Est-ce un voile léger
Qui flotte sur l’étang
Ou les aiguilles tombées des pins ?
Il laissa pour tout patrimoine quelques manuscrits, son écritoire, les menus objets qu'on trouve dans la besace de tout vagabond japonais, tel le bol en bois dans lequel il prenait sa nourriture et une image de Bouddha.
Emile Steinilber-Oberlin
Toutes mouillées,
inclinées...
Pivoines sous la pluie.
Sous la vague clarté lunaire /C
Dans le clair de lune,
sur les fleurs blanches et les blanches Belles-de-
nuit,
des ombres passent…
ce sont les ombres des feuilles de bambous…
//Hakushu KITAHRA (1885-1942)
Sous la vague clarté lunaire /B
Choses plus indécises que les étoiles :
le sourire du bébé
et la lune maigre du premier et deuxième jour
lunaire
//Hakushu KITAHRA (1885-1942)
Sous la vague clarté lunaire /A
La nuit de clair de lune.
Les fumées de tabac.
Son odeur seule est
Violette
//Hakushu KITAHRA (1885-1942)
Où va le Japon et sa littérature ? Personne ne peut être prophète, mais ce qui est certain, c'est que le Japon, au lieu de chercher son axe moral et matériel dans l'occident seul, se dirigera, par étapes, vers sa recréation, vers la ré-introduction de sa propre civilisation qui était, depuis la restauration de Meiji, dans tous les domaines de ses activités, dans le chemin de la seule civilisation occidentale.
Petites cuisses du jeune canard
comme enveloppées d’un kimono duveté…
Pourvu qu’il ait chaud !
Caché sous les feuilles des arbres
même le cueilleur de thé s’arrête
pour écouter le coucou.
Jardin désert
Sur le jardin désert,
sur sa verdure,
il pleut… il pleut.
Et la pluie fine et odorante
chante.
Oh ! Coquelicot !... Coquelicot !
Je croirais que tu fleuris…
comme les flammes !
//Hakushu KITAHRA (1885-1942)