Petit disclaimer avant même de débuter cette chronique : par souci de ne pas vous gâter la lecture de ce roman, si vous avez l'intention de le lire bien sûr, j'ai volontairement omis de mentionner le titre original de ce tome dans la fiche technique, tout simplement car il s'agit selon moi d'un énorme spoil ! Donc évitez d'aller rechercher le titre VO de ce roman sur Internet ou ailleurs, c'est un conseil d'ami ! Par ailleurs, je remercie infiniment les éditions Gallimard Jeunesse d'avoir proposé un titre totalement différent en français, qui s'éloigne en effet radicalement de l'appellation originelle tout en collant parfaitement au contenu du roman. Je dis chapeau, bravo à eux pour cette ingénieuse proposition ! Sur ce, mon petit warning s'arrête ici. Je vous souhaite une excellente lecture de cette critique livresque !
Coucou mes petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique du premier tome d'une saga d'héroïc fantasy absolument incroyable, j'ai nommé Iskari. Je remercie infiniment les éditions Gallimard Jeunesse pour cet envoi tout simplement sublime et si agréable au toucher. Qui plus est, ce livre sent délicieusement bon le neuf. D'habitude, je n'ai pas l'odorat particulièrement sensible mais je dois avouer que je suis très réceptive à l'odeur d'un livre, de vieux comme de neuf ! Quand j'ai appris qu'il était question d'inscrire la senteur des livres anciens au patrimoine mondial de l'humanité, j'en ai sauté de joie intérieurement ! Oui, renifler un ouvrage, littéralement sentir son histoire a un puissant impact sur notre psychique notamment, j'en suis persuadée. Ne partez pas trop vite, je ne suis pas folle ! Vous allez voir, malgré le fait que, chez les éditions Gallimard, ce sont les meilleurs selon moi en matière de qualité olfactive de leurs nouveautés (l'odeur de leurs pages neuves est un régal), ce livre-là dégage une aura digne des plus grandes légendes, une atmosphère de majestueuse bibliothèque remplie de parchemins anciens. Voyez comment j'arrive à faire le lien avec l'actuel projet de l'UNESCO ! Sans plus attendre, place à ma chronique qui va nous emmener dans des contrées lointaines, plus particulièrement au sein d'un royaume semblant être tout droit sorti du Moyen Age, à la rencontre de créatures tout bonnement somptueuses : les dragons.
Je suis sûre que la mention des dragons a fait battre votre coeur plus fort mais, avant de véritablement commencer, d'entre dans le vif du sujet, je tenais juste à faire une sorte d'autre petit disclaimer concernant la couverture française de ce livre. Ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit, je ne remets absolument pas en question le magnifique travail réalisé par l'illustrateur pour cette édition française. Simplement, et ce n'est pas la première fois que je remarque ce problème avec les parutions On lit plus fort de chez Gallimard Jeunesse, je trouve qu'elle n'est pas tout à fait représentative de la tranche d'âge visée avec ce titre. Certes, il y a des couvertures, notamment chez Gallimard Jeunesse, qui font justement bien plus jeunesse que ça mais, si l'on compare avec la couverture anglophone (que je vous conseille chaudement d'aller découvrir APRES avoir lu ce livre - voire le premier disclaimer en tout début de chronique), on se dit alors que les deux illustrations n'ont franchement rien à voir, voire que ce n'est pas du tout le même livre. Cela s'explique par le fait qu'en voyant l'une ou l'autre des versions, on ne pense pas à la même cible éditoriale. Pour ma part, je préfère largement la couverture française car l'américaine n'est pas du tout représentative du personnage principal qu'est Asha, du moins au niveau de certains détails - elle ne porterait jamais de rouge à lèvres pailleté or par exemple, même pas en rêve. Cependant, cette dernière correspond déjà mieux au lectorat plus mature visé avec ce livre. Je ne remets absolument pas en question le fait avéré que les enfants savent comprendre des situations assez complexes et obscures et assimiler des informations généralement dures à avaler mais, dans le cas présent, je pense vraiment que la saga Iskari ne devrait pas être mise dans les mains d'enfants trop jeunes. Il ne faut pas que les parents ou les proches s'attendent à une jolie petite histoire d'amitié humains/dragons (même si le titre, c'est « Tueuse de dragons », je ne prend personne pour un imbécile, bien sûr) en achetant ou en offrant ce premier tome à leur ou à un bambin. C'est beaucoup plus compliqué et sombre que cela. Comme je vous le disais, il m'est déjà arrivé de lire des parutions de chez Gallimard Jeunesse dont la couverture n'était pas adéquate par rapport au contenu. Je pense notamment à L'île aux mensonges de Frances Hardinge et à la duologie Les sorcières du clan du Nord. À la rigueur, cela peut passer pour la couverture de L'île aux mensonges car elle rend bien l'atmosphère très pesante et sombre du roman avec cet entrelacs de branches noueuses et cette forêt mystérieuse. En revanche, pour Les sorcières du clan du Nord, l'histoire s'est révélée être bien plus dramatique, je dirais même tragique, que prévu alors que les couvertures me faisaient plutôt penser à quelque chose d'enfantin et d'innocent. Mea culpa. La collection On lit plus fort de chez Gallimard Jeunesse est adressée à des lecteurs généralement âgés de plus de 13 ans, ce qui est une bonne chose selon moi, mais ce n'est pas tout le monde qui le sait. Pour ma part, je suis bien renseignée car je suis habituée à lire les parutions de cette collection/initiative mais, pour ceux qui ne seraient pas familiers avec les titres de chez Gallimard Jeunesse, cela n'est pas évident car les couvertures font penser à des récits écrits pour de plus jeunes lecteurs encore. J'ai souvent lu des commentaires sur le blog me disant avoir peur de lire tel ou tel livre de chez eux que je présentais de peur que cela soit trop jeunesse à leur goût. Eh bien, je le répète ici : détrompez-vous car vous pourriez être très surpris. In fine, mon petit avertissement s'est transformé en grand paragraphe mais je tenais à ce que cela soit clair : beaucoup de parutions Gallimard Jeunesse ont beaucoup plus de maturité et surtout recèlent de beaucoup plus de noirceur qu'il n'y paraît au premier abord. Fin de cette parenthèse.
Néanmoins, s'il y a bien une chose qui me fait autant aimer cette couverture française malgré le bémol que je viens juste de soulever, c'est le fait qu'elle s'accorde à merveille avec la teneur du récit. Dès que je l'ai vue, je savais d'ores et déjà que j'allais être immergée dans un univers de fantasy hors du temps et de l'espace, dans un monde qui allait exalter tous mes sens et capter toute mon attention, comme seules les légendes issues de la nuit des temps sont capables de le faire. Dans mon introduction, je sembler désigner la saga Iskari comme étant de la fantasy moyenâgeuse mais cela n'est pas tout à fait vrai. Il y a certes des codes repris du Moyen Âge dans ce récit mais il s'agit en réalité plutôt d'un mélange de plusieurs cultures et croyances à la fois occidentales et orientales. Il en résulte un univers extrêmement bien pensé, bien construit et c'est juste fascinant à lire et à découvrir au fur et à mesure des pages. L'autrice s'est servie des diverses influences qui lui viennent de son propre vécu et des autres écrivains de tous horizons qui gravitent autour d'elle à bon escient et cela donne une réelle consistance et crédibilité à cet incroyable univers né sous sa plume à mon sens. En lisant ce premier tome, j'avais comme l'impression de tourner les pages d'un livre sacré et de retenir mon souffle à chaque page ou presque. Kristen Ciccarelli possède un indéniable talent de conteuse. Les chapitres défilent, courts et à la mise en page aérée, le tome se dévore comme un rien et je me suis sentie le temps de cette lecture comme coupée du monde, embarquée dans une palpitante et angoissante course contre la montre (l'action s'étire sur moins d'une semaine) mais prenant tout de même le temps d'être subjuguée par chaque recoin de ce somptueux royaume qu'est Firgaard. L'autrice a en effet réussi à rendre chaque petit détail de son récit captivant et important pour la suite, c'était un véritable régal. D'ailleurs, si je ne devais choisir qu'un seul mot pour décrire ce roman, ce serait sans aucun doute "épique". Je m'explique : Kristen Ciccarelli a su mettre l'exacte dose d'intensité émotionnelle dans chacun des chapitres qui constituent ce livre, de façon à parvenir à nous faire vibrer tout du long. Pas un seul instant je n'ai rencontré de longueurs ou éprouvé de l'ennui. J'avais au contraire la sensation permanente de faire partie de cette aventure qui me dépassait, de me retrouver au coeur de l'action, d'être concernée par ces enjeux cruciaux défendus par les divers personnages de cet univers pour assurer la paix de tout un monde, d'avoir mon rôle à jouer à ma façon. Certains moments-clés de l'intrigue m'ont même carrément donné des frissons. Je visualisais certaines scènes comme j'aurais regardé un film saisissant. le temps me semblait alors comme suspendu et mon coeur a loupé un battement plus d'une fois. J'ai en effet vécu de purs instants de grâce comme de véritables frayeurs.
Et si j'ai pu ressentir des émotions aussi fortes, c'est notamment dû aux personnages acteurs de ce récit. Ils en constituent d'ailleurs la véritable force selon moi. Ils ont tous une personnalité bien affirmée et ils sont tous profondément humains, notre héroïne en tête. En effet, Asha m'a immédiatement plu : c'est une jeune femme extrêmement badass mais aussi meurtrie et injustement marginalisée. La façon dont son histoire est liée à celle de son peuple et à leur ancienne foi, c'est juste époustouflant. J'en profite pour souligner que cette alternance entre narration linéaire et histoires de l'ancien temps qui nous sont contées en guise d'intercalaires/transition entre les différents chapitres ont rendu le récit véritablement vivant à mes yeux. Au fur et à mesure qu'on avance dans l'intrigue, tout se fait jour dans nos têtes grâce à ce fin stratagème qui relie le passé et le présent et qui permet de faire la lumière sur les événements se déroulant dans ce récit. Et puis, ces moments de "pause" créaient aussi une atmosphère indescriptible, absolument magique : celle d'être assis autour d'un bon feu de camp qui nous réchauffe le coeur grâce à sa chaleur mais en mille fois mieux. Ça ne s'explique pas, ça se vit. Cela sonne très cliché dit comme ça mais je vous assure que c'est véridique. Pour en revenir à Asha, cette princesse pas comme les autres m'a tout simplement bluffée. Son évolution est juste superbe tout en restant cohérente avec ses convictions premières. Je tiens également à préciser que les autres personnages féminins ne sont pas en reste : entre Safire qui botte les derrières des méchants machos et au passif tragique et la majestueuse Roa à la volonté inébranlable, à la parole de velours et à la poigne de fer, j'ai été servie. Ces deux figures féminines m'ont elles aussi séduites, même si elles sont totalement dans l'ombre d'Asha la grandiose dans ce tome. J'aimerais tellement en savoir plus sur elles ! Je croise les doigts pour que le tome deux leur donne la place qu'elles méritent ! Je souhaiterais également revoir Dax, le frère si généreux et honorable d'Asha. Son maître mot, c'est la justice et je n'ai pu que m'identifier à lui d'une certaine manière. Nous regardons dans la même direction : notre vision d'un avenir meilleur est la même et nos personnalités sont tout à fait compatibles, pour ne pas dire identiques. Et cela fait tellement plaisir de constater ici qu'être la gentillesse incarnée n'est pas forcément synonyme de "mou du genou" ! Merci Kristen Ciccarelli, vraiment, merci infiniment ! Certes, les jeunes femmes au coeur plus endurci de ce récit savent se montrer fortes et être de véritables piliers pour Dax l'héritier, il n'empêche qu'il se débrouille bien par lui-même aussi, notre petit prince ! Il fait ce qui lui semble juste et sait habilement combiner la douceur et la fermeté et je l'adore pour cela. Pour ce qui est du personnage principal masculin, à savoir Torwin, je ne le considère pas comme un book boyfriend potentiel. J'aurais pu car il a toutes les qualités requises mais, pour une fois, j'ai décidé de ne pas montrer égoïste et de le laisser à la Asha de ses rêves. Quelle personne magnanime je fais ! Et ne me regardez pas avec de gros yeux derrière votre écran, ceci n'est pas un spoil, on le devine dès que ces deux-là se retrouvent dans la même pièce pour la première fois ! Je n'ai rien de plus à ajouter car l'alchimie entre eux est tout simplement parfaite et bouleversante et j'aime Torwin du plus profond de mon petit coeur. Fin de la discussion. Je vous avouerais que même les personnages les plus détestables m'ont donné envie de sincèrement les aimer et de les comprendre. Quand j'affirme cela, je pense avant tout à Jarek, un être ignoble dont j'ai pourtant tout de suite retenu le nom contrairement à celui de Torwin que j'ai dû aller rechercher plusieurs fois dans le livre pour bien m'en souvenir ! le monde est cruel, que voulez-vous. le personnage de Jarek m'a autant fascinée qu'horrifiée. J'étais à la fois impatiente de recroiser sa route à chaque page que je tournais et terrifiée à la simple idée de tomber nez à nez avec lui. Il faut dire que Jarek est particulièrement imposant et intimidant, on ne peut détacher ses yeux de lui - enfin, façon de parler. Mis à part le fait que ce violent protagoniste apporte au récit toute son électricité et ses grands instants de tension, sa présence a également permis l'existence d'un triangle amoureux tout ce qu'il a de plus singulier. Je sais que, normalement, un triangle amoureux, c'est quand une fille aime deux garçons différents par exemple dans le cas présent. Ici, seule la réciproque, deux garçons qui aiment la même fille, se vérifie. J'ai cependant trouvé la relation existant entre Jarek et Asha très intéressante à analyser. Elle révèle bien des travers de notre société actuelle, notamment en matière de sexisme. Je m'en arrêterai là pour ce qui est des personnages afin de ne pas trop vous en révéler. Vous remarquerez que j'ai été totalement emballée par ce critère crucial de ce livre ! En effet, de bons personnages sont nécessaires à une bonne histoire et, à ce niveau-là, Asha, tueuse de dragons mérite amplement de voir sa case cochée ! Je terminerai juste sur ce point en vous avertissant de garder l'oeil ouvert. Les apparences peuvent être trompeuses et certains personnages vous surprendront dans le mauvais sens du terme au cours du récit... En clair, restez sur vos gardes.
Je vous vois venir, vous allez me dire : « Tu nous as promis des dragons, où sont les dragons ?! » Patience, patience, je gardais le meilleur pour la fin. On ne pose pas tout de suite la cerise sur le gâteau comme ça ! Et puis honnêtement, qu'est-ce que je peux vous dire sur eux ? J'imagine que vous êtes tous conscients d'à quel point les dragons sont des créatures absolument merveilleuses et époustouflantes, je n'ai pas besoin de vous l'apprendre, je pense. Pour ma part, depuis que j'ai vu Peter et Elliott le dragon enfant, ces êtres légendaires parviennent à me mettre des étoiles plein les yeux à chaque fois. Ici, on ne déroge pas à la règle. J'ai ressenti un grand lien de connivence avec les deux dragons de ce récit, j'ai volé avec eux dans les airs, j'ai tissé des liens de plus en plus forts avec eux. J'ai eu le coeur en mille morceaux pour eux aussi. Je les ai trouvés tous les deux tout simplement bouleversants. D'un côté, nous avons le jeune Shadow, maladroit, absolument adorable, très drôle aussi et de l'autre, nous avons le majestueux, le splendide Kozu au coeur esseulé dont le destin m'a vraiment chamboulée. Pour ceux qui aiment la saga d'animation Dragons, vous retrouverez certainement des similitudes et vous sentirez votre coeur fondre face à ces deux beaux dragons qui n'ont rien à envier à notre Krokmou d'amour.
Je pense néanmoins que ma plus agréable surprise ne fut pas les dragons, même si les dragons, c'est BAE bien évidemment, mais le véritable thème de ce tome, à savoir l'acceptation de soi. Je ne m'attendais pas à ce qu'un message aussi fort de tolérance et d'amour de soi soit véhiculé dans ce récit et je me suis ainsi prise une vraie claque dans la figure. L'autrice cochait déjà toutes les bonnes cases avec un univers éblouissant, des personnages à la psychologie extrêmement bien travaillée, une écriture vivace et très agréable à lire, une intrigue qui tient définitivement la route et un suspense insoutenable entre autres choses. Mais alors là, le fait qu'elle défende de telles valeurs, le courage, la persévérance, la solidarité envers sa famille et les opprimés, la liberté ainsi que la beauté de l'humanité et notre lien incassable, malgré ce que l'on peut penser, avec la nature et nos traditions avec beaucoup de subtilité et de justesse, ça a été l'apothéose pour moi. À mes yeux, Kristen Ciccarelli a eu tout bon. Je n'ai franchement rien à redire. Enfin, si, j'ajouterais juste ceci : merci à elle d'être aussi bienveillante, ouverte d'esprit, passionnée et de nous redonner ainsi espoir à travers ce récit décidément pas comme les autres, même s'il semble seulement respecter scrupuleusement tous les codes de la fantasy dite "classique" de prime abord. Je ne souhaite pas vous faire avoir des attentes trop hautes par rapport à ce livre car je sais que certains lecteurs le trouveront trop basique ou imparfait, et je peux tout à fait le concevoir. Pour ma part, j'ai trouvé que l'autrice avait intelligemment utilisé le modèle-type de la fantasy traditionnelle tout en lui insufflant un souffle de vie qui lui est propre, son grain de sel personnel qui fait que cette recette bien connue a désormais une saveur nouvelle grâce à elle. Mais ce n'est là que mon humble opinion.
Pour conclure, je n'ai qu'une chose à vous dire : courrez acheter ce livre si vous en avez l'opportunité ! J'ai en effet été totalement charmée par ce roman de fantasy. Selon moi, Kristen Ciccarelli a vu tout juste, malgré certains petits défauts que je n'ai pas relevé dans cette chronique, tout simplement parce que je suis parvenue à passer outre et à me délecter de toutes les sombres et poignantes histoires et péripéties que l'autrice avait à nous proposer ! Je suis désormais impatiente de me jeter sur le tome deux même si je ne sais absolument pas à quoi m'attendre, étant donné que ce premier tome a une fin suffisamment fermée pour se suffire à lui-même et donc pour que l'on s'en arrête là. Vous l'aurez compris, Kristen Ciccarelli aura réussi à me surprendre jusqu'au bout et cela prouve suffisamment son grand talent d'écrivain à mon sens. Sa plume très sincère et minutieuse n'aura eu de cesse de me subjuguer et de me prendre par la main pour me faire v
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