance ne prend pas le pas sur le récit.



Puis j’ai aimé découvrir l’univers et changer du décor du désert (et il y a une carte !). L’autrice développe son monde avec talent, ça donne vraiment envie d’en savoir plus ! Là, on tranche vraiment avec les tomes d’avant, dans un pays plein d’îles, de bateaux et de pirates.



Il y a pas mal de longueurs dans l’histoire, notamment dès que cela touche les pirates. Mais, une fois que l’action est lancée, on ne peut qu’être plongé dans les événements. Le style de l’autrice est toujours aussi fluide et les scènes d’action bien haletantes ! Le récit est entrecoupé de bouts du passé, comme les légendes des tomes précédents. Cette fois, c’est plus comme des morceaux d’un conte qui nous sont révélés et qui sont assez obscurs, on ne va pas se mentir, jusqu’aux événements de la fin du roman.



De manière générale, l’histoire m’a un peu moins transportée que les tomes précédents. Même s’il y a une sorte d’enquête, des moments forts et émouvants, et les pirates n’étaient pas du tout clichés (important de le noter !), j’ai trouvé qu’il manquait quelque chose, peut-être un peu plus de surnaturel… Mais dans l’ensemble, c’était tout de même une très bonne lecture, en tout cas j’ai passé un agréable moment. Je ne sais pas si la saga est vraiment terminée, mais s’il y a une suite je la lirai avec plaisir !

Commenter  J’apprécie          40




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Kristen Ciccarelli (473)Voir plus

Quiz Voir plus

Mémoire et souvenirs dans les titres

Complétez le titre du roman d'Edmonde Charles-Roux qui a obtenu le Prix Goncourt en 1966 : Oublier ...

Florence
Palerme
Venise
Naples

10 questions
274 lecteurs ont répondu
Thèmes : mémoire , souvenirs , oubliCréer un quiz sur cet auteur

{* *}