Fabrice Midal présente S'aimer de
Kristin NeffFabrice Midal, directeur de collection, présente S'aimer de
Kristin Neff paru aux Editions Belfond. Apaisant et plein de finesse, ce livre est le guide indis...
Si je dois me sentir supérieure à vous pour être contente de moi, comment puis-je espérer vous voir tel que vous êtes, et à fortiori me percevoir, moi, comme je suis ?
L'un des inconvénients de vivre dans une société exaltant les vertus de l'indépendance et du succès individuel, c'est que nous nous tenons pour seuls fautifs quand nous ne réussissons pas à atteindre nos idéaux.
L'autocompassion m'est alors apparue comme une alternative salutaire à cette quête incessante d'estime de soi. Pourquoi ? Parce qu'elle protège, elle aussi, des coups du jugement négatif sur soi, mais sans qu'il soit nécessaire de se croire parfait ou hors du commun. En résumé, l'autocompassion offre les mêmes avantages que l'estime de soi sans les inconvénients.
Non seulement notre conscience devient teintée par nos humeurs, mais notre sens de soi est souvent pris en otage, et nous sommes plongés dans l’autocritique et le doute de soi. On peut passer de « je me sens mal » à « je n’aime pas cette émotion » à « je ne veux pas de cette émotion » à « je ne devrais pas avoir cette émotion » à « quelque chose ne va pas chez moi » à « je suis mauvais ! » En un clin d’œil, on passe de « je me sens mal » à « je suis mauvais ». C’est là que l’autocompassion entre en jeu. Parfois, nous avons besoin de nous réconforter et de nous apaiser – celui qui fait l’expérience – avant de pouvoir entrer en relation avec notre expérience d’une manière plus consciente.